Resultats par mot-clé : 'incontinence urinaire'


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Cette revue parapluie récente déclare que les exercices de renforcement du plancher pelvien ont un effet positif sur l'amélioration de l'incontinence après prostatectomie radicale chez les hommes, que le biofeedback peut avoir un effet bénéfique supplémentaire sur les patients, en particulier à court et à moyen terme (≤ 6 mois) et qu’il n'y a pas suffisamment de preuves pour suggérer que la stimulation électrique soit bénéfique. Les limites méthodologiques importantes des études incluses et la présentation narrative des résultats de la revue analysée ici permettent, au mieux, de placer ces résultats au niveau d’une hypothèse de travail. Une étude construite selon les standards méthodologiques actuels est indispensable.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane de bonne qualité méthodologique montre que l’effet des exercices musculaires pelviens est présent sur toutes les formes d’incontinence (hors périnatale ou secondaire à une atteinte d’un autre système que le système urinaire) mais plus franc sur les incontinences d’effort. Les résultats sur la qualité de vie sont de niveaux modérés à bas. Le coût et les effets à long terme doivent encore être étudiés.

L’analyse à long terme conforte les conclusions précédentes. En cas de cancer de la prostate localisé à faible risque chez l’homme de moins de 75 ans, la prostatectomie radicale ne conduit pas à une diminution significative des mortalités totale et spécifique du cancer de la prostate. Elle est par contre associée à plus d’incontinence urinaire et de troubles sexuels.

Un traitement hormonal de substitution (THS) n’est pas indiqué en prévention primaire et secondaire des affections cardiovasculaires, de la démence ou de la perte des capacités cognitives chez les femmes ménopausées. Un THS est efficace dans la prévention des fractures dues à l’ostéoporose après la ménopause mais cette option thérapeutique ne se justifie que chez les femmes pour lesquelles le risque est important et pour lesquelles un autre traitement n’est pas possible. A l’heure actuelle, nous ne disposons pas de suffisamment de données pour estimer le risque sur le long terme de l’utilisation du THS chez les femmes de moins de 50 ans en pré-ménopause ou ménopausées.

Cette synthèse méthodique de bonne qualité n’apporte des preuves d’un intérêt de la pratique d’exercices musculaires pelviens que s’ils sont pratiqués dans la période anténatale avec des exercices intensifs. Les guides de pratique actuels ne concernent que le traitement d’une incontinence avérée.

Cancer prostatique localisé : effets indésirables à long terme de la prostatectomie et de la radiothérapie externe

Claessens F. , Haustermans K. , Laurent M. , Van Poppel H.

Minerva 28 06 2013


Cette étude d’observation montre que, lors du traitement du cancer prostatique localisé, les différences, en termes d’issues fonctionnelles spécifiques, entre la prostatectomie radicale et la radiothérapie externe s’estompent progressivement et disparaissent à long terme. Il est important, en pratique, d’informer le patient des effets indésirables de la prostatectomie et de la radiothérapie. La disponibilité de techniques plus récentes pourrait jouer un rôle important lors d’un avis multidisciplinaire individualisé tout en tenant compte des preuves limitées.

Estrogènes et incontinence urinaire post ménopause

La rédaction Minerva

Minerva 28 05 2013


Cette synthèse méthodique confirme que les estrogènes (avec ou sans progestagènes) systémiques aggravent une incontinence urinaire, avec les risques d’effets indésirables graves connus. Elle montre, par contre, un intérêt possible pour des estrogènes en application intravaginale, mais aussi possiblement moindre que celui d’exercices musculaires pelviens.

Cette méta-analyse montre une efficacité comparative de différents antispasmodiques urinaires indiqués dans la vessie instable en cas d’incontinence urinaire non neurologique, mais cette efficacité est d’ampleur d’effet faible (continence urinaire acquise pour 1 personne sur 5), sans donnée d’efficacité et de sécurité à long terme.

Les exercices du plancher pelvien, éventuellement associés à un biofeedback, restent le premier choix pour le traitement de l’incontinence à l’effort chez la femme ; une évaluation coût-efficacité reste difficile.

Perte de poids pour traiter l’incontinence

Michiels B.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 9 pages 130 - 130


Cette RCT montre qu’une réduction de poids en cas de surpoids et d’obésité acquise par un programme d’accompagnement associant régime, activités physiques accrues et modifications du style de vie diminue aussi les épisodes d’incontinence urinaire.

Traitement comportemental et incontinence par impériosité

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 3 pages 32 - 34


Cette étude, en protocole ouvert, concerne des femmes de 56-58 ans d’âge moyen, présentant une incontinence mixte (avec prépondérance d’incontinence liée à une instabilité vésicale). Elle présente de nombreuses limites méthodologiques. Elle ne montre pas l’intérêt d’associer un traitement comportemental (exercices du plancher pelvien et vésicaux avec modifications des habitudes de miction et d’ingestion de liquides) avec un médicament (toltérodine) pour maintenir, après l’arrêt du traitement médicamenteux, le bénéfice initialement observé.

Incontinence urinaire chez la femme : traitements non chirurgicaux

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 118 - 119


Cette synthèse de la littérature montre l’intérêt de la pratique d’exercices du plancher pelvien et vésicaux dans la récupération et le maintien d’une continence urinaire chez la femme. Certains médicaments peuvent également contribuer à diminuer le nombre d’épisodes d’incontinence mais leur bénéfice clinique reste à évaluer individuellement en fonction d’effets indésirables éventuels. Les études apportent trop peu d’arguments pour faire des recommandations générales, surtout pour l’association de traitements. Le choix doit être fait avec la patiente.

Cette étude montre, après de nombreuses autres, l’intérêt d’un questionnaire simple dans le diagnostic différentiel entre incontinence à l’effort et incontinence par impériosité (instabilité vésicale) chez la femme. Ce test n’est cependant pas d’une haute précision et est insuffisant en cas de présence d’une incontinence complexe ou d’une co-pathologie. L’importance d’un diagnostic différentiel initial précis ne semble cependant pas capitale, une rééducation périnéo-sphinctérienne étant la première approche thérapeutique recommandée par les guides de pratique actuels dans les deux cas d’incontinence. Pour toute décision d’un traitement plus invasif (chirurgical), plus à risque (médicamenteux) ou plus coûteux (biofeedback) et en cas d’échec d’un traitement de première intention, une mise au point uro-gynécologique doit avoir lieu.

Substitution hormonale: non efficace sur l’incontinence urinaire?

Chevalier P.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 8 pages 120 - 122


Cette étude sur une population importante montre une aggravation d’une incontinence existante et la survenue plus fréquente d’une incontinence urinaire chez des femmes ménopausées prenant un traitement hormonal substitutif (estrogènes conjugués équins seuls ou associés à de la médroxyprogestérone). Une efficacité éventuelle d’autres estrogènes, par voie systémique ou autre, dans des types d’incontinence bien précisés par examen urodynamique reste à étudier.

Electro-stimulation du plancher pelvien dans l'incontinence d'effort

Lagro-Janssen T.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 6 pages 95 - 97


Cette étude montre qu'une électro-stimulation du plancher pelvien (ESPP) ajoutée à un training comportemental (avec biofeedback) n'apporte pas de bénéfice supplémentaire par rapport à ce training seul pour le traitement de (principalement) l’incontinence de stress chez la femme en bonne santé. Un guide de self help améliore également l’incontinence et la qualité de la vie de ces patientes. Une prise en charge progressive, débutant par des exercices musculaires du plancher pelvien avec l'aide d'un guide de self help ou d'instructions précises, suivis d’un programme avec accompagnement par des professionnels est à recommander.

Les anticholinergiques dans le traitement de l'instabilité vésicale

Lagro-Janssen T.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 6 pages 93 - 95


Cette méta-analyse ne montre que peu de pertinence clinique pour l’utilisation des anticholinergiques dans le traitement des vessies instables. Aucun effet à long terme n’est démontré. Le training vésical n'est pas plus efficace, mais ne présente aucun effet indésirable. Le NHG-Standaard recommande de commencer, avec l'accord du patient, par un training vésical, et, éventuellement, d'y associer un anticholinergique dans un deuxième temps. L’efficacité de ce traitement combiné doit cependant encore être démontrée.