Resultats par mot-clé : 'infection urinaire'


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Que penser du D-mannose dans la prévention des récidives d’infections urinaires ?

Laekeman G.

Minerva 2025 Vol 24 numéro 6 pages 126 - 129


Cette étude randomisée contrôlée, menée en double aveugle, ne montre pas, sur une période de 6 mois, d’effet protecteur d’un apport oral quotidien de 2 g de D-mannose, par comparaison avec 2 g de fructose, chez des femmes d’un âge médian de 61 ans (écart interquartile 46 à 73 ans) sujettes à des infections urinaires récurrentes. Le choix pragmatique d’une observance limitée et le choix du fructose comme comparateur ont peut-être exercé une influence négative sur le résultat.

Cette RCT très bien menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’une intervention multimodale comprenant la fourniture de directives issues de guides de pratiques, d’informations sur les données de résistance régionales et de retours personnalisés sur les proportions de prescriptions d’antibiotiques a permis d’augmenter l’adhésion des médecins généralistes aux recommandations de bonne pratique, en diminuant de 40% la prescription d’antibiotiques de deuxième intention chez la femme non enceinte atteinte d’une infection des voies urinaires non compliquée. Il faut noter l’utilisation inédite des données sur les taux de résistance régionaux en tant que composante de l'intervention.

La conclusion de cette synthèse méthodique de la Cochrane est que les préparations à base de canneberge réduisent le risque d’infections urinaires symptomatiques avec ou sans culture urinaire positive chez les femmes souffrant d’infections urinaires à répétition, chez les enfants et chez les adultes qui sont plus sensibles aux infections urinaires suite à une intervention médicale. Bien que 50 études, totalisant plus de 8000 participants, aient été incluses, le niveau de preuve reste modéré en raison d’une importante hétérogénéité statistique. En outre il y avait une importante hétérogénéité clinique concernant les préparations à base de canneberge et les groupes témoins. Les études randomisées contrôlées incluses variaient au niveau de la conception de l’étude, étaient parfois de petite taille et présentaient souvent un risque de biais élevé ou indéterminé dans plusieurs domaines.

Cette étude diagnostique observationnelle rétrospective conduite dans une vaste population hospitalière non sélectionnée montre que la précision diagnostique du nombre de leucocytes au microscope ne suffit pas pour prédire la présence d’une bactériurie chez les patients symptomatiques et asymptomatiques. Le fait que la symptomatologie des patients inclus n’ait pas été prise en compte limite la pertinence clinique de cette étude.

7 ou 14 jours d’antibiotiques en cas d’infection urinaire afébrile chez l’homme ?

Lacante J.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 10 pages 246 - 249


Cette étude randomisée contrôlée, dont la qualité méthodologique est bonne, montre la non-infériorité d’un traitement de 7 jours par rapport à un traitement de 14 jours avec ciprofloxacine ou sulfaméthoxazole/triméthoprime chez des hommes âgés chez qui l’on suspecte une infection urinaire afébrile non compliquée. Le choix de l’antibiotique pose problème pour l’extrapolation au contexte belge.

Cette étude randomisée réalisée avec un grand nombre de patients montre que chez les patients atteints de diabète de type 2 et de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse, l'ertugliflozine n'était pas supérieure au placebo pour éviter les événements cardiovasculaires indésirables majeurs.

Augmenter les apports hydriques pour prévenir les infections urinaires chez la femme

Ballout H. , De Jonghe M. , Leroy T.

Minerva 15 02 2020


Cette étude de bonne qualité méthodologie montre que recommander une augmentation de la consommation d’eau (3 * 500 ml/jour en plus de la consommation habituelle) associée à un coaching en hydratation sur une période de un an chez des femmes préménopausées présentant des cystites récidivantes et consommant peu de liquide est une mesure efficace pour diminuer la fréquence des récidives infectieuses ainsi que la consommation d’agents antimicrobiens. L’importance du coaching est impossible à déterminer précisément.

L’étude DUTY correspond à une cohorte diagnostique, prospective et multicentrique, incluant 7163 enfants de moins de 5 ans se présentant en médecine générale pour une altération récente de l’état général. Sur base d’une analyse rigoureuse et adéquate, les auteurs recommandent de collecter un échantillon d’urine « à mi-jet » chez l’enfant âgé de plus de 2 ans si 3 des 5 symptômes et signes suivants sont présents : antécédent d’infection urinaire, urines malodorantes, mictalgies, absence d’une toux sévère, impression clinique d’une maladie sévère. Cette approche est dotée d’une sensibilité de 51,7%, sans amélioration cliniquement et économiquement justifiée de la tigette urinaire. Chez l’enfant de moins de 2 ans pour qui l’utilisation d’un « lange stérile » est indispensable, les données de l’étude ne permettent pas de trancher en faveur d’un modèle algorithmique, avec ou sans tigette urinaire.

L’ibuprofène comme alternative aux antibiotiques en cas d’infection urinaire non compliquée ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 10 pages 258 - 261


Cette étude pragmatique randomisée contrôlée en double aveugle montre que l’ibuprofène permet de limiter l’utilisation des antibiotiques chez les femmes adultes présentant des symptômes légers à modérés d’infection urinaire non compliquée. Cet avantage doit être mis en balance avec la plus grande charge des symptômes. La différence quant à la durée moyenne des symptômes est néanmoins limitée à un jour. Il faut cependant poursuivre la recherche quant à la sécurité de cette approche.

Les antibiotiques sont-ils utiles en cas de bactériurie asymptomatique ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 8 pages 96 - 97


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études hétérogènes, menées principalement auprès de patients âgés, n’a pas pu montrer de différence clinique entre un traitement antibiotique et un placebo ou l’absence de traitement en cas de bactériurie asymptomatique. Il y avait cependant une plus importante éradication bactériologique, mais au prix d’effets indésirables significativement plus nombreux.

Quel antibiotique choisir pour traiter la cystite aiguë ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 15 05 2015


Cette méta-analyse en réseau montre que la nitrofurantoïne n’est pas moins efficace que la ciprofloxacine pour traiter en première ligne la cystite non compliquée chez la femme. Les recommandations actuelles de la BAPCOC restent donc d’application.

Cette étude d’observation sur environ 33 000 hommes présentant un épisode d’infection des voies urinaires inférieures ne montre pas de bénéfice d’un traitement antibiotique dépassant 7 jours versus 7 jours maximum en termes de récidives (dans les 30 jours OU après 30 jours), avec cependant davantage de récidives après 30 jours et peut-être davantage d’infections à Clostridium difficile. Une confirmation dans une RCT est nécessaire.

Cette étude randomisée, en double aveugle, de non infériorité, montre que pour la prévention des infections récidivantes des voies urinaires chez les femmes ménopausées, une non infériorité entre le traitement par l’association TMP-SMX et le traitement par deux souches de lactobacilles, qui ne sont pas enregistrées en Belgique, n’est pas observée. Elle montre également que le nombre d’infections compliquées et que la résistance aux différents antibiotiques étaient nettement plus élevés dans le groupe sous antibiotique.

De cette étude transversale nous pouvons conclure que la détection de la bactériurie ne fournit que peu ou pas d'informations utiles chez la personne vivant en MR présentant des symptômes non spécifiques.

La force probante des symptômes de suspicion d’infection des voies urinaires pris individuellement est assez faible. L’association de symptômes avec un test nitrite positif à la tigelle est un bon facteur probant d’une IVU. Ni l’absence des symptômes pris séparément, ni l’association avec un test nitrite négatif et LE négatif n’ont une force excluante suffisante.

Cette méta-analyse ne montre pas de bénéfice franc d’une antibiothérapie prophylactique prolongée en prévention des récidives d’infection urinaire chez un enfant. Suivant des données individuelles des principales études, aucun bénéfice n’est prouvé, qu’un reflux vésico-urétéral soit présent ou non, avec données insuffisantes en cas de reflux de grade V.

Infections urinaires chez la femme : cinq options thérapeutiques

Christiaens T. , Heytens S.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 11 pages 132 - 133


Cette étude montre que chez des femmes avec suspicion d’une infection des voies urinaires, une prescription différée d’antibiotique ou une prescription immédiate d’un antibiotique en fonction d’un algorithme clinique, d’un test avec tigelle ou d’une culture n’ont pas de moins-value sur la sévérité et la durée des symptômes après 4 jours que la prescription immédiate d’un antibiotique. Une prescription différée d’antibiotique, précédée ou non d’un test à la tigelle, contribue à diminuer la prise d’antibiotiques.

Cette méta-analyse confirme l’absence de preuve de l’intérêt d’un traitement antibiotique prophylactique en prévention de la récidive d’infection urinaire chez des enfants, même en cas de reflux vésicourétéral, sans données pouvant être précisées pour les différents groupes (IV et V plus à risque de récidive).

Co-trimoxazole en prophylaxie d’infections urinaires chez l’enfant prédisposé

Godefroid N.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 7 pages 78 - 79


Cette étude montre l’intérêt (modeste), en termes de prévention d’une récidive, d’un traitement prophylactique par sulfaméthoxazole-triméthoprime durant 12 mois chez des enfants ayant fait une infection urinaire symptomatique. Par manque de puissance, elle ne peut montrer un effet sur la progression des séquelles parenchymateuses ni montrer une différence significative entre les différents sous-groupes de l’effet clinique.

Canneberges et prévention des infections urinaires

Laekeman G.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 2 pages 22 - 22


La prise de préparations à base de canneberges diminue probablement le nombre d’infections urinaires récidivantes chez la femme. En Belgique, ces préparations n’ont pas le statut de médicament mais sont enregistrées comme supplément alimentaire.

Traitement d’une infection urinaire chez la femme âgée: 3 jours versus 7

Christiaens T. , De Backer D.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 8 pages 118 - 119


Cette étude montre, dans une population sélectionnée de femmes plus âgées présentant une infection urinaire non compliquée,qu’un traitement par ciprofloxacine (deux fois 250 mg/jour) est aussi efficace en cure de trois ou de sept jours en termes de critères microbiologiques et cliniques. Pour pouvoir transposer de tels résultats dans une population non sélectionnée en première ligne de soins, il semble indiqué de réaliser d’autres études avec un antibiotique de premier choix.