Resultats par mot-clé : 'asthme'


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Des preuves de certitude modérée montrent que la réadaptation pulmonaire est probablement associée à des améliorations cliniquement significatives de la capacité d'exercice fonctionnel et de la qualité de vie à la fin du programme chez les adultes asthmatiques. La certitude des preuves relatives à la capacité d'exercice maximale est très faible à faible. La réadaptation pulmonaire semble conférer un effet minimal sur le contrôle de l'asthme, bien que la certitude des preuves soit très faible à faible.

Cette revue systématique conclut que les preuves existantes dans l'asthme sévère suggèrent un effet des macrolides par rapport au placebo sur le taux d'exacerbations nécessitant une hospitalisation. Ils réduisent probablement les exacerbations sévères et peuvent réduire les symptômes. Cependant, elle ne permet pas d’exclure la possibilité d'autres avantages ou inconvénients car les preuves sont de très faible qualité en raison de l'hétérogénéité des patients et des interventions, de l'imprécision et des biais de notification. Les résultats ont été principalement tirés par un essai bien conçu et de bonne puissance. Les dernières conclusions de Minerva, publiée en 2018 sur base de cette dernière étude, ne doivent donc pas changer : « le clinicien devrait réserver ce type de traitement - après avoir épuisé les autres alternatives - aux patients asthmatiques symptomatiques - malgré l’utilisation de CSI + LABA et pour lesquels un essai par tiotropium n’a pas été concluant ».

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de bonne qualité méthodologique montre que chez les patients souffrant d'asthme persistant sous l'association CSI-LABA, la trithérapie CIS-LABA-LAMA, par rapport à la bithérapie, est associée à significativement moins d'exacerbations sévères et à des améliorations modestes du contrôle de l'asthme sans différences significatives de qualité de vie ou de mortalité.

Cet essai clinique multicentrique, randomisé, en double aveugle, sur une durée d’un an, de bonne qualité méthodologique, a montré que l’association budésonide - formotérol utilisée selon les besoins était supérieure à l'albutérol utilisé selon les besoins pour la prévention des exacerbations chez les adultes souffrant d'asthme léger. L’association d’un corticoïde inhalé à un β2-agoniste à longue durée d'action (CSI+LABA) à s’administrer en cas de symptômes s’avère donc meilleure que le seul β2-agoniste à courte durée d’action (SABA). Cette approche donne les mêmes résultats qu’un traitement d’entretien par CSI avec un β2-agoniste à courte durée d’action si nécessaire.

Cette synthèse méthodique, qui a été correctement menée, de cinq études randomisées contrôlées avec, dans l’ensemble, un faible risque de biais, montre que l’utilisation préventive d’omalizumab après les vacances d’été réduit le nombre d’exacerbations d’asthme en automne chez les enfants atteints d’asthme allergique modéré à sévère. On ne connaît pas bien l’effet des antagonistes des leucotriènes. L’effet de l’exhortation à une meilleure observance au moyen d’un courrier adressé aux parents demande une étude plus poussée.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de bonne qualité méthodologique montre que l’utilisation de la méthode SMART chez les patients souffrant d’asthme persistant comparativement à l’utilisation de CSI (combinés ou non à des LABA) a été associée à une diminution des exacerbations. Son efficacité est principalement basée sur un résultat composite incluant des exacerbations de l’asthme nécessitant des corticostéroïdes systémiques, des hospitalisations ou des visites aux urgences. Les preuves actuelles concernant les enfants âgés de 4 à 11 ans sont limitées, mais elles suggèrent également une efficacité similaire associée à SMART. Cette étude ne montre pas d’association entre SMART et des changements de qualité de vie. Il serait intéressant que de futures études analysent ces critères.

Dans cette étude de puissance suffisante et d’une durée d’un an, l’addition d’azithromycine à raison de 500 mg 3x/semaine réduit le nombre d’exacerbations des patients asthmatiques symptomatiques déjà traités par CSI+LABA. L’amélioration de la qualité de vie n’atteint de différence cliniquement pertinente que dans le domaine symptomatique et non dans les trois autres domaines de l’échelle de mesure utilisée. L’utilisation de la LOCF (last observation carried forward) est une faiblesse de cette étude et recommande la prudence vis-à-vis des résultats.

Chez des adultes souffrant d’asthme insuffisamment contrôlé par un CSI (généralement à faible dose), l’ajout d’un LABA est plus efficace que l’ajout d’antileucotriènes.

Asthme de l’adulte : un diagnostic et un traitement pour la vie ?

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 9 pages 218 - 221


Cette étude de cohorte prospective montre une absence de confirmation d’asthme sur des critères rigoureux chez un tiers de sujets adultes choisis au hasard dans une population urbaine (ou suburbaine) canadienne, sujets ayant reçu un diagnostic médical d’asthme dans les 5 ans et n’utilisant pas ou sevrés d’un traitement antiasthmatique.

Cette étude n’a pas pu montrer que l’ajout de probiotiques à des femmes enceintes à partir de 36 semaines de grossesse, puis aux nourrissons jusqu’à l’âge de 6 mois avait une influence sur le développement de l’eczéma jusqu’à l’âge de 2 ans. Cette intervention pourrait avoir un effet préventif sur le développement d’une hypersensibilité alimentaire et sur l’eczéma atopique.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration de bonne qualité méthodologique rassemblant les meilleures preuves actuellement disponibles n’apporte que peu de support factuel à l’ajout d’un LABA aux CSI chez les enfants asthmatiques insuffisamment contrôlés par un CSI seul. Aucune différence quant aux effets indésirables n’a été observée hormis un ralentissement de la croissance dans les groupes utilisant les doses les plus élevées de CSI. Un risque potentiel majoré d’hospitalisation sous LABA mérite une attention particulière à l’avenir.

Asthme mal contrôlé sous CSI chez l’adulte : ajout de LAMA ou de LABA ?

Van Meerhaeghe A.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 3 pages 68 - 72


Les preuves issues de cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration avec comparaisons directes entre le tiotropium et le salmétérol en tant que traitement d'appoint d’un asthme insuffisamment contrôlé avec un CSI seul sont actuellement limitées à des études de moins de 6 mois et l’imprécision des résultats observés est importante, notamment parce que les comparaisons en termes d'exacerbations et d'événements indésirables graves sont peu adéquates. Compte tenu du corpus factuel bien plus conséquent sur les LABA, ceux-ci doivent rester le traitement d’appoint dans les situations où les CSI seuls ne parviennent pas à contrôler convenablement l’asthme. Des études actuellement en cours nous permettrons de renforcer ou d’infirmer ces recommandations.

Des probiotiques pour la prévention des allergies ?

Van Winckel M.

Minerva 15 03 2016


Correctement menée d’un point de vue méthodologique, cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études hétérogènes présentant souvent un risque élevé de biais conclut que les probiotiques ont peut-être un effet sur la prévention de l’eczéma chez les nourrissons lorsqu’ils sont utilisés pendant la grossesse et/ou l’allaitement et/ou par les nourrissons. En raison du faible niveau de preuves, il n’est pas conseillé de promouvoir cette stratégie à grande échelle.

Planification de soins personnalisés en cas de maladie chronique ?

Boeckxstaens P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 10 pages 124 - 125


Cette synthèse méthodique, d’une excellente qualité sur le plan méthodologique, montre, sur la base d’un nombre limité d’études hétérogènes, que la planification de soins personnalisés, versus la prise en charge habituelle, conduit à une petite amélioration des critères de jugement physiques et psychiques chez les patients atteints d’une affection chronique, principalement de diabète sucré. L’effet sur l’état de santé subjectif et sur les capacités d’autonomie n’est pas clairement démontré. Etant donné le petit nombre d’études, il est impossible de déterminer quelles interventions sont les plus efficaces pour quels patients.

Asthme et/ou rhinite allergique : utilité du dépistage des allergènes ?

Vankrunkelsven P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 8 pages 94 - 95


Cette étude pragmatique, dont la qualité méthodologique est bonne, montre qu’en médecine générale, chez les patients connus pour avoir de l’asthme et/ou une rhinite allergique depuis un certain temps, une enquête structurée recherchant l’exposition à des allergènes déclencheurs, complétée par des tests cutanés et par un conseil ciblé d’évitement des allergènes concernés, n’entraîne pas de modifications des symptômes, de la qualité de vie et de la fonction pulmonaire après 12 mois. Cependant, la population de l’étude présentait peu de symptômes en début d’étude, et la qualité de vie n’était pas vraiment altérée. De plus, les patients étaient déjà relativement bien au courant des allergènes auxquels ils étaient hypersensibles, et avaient peut-être déjà pris des mesures pour les éviter, ce qui réduit encore plus les possibilités d’amélioration clinique pertinente.

Tiotropium pour traiter l’asthme ?

Chevalier P.

Minerva 15 09 2015


Cette méta-analyse montrerait donc un intérêt, versus placebo, de l’ajout de tiotropium à un CSI à dose moyenne en cas d’asthme modéré, pas de supériorité versus LABA dans les mêmes conditions. En cas d’asthme sévère, le seul bénéfice cliniquement pertinent, versus placebo, de l’ajout de tiotropium à une association LABA + CSI serait une diminution du nombre de patients avec au moins une crise. L’incertitude sur la fiabilité des résultats présentés (durées d’études souvent trop courtes pour une affection chronique, études pour la moitié non publiées, conflits d’intérêts des auteurs) ne permet pas de tirer des conclusions fiables.

Adultes souffrant d’asthme (sévère) : hypersensibilité fréquente à l’aspirine ?

Chevalier P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 7 pages 87 - 88


Cette synthèse de la littérature à la recherche de la prévalence d’une hypersensibilité respiratoire à l’aspirine chez des patients avec asthme et/ou rhinosinusite ou polypose nasale illustre la difficulté de déterminer celle-ci étant donné les critères divergents de diagnostic d’une telle hypersensibilité, l’absence de test in vitro et l’absence d’un test de provocation standardisé.

L’utilisation en une prise par 24 heures de l’association furoate de fluticasone/vilantérol réduit légèrement la probabilité d’une exacerbation sévère à 52 semaines par rapport au furoate de fluticasone seul. Cependant, les données actuelles indiquent un surcroît d’effets indésirables avec la fluticasone par rapport à d’autres CSI (7). De plus, le vilantérol étant une nouvelle molécule sur le marché, il vaut mieux utiliser des LABA plus éprouvés et mieux connus.

Cette méta-analyse de bonne qualité montre l’intérêt (efficacité supérieure et meilleure tolérance) de l’administration d’une association d’un anticholinergique (ipratropium) à un bêta2-mimétique à courte durée d’action (salbutamol) en cas de crise d’asthme chez des enfants âgés de 18 mois à 18 ans, association généralement administrée en 3 doses de 250 µg ou 2 doses de 500 µg d’ipratropium, en inhalation sur 30 à 90 minutes.

Versus traitements de référence habituels, l’association fixe budésonide + formotérol utilisée en entretien et lors des exacerbations permet de diminuer le recours à des corticostéroïdes oraux lors des crises, ne diminue pas les hospitalisations mais augmente les arrêts de traitement pour effet indésirable, sur un suivi moyen de 6 mois.

Cette RCT européenne montre, chez des adultes présentant un asthme mal contrôlé sous béclométhasone + formotérol, avec VEMs ≥ 60 %, un léger bénéfice de l’usage de béclométhasone/formotérol plutôt que de salbutamol lors des crises d’asthme, pour certains critères mais pas pour d’autres. L’ampleur du bénéfice semble limitée. L’association budésonide/formotérol a montré un résultat similaire en cas d’asthme non léger.

Asthme persistant : CSI tous les jours ou de façon intermittente ?

Chevalier P. , Pierart F.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 7 pages 80 - 81


Cette synthèse méthodique incluant un petit nombre d’études mais de bonne qualité ne montre pas de différence entre un traitement intermittent (lors des crises) ou continu par des corticostéroïdes inhalés pour le nombre de crises avec recours à un corticostéroïde oral, chez des enfants et des adultes présentant un asthme persistant léger. Une réelle équivalence n’est cependant pas montrée.

Crise d’asthme chez l’enfant de plus de 2 ans : un anticholinergique utile ?

Chevalier P. , Pierart F.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 1 pages 6 - 7


Cette méta-analyse sommant les résultats de (très) petites études de qualité méthodologique peu évaluable, confirme une moindre efficacité de l’ipratropium (ou autre anticholinergique) versus bêta2-mimétiques à courte durée d’action (SABA, type salbutamol) et versus association SABA + ipratropium en cas de crise d’asthme chez des enfants âgés de plus de 2 ans.

Cette étude confirme l’intérêt d’un traitement par CSI en cas d’asthme persistant modéré chez l’enfant et les adolescents mais montre aussi qu’une association de CSI + salbutamol est plus efficace que le salbutamol seul en cas de crise d’asthme chez ces patients, qu’ils prennent ou non leur traitement d’entretien par CSI.

Tiotropium pour l’asthme aussi ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 11 pages 126 - 127


Cette étude de courte durée et sur un nombre faible de patients adultes asthmatiques montre que l’ajout du tiotropium à un CSI à faible dose en cas d’asthme mal contrôlé est supérieur au doublement de la dose de CSI et non inférieur à l’ajout de salmétérol. Les limites de cette étude demandent confirmation de ses résultats.

Cette étude, comme une autre, ne montre pas d’intérêt de l’administration de montélukast versus placebo en cas de crise d’asthme chez un enfant traité par corticoïde systémique.

Crise d’asthme chez l’enfant : prednisolone orale administrée par les parents ?

Chevalier P. , Laekeman G.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 9 pages 110 - 111


Cette étude montre un intérêt limité possible de l’initiation par les parents d’enfants âgés de 5 à 12 ans et présentant une crise d’asthme ne cédant pas aux bêta2-mimétiques, d’un traitement par prednisolone orale pendant 3 à 5 jours. Ce bénéfice potentiel est à mettre en balance avec les risques d’un tel traitement s’il est répété fréquemment.

Comme les précédentes, cette étude ne montre pas de bénéfice bien prouvé de l’intérêt d’augmenter la dose de corticostéroïdes inhalés en cas de détérioration du DEP pour prévenir une exacerbation nécessitant un recours à des corticostéroïdes oraux.

Asthme persistant: ajout d’un LABA aux CSI en traitement initial ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 4 pages 44 - 45


Cette méta-analyse de bonne qualité ne montre pas de bénéfice probant en faveur d’une initiation d’un traitement d’entretien d’un asthme léger à modéré par une association d’un LABA avec un CSI plutôt qu’avec un CSI seul chez des adultes. Les données sont insuffisantes chez les enfants. La recommandation figurant dans les guidelines d’initier le traitement par un CSI reste valide.

Asthme persistant chez l’enfant et l’adolescent : intérêt des LABA

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 3 pages 40 - 40


Dans un groupe d’enfants asthmatiques non contrôlés par CSI seuls, âgés d’au moins 4 ans et au plus de 19 ans, l’ajout d’un LABA aux CSI n’est pas prouvé plus efficace qu’un placebo ou que le doublement des doses de CSI, sauf pour certains tests respiratoires.

Budésonide et formotérol pour les exacerbations d’asthme ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 4 - 5


Cette méta-analyse apporte des preuves très limitées d’un intérêt d’un traitement par association fixe formotérol + budésonide des exacerbations d’asthme modéré à sévère chez des personnes (adultes ou enfants) non contrôlées par un traitement d’entretien. Une autre méta-analyse insiste cependant sur l’absence de preuve d’une plus-value d’un traitement d’entretien et des exacerbations par cette association fixe versus traitement conventionnel.

Exercices respiratoires en cas d’asthme

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 6 pages 76 - 77


Cette étude, comme d’autres précédentes, indique un intérêt probable de l’apprentissage d’exercices respiratoires en cas d’asthme léger à modéré mal contrôlé. Les preuves restent cependant fragiles, de pertinence clinique non certifiée. Un traitement anti-inflammatoire et bronchodilatateur adéquat selon le stade et le contrôle de l’asthme reste le traitement fondamental.

Dose de corticostéroïde inhalé pour l’asthme

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 5 pages 67 - 67


Cette méta-analyse remet en doute l’utilité réelle de doses élevées de corticostéroïdes inhalés, chez l’adulte comme chez l’enfant, sauf en cas de corticothérapie orale. L’intérêt de réduire la dose des corticostéroïdes inhalés avait déjà été souligné dans Minerva.

Allaitement maternel exclusif prolongé et risque d’asthme et d’allergie

Van Winckel M.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 5 pages 66 - 67


Cette étude montre que la promotion de l’allaitement exclusif et prolongé ne réduit pas l’incidence d’asthme et d’allergie à l’âge de 6,5 ans.

Corticostéroïdes inhalés pour la bronchoconstriction à l’effort ?

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 3 pages 44 - 45


Cette méta-analyse n’apporte pas de preuves solides de l’intérêt, versus placebo, de l’administration de corticostéroïdes inhalés en prévention de la bronchoconstriction liée à l’effort, ni en administration prolongée ni, certainement pas, en administration avant l’effort uniquement, chez des adultes ou des enfants. Les traitements qui se sont révélés efficaces, en usage pré-exercice, sont les ß2-mimétiques à courte durée d’action ou à longue durée d’action (à ne pas utiliser de manière fréquente ni chronique), ou, dans une moindre mesure, les inhibiteurs de la libération de médiateurs (cromoglicate sodique) ou les antagonistes des récepteurs des leucotriènes (montélukast dans ce cas).

Cette étude montre qu’une association fixe de dipropionate de béclométasone (250µg) + salbutamol (100µg) administrée à la demande est plus efficace sur le débit expiratoire de pointe matinal que l’administration de salbutamol seul chez des personnes adultes avec un asthme persistant léger ne recevant pas de traitement d’entretien. Les limites de cette étude sont importantes et nous ne disposons d’aucune autre recherche sur ce sujet précis. Les guides de pratique actuels pour le traitement de l’asthme restent donc d’application : ils recommandent des traitements d’entretien bien suivis pour un contrôle optimal de l’asthme.

Asthme chronique : en ajout aux corticostéroïdes inhalés, LABA ou anti-leucotriènes ?

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 8 pages 114 - 115


Cette méta-analyse montre que, en cas d’asthme modéré non suffisamment contrôlé par corticostéroïdes inhalés chez un adulte, l’ajout d’un bèta-2-mimétique à longue durée d’action est plus efficace que l’ajout d’un antagoniste des récepteurs des leucotriènes. La stratégie thérapeutique proposée dans différents guidelines correspond à cette observation : les antagonistes des récepteurs des leucotriènes sont une deuxième option pour l’ajout d’un traitement aux corticostéroïdes inhalés, comme les théophyllines ou le doublement des doses de corticostéroïdes inhalés, sans études comparatives entre ces trois options.

Asthme et ß2-mimétiques à longue durée d’action

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 6 pages 87 - 89


Les auteurs de cette méta-analyse, dans laquelle le poids d’une seule étude est très important (80%), concluent que les β2-mimétiques à longue durée d’action (LABA) augmentent, versus placebo, le risque d’exacerbations sévères et même de décès chez des patients asthmatiques. Le manque de données individuelles complètes dans l’analyse rend ses résultats plus aléatoires, sur des chiffres également relativement faibles, mais un risque ne peut être exclu. Un effet protecteur des corticostéroïdes inhalés contre ce risque lié aux LABA fait l’objet de toutes les discussions. La prudence et la vigilance doivent donc être de mise sans argument actuellement suffisamment solide pour remettre en question les guides de pratique en cours. Au vu de la gravité du sujet, il est capital de pouvoir disposer rapidement d’autres études de méthodologie rigoureuse dans ce domaine.

Stéroïdes inhalés chez de jeunes enfants à haut risque d’asthme

Chevalier P. , Godding V.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 4 pages 59 - 61


Cette étude montre que l’administration de corticostéroïdes inhalés à de jeunes enfants à haut risque de développer de l’asthme ne modifie pas l’évolution naturelle de celui-ci. Les symptômes sont améliorés durant le traitement mais réapparaissent lors de son arrêt. D’autres études apportaient des résultats semblables.

L’assainissement du domicile est-il efficace pour les enfants asthmatiques?

De Baets F.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 3 pages 36 - 38


Cette étude montre que, chez des enfants présentant un asthme modérément sévère, un assainissement multifactoriel de la maison, consistant en une information sur l’exposition à des allergènes (acariens des poussières, animaux domestiques, etc.) et sur la pollution de l’air de la maison (tabagisme passif), associée à une diminution d’exposition, peut réduire les symptômes asthmatiques. La faisabilité à long terme et l’efficacité par rapport au coût d’une telle approche ne sont cependant pas encore montrées. Cette étude insiste clairement sur l’importance de mesures préventives. La prise en charge de l’asthme allergique modérément sévère dans l’enfance consiste, par conséquent, en un traitement chronique adapté avec des corticostéroïdes inhalés associé à des mesures préventives telles que l’assainissement vis-à-vis d’allergènes spécifiques et l’écartement de facteurs irritants aspécifiques tels que la fumée de cigarettes.

Housse de matelas imperméable aux allergènes des acariens

De Baets F.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 2 pages 28 - 31


Cette étude ne montre aucune efficacité, sur le contrôle de l’asthme de patients adultes, pour une utilisation isolée (sans autre mesure d’éviction) d’une housse de matelas imperméable aux allergènes d’acariens.

Messages clés

Minerva 2005 Vol 4 numéro 1 pages 16 - 16

Numéro à thème: le traitement de l'asthme

Minerva 2005 Vol 4 numéro 1 pages 1 - 1

Step-down des corticostéroïdes inhalés en cas d'asthme stabilisé

Kegels E.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 1 pages 6 - 8


Cette étude montre que des patients atteints d’asthme modéré à sévère, qui sont stabilisés par une dose élevée de corticostéroïdes inhalés,peuvent réduire leur dose de moitié en sécurité sans effet négatif sur le contrôle des symptômes et sur leur qualité de vie. D’autres études à grande échelle devraient confirmer ces constatations.

D’après cette synthèse de la littérature, les antagonistes des récepteurs des leucotriènes ne semblent pas être une alternative aux corticostéroïdes inhalés dans le traitement de fond de l’asthme persistant léger à modéré. Le traitement de référence reste les corticostéroïdes inhalés à une dose active la plus faible possible.

Cette étude, non exécutée en première ligne de soins,montre que, chez des patients présentant un asthme chronique avec plaintes persistantes, l’adjonction à une faible dose de corticostéroïdes inhalés (fluticasone) d’antagonistes des récepteurs des leucotriènes entraîne autant d’exacerbations que l’adjonction d'un ß2-agoniste de longue durée d’action (salmétérol). D’autres études arrivent à des conclusions équivalentes. Les sympathicomimétiques à longue durée d’action restent le premier choix en raison de leur prix plus avantageux et de la possibilité de leur délivrance sans autorisation préalable.

Initiation précoce du budésonide en cas d'asthme modéré persistant?

Degryse J.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 1 pages 10 - 12


Cette étude montre que, chez des patients présentant un asthme modéré, l'administration prolongée d'une dose relativement faible de budésonide, en complément de leur traitement, diminue significativement le risque d'exacerbations sévères. Cette efficacité est cependant limitée et non démontrée sur l'évolution naturelle de l'asthme.

Cette étude semble montrer que chez des patients présentant une aggravation momentanée de leur asthme, le doublement des doses de corticostéroïdes inhalés du traitement de fond ne peut réduire le recours à des corticostéroïdes oraux (prednisone). Les résultats d'une étude ultérieure confirment cette observation.

Les interventions d'éducation chez les enfants et les adolescents asthmatiques

Godding V.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 1 pages 12 - 15


Cette méta-analyse conclut que des programmes éducatifs pour les enfants et les adolescents asthmatiques sont efficaces. Elle ne tient cependant pas compte du contexte socioéconomique, de l'efficacité relative des différents programmes ou des différences qu'il peut y avoir entre enfants et adolescents. Des conclusions claires pour la pratique ne peuvent donc être formulées.

Bêta-bloquants cardiosélectifs en cas d'asthme et de BPCO

De Cort P.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 50 - 51


Cette méta-analyse montre que l’administration unique d’une faible dose d’un ß-bloquant cardiosélectif provoque une faible diminution, cliniquement peu pertinente, de la fonction respiratoire chez des patients présentant des formes non sévères de BPCO et d’asthme. L’effet est pratiquement totalement réversible après l’administration d’un ß-2 -mimétique. Aucune conclusion ne peut être tirée de cette étude quant à la sécurité de l’administration unique d’une dose élevée ou de l’utilisation prolongée de doses thérapeutiques.

Relation entre asthme et ozone chez des enfants qui pratiquent un sport?

Lemiengre M. , Lemiengre M.B.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 5 pages 80 - 82


L’ozone ne provoque un asthme chez des enfants sains que si ceux-ci sont exposés à des sports intensifs de longue durée en cas de concentrations élevées d’ozone. L’association de l’ensoleillement et de la pollution atmosphérique responsable de la formation d’ozone est beaucoup plus fréquente en Californie qu’en Belgique. Pour des patients asthmatiques ou BPCO, l’exposition à des pics de concentration d’ozone peut, en Belgique aussi, provoquer une augmentation de la morbidité respiratoire.

Une immunothérapie homéopathique pour l'asthme?

Aertgeerts B.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 5 pages 82 - 83


Cette étude n’apporte aucune preuve d’efficacité d’un traitement homéopathique chez des patients asthmatiques allergiques.

Antagonistes des leucotriènes dans l'asthme chronique persistant

Kips J.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 1 pages 7 - 9


Les preuves de l’utilité des antagonistes des récepteurs CysLT1 (leucotriènes) comme traitement additionnel des corticoïdes inhalés dans l’asthme sont insuffisantes. En cas d’asthme modéré à sévère chez les adultes, le traitement standard reste une association de corticostéroïdes inhalés avec des ß2-antagonistes à longue durée d’action.

Effets à long terme du budésonide et du nédocromil chez des enfants asthmatiques

Van Daele S.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 1 pages 9 - 12


En cas d’asthme modéré (persistant) chez les enfants, la préférence sera donnée au traitement avec des stéroïdes inhalés, vu leur sécurité d’emploi à doses faibles.

L'efficacité des inhalateurs dans le traitement de l'asthme

Pierart F.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 1 pages 14 - 15


Avant de prescrire un inhalateur, il est important d’apprécier la technique d’inhalation du patient et de pouvoir lui donner des instructions d’utilisation claires et précises. Le choix du modèle d’inhalateur doit être individualisé et lors de chaque consultation, la technique correcte d’inhalation doit être vérifiée pour atteindre un effet optimal du traitement.

L' utilisation du budésonide chez les enfants asthmatiques modifie-t-elle leur taille?

Vandeweghe M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 1 pages 13 - 13


Des répercussions sur la croissance et la taille à l’âge adulte de patients asthmatiques ne peuvent être un frein à la prescription de stéroïdes en inhalation.

Pour adapter le traitement des patients atteints d’asthme modéré persistant, le choix peut se faire entre l’augmentation des doses de corticoïdes inhalés ou l’adjonction d’un ß2-mimétique à longue durée d’action. Les RCTs analysées ici apportent des arguments en faveur de l’adjonction de ß2-mimétiques à longue durée d’action. Dans ce cas, les doses de corticoïdes inhalés peuvent, sous contrôle régulier, être diminuées sans perte de l’effet thérapeutique. L’arrêt des corticoïdes inhalés est déconseillé dans cette indication. L’utilisation d’une association fixe de corticoïdes inhalés et de ß2-mimétiques à longue durée d’action n’est pas validée par ces études. Pour juger de l’effet à long terme, d’autres études avec critères de jugement cliniques (recours à des corticoïdes parentéraux, hospitalisations, etc.) sont indispensables.