Resultats par mot-clé : 'excès pondéral'


Nombre de resultats : 17 article(s) - 5 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette étude randomisée contrôlée menée en double aveugle, de bonne qualité méthodologique, montre que l’utilisation quotidienne de 3 mg de liraglutide par voie sous-cutanée permet de réduire le poids de 8% de plus que le placebo après 24 semaines chez les patients dont la perte de poids est insuffisante et dont la réponse au GLP-1 est sous-optimale après une chirurgie bariatrique. La détermination de la réponse postprandiale au GLP-1 ne pouvant pas encore être effectuée en routine, nous ne pouvons pas extrapoler les résultats à la pratique clinique. Il n’existe pas non plus de données relatives à la durée appropriée de la prise du liraglutide, au risque de rechute après l’arrêt et aux effets indésirables à long terme. Il est donc tout à fait indiqué de poursuivre les recherches.

Le sémaglutide oral entraîne-t-il une perte de poids chez l’adulte en surpoids ou obèse ?

Van Hemelryck N.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 6 pages 135 - 139


Cette étude randomisée contrôlée (RCT) menée en triple aveugle, de bonne qualité méthodologique, montre que l’utilisation de sémaglutide à raison de 50 mg per os une fois par jour chez l’adulte en surpoids ou obèse sans diabète de type 2 entraîne une perte de poids plus importante, et ce de manière significative, qu’un placebo, après 68 semaines de traitement. On ne connaît pas bien les effets à long terme, tant en ce qui concerne le maintien de la perte de poids que la sécurité d’emploi du médicament.

Cette étude de cohorte observationnelle prospective italienne, qui a pris en compte de nombreux facteurs de confusion pertinents, y compris la qualité globale de l’alimentation, montre une association statistiquement significative entre la consommation d’aliments ultratransformés et l’augmentation de la mortalité (cardiovasculaire) chez les patients atteints de diabète de type 2. Une sous-estimation de la force de cette relation est possible en raison de certaines lacunes méthodologiques liées à l’utilisation d’un questionnaire d’autoévaluation qui ne correspondait pas tout à fait à la classification Nova.

Les auteurs de l’étude COVID-OUT, d’excellente qualité méthodologique, concluent à l’efficacité de l’usage préventif de la metformine chez les adultes obèses ou en surpoids atteints de covid-19 en vue d’éviter l’apparition d’un covid long. De sérieuses réserves concernant l’analyse des résultats et leur interprétation mettent en doute cette conclusion ou la rendent prématurée. Il est nécessaire de mener une nouvelle étude portant sur la survenue d’un covid long comme critère de jugement principal, utilisant une définition précise et standardisée du covid long.

Les résultats de cette étude qui repose sur l’analyse d’une cohorte populationnelle prospective provenant de 3 cohortes d’infirmières diplômées (NHS II, GUTS I et GUTS II) montrent que l’alimentation ultratransformée chez les mères est probablement corrélée à un sur-risque de surpoids et d’obésité chez les enfants. Bien que ces données méritent d’être reproduites dans d’autres études, le rapport bénéfice-risque est en faveur d’une éducation nutritionnelle chez les futures et jeunes mères, qui devra être évaluée par des méthodes rigoureuses.

Cette RCT d’excellente qualité méthodologique montre une perte de poids significative chez la majorité d’un petit groupe d’adolescents obèses traités par sémaglutide, avec modifications concomitantes du mode de vie, en comparaison à un placebo et modifications concomitantes du mode de vie seules. Au vu de la trop grande incertitude actuelle sur le maintien de l’effet après un an, vu la grande variabilité de la réponse individuelle, et en absence d’une balance bénéfice-risque bien évaluable, il faut réserver l’utilisation du sémaglutide chez l’adolescent à des patients pris en charge par des groupes multidisciplinaires structurés et expérimentés et inclure ces patients dans des études bien conduites, et donc approuvées par des comités d’éthique, ou à tout le moins dans des registres.

Cette étude en grappes, randomisée, en simple aveugle, multicentrique, qui présente d’importantes limites sur le plan méthodologique, montre qu’une alimentation en pleine conscience associée à un traitement standard réduit les comportements alimentaires émotionnels et externes. On ignore cependant quelle est la pertinence clinique de l’effet car la taille d’effet, à la fois après le traitement et après une année de suivi, était faible à modérée. Il n’y a pas eu de perte de poids, mais l’étude n’était pas conçue pour démontrer ce point.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse conclut que, chez les adultes en surpoids et obèses, la phentermine-topiramate et les agonistes des récepteurs GLP-1 se sont avérés les meilleurs médicaments pour réduire le poids ; des agonistes du GLP-1, le sémaglutide pourrait être le plus efficace. Pour Minerva, elle est trop biaisée pour avoir des implications pratiques. Focalisée sur la FDA, elle ignore l’EMA et un pan de la littérature européenne très important en matière de toxicité médicamenteuse.

Cette étude descriptive, de bonne qualité méthodologique malgré un petit échantillon, révèle des attitudes stigmatisantes adoptées par les médecins généralistes envers les patients souffrant d’obésité.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études de petite taille et très hétérogènes sur le plan clinique montre que tant l’entraînement continu que l’entraînement par intervalles entraînent une diminution limitée du pourcentage de graisse corporelle et de la masse grasse totale. L’entraînement par intervalles entraîne une diminution plus importante, et ce de manière statistiquement significative, de la masse grasse totale, mais la pertinence clinique de ce résultat n’est pas claire.

Statines et risque de présenter un diabète

Chevalier P.

Minerva 01 02 2019


Cette analyse post-hoc d’une RCT montre une augmentation du risque de survenue d’un diabète chez des sujets à risque de présenter un diabète (surpoids, glycémie à jeun élevée, intolérance au glucose) et prenant une statine, augmentation proportionnelle à la durée du traitement. Les critères justifiant de prescrire une statine ne sont pas précisés dans cette publication (ni dans le protocole de l’étude originale).

IMC, mortalité et facteurs confondants

Chevalier P.

Minerva 15 04 2017


Cette méta-analyse de cohorte confirme qu’un IMC plus élevé augmente le risque de décès. Elle montre en outre que le tabagisme et la durée d’observation (très probablement en raison de la manifestation de pathologies initialement ignorées) peuvent être des facteurs confondants du lien entre le niveau d’IMC et le risque de décès.

Cette étude contrôlée, randomisée, correctement menée sur le plan méthodologique, montre qu’une stratégie d’auto-régulation orientée sur une perte de poids rapide à court terme est plus efficace pour la prévention de la prise de poids et de l’obésité que les adaptations plus modestes du mode de vie. La pertinence clinique de ce gain n’est toutefois pas certaine et l’efficacité à long terme n’a pas été suffisamment montrée. En outre, les données sur le risque de troubles alimentaires ou d’autres difficultés psychiques sont manquantes.

Un régime pauvre en graisses est-il plus efficace sur la perte de poids à long terme ?

Mullie P. , De Cort P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 4 pages 94 - 97


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses au protocole de recherche correct, incluant un grand nombre d’études hétérogènes pour la plupart faible d’un point de vue méthodologique, ne montre pas de perte de poids plus importante après un an avec les régimes pauvres en graisses comparés à d’autres mesures nutritionnelles. La différence de perte de poids entre les régimes pauvres en glucides et les régimes pauvres en graisses s’avère cliniquement peu pertinente.

Poids idéal, surpoids, obésité : quel impact clinique du syndrome métabolique ?

De Jonghe M. , Fraipont B.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 9 pages 108 - 109


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, présente des faiblesses méthodologiques qui s’additionnent aux difficultés de définition et de choix des critères diagnostiques du syndrome métabolique, montre que l’obésité comparée à un poids normal est associée à un risque accru de mortalité et/ou d’incidents cardiovasculaires à long terme même si le statut métabolique est normal. Le « syndrome métabolique » est à ce jour plus un défi d’identification de mécanismes physiopathologiques qui pourrait permettre de mettre au point des molécules novatrices pour les firmes pharmaceutiques qu’un concept clinique utile à la prise en charge des patients.

Réévaluation de l’efficacité de la metformine dans le diabète de type 2

Goderis G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 4 pages 49 - 50


Cette méta-analyse, dont la qualité méthodologique est bonne mais qui inclut des études très hétérogènes, ne peut pas montrer que la metformine, par comparaison aux autres traitements, diminue la mortalité globale et la mortalité cardiovasculaire chez les patients ayant un diabète de type 2.

Efficacité des interventions pour le contrôle du poids chez l’enfant

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 10 pages 116 - 117


Cette synthèse de la littérature concerne des études récentes, relativement hétérogènes, montrant globalement un intérêt surtout d’interventions comportementales modérément (26 à 75 heures) à fort (> 75 heures) intensives en termes de réduction de l’IMC chez des enfants et adolescents en surpoids ou obèses. Ces interventions nécessitent la collaboration d’équipes multidisciplinaires formées.

Les personnes âgées en surpoids vivent-elles plus longtemps ?

Poelman T.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 8 pages 90 - 91


Cette étude de cohorte montre une diminution du risque de décès plus précoce chez des femmes âgées d’au moins 70 ans et en surpoids (IMC entre 25,5 et 29) versus personnes âgées avec un poids normal (IMC de 18 à 24,9). Ces résultats trouvent confirmation dans d’autres études de cohorte. La nécessité d’une prise en considération et en charge d’un surpoids chez une personne (fort) âgée reste à évaluer.

Traitement médicamenteux de l’obésité et du surpoids

Donders J. , Poelman T.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 120 - 121


Cette méta-analyse montre que la sibutramine, l’orlistat ou le rimonabant permet d’obtenir une perte de poids chez des patients obèses avec un IMC moyen de 35 kg/m² après échec du seul régime. Cette perte de poids est cependant minime, non persistante, et doit être mise en balance avec les effets indésirables, tels qu’une augmentation des chiffres tensionnels sous sibutramine ou des troubles psychiatriques sous rimonabant. L’effet sur l’incidence d’un diabète de type 2 est insuffisamment évalué. L’effet sur la morbimortalité cardiovasculaire n’est pas connu.

Plaintes de claudication : facteur prédictif d’artérite périphérique ?

Bruyninckx R.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 1 pages 6 - 8


Cette étude diagnostique montre qu’aucun type de douleur liée à l’effort n’est suffisamment sensible ou spécifique pour confirmer ou exclure une artérite périphérique. De nombreux patients avec artérite périphérique ne sont pas diagnostiqués en raison de l’absence de plaintes de claudication « classiques ». Le diagnostic d’une artérite périphérique peut être posé par un médecin généraliste au moyen d’un index cheville-bras (ICB). Un ICB normal se situe entre 1,00 et 1,39. La mesure de l’ICB est utile chez des patients présentant une douleur dans les membres inférieurs survenant à l’effort. Les facteurs de risque cardio-vasculaire tels que le tabagisme, l’hypertension, le diabète et les dyslipidémies doivent être pris en charge. Un dépistage général par cet ICB, ne peut être recommandé sur base des preuves dont nous disposons actuellement.

Rimonabant : le nouveau médicament contre l’obésité ?

Christiaens T.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 146 - 148


Ces deux études montrent qu’un traitement par 20 mg quotidiens de rimonabant permet d’obtenir, dans un cadre contrôlé (avec un suivi intensif), une diminution de poids limitée à environ 4 kg après un an, versus placebo. Ce bénéfice s’évanouit à l’arrêt du traitement. La poursuite du traitement durant une deuxième année, permet d’obtenir une perte de poids supplémentaire de 1,1 kg seulement. L’importance du bénéfice sur les facteurs de risque cardio-vasculaire est difficile à évaluer après deux ans ; ce bénéfice disparaît également à l’arrêt du traitement. Le taux de sortie d’étude est élevé (jusqu’à 49% durant la première année) et 80% des sujets rapportent des effets indésirables. La survenue d’effets indésirables psychiques (angoisse et dépression) invite à la poursuite de l’observation. Le rimonabant n’est pas «une révélation dans le traitement de l’obésité» et ne peut prétendre, tout comme l’orlistat et la sibutramine, qu’à une place limitée dans la prise en charge de l’obésité.

Sibutramine et changement de mode de vie dans l’obésité

Van Royen P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 149 - 151


Cette étude montre qu’une association de changement de mode de vie (régime, activité physique et thérapie comportementale) avec la sibutramine chez des patients obèses (IMC 30-45) permet d’obtenir une perte de poids plus importante que celle atteinte avec les interventions séparées. La perte de poids atteinte est cependant limitée. La médication n’a qu’une place adjuvante et ne remplace jamais la prise en charge de base. Les études visant à déterminer chez quels patients obèses et dans quelle phase du traitement la combinaison apporte le plus de bénéfice pour un minimum de coût doivent être poursuivies.