Resultats par mot-clé : 'douleur de l'épaule'


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Cette revue parapluie de revues systématiques et méta-analyses comparant les interventions non chirurgicales pour les patients souffrant d’épaule gelée ne permet pas de déterminer les meilleures prises en charge pour diminuer la douleur et améliorer la fonction. L’ambition de perspective globale de la revue parapluie constitue aussi sa principale faiblesse : l’hétérogénéité des interventions et des critères de jugement des articles primaires ne permet aucune conclusion solide. D’autres études primaires de meilleure qualité méthodologique, où la balance bénéfice-risque de chaque intervention apparaît plus clairement, sont indispensables pour constituer la base d’une éventuelle future revue dans ce sujet difficile.

Cette étude randomisée contrôlée (RCT) en ouvert, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec mesure de l’effet effectuée en aveugle, montre que, chez des patients âgés en moyenne d’environ 60 ans, souffrant d’un conflit sous-acromial, un programme d’exercice extensif et intensif trois fois par semaine, supervisé par le kinésithérapeute, est aussi efficace après six mois qu’un programme quotidien à domicile, en termes d’amélioration du fonctionnement et de la diminution de la douleur. Les deux groupes ont présenté une amélioration cliniquement pertinente de la fonction et un soulagement de la douleur après 6 mois par rapport à la mesure initiale.

Une nouvelle étude sur les traitements de l’épaule douloureuse

Rombouts J.J.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 1 pages 18 - 21


Cette étude pragmatique, randomisée, contrôlée, bien construite méthodologiquement, présente les avantages et les limites d’une étude proche de la pratique clinique. La part laissée au jugement clinique est importante. Les résultats montrent que la chirurgie intervenant après 3 mois d’un traitement de réhabilitation sans efficacité clinique satisfaisante ne donne pas de résultats supérieurs au traitement non chirurgical dans la majorité des cas de pathologie de la coiffe des rotateurs et plus particulièrement si les patients ne présentent pas de perforation de la coiffe. Par contre, en cas de rupture transfixiante de la coiffe avec résistance au traitement conservateur, la réparation de la coiffe donne des résultats supérieurs à la poursuite de l’option conservatrice en termes de douleur et de fonction.

Cette étude randomisée contrôlée, en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’infiltration de corticoïdes suivie de kinésithérapie, la manipulation sous anesthésie (généralement suivie d’une infiltration de corticoïdes) et la libération capsulaire arthroscopique (généralement non suivie d’une infiltration de corticoïdes) entraînent une amélioration cliniquement pertinente de la douleur de l’épaule et des capacités fonctionnelles de l’épaule chez les patients qui sont adressés en deuxième ligne pour symptômes persistants de l’épaule. Il n’y avait pas de différence cliniquement significative quant à l’effet entre les trois traitements étudiés. La libération capsulaire arthroscopique était associée à un plus grand nombre d’effets indésirables, et la manipulation sous anesthésie était la plus rentable.

Cette étude pragmatique randomisée contrôlée, montre, à 10 ans, un bénéfice modéré mais statistiquement significatif de la chirurgie sur la fonction et la douleur chez des patients présentant une lésion dégénérative ne dépassant pas 3 cm de la coiffe des rotateurs. Le choix entre un traitement conservateur et une réparation chirurgicale n’est pas déterminé formellement par les faits probants, que ce soit par les RCTs ou par les méta-analyses, mais fait préférer la réparation chirurgicale chez les patients jeunes en particulier. Il reste une part importante pour le jugement clinique du chirurgien.

Les résultats de cette étude randomisée comparant une chirurgie « placebo » à une décompression sous-acromiale ne démontrent aucune supériorité de la décompression chez les patients souffrant d’un syndrome de conflit sous-acromial à 24 mois de l’intervention. Cette étude n’apporte pas de justification à la réalisation d’une décompression sous-acromiale chez les patients souffrant d’un conflit sous-acromial.

Cette RCT britannique multicentrique, de bonne qualité, incluant des sujets présentant une douleur prolongée de l’épaule sous-acromiale (conflit sous-acromial), ne montre pas de différence clinique pertinente à 6 mois (et à 1 an) entre une arthroscopie uniquement diagnostique, une arthroscopie avec intervention de décompression et une surveillance sans intervention.

Rupture de la coiffe des rotateurs : réparation chirurgicale ou kinésithérapie ?

De Schutter F.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 6 pages 70 - 71


Cette étude pragmatique randomisée contrôlée conclut que la réparation chirurgicale immédiate du tendon n’apporte pas d’avantage cliniquement pertinent au niveau de la douleur et des capacités fonctionnelles versus un programme approfondi de kinésithérapie, chez les adultes atteints d’une rupture transfixiante de la coiffe des rotateurs d’importance petite à moyenne.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’aucun test clinique ne permet d’établir ou d’exclure une pathologie de la coiffe des rotateurs. Le signe du rappel automatique en rotation externe et le signe du rappel automatique en rotation interne, lorsqu’il est absent, semblent cependant utiles pour respectivement établir et exclure une rupture de la coiffe des rotateurs. Il est impossible de se prononcer sur la valeur diagnostique combinée de plusieurs tests cliniques, ni sur la place des tests cliniques dans le raisonnement ‘test-diagnostic-traitement’.

Acupuncture pour les douleurs chroniques ?

Belche J.L.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 5 pages 58 - 59


Cette synthèse méthodique sur données individuelles avec méta-analyses suggère que l’acupuncture est un traitement efficace d’une douleur lombaire, d’une douleur cervicale, de gonarthrose ou de céphalées sur une durée d’évaluation fort variable (de 1 à 24 mois), versus placebo ou, dans une mesure moindre, versus acupuncture factice. Les patients inclus ne sont pas caractérisés et le nombre de répondeurs (au moins 50% de diminution de la douleur) versus traitement contrôle sans acupuncture est limité (20% en plus). Le coût individuel de l’intervention reste également à prendre en considération.

Exercices médicaux spécifiques pour le syndrome de conflit sous-acromial

De Schutter F.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 2 pages 17 - 18


Cette étude montre que chez les patients présentant un syndrome de conflit sous-acromial une série d’exercices spécifiques contre résistance ajustée individuellement, pendant trois mois, a une efficacité significativement plus importante que des exercices physiques sans résistance. Cette étude a cependant été effectuée dans un groupe particulier de patients avec absence de réponse à un traitement conservateur d’une durée de trois mois et en deuxième ligne de soins. Nous ignorons, en outre, si l’effet obtenu se maintient après l’arrêt des exercices.