Resultats par élément du glossaire ( 6 )


échelle de dyspnée du Medical Research Council (ou modifiée)
Echelle de sévérité de la dyspnée avec score de 1 à 5 basée sur les travaux de Fletcher et coll.*. Un score de 1 correspond à une dyspnée n’apparaissant que lors d’un exercice violent, un score de 3 à une dyspnée à la marche au pas habituel (ou une marche plus lente que celle d’une personne du même âge, à cause d’une courtesse d’haleine), un score de 5 à une dyspnée en s’habillant ou se déshabillant. * Fletcher CM, Elmes PC, Fairbairn MB, et al. The significance of respiratory symptoms and the diagnosis of chronic bronchitis in a working population. British Medical Journal 1959;2:257-66.
MRC (ou mMRC)
Nombre de resultats : 6 article(s) - 1 analyse(s) brève(s)


Cette étude de petite taille mais de bonne qualité méthodologique montre la supériorité à court terme d’un traitement kiné de revalidation par réentrainement physique sur un traitement kiné classique en ce qui concerne l’amélioration de la dyspnée chez les patients souffrant de covid long suite à un épisode de covid-19 sévère. Elle ne montre cependant pas de plus grande amélioration de leur qualité de vie.

Cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que la réduction du taux d’exacerbations induit par la triple thérapie fixe (dipropionate de béclométasone, formotérol et glycopyrronium) est très faible (0,2 exacerbation par patient-année) versus tiotropium seul chez le patient BPCO (stade 3 ou 4 et groupe B ou D). Cependant, le manque de cohérence entre le design de l’étude et les propositions d’escalade thérapeutique du guide de pratique clinique GOLD soulève aussi le problème d’évaluation de l’effet thérapeutique pour le clinicien comme développé dans une analyse antérieure de Minerva.

Les résultats de cette RCT montrent que l’oxygénothérapie à long terme ne doit pas être prescrite systématiquement chez les patients BPCO en état stable présentant une hypoxémie modérée au repos ou la nuit et durant l’exercice si la désaturation n’était présente qu’à l’effort. Elle n’allonge ni la survie ni le moment de la première hospitalisation quelles qu’en soient les causes.

Cet essai clinique sous contrôle serré de la firme, d’une durée de 52 semaines, montre des bénéfices cliniquement peu importants de l’association indacatérol/glycopyrronium versus l’association salmétérol/fluticasone chez des patients BPCO stable qui ont une histoire d’exacerbations durant l’année précédant l’inclusion (groupe B et D selon GOLD 2015) et ne montre rien sur les exacerbations sévères et la mortalité. Dans cet essai, il faut traiter 20 patients pendant un an (avec IC à 95% de 13 à 44) par LABA/LAMA versus LABA/CSI pour éviter à l’un de ceux-ci une exacerbation lorsque l’on somme celles-ci quelle qu’en soit la gravité. De même, il faut traiter 18 patients pendant un an (avec IC à 95 % de 11,3 à 47,5) pour qu’un de ceux-ci bénéficie de la différence minimale (préétablie à 4 points) en termes de signification clinique selon le score du questionnaire respiratoire de Saint Georges.

Contrairement à l’hypothèse de travail, la RCT SUMMIT de grande taille et bien réalisée d’un point de vue méthodologique, ne détecte pas d’effets positifs du furoate de fluticasone, du vilantérol ou de l’association des 2, versus placebo, sur la mortalité des patients BPCO modérés et présentant des comorbidités cardiovasculaires ou à haut risque cardiovasculaire. Elle rassure cependant le clinicien de l’absence d’effets cardiovasculaires délétères et élargit la validité externe de la prescription des médications étudiées (furoate de fluticasone, vilantérol ou association des 2). Les critères secondaires rapportés ne permettent qu’une approche exploratoire mais pose la question de l’utilité globale de la prescription des LABA et CSI, seuls ou en association, dans la population étudiée.

Utilité d’une oxygénothérapie palliative en cas de dyspnée

Clement P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 8 pages 99 - 100


Cette étude montre l’absence d’une supériorité d’une oxygénothérapie versus administration d’air ambiant (tous deux administrés via un concentrateur soit actif dans le premier cas soit inactif dans le second, et canule nasale) pour le traitement de la dyspnée chez des patients en phase terminale palliative avec saturation suffisante en oxygène. Les deux procédés améliorent légèrement la dyspnée et la qualité de vie.

BPCO : LABA + corticostéroïde inhalé ou tiotropium ?

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 3 pages 36 - 37


Cette étude ne montre donc pas de différence entre un traitement associant un ß2-mimétique à longue durée d’action (salmétérol) à un corticostéroïde inhalé (fluticasone) versus un traitement par tiotropium chez des patients présentant une BPCO sévère ou très sévère. Les guidelines basés sur les données les plus récentes de la littérature, recommandent aux cliniciens de prescrire une des monothérapies suivantes chez des patients symptomatiques présentant une BPCO stable en cas de VEMS < 60% de la valeur prédite (stades sévères et très sévères) : ß2-mimétique inhalé à longue durée d’action, anticholinergique inhalé à longue durée d’action ou corticostéroïde inhalé.