Resultats par mot-clé : 'otite moyenne aiguë'


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Cette mise à jour d’une synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration permet de conclure que la prescription différée d’antibiotiques reste une stratégie acceptable pour limiter la consommation d’antibiotiques en cas d’infection aiguë non compliquée des voies respiratoires.

Cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que chez des enfants âgés de 6 à 23 mois, ayant été vaccinés contre le pneumocoque (vaccin conjugué) et présentant une OMA, un traitement de 5 jours par amoxiclavulanate (proportionnellement nettement moins dosé en acide clavulanique qu’en Belgique) n’est pas non inférieur à un traitement de 10 jours en termes d’échec de traitement et de score symptomatique, sans différence au point de vue effets indésirables et émergence de germes non sensibles à la pénicilline.

Antibiotiques en cas d’otite moyenne séromuqueuse chez l’enfant ?

Dhooge I. , Sintobin I.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 4 pages 88 - 91


Cette synthèse méthodique, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que l’utilisation d’antibiotiques chez les enfants atteints d’otite moyenne séromuqueuse s’accompagne d’une plus grande probabilité de résolution complète mais au prix d’un risque plus important d’effets indésirables, tels que des diarrhées, des vomissements et des éruptions cutanées. Le gain n’est en outre pas traduisible en termes d’amélioration de l’audition, du développement du langage, de la parole et de développement cognitif. La pose de drains transtympaniques ne paraît pas diminuer avec l’utilisation des antibiotiques.

Cette étude qualitative montre qu’il existe un écart important entre, d’un côté, ce que les parents savent et attendent d’un traitement de l’otite moyenne aiguë de leur enfant et, de l’autre côté, ce que recommandent les guides de pratique clinique. Cette étude souligne l’importance d’explorer et de discuter les idées, les préoccupations et les attentes des parents au sujet du traitement de l’otite moyenne aiguë de leur enfant.

Cette nouvelle mise à jour d’une synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration confirme les précédentes analyses concernant une antibiothérapie en cas d’OMA chez l’enfant. Versus placebo : bénéfice limité à une diminution de la durée de l’otalgie au détriment d’effets indésirables. Une antibiothérapie différée (conditionnelle) montre une efficacité égale avec moins d’effets indésirables qu’une antibiothérapie immédiate. Le bénéfice est potentiellement plus important pour les enfants âgés de moins de 2 ans et présentant une OMA bilatérale et pour les enfants présentant une OMA avec otorrhée.

Cette RCT montre un effet favorable de l’oseltamivir en prévention de l’OMA dans un petit sous-groupe d’enfants âgés d’1 à 3 ans avec influenza documenté lors de l’instauration dans les 12 heures du début des symptômes d’un traitement par inhibiteurs de la neuraminidase. Cette utilisation reste cependant contre-indiquée en raison de l’incertitude d’un diagnostic d’influenza, du risque de survenue d’une résistance et d’effets indésirables sérieux.

Amoxiclavulanate pour une OMA chez les enfants de 6 à 23 mois ou de 6 à 35 mois ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 4 pages 45 - 48


L’étude d’Hoberman effectuée aux E.-U. chez des enfants âgés de 6 à 23 mois, montre un bénéfice significatif versus placebo d’un traitement par amoxiclavulanate d’une otite moyenne aiguë diagnostiquée par des otoscopistes expérimentés en termes d’évolution de l’image otoscopique mais non en termes d’évolution des symptômes. L’étude de Tähtinen effectuée en Finlande chez des enfants âgés de 6 à 35 mois, montre un bénéfice significatif versus placebo d’un traitement par amoxiclavulanate d’une otite moyenne aiguë, diagnostiquée sur des critères rigoureux, en termes de moins d’échecs thérapeutiques sur des critères symptomatiques et otoscopiques.

Cette méta-analyse n’apporte pas de preuve que la recommandation de donner une amoxicilline durant 5 à 7 jours, quand elle est indiquée en cas d’OMA, doive être remise en cause.

Otite moyenne aiguë douloureuse : intérêt d’une anesthésie locale ?

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 6 pages 94 - 95


Cette étude semble montrer un bénéfice de l’instillation de gouttes auriculaires à base de lidocaïne à 2% chez des enfants âgés de 3 à 12 ans pour calmer leur otalgie liée à une otite moyenne aiguë sans perforation tympanique, en complément d’un traitement antalgique oral. Une réponse favorable est également fréquemment observée avec le placebo utilisé (liquide physiologique) dans cette étude. La faisabilité comme l’utilité de ce traitement en pratique de médecine générale semblent très faibles. Un traitement antalgique oral adéquat reste la base de la prise en charge d’une OMA.

Antibiotiques pour traiter une OMA : plus efficace pour certains enfants ?

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 3 pages 47 - 48


Cette méta-analyse montre qu’un traitement antibiotique en cas d’otite moyenne aiguë (OMA) apportera plus de bénéfice en termes de soulagement de la douleur et de chute de la fièvre chez des enfants soit âgés de moins de deux ans et qui présentent une OMA bilatérale soit chez des enfants de 0 à 12 ans présentant une otorrhée. Il n’est pas prouvé qu’un traitement par antibiotique d’une OMA en prévienne les (fort rares) complications.

Prévention des récidives d'otites moyennes aiguës: intérêt de l'adénoïdectomie?

Chevalier P.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 8 pages 134 - 136


Cette étude montre l'absence de preuve d'efficacité d'une adénoïdectomie ou d'une chimioprophylaxie de 6 mois par sulfamidé pour la prévention de récidives d'épisodes d'OMA, chez des enfants de moins de 2 ans. Elle correspond ainsi avec ce type de données connues chez des enfants plus âgés.

Vaccins antipneumococciques pour la prévention de l'otite moyenne

Chevalier P.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 2 pages 27 - 29


Cette étude ne démontre pas d’efficacité du vaccin antipneumococcique conjugué couplé à un à un vaccin polysaccharidique de rappel (booster) dans la prévention des récidives d’OMA chez des enfants âgés en moyenne de 2 ans. Les résultats des études de prévention de l’OMA chez des enfants de moins de 2 ans sont contradictoires. Le vaccin conjugué ne peut donc être actuellement recommandé pour cette indication.

Dans cette étude, chez des enfants à risque présentant une infection aiguë des voies respiratoires, la prescription d’amoxiclavulanate en prévention d’une OMA n’est pas efficace. La prescription d’un anti-biotique en prévention de l’OMA n’est pas justifiée.