Sculier J.P.
Minerva 2023 Vol 22 numéro 7 pages 168 - 171
Pour les auteurs de cette étude, l'éradication de Helicobacter pylori protège, en soins primaires, chez des patients âgés de 60 ans ou plus non sélectionnés recevant de l'aspirine à une dose de 325 mg ou moins, contre les saignements d'ulcère peptique associés à l'aspirine avec une réduction significative du risque d'hospitalisation pour saignement d'ulcère, mais ce bénéfice pourrait ne pas être maintenu à long terme. Ce bénéfice a été observé dans une population à faible risque (< 2% de patients avec des antécédents ulcéreux) : il faut traiter 238 malades avec un test positif pour Helicobacter pylori pour éviter une hospitalisation en raison d'un saignement sur ulcère peptique.
Ferrant L.
Minerva 2020 Vol 19 numéro 2 pages 14 - 17
Cette synthèse méthodique de 101 études diagnostiques avec un risque de biais modéré à élevé montre une précision diagnostique plus élevée avec les tests respiratoires à l’urée qu’avec les tests sérologiques ou les recherches d’antigènes dans les selles pour dépister une infection à Helicobacter pylori chez des patients symptomatiques sans antécédents de gastrectomie et sans prise récente d’IPP. Du fait de l’importante hétérogénéité, il n’est pas possible de déterminer le seuil le plus sensible ou le plus spécifique pour ces tests.
Ferrant L.
Minerva 2012 Vol 11 numéro 8 pages 99 - 100
Cette étude en première ligne de soins conclut qu’un traitement éradiquant l’Helicobacter pylori chez des patients avec dyspepsie fonctionnelle et “HP positifs” procure après 12 mois une amélioration symptomatique significative. Ces données confirment de précédentes recherches principalement effectuées en 2ème et 3ème lignes de soins. Cette étude ne permet pas de conclure à un lien entre infection liée à l’HP, les altérations endoscopiques et la dyspepsie.
Numans M.E. , van Driel M.
Minerva 2006 Vol 5 numéro 7 pages 98 - 100
Cette étude montre chez des patients présentant des symptômes de dyspepsie, sans exploration gastroscopique préalable, mais avec un test Helicobacter pylori négatif, une diminution des symptômes acquise par un traitement par oméprazole 20 mg/jour ou par ranitidine 150 mg deux fois par jour. Après quatre semaines de traitement, un traitement par oméprazole se montre supérieur à un traitement par ranitidine, mais après six semaines aucune différence n’est plus observée. Pour une large moitié des patients, malgré ce traitement, les plaintes ne sont pas moindres après six mois. L’oméprazole paraît plus efficace chez les patients présentant des plaintes de type reflux.
Dans la pratique, un traitement empirique avec un inhibiteur de la sécrétion acide est recommandé chez les patients présentant des plaintes dyspeptiques de type reflux, indépendamment de leur status H. pylori. La réalisation d’un test H. pylori n’est recommandée qu’en cas de persistance des plaintes malgré le traitement. Dans cette étude, un traitement par oméprazole n’est pas, à long terme, d’un meilleur rapport coût/efficacité qu’un traitement par ranitidine. Sur la base de ces données, après un traitement efficace avec de l’oméprazole, un passage «en retour» à la ranitidine peut être envisagé.