Revue Minerva volume 3 numéro 3 mars 2004
Sertraline pour la dépression majeure chez un enfant ou un adolescent?
Page 38 - 39
De Meyere M.
Les auteurs de cette étude concluent à l’efficacité, la sécurité et la bonne tolérance de la sertraline comme antidépresseur dans la dépression majeure chez les enfants et les adolescents. L’analyse de ce document montre cependant que l’avantage présenté par la sertraline n’est pas cliniquement pertinent et que de nombreux effets indésirables sont possibles; un risque accru de pensées suicidaires ne peut être actuellement exclu. La puissance de l’étude est trop faible pour pouvoir tirer des conclusions séparément pour les enfants et adolescents. La prescription d’antidépresseurs, y compris la sertraline, chez les enfants et adolescents sera, pour ce motif, plutôt réservée au pédopsychiatre.
Prévention de la rechute d'une dépression
Page 40 - 41
De Meyere M.
Cette synthèse méthodique montre l’intérêt probable d’un traitement antidépresseur prolongé, éventuellement durant un an, pour des patients à risque de rechute. Cette conclusion ne peut cependant être généralisée à la première ligne, l’étude concernant principalement des patients de deuxième ligne.
La fluoxétine est-elle efficace en cas de fibromyalgie?
Page 41 - 43
De Cort P.
La controverse sur l’intérêt des ISRS dans le traitement de la fibromyalgie n’est pas close par cette étude. Il faut tenir compte de moins bonnes méthodologie et qualité d’analyse. Il existe quand même des indications qu’un traitement par fluoxétine améliore la symptomatologie dépressive. A ce jour, les ISRS ne sont donc pas indiqués pour le traitement de la fibromyalgie étant donné qu’ils n’influencent pas les symptômes essentiels de la fibromyalgie (nombre de points douloureux et score de la douleur).
Les antidépresseurs également efficaces pour les bouffées de chaleur ménopausiques?
Page 43 - 45
De Meyere M.
Cette étude semble montrer qu’une dose quotidienne de 12,5 mg de paroxétine est efficace et bien tolérée dans le traitement des bouffées de chaleur de la femme ménopausée. Vu la durée de cette étude, limitée à six semaines d’observation, il n’existe pas de preuve de la justification d’une administration plus longue de paroxétine. D’autres études sont nécessaires, à long terme, non seulement à propos de l’efficacité des ISRS, mais également de celle d’autres médicaments.
ISRS versus ADT en première ligne
Page 45 - 47
De Meyere M.
Cette première méta-analyse concernant l’efficacité et la sécurité des antidépresseurs en première ligne conclut à la pauvreté du nombre d’études, de faible qualité de surcroît. Les ATD et les ISRS seraient aussi efficaces et les effets indésirables seraient moins souvent observés qu’en deuxième ligne. Pour ce motif, nous plaidons avec les auteurs pour d’autres études en première ligne, également ciblées sur la dépression mineure.
Les diurétiques restent le premier choix pour traiter l'hypertension artérielle non compliquée
Page 47 - 49
De Cort P.
La recommandation de bonne pratique de la WVVH «Hypertension» place les diurétiques (thiazidés) à faible dose et les ß-bloquants comme premiers choix pour le traitement de l’hypertension artérielle non compliquée. Cette méta-analyse souligne cette position pour les diurétiques à faible dose mais ne permet pas de conclure quant à la place des ß-bloquants.
Bêta-bloquants cardiosélectifs en cas d'asthme et de BPCO
Page 50 - 51
De Cort P.
Cette méta-analyse montre que l’administration unique d’une faible dose d’un ß-bloquant cardiosélectif provoque une faible diminution, cliniquement peu pertinente, de la fonction respiratoire chez des patients présentant des formes non sévères de BPCO et d’asthme. L’effet est pratiquement totalement réversible après l’administration d’un ß-2 -mimétique. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude quant à la sécurité de l’administration unique d’une dose élevée ou de l’utilisation prolongée de doses thérapeutiques.