Resultats par élément du glossaire ( 12 )


biais de performance
Un biais de performance peut interférer au sein d’un groupe quand, en ajout au traitement évalué, d’autres thérapies sont ajoutées pour certains patients mais pas pour tous.
Nombre de resultats : 12 article(s) - 8 analyse(s) brève(s)


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, ayant inclus des RCTs menées en ouvert, dans lesquelles l’évaluation de l’effet n’a pas été effectuée en aveugle ou dont l’insu est indéterminé, montre que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), associée ou non à de l’exercice, réduit, dans une mesure limitée, la peur de tomber chez les personnes âgées vivant à domicile. L’effet se maintient toutefois plus de 6 mois après l’intervention. On n’a observé ni diminution ni augmentation du nombre de chutes ou du nombre de personnes faisant une chute. Ces résultats appuient le recours à la TCC dans le cadre d’une approche multidisciplinaire de prévention des chutes.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, qui présente un important risque de biais de sélection et de détection, montre que, chez les patients souffrant d’arthrose du genou, un programme de yoga en ligne non supervisé, comparé à un groupe témoin recevant uniquement une éducation en ligne, a un effet temporaire, statistiquement significatif, sur l’amélioration des fonctions physiques, mais pas sur la réduction de la douleur. Cet effet ne s’est pas maintenu à 24 semaines et n’a pas atteint le seuil cliniquement pertinent. Cette étude ne permet donc pas d’étayer l’utilisation du yoga via un programme en ligne non supervisé dans l’arthrose du genou.

Cette étude en grappes, randomisée, en simple aveugle, multicentrique, qui présente d’importantes limites sur le plan méthodologique, montre qu’une alimentation en pleine conscience associée à un traitement standard réduit les comportements alimentaires émotionnels et externes. On ignore cependant quelle est la pertinence clinique de l’effet car la taille d’effet, à la fois après le traitement et après une année de suivi, était faible à modérée. Il n’y a pas eu de perte de poids, mais l’étude n’était pas conçue pour démontrer ce point.

Dans le schéma d’étude de Zelen, les patients sont randomisés dans un groupe intervention et dans un groupe témoin sans que leur consentement éclairé leur soit demandé avant la randomisation. Les patients du groupe témoin ne savent même pas qu’ils participent à une étude. Cette conception fournit une réponse au biais de performance dans les études randomisées contrôlées menées en ouvert sans groupe placebo, où l’objectif principal est d’étudier la volonté des patients pour un certain traitement ou un certain examen. Le non-respect de l’autonomie du patient et les atteintes potentielles à la relation médecin-patient relèvent d’une discussion éthique.

Les antidépresseurs diminuent le risque de rechute, mais un sevrage réussi est possible

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 132 - 135


Il ressort de cette étude randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, chez des patients en première ligne, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, que, parmi les patients souffrant de dépression récurrente, une récidive de la dépression dans l’année a été observée chez 56% des patients qui ont arrêté leur antidépresseur contre 39% des patients qui ont continué leur antidépresseur (ce qui revient à un NNH de 6 pour l’arrêt). Les résultats de l’étude ne peuvent pas être entièrement extrapolés à la médecine générale car, la plupart des utilisateurs à long terme d’antidépresseurs en première ligne, n’ont connu qu’un seule ou aucune dépression antérieure, ce qui contraste avec le taux élevé de récidive dans la population étudiée. Des études sont nécessaires sur l’arrêt des antidépresseurs chez les patients présentant des symptômes dépressifs plus légers, ainsi que sur l’effet de schémas de diminution progressive plus lents.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert chez des patients âgés qui subissent une intervention chirurgicale et suivent une revalidation après une fracture de hanche n’a pas pu démontrer de différence quant au nombre de jours passés à la maison à 24 mois après un programme d’exercices progressifs, structurés et supervisés à long terme par comparaison avec les soins de routine. Cependant, en raison d’un manque de puissance, ce résultat est incertain.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en simple aveugle avec une mesure de l’effet du critère de jugement principal qui n’a pas été effectuée en aveugle, montre que, chez les patients souffrant de lombalgie et de sciatique cliniquement prouvée depuis 36 jours en moyenne, après la première consultation chez le médecin généraliste l’orientation vers le kinésithérapeute pour de la gymnastique médicale spécifique basée sur les principes de Mc Kenzie (diagnostic mécanique et thérapie ajustée) et de la thérapie manuelle entraîne après 4 semaines et 6 mois une amélioration statistiquement significative de la douleur et des capacités fonctionnelles quotidiennes par rapport à la prise en charge classique. Contrairement à la différence après 4 semaines (critère de jugement secondaire), la différence après 6 mois (critère de jugement primaire) n'était pas cliniquement pertinente. Il n’y avait pas de différence quant à la qualité de vie à 6 mois et à 1 an, ni quant au recours aux structures de soins, ni quant aux jours de travail manqués à 1 an de suivi.

Que penser des modulateurs des récepteurs à la progestérone comme traitement de l’endométriose ?

Hamerlynck T. , Vandevoorde E.

Minerva 2021 Vol 20 numéro 4 pages 45 - 48


Cette synthèse méthodique et méta-analyse d’études hétérogènes montre que, chez les femmes atteintes d’endométriose, la mifépristone, par rapport à un placebo, soulage les symptômes de dysménorrhée et de dyspareunie de manière statistiquement significative. Cependant, le rapport entre l’effet analgésique et les effets indésirables n’est pas encore bien établi. Il n’y a actuellement aucune preuve de l’effet d’autres modulateurs des récepteurs de la progestérone. On ne sait donc toujours pas quelle est la place des modulateurs des récepteurs à la progestérone par rapport aux traitements actuellement recommandés.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études randomisées, contrôlées, qui a été correctement menée sur le plan méthodologique, permet de conclure que, par comparaison avec l’absence de traitement, l’activité physique structurée réduit l’intensité des douleurs menstruelles chez les femmes de moins de 25 ans qui souffrent de dysménorrhée primaire. Les études incluses présentaient un risque de biais important dans divers domaines, notamment un biais de performance et un biais de détection, et l’hétérogénéité entre elles était clinique et statistique.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane ayant sélectionné 63 études randomisées contrôlées menées chez des fumeurs adultes qui étaient motivés pour arrêter de fumer nous permet de conclure avec un niveau de preuve élevé qu’il n’y a pas de différence quant au taux d’abstinence entre une forme d’administration de la nicotine à action rapide et un patch de nicotine, mais que l’association des deux conduit cependant à un taux d’abstinence plus important que l’utilisation d’une seule forme d’administration. Nous pouvons conclure avec un niveau de preuve modéré qu’un patch avec 21 mg à 25 mg de nicotine entraîne un taux d’abstinence plus important qu’un patch avec 14 mg à 15 mg de nicotine et qu’il est utile de le débuter avant la date d’arrêt du tabagisme.

Que penser de la pharmacothérapie contre la phobie sociale ?

Sabbe B. , Verhoeven V.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 8 pages 89 - 93


Les résultats de cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, permettent de conclure à la démonstration de la plus-value clinique des SSRIs, des IMAOs, IRMAOs, des benzodiazépines et des analogues du GABA pour le traitement de la phobie sociale. Malgré le fait que la plupart des études portaient sur les SSRIs, l’effet de ces derniers se voit attribuer un niveau GRADE très faible. Outre le signalement d’un biais de publication et d’un biais de sélection, une importante hétérogénéité statistique a été montrée. Cette hétérogénéité reflète peut-être tant les différences réelles en termes d’efficacité entre les différents médicaments que les différences en termes de méthodologie des études et des caractéristiques cliniques des patients.

Cette synthèse méthodique, qui a été correctement menée, de cinq études randomisées contrôlées avec, dans l’ensemble, un faible risque de biais, montre que l’utilisation préventive d’omalizumab après les vacances d’été réduit le nombre d’exacerbations d’asthme en automne chez les enfants atteints d’asthme allergique modéré à sévère. On ne connaît pas bien l’effet des antagonistes des leucotriènes. L’effet de l’exhortation à une meilleure observance au moyen d’un courrier adressé aux parents demande une étude plus poussée.

Que penser de la desmopressine comme traitement de la nycturie chez l’homme ?

Vanneste M.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 2 pages 18 - 23


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que la desmopressine, versus placebo à moyen terme, mais pas à court terme, réduit le nombre de mictions nocturnes sans augmentation des effets indésirables chez les hommes atteints de nycturie. La qualité de la preuve est toutefois faible à très faible, et on ignore quelle est la pertinence clinique de l’effet.

Cette étude randomisée contrôlée, de bonne qualité méthodologique, montre qu’une approche comportementale familiale conduit à une perte de poids statistiquement significative chez les enfants présentant de l’obésité.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études randomisées contrôlées montre un modeste gain avec les IPP, versus placebo, pour le traitement de la dyspepsie fonctionnelle.

Cette synthèse méthodique, de bonne qualité méthodologique, montre que l’ulipristal paraît aussi efficace que le lévonorgestrel. Cependant, du fait du peu de données probantes, issues de seulement deux études de non-infériorité, il est encore prématuré pour conclure que l’ulipristal serait plus efficace que le lévonorgestrel. Il faut donc poursuivre la recherche sur l’effet et la sécurité d’emploi de l’ulipristal.

Le vaccin antipneumococcique 23 valents réduit le risque de pneumonie et d’exacerbations aiguës chez les patients atteints de BPCO sévère (preuves de qualité modérée). Mais aucun effet n’a pu être démontré sur l’incidence de la pneumonie à pneumocoque (preuves de faible qualité) ni sur l’hospitalisation ni sur le décès (preuves de qualité modérée).

Schémas de soins standardisés dans la sécheresse cutanée chez les personnes âgées

Laekeman G. , Claus B.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 8 pages 200 - 203


Cette étude menée en ouvert avec évaluation en aveugle des critères de jugement montre qu’un schéma de soins cutanés standardisé avec des préparations hydratantes pendant 8 semaines assure une peau moins sèche que les soins cutanés habituels chez les résidents des MRS. La pertinence clinique de cet effet n’est toutefois pas claire. Cette étude ne permet pas non plus de s’exprimer sur les avantages et les inconvénients des produits hydratants utilisés.

L'oxycodone en cas de douleur cancéreuse chez l’adulte ?

Devulder J.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 2 pages 39 - 42


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration conclut à l’absence de différence quant au soulagement de la douleur et quant à la prévention des effets indésirables entre l’oxycodone et les autres opioïdes forts en cas de prise en charge de la douleur cancéreuse chez l’adulte (niveau de preuves très faible).

Antibiothérapie de la pyélonéphrite aiguë de l’enfant

Jouret F.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 9 pages 105 - 106


Cette synthèse méthodique bien construite, mais incluant des études très hétérogènes et à haut risque de biais, ne montre pas de différence significative entre les différents types, modes, doses et durées d’antibiothérapie en termes d’efficacité et de toxicité dans la PNAe. En accord avec les GPC, la voie orale, plus pratique et moins coûteuse, doit être privilégiée pour une durée de 7 à 14 jours dans la PNA non compliquée de l’enfant âgé de plus d’1 mois. Ces conclusions ne peuvent pas être extrapolées à l’enfant plus jeune et/ou atteint d’un RVU sévère.