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Aborder les tendances suicidaires en première ligne de soins.

Stas P.

Minerva 2025 Vol 24 numéro 2 pages 25 - 29


Cette analyse secondaire d’une étude contrôlée randomisée en grappes avec permutation séquentielle, qui a été correctement menée sur le plan méthodologique dans des cabinets de première ligne, montre qu’une intervention axée sur le dépistage et sur la prise en charge des tendances suicidaires et de l’abus de substances a été bien mise en œuvre et a également entraîné une diminution des comportements suicidaires. Cependant, l’intervention elle-même ne visait pas spécifiquement la prévention du suicide, et, comme le dépistage a été effectué à l’aide de questionnaires standardisés, il est possible que les personnes ayant des idées suicidaires n’aient pas toutes été identifiées et aidées.

Cette revue systématique met en évidence plusieurs prédicteurs clés des résultats des traitements psychologiques chez les personnes âgées souffrant de troubles mentaux courants. La gravité des symptômes de départ, l'accomplissement des devoirs thérapeutiques et l'alliance thérapeutique se sont révélés être des prédicteurs constants des résultats positifs, tandis que des facteurs comme la fonction cognitive ont montré des résultats plus mitigés. Ces résultats soulignent l'importance de personnaliser les traitements pour les personnes âgées, en tenant compte de ces prédicteurs pour optimiser les chances de succès thérapeutique. Cette étude présente de nombreux biais méthodologiques qui en limitent la robustesse. Néanmoins, l’importance du sujet justifie pleinement la réalisation de recherches supplémentaires afin d’obtenir des résultats plus fiables et généralisable via l’application de critères uniformisés pour les méthodes d'évaluation des résultats, ce qui faciliterait la synthèse des données et améliorerait la fiabilité des recommandations cliniques.

Cette synthèse méthodique Cochrane avec méta-analyse montre que la psychothérapie à court terme et à long terme réduit les symptômes dépressifs chez les personnes âgées qui résident dans des établissements de soins de longue durée. Cependant, l’étude présente de nombreuses limites, notamment une hétérogénéité clinique importante entre les interventions incluses, entre les groupes témoins et entre les contextes étudiés. En outre, le degré de certitude des données probantes est très faible. Ainsi, la conclusion que nous pouvons tirer de la présente synthèse méthodique se limite à constater la nécessité de mener davantage d’études correctement conduites, ainsi que des études comparant l’efficacité de la psychothérapie à celle de la pharmacothérapie.

Cette RCT en simple aveugle montre que la thérapie métacognitive (TMC) d’auto-assistance à domicile a un effet bénéfique sur la santé mentale des patients en réhabilitation cardiaque, en particulier pour ceux atteints de symptômes anxieux ou dépressifs. Une réduction de l’efficacité de la TMC d’auto-assistance à domicile en comparaison à une TMC encadrée par un professionnel impose de confirmer ces résultats dans une comparaison directe.

Cette étude randomisée, contrôlée, en ouvert, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, dont l’évaluation de l’effet a été réalisée en aveugle, montre que la thérapie interpersonnelle brève est déjà efficace à partir de 6 à 7 semaines dans le traitement de la dépression prénatale. On a observé une diminution des symptômes dépressifs et du nombre de dépressions majeures, par comparaison avec une prise en charge renforcée. Les résultats de l’étude sont largement extrapolables car ils concernent une population d’étude diversifiée sur le plan ethnique et socio-économique et parce que ni l’utilisation d’antidépresseurs pendant l’intervention, ni l’âge gestationnel, ni la présence de dépression au début de l’étude n’ont eu d’influence sur les résultats.

Cette revue systématique avec méta-analyses présente une bonne qualité méthodologique. Elle présente aussi des limites, comme son incapacité à estimer précisément l'efficacité des psychothérapies. Elle montre cependant que les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont efficaces pour le traitement de la dépression dans un grand nombre de contextes, et même plus efficaces à long terme que les traitements pharmacologiques. Retenons que la supériorité des psychothérapies sur les traitements médicamenteux reste significative lorsqu'on corrige pour le biais de publication et lorsqu’on ne retient que les études les plus fiables. Retenons aussi que les différences de résultats entre les TCC et les autres psychothérapies considérées ne sont pas statistiquement significatives.

Cette méta-analyse souffrant d’une grande hétérogénéité au niveau des données incluses suggère que les interventions non pharmacologiques utilisant des technologies de l'information et de la communication pourraient avoir un effet bénéfique sur certains symptômes de la démence (dépression, agitation, symptômes globaux), particulièrement chez les plus jeunes. Dans ce champ aux interventions peu standardisées et très dépendantes du contexte, des essais cliniques bien menés et suffisamment larges restent plus que jamais nécessaires.

Cette méta-analyse de données individuelles de participants n’a pas retrouvé de différence significative dans le délai de survenue d’une récidive dépressive entre l’intervention psychologique durant la décroissance de l’antidépresseur et le maintien de l’antidépresseur seul. Malgré les limites méthodologiques, cette étude, en accord avec les guides de pratique clinique belges, conforte les données invitant à laisser le choix au patient d’une prise en charge par antidépresseur seul au long court ou d’une décroissance posologique assortie d’une psychothérapie de type MBCT ou PCT.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse en réseau de composants montre que les patients bipolaires traités pharmacologiquement devraient également bénéficier de psychothérapie centrée sur les stratégies de gestion de la maladie et le développement de capacités d’adaptation ; cela étant plus particulièrement avantageux sous un format de groupe ou familial/en couple. Malgré la bonne qualité méthodologique de l’étude, les études originales incluses sont le plus souvent de faibles effectifs, avec des résultats parfois exploratoires (absence de comparaison directe), des durées de suivi très variables et un profil des patients bipolaires inclus inconnu ou hétérogène, ce qui limite fortement la transférabilité de ces résultats à la pratique quotidienne et à la question de « quelle psychothérapie pour quel patient ».

Cette synthèse méthodique et méta-analyse de 11 études randomisées contrôlées de qualité méthodologique indéterminée montre que, chez les patients présentant un risque accru de rechute de dépression, il n’y a pas de différence quant au risque de rechute entre la poursuite du traitement par antidépresseurs et l’arrêt ou la diminution progressive des médicaments en association avec une psychothérapie. Lorsque les antidépresseurs sont associés à une psychothérapie, le risque de récidive est plus faible que si l’on se contente de continuer les antidépresseurs.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, de 17 études hétérogènes qui présentent souvent un risque élevé de biais montre, avec un niveau de preuve élevé, que la thérapie comportementale dialectique pendant les 12 premiers mois, par rapport à la prise en charge habituelle (améliorée), réduit le risque de récurrence d’automutilation chez les enfants et les adolescents. Aucun effet de la thérapie familiale n’a pu être montré par rapport à la prise en charge habituelle (améliorée), et ce avec un niveau de preuve modéré. D’autres interventions psychologiques spécifiques, y compris la thérapie comportementale individuelle, n’étaient pas meilleures que la prise en charge habituelle (améliorée), mais, en raison d’un manque d’études et du risque élevé de biais dans plusieurs études, nous ne pouvons pas tirer de conclusions définitives à ce sujet.

Cette étude randomisée, unicentrique, indique que chez des hommes et femmes avec addictions, une intervention de gestion comportementale de la douleur, généralement pas incluse dans le traitement de la toxicomanie, était associée à de meilleurs résultats liés au contrôle de la douleur, en termes de tolérance chez les hommes et d’intensité chez les femmes. Aucune amélioration des résultats liés à l'usage de substances addictives au-delà de ceux obtenus par le traitement habituel n'a été observée. Pour les auteurs, les programmes de traitement devraient envisager de fournir des services de gestion de la douleur psychosociale pour améliorer le traitement standard de la toxicomanie.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse en réseau de bonne qualité méthodologique montre une efficacité très probable des thérapies cognitivo-comportementales dans la prise en charge du syndrome du côlon irritable. Ce sont surtout les TCC auto-administrées ou avec un contact minimal (par exemple par téléphone ou via internet) qui semblent les plus efficaces ainsi que l’hypnose centrée spécifiquement sur les problèmes digestifs. Cependant, les études incluses présentent de nombreuses limites méthodologiques. De nouvelles études sont nécessaires pour renforcer les résultats mis en évidence ici.

Automutilation à l’adolescence : quelle est l’utilité de la thérapie familiale ?

Baetens I. , Poelman T.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 6 pages 64 - 68


Cette étude randomisée contrôlée pragmatique bien conçue, menée au Royaume-Uni, n’a pas pu montrer qu’une thérapie familiale standardisée était plus efficace que la prise en charge classique dans une structure de soins spécialisée pour le traitement des adolescents avec au moins deux épisodes d’automutilation.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui est de bonne qualité du point de vue méthodologique, montre qu’une intervention multimodale précoce chez des personnes atteintes de psychose précoce, sur le plan des critères de jugement cliniquement pertinents, comme l’arrêt du traitement, l’admission pour trouble psychiatrique, la participation à l’école ou au travail, l’amélioration des symptômes et les capacités fonctionnelles globales, est supérieure par comparaison avec la prise en charge habituelle. On ne sait pas bien chez quels patients précisément et pour quelles composantes, et avec quelle durée et quelle intensité, on peut attendre les meilleurs résultats.

Cette méta-analyse confirme l’efficacité de la psychothérapie pour le traitement de la dépression sévère en première ligne de soins. Elle ajoute prudemment que la préférence du patient pour un mode d’approche psychothérapeutique déterminé jouerait peut-être un rôle dans le degré d’efficacité de la psychothérapie. Des études sont encore nécessaires pour examiner cette hypothèse.

Interventions pour réduire la consommation de benzodiazépines chez les personnes âgées

De Jonghe M. , Fraipont B.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 1 pages 2 - 3


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de bonne qualité méthodologique mais réalisée sur base d’une question de recherche très large ne permet pas de tirer de conclusion pratique pour le clinicien dans un contexte de soins particulier. Parmi les interventions étudiées, une intervention multifacettes incluant de la psychothérapie dans le but d’arrêter des BZD chez la personne âgée semble être la plus efficace.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration montre que les traitements psychologiques sont efficaces dans le traitement des symptômes de la dépression et de l’anxiété chez les patients atteints de démence. Étant donné la forte hétérogénéité clinique des études incluses et leurs limites sur le plan méthodologique, ces résultats doivent être interprétés avec la prudence qui s’impose.

Cette étude, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’après un an, il n’y a pas de différence en termes de prise de poids chez les patientes anorexiques adultes qui, pendant 10 mois, ont été traitées en ambulatoire par une thérapie psychodynamique focale, par une thérapie cognitivo-comportementale ou par une prise en charge habituelle optimalisée. Les patientes de ce dernier groupe semblent avoir finalement reçu autant d’aide psychothérapeutique.

Dépression de la personne âgée : prise en charge coordonnée en première ligne

Foulon V. , Laekeman G. , Liekens S.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 6 pages 67 - 68


Cette méta-analyse n’apporte pas d’élément réellement neuf : en cas de troubles dépressifs chez l’enfant ou l’adolescent, l’efficacité d’un traitement par antidépresseur, psychothérapie ou association des deux n’est pas suffisamment prouvée, et les antidépresseurs semblent comporter un risque accru d’idées suicidaires.

Cette synthèse méthodique de la littérature, de qualité méthodologique moyenne, relative à la prise en charge non médicamenteuse au domicile, par les aidants familiaux, des symptômes psychologiques et comportementaux liés à la démence confirme la nécessité d’interventions multifactorielles et non ponctuelles, centrées sur les besoins des aidants.

Comme le concluent les auteurs de cette méta-analyse, le bénéfice d’un traitement à long terme avec un médicament antidépresseur n’est pas clair pour prévenir une récidive d’une dépression chez une personne âgée et des recommandations solides ne peuvent pas être faites sur base de la littérature actuelle.

Efficacité de la psychothérapie brève et longue versus psychanalyse

Pieters G. , Poelman T.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 2 pages 15 - 16


Cette étude quasi-randomisée, qui présente des limites importantes sur le plan méthodologique, ne permet pas de tirer de conclusions fiables sur l’effet des différentes formes de psychothérapie brève et longue par rapport à la psychanalyse chez les personnes présentant un trouble dépressif ou un trouble anxieux.

La médecine qui mon(s)tre

De Cort P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 2 pages 14 - 14

Côlon irritable : antidépresseurs ou psychothérapie ?

Bouüaert C.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 2 pages 22 - 23


Cette méta-analyse apporte quelques arguments en faveur de l’efficacité des antidépresseurs tricycliques et ISRS dans la prise en charge des symptômes du syndrome du côlon irritable. Les recommandations actuelles de les envisager en deuxième ligne de traitement sont donc confirmées, avec davantage de preuves pour les imipraminiques. Pour les psychothérapies, le niveau de preuve d’efficacité est beaucoup plus faible et la pertinence clinique du bénéfice observé est discutable, mais nous ne disposons pas d’études de bonne qualité dans cette indication.

Psychothérapie en première ligne de soins pour la dépression ?

Pieters G.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 2 - 3


Cette méta-analyse montre une efficacité limitée d’une psychothérapie (pratiquée par un non médecin) pour traiter une dépression en première ligne de soins, particulièrement si le patient est référé par son médecin généraliste. L’efficacité de ce type de traitement en fonction de la sévérité de la dépression reste à évaluer.

Les auteurs de cette étude arrivent à la constatation qu’il est sensé de poursuivre le traitement par paroxétine durant deux ans chez les personnes âgées présentant une dépression majeure pour réduire le risque de rechute. Des insuffisances méthodologiques fondamentales mettent cependant ces résultats en doute. Nous de disposons pas de preuves suffisantes pour une prise en charge de la dépression majeure récidivante chez les personnes âgées. Les guides de pratique reposent donc sur des consensus d’experts. Ils diffèrent dans le choix du traitement optimal mais concordent pour une durée minimale de traitement de deux ans.

Traitement de la dépression chez la personne âgée

De Meyere M.

Minerva 2002 Vol 1 numéro 10 pages 36 - 37


Cette synthèse méthodique conclut que le nombre de bonnes études est insuffisant pour pouvoir définir l’accompagnement de personnes âgées dépressives.Une synthèse Cochrane montre que les ATC et ISRS sont efficaces. Il n’y a pas suffisamment d’études pertinentes permettant de déterminer la place des psychothérapies. En conclusion, sur base de la littérature scientifique pertinente actuellement disponible, des recommandations évidentes pour la prise en charge de la dépression chez des personnes âgées ne peuvent être formulées.