Resultats par mot-clé : 'mammographie'


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Cette synthèse méthodique avec méta-analyse présentant différentes limitations méthodologiques, conclut qu’il n’y a pas de preuve que les dépistages du cancer couramment utilisés, à l’exception de la sigmoïdoscopie, permettraient de sauver des vies ou de prolonger la durée de vie. Ainsi, les résultats d’une revue systématique antérieure sont confirmés par l’inclusion d’études plus récentes.

Les auteurs notent trois résultats de leur étude de cohorte aux implications cliniques claires. Premièrement, outre la biopsie, l'âge au moment d'une mammographie faussement positive et la densité mammaire mammographique doivent être pris en compte dans l'individualisation des programmes de surveillance chez les femmes présentant un résultat faussement positif. Deuxièmement, une surveillance étroite et intensive lors des deux prochaines campagnes de dépistage peut être particulièrement utile. Troisièmement, une sensibilisation à long terme à la maladie doit être encouragée auprès des femmes présentant un résultat faussement positif afin de contribuer à réduire le risque accru d'incidence et de mortalité du cancer du sein chez ces femmes. Les femmes qui ont été l’objet d’un faux positif à la mammographie de dépistage constitue un groupe plus à risque de présenter un cancer du sein et d’en mourir. Il faut donc lui accorder une attention particulière.

Cette revue systématique avec méta-analyses, de bonne qualité méthodologique mais à la question de recherche trop large et souffrant d’une grande hétérogénéité clinique, montre que l’application d’une prise de décision médicale partagée chez les femmes de 40 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer du sein pourrait légèrement améliorer les connaissances et réduire les conflits décisionnels des patientes. Beaucoup d’aspects important du problème restent inexplorés à ce jour.

Les auteurs de cette RCT de bonne qualité méthodologique concluent que l'utilisation d'un dépistage supplémentaire par IRM chez les femmes ayant un tissu mammaire extrêmement dense et des résultats normaux à la mammographie a permis de diagnostiquer un nombre significativement moins élevé de cancers d'intervalle que la mammographie seule pendant une période de dépistage de 2 ans. Le bénéfice sur la mortalité n’est pas étudié ici.

Cette étude d’observation prospective montre que la prolongation du dépistage du cancer du sein par mammographie au-delà de 70 ans n’entraîne pas de diminution importante du nombre de cancers du sein à un stade avancé. Par contre, les cas de surdiagnostic connaissent probablement une forte augmentation.

Cette étude, aux limites méthodologiques certaines, ne montre pas de différence statistiquement significative en termes d’anxiété générale et de qualité de vie, un an après l’annonce des résultats de dépistage entre les patientes ayant reçu un résultat faussement positif et celles ayant reçu un résultat négatif. Le niveau d’anxiété générale dans le groupe ayant reçu un résultat faussement positif était peut-être légèrement et transitoirement plus élevé. L’importance relative de l’annonce d’un résultat faux positif dans l’anxiété globale liée au dépistage reste à préciser.

Le dépistage du cancer du sein par mammographie a été instauré en se fondant sur l’hypothèse qu’au plus une maladie était prise tôt dans son évolution, au plus la survie allait d’office être améliorée. Malheureusement, les résultats provenant des différentes études ne rencontrent pas nos espoirs. Ceux-ci ne nous permettent plus d’affirmer que, dans les pays disposant de soins de santé accessibles et d’un niveau technologique élevé, le dépistage systématique du cancer du sein représente un bénéfice pour la santé. Il entraîne même une diminution de la qualité de vie pour un vaste groupe de patientes. Tant que le programme reste d’actualité, le médecin présentera aux patientes une information détaillée et claire de la balance bénéfice-risque du dépistage du cancer du sein par mammographie afin qu’elles puissent prendre une décision éclairée.

Le programme actuel de dépistage du cancer du sein a-t-il encore un avenir ?

Poelman T.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 6 pages 66 - 66

Dépistage du cancer du sein par mammographie

Michiels B.

Minerva 15 03 2014


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration montre que le dépistage systématique du cancer du sein chez les femmes en bonne santé âgées de 39 à 74 ans a plus d’inconvénients que d’avantages. Une révision s’impose en matière de politique de dépistage du cancer du sein par mammographie.

En Belgique, le dépistage systématique tous les 2 ans du cancer du sein par mammographie chez les femmes de 50 à 69 ans est recommandé. Cette étude de Bleyer précise que le bénéfice net de la mammographie de dépistage a, au mieux, un impact limité sur la mortalité par cancer du sein et n’a sans doute eu aucun impact sur les cancers du sein à un stade avancé. Et cela au prix de surdiagnostics de l’ordre de 30% de tous les cancers diagnostiqués par mammographie et de cancers induits par des mammographies répétées.

Les résultats de cette RCT montrent qu’une mammographie de dépistage apporte à long terme une diminution de la mortalité par cancer du sein chez des femmes âgées de 40 à 75 ans. Il n’est cependant pas possible, sur base de ces résultats, de préciser pour quelle(s) tranche(s) d’âge ce dépistage est le plus intéressant. De plus le bénéfice net de la mammographie de dépistage est difficile à isoler en raison du rôle joué dans cette diminution de mortalité par d’autres éléments comme le traitement et le post-traitement.

Mammographie bisannuelle : mortalité par cancer du sein réduite ?

Garmyn B.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 4 pages 41 - 42


Cette étude de cohorte de bonne qualité méthodologique, avec corrections de biais importants, montre que la mise en route d’un programme de dépistage du cancer du sein avec mammographie tous les deux ans diminue la mortalité par cancer du sein chez des femmes âgées de 50 à 69 ans. Un tiers seulement du bénéfice observé est à attribuer au seul dépistage.

Dépistage chez des femmes à haut risque de cancer du sein : mammographie et échographie ?

Bleyen L. , Poelman T.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 10 - 11


Cette étude conclut à l’intérêt de l’ajout d’une échographie à une mammographie pour le dépistage du cancer du sein chez des femmes à haut risque. Ce bénéfice va de pair avec une augmentation des cas de faux positifs. Ces résultats ne peuvent pas être extrapolés à la population générale.