Resultats par mot-clé : 'antipsychotique'


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Cette revue systématique présente une méthodologie solide. Néanmoins, les résultats inconstants ainsi que l’importante hétérogénéité entre études n’a pas permis de méta-analyse. Les résultats sont présentés de manière narrative et ils ne permettent pas de tirer de conclusions concernant l’efficacité des interventions psychosociale pour diminuer les antipsychotiques chez les résidents de MRS. Vu les risques parfois importants et graves et l’efficacité limitée des traitements médicamenteux dans la prise en charge des personnes démentes présentant des troubles du comportement, les interventions non-médicamenteuses restent néanmoins le premier choix. De nouvelles recherches sont indispensables.

Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau a révélé que la mirtazapine (15 mg/j pendant ≥ 5 jours), le bipéridène (12 mg/j pendant ≥ 14 jours) et la vitamine B6 (600 mg/j pendant ≥ 5 jours) étaient associés à la plus grande efficacité pour le traitement médicamenteux de l’acathisie secondaire à l’utilisation des neuroleptiques antipsychotiques. Pour le traitement de l'acathisie, la vitamine B6 a le meilleur profil d'efficacité et de tolérance. Le nombre de RCTs disponibles restant faible et la taille des échantillons limitée, la prudence est de mise. La trazodone (100 mg/j pendant ≥ 5 jours), la miansérine (15 mg/j pendant ≥ 5 jours) et le propranolol (50 mg/j pendant ≥ 8 jours) peuvent être des alternatives efficaces avec des profils d'efficacité et de tolérance moins favorables.

Cette étude de cohorte montre que les patients de 25 à 64 ans présentant une dépression sévère, résistante après 3 mois de traitement par un premier antidépresseur, pour lesquels une stratégie d’augmentation de la prise en charge par ajout d’un antipsychotique de seconde génération a été initiée, présentent une surmortalité par rapport à ceux bénéficiant d’une bithérapie antidépressive. Le biais de sélection limite la transférabilité des résultats à la population générale et invite à une réplication des résultats dans d’autres études comparatives. Toutefois, l’étude conforte les recommandations des guides de pratique clinique encourageant à éviter cette stratégie dont le rapport bénéfice/risque n’apparait pas favorable. Pour le médecin généraliste, l’échec d’un traitement antidépresseur bien conduit pendant 3 mois peut conduire à adresser le patient à un confrère psychiatre.

Cette étude randomisée, contrôlée, en double aveugle, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’ajout d’olanzapine à une triple thérapie antiémétique dans les nausées induites par une chimiothérapie émétisante réduit les nausées plus efficacement qu’un placebo. Une étude similaire montre que 5 mg d’olanzapine a un effet équivalent à celui de 10 mg d’olanzapine mais est associé à moins de sédation au jour 2. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si l’activité antiémétique supplémentaire de l’olanzapine persiste sur plusieurs cycles.

Cette méta-analyse en réseau, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que l’efficacité clinique des traitements non médicamenteux est en général meilleure que celle des traitements médicamenteux dans la prise en charge des comportements physiques et de l’agitation chez les personnes atteintes de démence.

Dropéridol en cas d’agressivité ou d’agitation induite par la psychose

Desplenter F. , Bervoets C. , Laekeman G.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 8 pages 94 - 97


Cette synthèse méthodique et méta-analyse, qui a inclus six études randomisées contrôlées dont la qualité méthodologique est moyenne à bonne, permet de montrer que l’ajout de dropéridol par voie parentérale, comparé à un placebo, à l’halopéridol, à l’olanzapine et au midazolam, est efficace et sûr pour, en 30 minutes, calmer et mettre sous sédation des patients psychotiques présentant de l’agressivité ou de l’agitation.

Clozapine dans la schizophrénie réfractaire : efficacité prouvée ?

Catthoor K.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 10 pages 245 - 248


Cette synthèse méthodique et méta-analyse, correctement menée, conclut qu’en cas de schizophrénie réfractaire, les symptômes positifs sont mieux soulagés à court terme avec de la clozapine qu’avec d’autres neuroleptiques. Il est nécessaire de poursuivre la recherche en définissant correctement la résistance au traitement et en accordant suffisamment d’attention aux effets indésirables.

Cette étude randomisée, contrôlée, menée en double aveugle montre que l’ajout de neuroleptiques au traitement du délire léger à modéré dans le cadre des soins palliatifs est à déconseiller. Il est essentiel que la prise en charge du délire commence par la recherche et le traitement des causes sous-jacentes.

Cette étude clinique randomisée par grappe menée dans des MRS chez des patients atteints de démence et de problèmes comportementaux montre que l’association d’une revue médicamenteuse des antipsychotiques à une offre d’approches non pharmacologiques, telle que l’amélioration des interactions sociales, des activités porteuses de sens et des exercices physiques, non seulement réduit l’utilisation des antipsychotiques mais diminue aussi la mortalité et les troubles du comportement.

Cette large étude d’observation rétrospective permet d’observer que le risque absolu de mortalité augmente chez les personnes âgées atteintes de démence en cas de prise d’antipsychotiques, tant typiques qu’atypiques, versus absence de traitement ou versus traitement par antidépresseurs. De plus, le risque de mortalité s’avère dose-dépendant pour les antipsychotiques atypiques.

Cette synthèse méthodique montre que les neuroleptiques administrés pour des troubles du comportement chez les personnes âgées atteintes de démence peuvent être arrêtés dans la plupart des cas sans inconvénient majeur. Cependant, pour certains patients (avec agitation importante, psychose..), la poursuite du traitement peut être favorable. Il convient néanmoins de mettre en balance cet avantage et les inconvénients possibles dans chaque cas individuel.

Efficacité et utilité comparées des antipsychotiques utilisés off label chez des adultes

Azermai M. , Bourgeois J. , Petrovic M.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 6 pages 75 - 76


Cette étude montre des résultats favorables pour une efficacité de certains antipsychotiques dits atypiques versus placebo dans les troubles de comportement liés à la démence (aripiprazole, olanzapine, rispéridone), dans les troubles d’anxiété généralisée (quétiapine), dans les troubles obsessionnels compulsifs (rispéridone). La pertinence clinique de l’efficacité significative observée est cependant incertaine, une supériorité versus autres médicaments ou traitements non médicamenteux n’est pas prouvée et ce bénéfice potentiel doit être mis en balance avec le risque d’effets indésirables.

Cette réanalyse des données de l’étude CATIE-AD montre que l’administration d’antipsychotiques atypiques pendant au moins 2 semaines à des patients présentant une maladie d’Alzheimer avec psychose ou agitation/agressivité aggrave leur déclin cognitif... sans apporter de bénéfice versus placebo en termes de modification de l’impression clinique globale.

Impact des antipsychotiques sur la mortalité des patients schizophréniques ?

Cohen D. , Correll C. , De Hert M.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 10 pages 122 - 123


Cette étude conclut que la mortalité des patients atteints de schizophrénie est élevée et que le recours à des antipsychotiques à long terme diminue la mortalité. Différents problèmes méthodologiques dans cette étude rendent cependant les conclusions de ses auteurs peu fiables. Une utilisation prudente des antipsychotiques chez les patients atteints de schizophrénie reste extrêmement importante.

Antipsychotiques pour des douleurs aiguës et chroniques

Hans G.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 10 pages 136 - 137


Cette synthèse méthodique conclut à la possibilité de recourir à des antipsychotiques comme traitement analgésique adjuvant. Elle ne concerne que les antipsychotiques classiques et présente des limites méthodologiques importantes liées aux études incluses. Au vu du risque important d’effets indésirables avec tous les antipsychotiques (classiques comme atypiques) et de la faiblesse des preuves actuelles d’efficacité, leur emploi en traitement adjuvant de la douleur sera réservé à des syndromes douloureux non amendables par tous les traitements classiques, dans le cadre d’une approche globale et individualisée du patient qui a mal.

Antipsychotiques en cas de maladie d’Alzheimer et risque de décès

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 8 pages 114 - 114


Cette RCT avec suivi à plus long terme (jusque 4 ans) confirme un risque accru de décès lors de l’administration d’un antipsychotique versus placebo chez des personnes âgées démentes sur maladie d’Alzheimer.

Antipsychotiques et démence

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 51 - 51


L’efficacité des antipsychotiques chez des personnes âgées démentes est, au mieux, faible. Cette étude rétrospective montre que, à court terme, le risque de survenue d’un AVC, ou d’autres effets indésirables sévères (fracture de hanche, effets extrapyramidaux), et de décès est présent avec tous les antipsychotiques.

Continuer ou arrêter les neuroleptiques chez des patients déments ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 11 - 11

Sevrage de neuroleptiques chez des résidents de home déments

Petrovic M. , De Meyere M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 7 pages 110 - 111


Cette étude montre qu’une formation et un soutien du personnel de maison de repos constituent une aide dans le sevrage des neuroleptiques chez les résidents atteints de démence. D’autres études ont montré la faisabilité de cette démarche dans la pratique ainsi qu’une réduction consécutive des effets indésirables.

Efficacité des antipsychotiques dans la schizophrénie

Pieters G. , van Winkel R.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 9 pages 140 - 142


Cette étude conclut que 74% des patients présentant une schizophrénie chronique traités par antipsychotiques mettent fin à leur traitement endéans les 18 mois. Les différences en pourcentage de nombre de personnes arrêtant le traitement et de durée de traitement avant l’arrêt, sont faibles; nous pouvons donc en conclure que, dans le traitement de la schizophrénie, l’ancien antipsychotique perphénazine est probablement aussi efficace que les nouveaux antipsychotiques (olanzapine, quétiapine, rispéridone, ziprasidone). Un nombre significativement plus élevé de patients du groupe olanzapine arrêtent leur médication en raison d’une prise de poids et de troubles métaboliques. Une information rigoureuse, une psychoéducation et une concertation avec le patient et sa famille sont importantes lors de la prescription d’une médication antipsychotique pour en améliorer l’observance.

Les neuroleptiques atypiques ont-ils une place dans le traitement de la démence?

De Paepe P.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 3 pages 43 - 45


Cette synthèse méthodique semble montrer qu’il n’existe pas d’argument scientifique pour préférer les neuroleptiques atypiques aux neuroleptiques typiques pour le traitement des troubles comportementaux et symptômes psychologiques des personnes âgées souffrant de démence.

Les antipsychotiques atypiques dans la schizophrénie

De Meyere M.

Minerva 2002 Vol 1 numéro 10 pages 38 - 39


Cette synthèse méthodique montre une efficacité égale des antipsychotiques conventionnels par rapport aux atypiques ; ils ont cependant plus d’effets indésirables extrapyramidaux. La pertinence clinique de cette différence statistiquement significative n’est cependant pas établie. D’autre part, les antipsychotiques atypiques ont plus d’effets indésirables, parfois graves, et sont beaucoup plus chers. Comme les auteurs de la méta-analyse, nous plaidons pour l’utilisation initiale, en général, des antipsychotiques classiques dans la schizophrénie, excepté si le patient a peu répondu à une administration antérieure d’antipsychotiques conventionnels ou s’il a présenté des effets extrapyramidaux inacceptables. Dans la pratique, le médecin traitant donnera au patient les informations sur les avantages et les inconvénients des deux groupes d’antipsychotiques et partagera la décision finale du choix avec lui.