Resultats par mot-clé : 'pleine conscience'


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Cette RCT pragmatique montre qu’une formation en ligne à la pleine conscience, que ce soit en groupe ou supervisée individuellement (à son propre rythme), peut améliorer la fonction liée à la douleur et les symptômes comorbides (tels que la dépression) chez les vétérans souffrant de douleur chronique. L’étude repose sur une méthodologie solide. L’extrapolation des résultats à d’autres populations (par exemple, les vétérans n’ayant pas accès à Internet et à un GSM) n’est pas évidente. Par conséquent, et en raison de résultats contradictoires dans la littérature scientifique, il est nécessaire de poursuivre les recherches sur l’efficacité de la pleine conscience sur la douleur et les symptômes comorbides.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que les applications pour la pleine conscience réduisent dans une certaine mesure les symptômes d’anxiété et les symptômes dépressifs, par comparaison avec les contrôles actifs et les contrôles passifs. La pertinence clinique de ce résultat peut être mise en doute. Aucun effet statistiquement significatif n’a été constaté avec les applications pour la pleine conscience, par rapport aux interventions psychologiques actives, mais cela s’explique peut-être par un manque de puissance. Il y a une importante hétérogénéité clinique entre les populations incluses, les instruments de mesure, les applications pour la pleine conscience et les groupes de contrôle ; il est donc difficile d’extrapoler les résultats. Le fait que les études prévoyant une compensation financière pour les participants avaient plus d’effet, permet de montrer, outre un éventuel biais de conformité sociale, l’importance de l’observance dans la mise en œuvre de ces applications. Il est donc nécessaire de poursuivre la recherche avec une étude pragmatique.

Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau montre que les interventions non pharmacologiques, telles que la thérapie par le mouvement, la thérapie cognitivo-comportementale et l’acupuncture ou la massothérapie, peuvent améliorer la qualité du sommeil chez les personnes âgées. La méta-analyse en réseau a révélé qu’une combinaison d’interventions non pharmacologiques semblait être la plus efficace, mais l’importante hétérogénéité clinique et statistique rend difficile l’évaluation de la fiabilité de ce résultat. L’hétérogénéité clinique et le manque de clarté quant à la pertinence clinique des résultats obtenus compliquent également la transposition dans la pratique clinique.

Cette étude randomisée contrôlée, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre qu’un traitement de groupe en ligne basé sur la pleine conscience peut être un complément utile au traitement à la méthadone chez les patients présentant une douleur et des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes. Les résultats montrent une diminution à relativement court terme (16 semaines), par comparaison avec la méthadone seule, en termes de consommation d’opioïdes, ainsi que de consommation d’autres drogues, d’observance du traitement à la méthadone, de douleur et de symptômes dépressifs. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les effets à long terme du traitement (et sur leur persistance), ainsi qu’une comparaison entre les versions de ces traitements en ligne et en face-à-face.

Cette étude randomisée en simple aveugle, basée sur une population sélectionnée de personnes compliantes et de niveau socio-économique élevé, contrôlée versus la prise d’escitalopram, de bonne qualité méthodologique, a montré la non-infériorité de la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (TCPC) en termes d’amélioration du score CGI-S à 2 mois, chez des patients américains âgés de 18 à 75 ans et présentant un trouble d’anxiété généralisée, un trouble panique ou une anxiété sociale.

Réduction du stress par la pleine conscience comme traitement de la migraine ?

Stas P.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 8 pages 188 - 192


Cette étude randomisée contrôlée, à deux bras, menée en double aveugle, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, ne montre aucun effet de la réduction du stress par la pleine conscience sur le nombre de jours de migraine chez les adultes souffrant de migraine, par rapport à un groupe témoin ayant reçu une éducation concernant les maux de tête. Après 36 semaines, une amélioration a néanmoins été observée dans les critères de jugement secondaires, tels que l’invalidité, la qualité de vie, l’autonomie, la dramatisation de la douleur et les symptômes dépressifs. La douleur induite expérimentalement a également été jugée moins intense et moins désagréable. Ces critères de jugement peuvent être considérés comme plus pertinents pour l’effet de la pleine conscience en cas de migraine. Il est donc certainement utile de poursuivre la recherche en privilégiant ces critères de jugement.

Cette étude en grappes, randomisée, en simple aveugle, multicentrique, qui présente d’importantes limites sur le plan méthodologique, montre qu’une alimentation en pleine conscience associée à un traitement standard réduit les comportements alimentaires émotionnels et externes. On ignore cependant quelle est la pertinence clinique de l’effet car la taille d’effet, à la fois après le traitement et après une année de suivi, était faible à modérée. Il n’y a pas eu de perte de poids, mais l’étude n’était pas conçue pour démontrer ce point.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’hypnose, la méditation pleine conscience et l’éducation à la douleur conduisent à une réduction limitée de la douleur chez les anciens combattants souffrant de douleurs chroniques d’origines diverses. Aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée entre les interventions à la fin du traitement. L’hypnose et la méditation pleine conscience ont entraîné une plus grande réduction de la douleur et d’autres résultats secondaires 6 mois après l’arrêt du traitement, par rapport à l’éducation à la douleur. Des recherches supplémentaires avec des critères de jugement principaux cliniquement pertinents semblent donc certainement utiles.

Cette méta-analyse sur base des données individuelles des patients montre que la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience est un traitement valable pour la prévention des rechutes dépressives chez les personnes qui ont guéri d’une dépression mais qui présentent un risque élevé de récidive.

Cette étude conclut qu’une thérapie cognitive basée sur la pleine conscience est une alternative acceptable à la poursuite d’un antidépresseur pour la prévention d’une rechute de dépression chez un patient qui en a déjà présenté plusieurs. En l’absence de différence significative entre les deux traitements, sauf pour quelques critères de jugement secondaires, le choix entre les deux approches dépendra de la préférence du patient et des disponibilités locales.