Resultats par mot-clé : 'obésité'


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Cette étude randomisée contrôlée, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’après six mois, un jeûne intermittent (période d’alimentation de 8 heures), contrairement à un régime hypocalorique, entraîne une perte de poids statistiquement significative par rapport à un groupe témoin. Par comparaison avec le groupe témoin, une évolution favorable de l’HbA1c a été observée tant dans le groupe « jeûne intermittent » que dans le groupe « régime hypocalorique ». Une étude avec un nombre beaucoup plus important de participants s’étalant sur plusieurs années est cependant certainement recommandée pour déterminer l’effet du jeûne intermittent sur la perte de poids et les facteurs cardiovasculaires chez les diabétiques.

Les résultats de cette étude qui repose sur l’analyse d’une cohorte populationnelle prospective provenant de 3 cohortes d’infirmières diplômées (NHS II, GUTS I et GUTS II) montrent que l’alimentation ultratransformée chez les mères est probablement corrélée à un sur-risque de surpoids et d’obésité chez les enfants. Bien que ces données méritent d’être reproduites dans d’autres études, le rapport bénéfice-risque est en faveur d’une éducation nutritionnelle chez les futures et jeunes mères, qui devra être évaluée par des méthodes rigoureuses.

Cette revue systématique avec méta-analyse de RCTs montre que les interventions relatives au mode de vie qui sont proposées dans la pratique de première ligne peuvent conduire à une perte de poids à un an, limitée mais statistiquement significative. L’intervention doit être intensive, avec au moins 12 contacts, et les patients doivent être motivés pour effectivement suivre le programme. L’effet diminue avec le temps, mais reste statistiquement significatif pendant deux ans. Cette synthèse méthodique est de qualité modérée ; ses résultats sont similaires à ceux des précédentes méta-analyses portant sur cette question.

Cette RCT d’excellente qualité méthodologique montre une perte de poids significative chez la majorité d’un petit groupe d’adolescents obèses traités par sémaglutide, avec modifications concomitantes du mode de vie, en comparaison à un placebo et modifications concomitantes du mode de vie seules. Au vu de la trop grande incertitude actuelle sur le maintien de l’effet après un an, vu la grande variabilité de la réponse individuelle, et en absence d’une balance bénéfice-risque bien évaluable, il faut réserver l’utilisation du sémaglutide chez l’adolescent à des patients pris en charge par des groupes multidisciplinaires structurés et expérimentés et inclure ces patients dans des études bien conduites, et donc approuvées par des comités d’éthique, ou à tout le moins dans des registres.

Cette étude en grappes, randomisée, en simple aveugle, multicentrique, qui présente d’importantes limites sur le plan méthodologique, montre qu’une alimentation en pleine conscience associée à un traitement standard réduit les comportements alimentaires émotionnels et externes. On ignore cependant quelle est la pertinence clinique de l’effet car la taille d’effet, à la fois après le traitement et après une année de suivi, était faible à modérée. Il n’y a pas eu de perte de poids, mais l’étude n’était pas conçue pour démontrer ce point.

Intérêt du jeûne intermittent avec restriction calorique chez les adultes obèses ?

Van Den Broecke N.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 10 pages 254 - 256


Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert montre que le jeûne intermittent n’apporte aucune valeur ajoutée par rapport à un régime avec restriction calorique chez des adultes obèses. C’est la limitation de l’apport énergétique en soi qui est déterminante pour la perte de poids, et non le fait de manger pendant une fenêtre temporelle limitée de 8 heures par jour. Cette étude de bonne qualité méthodologique a été réalisée auprès d’une population chinoise qui a très bien observé le traitement. Il est donc peu probable qu’une autre étude donne un résultat positif.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse conclut que, chez les adultes en surpoids et obèses, la phentermine-topiramate et les agonistes des récepteurs GLP-1 se sont avérés les meilleurs médicaments pour réduire le poids ; des agonistes du GLP-1, le sémaglutide pourrait être le plus efficace. Pour Minerva, elle est trop biaisée pour avoir des implications pratiques. Focalisée sur la FDA, elle ignore l’EMA et un pan de la littérature européenne très important en matière de toxicité médicamenteuse.

Maintien d’une perte de poids volontaire par l’exercice, le liraglutide ou les deux combinés

Vanhaeverbeek M.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 5 pages 108 - 111


Cette étude montre que chez des patients très sélectionnés en bonne santé, l’adjonction de liraglutide (3 mg/jour) à l’exercice physique structuré apporte un (petit) bénéfice au maintien d’une perte de poids acquise par un régime hypoglycémiant sévère de 8 semaines, cela sur une période de 52 semaines. La généralisation n’est cependant pas possible ; de plus, rien ne peut étayer l’idée que le gain potentiel en termes individuel ou de santé publique puisse contrebalancer les effets indésirables fréquents observés. La balance bénéfices-risques reste donc douteuse. Enfin, le coût mensuel est important.

Cette étude clinique randomisée en double-aveugle dans un rapport de 2 : 1, de bonne qualité méthodologique, montre que le sémaglutide, un agoniste de la GLP-1, permet d’obtenir, en association avec des mesures diététiques et de l’exercice une réduction significative du poids après 68 semaines de traitement chez les adultes en surpoids avec comorbidités liées au poids ou obèses et sans diabète sucré. Les effets à long terme – maintien de la perte de poids, nécessité d’un traitement d’entretien, impact sur les comorbidités et la mortalité, effets secondaires tardifs – doivent être évalués pour introduire pleinement le médicament dans la pratique quotidienne.

Cette étude descriptive, de bonne qualité méthodologique malgré un petit échantillon, révèle des attitudes stigmatisantes adoptées par les médecins généralistes envers les patients souffrant d’obésité.

Cette étude randomisée menée en ouvert, dont la qualité méthodologique est moyenne, montre que le régime méditerranéen vert par rapport au régime méditerranéen classique a un effet potentialisateur à court terme statistiquement significatif sur la réduction du tour de taille chez les hommes en surpoids/obèses âgés en moyenne de 50 ans. Une étude plus approfondie est nécessaire pour connaître les effets sur d’autres paramètres cardiométaboliques, tels que la tension artérielle, le profil lipidique et la sensibilité à l’insuline. On ne connaît pas encore non plus l’effet sur les résultats cliniquement pertinents tels que les événements cardiovasculaires et la mortalité à long terme.

Après un suivi de 24 mois, la chirurgie bariatrique s’est avérée plus efficace que le meilleur traitement médical pour obtenir une rémission de l'albuminurie et de l'IRC de stade G1 à G3 et A2 à A3 chez les patients atteints de diabète de type 2 avec obésité modérée.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études de petite taille et très hétérogènes sur le plan clinique montre que tant l’entraînement continu que l’entraînement par intervalles entraînent une diminution limitée du pourcentage de graisse corporelle et de la masse grasse totale. L’entraînement par intervalles entraîne une diminution plus importante, et ce de manière statistiquement significative, de la masse grasse totale, mais la pertinence clinique de ce résultat n’est pas claire.

Cette étude randomisée contrôlée, de bonne qualité méthodologique, montre qu’une approche comportementale familiale conduit à une perte de poids statistiquement significative chez les enfants présentant de l’obésité.

Prévention du diabète type 2 chez le patient prédiabétique par le liraglutide ?

Vanhaeverbeek M.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 5 pages 60 - 64


Cette RCT, qui évalue le liraglutide en prévention du diabète type 2 chez le patient prédiabétique obèse ou en excès pondéral avec au moins un facteur de risque, montre qu’un traitement de 3 ans par 3 mg de liraglutide, associé à une augmentation de l’activité physique et à une restriction calorique, diminue le risque d’apparition d’un diabète de type 2. Le retard d’incidence observé peut être attribué à l’effet immédiat sur la glycémie à jeun et aucun argument fort liant la diminution observée du poids au critère de jugement primaire n’est apporté. Les effets indésirables sont nombreux et le nombre de cancers du sein observés interpelle.

Cette synthèse méthodique, correctement menée du point de vue méthodologique, d’études randomisées contrôlées et d’études de cohorte, montre que la consommation quotidienne d’édulcorants artificiels n’entraîne pas de perte de poids ni ne diminue l’incidence du syndrome métabolique, du diabète de type 2, de l’hypertension artérielle et des événements cardiovasculaires. Les études de cohorte suggèrent même une influence négative sur les effets métaboliques et cardiaques. Les résultats doivent cependant être interprétés de manière critique en raison de la grande hétérogénéité des substances utilisées et de leur fréquence d’utilisation.

Cette large étude cas-témoin sur un échantillon, aux limites méthodologiques propres à ce type d’études ne facilitant pas l’interprétation des résultats, montre que les patients qui ont recours à la chirurgie bariatrique ont un risque fracturaire supérieur aux patients non obèses déjà avant la chirurgie, et, en termes d’incidence, ce risque reste significativement augmenté pour les interventions par dérivation bilio-pancréatique (qui provoquent une malabsorption) tandis que les résultats sont non concluants pour les autres méthodes de chirurgie bariatrique. La chirurgie semble cependant modifier le pattern de fractures, les fractures au niveau distal des membres inférieurs diminuent, les fractures de type ostéoporotiques (hanche, bassin, fémur, membre supérieur) augmentent.

IMC, mortalité et facteurs confondants

Chevalier P.

Minerva 15 04 2017


Cette méta-analyse de cohorte confirme qu’un IMC plus élevé augmente le risque de décès. Elle montre en outre que le tabagisme et la durée d’observation (très probablement en raison de la manifestation de pathologies initialement ignorées) peuvent être des facteurs confondants du lien entre le niveau d’IMC et le risque de décès.

Cette étude contrôlée, randomisée, correctement menée sur le plan méthodologique, montre qu’une stratégie d’auto-régulation orientée sur une perte de poids rapide à court terme est plus efficace pour la prévention de la prise de poids et de l’obésité que les adaptations plus modestes du mode de vie. La pertinence clinique de ce gain n’est toutefois pas certaine et l’efficacité à long terme n’a pas été suffisamment montrée. En outre, les données sur le risque de troubles alimentaires ou d’autres difficultés psychiques sont manquantes.

Un régime pauvre en graisses est-il plus efficace sur la perte de poids à long terme ?

Mullie P. , De Cort P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 4 pages 94 - 97


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses au protocole de recherche correct, incluant un grand nombre d’études hétérogènes pour la plupart faible d’un point de vue méthodologique, ne montre pas de perte de poids plus importante après un an avec les régimes pauvres en graisses comparés à d’autres mesures nutritionnelles. La différence de perte de poids entre les régimes pauvres en glucides et les régimes pauvres en graisses s’avère cliniquement peu pertinente.

Poids idéal, surpoids, obésité : quel impact clinique du syndrome métabolique ?

De Jonghe M. , Fraipont B.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 9 pages 108 - 109


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, présente des faiblesses méthodologiques qui s’additionnent aux difficultés de définition et de choix des critères diagnostiques du syndrome métabolique, montre que l’obésité comparée à un poids normal est associée à un risque accru de mortalité et/ou d’incidents cardiovasculaires à long terme même si le statut métabolique est normal. Le « syndrome métabolique » est à ce jour plus un défi d’identification de mécanismes physiopathologiques qui pourrait permettre de mettre au point des molécules novatrices pour les firmes pharmaceutiques qu’un concept clinique utile à la prise en charge des patients.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que la chirurgie bariatrique est efficace pour le traitement de l’obésité sévère (IMC > 40 ou > 35 avec comorbidités) tant pour la diminution du poids que pour la rémission de comorbidités. La mortalité postopératoire légèrement augmentée, le nombre de complications postopératoires (y compris psychiques) et le nombre de réinterventions invitent cependant à bien en informer les patients, et à assurer une préparation et un suivi post opératoire adéquats.

Cette étude de cohorte prospective sur 3 ans montre que pour des patientes en surpoids ou obèses ayant opté pour un moyen contraceptif estroprogestatif (contraception orale, patch transdermique ou anneau vaginal) le risque de grossesse n’est pas différent de celui des patientes avec un IMC< 25.

Cette étude montre l’efficacité de certains programmes commerciaux de perte de poids comme Weight Watchers (via des séances en groupe visant un changement de comportement axé sur un régime équilibré hypocalorique, des exercices physiques et la motivation). La place de tels programmes versus des programmes non commerciaux également intensifs et en première ligne de soins, avec accompagnement intensif par le médecin généraliste ou accompagnement intensif par une diététicienne reste à évaluer.

Ces études confirment les données antérieures qui suggéraient que la chirurgie bariatrique est efficace chez les personnes obèses pour prévenir des complications cardiovasculaires et pour remédier au diabète, mais que cette intervention est associée à des effets indésirables parfois graves et/ou gênants.

Efficacité des interventions pour le contrôle du poids chez l’enfant

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 10 pages 116 - 117


Cette synthèse de la littérature concerne des études récentes, relativement hétérogènes, montrant globalement un intérêt surtout d’interventions comportementales modérément (26 à 75 heures) à fort (> 75 heures) intensives en termes de réduction de l’IMC chez des enfants et adolescents en surpoids ou obèses. Ces interventions nécessitent la collaboration d’équipes multidisciplinaires formées.

Les personnes âgées en surpoids vivent-elles plus longtemps ?

Poelman T.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 8 pages 90 - 91


Cette étude de cohorte montre une diminution du risque de décès plus précoce chez des femmes âgées d’au moins 70 ans et en surpoids (IMC entre 25,5 et 29) versus personnes âgées avec un poids normal (IMC de 18 à 24,9). Ces résultats trouvent confirmation dans d’autres études de cohorte. La nécessité d’une prise en considération et en charge d’un surpoids chez une personne (fort) âgée reste à évaluer.

Une perte de poids d’au moins 10 kg sur un an apporte une diminution significative du nombre d’épisodes d’apnées obstructives du sommeil chez des patients obèses souffrant de diabète de type 2 et de ce SAOS.

Perte de poids pour traiter l’incontinence

Michiels B.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 9 pages 130 - 130


Cette RCT montre qu’une réduction de poids en cas de surpoids et d’obésité acquise par un programme d’accompagnement associant régime, activités physiques accrues et modifications du style de vie diminue aussi les épisodes d’incontinence urinaire.

Rimonabant : risques confirmés

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 127 - 127


L’efficacité du rimonabant pour la perte de poids est limitée et une synthèse de la littérature confirme les craintes quant à sa sécurité surtout neuropsychiatrique.

Traitement médicamenteux de l’obésité et du surpoids

Donders J. , Poelman T.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 120 - 121


Cette méta-analyse montre que la sibutramine, l’orlistat ou le rimonabant permet d’obtenir une perte de poids chez des patients obèses avec un IMC moyen de 35 kg/m² après échec du seul régime. Cette perte de poids est cependant minime, non persistante, et doit être mise en balance avec les effets indésirables, tels qu’une augmentation des chiffres tensionnels sous sibutramine ou des troubles psychiatriques sous rimonabant. L’effet sur l’incidence d’un diabète de type 2 est insuffisamment évalué. L’effet sur la morbimortalité cardiovasculaire n’est pas connu.

Le surpoids, un facteur de risque indépendant d’ischémie coronarienne

Michiels B.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 6 pages 82 - 83


Cette méta-analyse de cohortes historiques de population de race blanche, avec la limite principale d’une non prise en compte de la glycémie à jeun et des facteurs diététiques, montre qu’en tenant compte de l’âge, du sexe, du tabagisme, des activités physiques, un surpoids et une obésité augmentent significativement le risque relatif d’ischémie coronarienne, même après correction pour les chiffres de pression artérielle et de cholestérolémie.

Perte de poids et gonarthrose : réduction de la douleur et amélioration fonctionnelle

Van Royen P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 60 - 61


Cette méta-analyse montre qu’une perte pondérale chez des personnes obèses souffrant de gonarthrose peut réduire leur handicap fonctionnel. La réduction de la douleur observée lors d’une sommation des résultats n’est cependant pas cliniquement pertinente et il n’y a pas d’amélioration générale des plaintes (index de Lequesne). D’autres études sont nécessaires pour évaluer l’effet (à long terme) d’une perte pondérale chez des patients obèses présentant une gonarthrose.

Mortalité 7-10 ans après chirurgie bariatrique

Michiels B.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 64 - 64


En cas d’obésité sévère (IMC >40 ou >35 avec comorbidité), la chirurgie bariatrique semble influencer favorablement la mortalité et représenter donc un traitement utile en cas d’échec d’une prise en charge classique. Afin de mieux prévenir un risque de suicide, une évaluation psychologique lors de la prise de décision de l’intervention et un accompagnement psychologique après celle-ci restent cependant indispensables.

Régimes pauvres en hydrates de carbone ou en graisses

Muls E. , Poelman T. , Vandenbroucke M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 7 pages 106 - 107


Cette synthèse méthodique montre qu’un régime pauvre en hydrates de carbone et une diète pauvre en graisses et en calories provoquent une même perte de poids. L’association avec un exercice physique majoré n’est pas évaluée. En l’absence de données sur l’influence des régimes pauvres en hydrates de carbone sur le risque cardio-vasculaire, ils ne peuvent être conseillés.

La rosiglitazone peut-elle prévenir le diabète ?

Van Crombrugge P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 6 pages 89 - 91


Cette étude montre que chez des patients obèses présentant une perturbation de la glycémie à jeun ou une intolérance glucidique, un traitement durant trois ans avec 8 mg/j de rosiglitazone peut réduire l’incidence du diabète de type 2. L’effet protecteur de la rosiglitazone ne contrebalance cependant pas l’incertitude quant à un effet protecteur persistant à long terme, le risque d’effets indésirables sévères (insuffisance cardiaque), le coût élevé et l’incertitude quant à une protection contre la survenue de complications plus tardives du diabète. En pratique, chez des patients présentant une perturbation de la glycémie à jeun ou une intolérance glucidique, la première proposition sera une restriction calorique modérée dans le cadre d’une alimentation saine, associée à une hausse modérée des activités physiques. Un traitement médicamenteux ne sera envisagé que chez les patients à haut risque d’évolution future de leur intolérance glucidique. La metformine et l’acarbose sont le premier choix en raison de leur sécurité plus importante.

Plaintes de claudication : facteur prédictif d’artérite périphérique ?

Bruyninckx R.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 1 pages 6 - 8


Cette étude diagnostique montre qu’aucun type de douleur liée à l’effort n’est suffisamment sensible ou spécifique pour confirmer ou exclure une artérite périphérique. De nombreux patients avec artérite périphérique ne sont pas diagnostiqués en raison de l’absence de plaintes de claudication « classiques ». Le diagnostic d’une artérite périphérique peut être posé par un médecin généraliste au moyen d’un index cheville-bras (ICB). Un ICB normal se situe entre 1,00 et 1,39. La mesure de l’ICB est utile chez des patients présentant une douleur dans les membres inférieurs survenant à l’effort. Les facteurs de risque cardio-vasculaire tels que le tabagisme, l’hypertension, le diabète et les dyslipidémies doivent être pris en charge. Un dépistage général par cet ICB, ne peut être recommandé sur base des preuves dont nous disposons actuellement.

Sibutramine et changement de mode de vie dans l’obésité

Van Royen P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 149 - 151


Cette étude montre qu’une association de changement de mode de vie (régime, activité physique et thérapie comportementale) avec la sibutramine chez des patients obèses (IMC 30-45) permet d’obtenir une perte de poids plus importante que celle atteinte avec les interventions séparées. La perte de poids atteinte est cependant limitée. La médication n’a qu’une place adjuvante et ne remplace jamais la prise en charge de base. Les études visant à déterminer chez quels patients obèses et dans quelle phase du traitement la combinaison apporte le plus de bénéfice pour un minimum de coût doivent être poursuivies.

Rimonabant : le nouveau médicament contre l’obésité ?

Christiaens T.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 10 pages 146 - 148


Ces deux études montrent qu’un traitement par 20 mg quotidiens de rimonabant permet d’obtenir, dans un cadre contrôlé (avec un suivi intensif), une diminution de poids limitée à environ 4 kg après un an, versus placebo. Ce bénéfice s’évanouit à l’arrêt du traitement. La poursuite du traitement durant une deuxième année, permet d’obtenir une perte de poids supplémentaire de 1,1 kg seulement. L’importance du bénéfice sur les facteurs de risque cardio-vasculaire est difficile à évaluer après deux ans ; ce bénéfice disparaît également à l’arrêt du traitement. Le taux de sortie d’étude est élevé (jusqu’à 49% durant la première année) et 80% des sujets rapportent des effets indésirables. La survenue d’effets indésirables psychiques (angoisse et dépression) invite à la poursuite de l’observation. Le rimonabant n’est pas «une révélation dans le traitement de l’obésité» et ne peut prétendre, tout comme l’orlistat et la sibutramine, qu’à une place limitée dans la prise en charge de l’obésité.

Chirurgie de l’obésité: dix ans de suivi

Michiels B.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 10 pages 150 - 152


Cette étude montre que les différentes formes de chirurgie de l'obésité, après un suivi de dix ans et versus traitement conventionnel, ont un effet positif sur la réduction du poids et de la comorbidité. Une réduction de poids, un effet positif sur les facteurs de risque et sur l'amélioration de la comorbidité (surtout du diabète) sont montrés de façon significative après dix ans de suivi, quoique moindres qu'après deux ans de suivi. Comme les données concernant le critère de jugement primaire, la mortalité, et les effets indésirables à long terme font défaut, des recommandations pour la pratique ne peuvent pas encore être formulées. Les recherches doivent être poursuivies pour définir les critères précis de sélection pour la chirurgie de l'obésité, afin d'optimiser l'obtention de résultats durables après cette chirurgie.

Cette étude semble montrer que, chez des hommes obèses, âgés de moins de 50 ans, ne présentant pas de comorbidité, un homme sur trois retrouve une puissance sexuelle complète grâce à un accompagnement prolongé, intensif et personnalisé lui permettant d’atteindre un mode de vie plus sain (notamment perte de poids et davantage d’exercices physiques). L’influence d’autres facteurs qui améliorent la puissance sexuelle, telle que l’arrêt du tabac, n’a cependant pas été étudiée dans cette étude.

Weight Watchers versus efforts personnels

Van Royen P.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 8 pages 122 - 124


Cette étude montre qu'un programme commercial d'amaigrissement (Weight Watchers) possède une efficacité supérieure à celle d'un programme limité d'efforts personnels. Ce programme "Weight Watchers" suit les sujets régulièrement et comporte les trois piliers sur lesquels doit reposer la prise en charge de l'obésité: un suivi d'un régime équilibré, une modification de comportement et davantage d'exercices physiques. Des participants motivés pour un tel programme spécifique atteignaient une réduction moyenne de poids de 5% et maintenaient cette réduction après deux ans. Aucune comparaison n'est faite entre ce programme et un traitement actif couplé à un suivi en médecine générale.

Chirurgie de l'obésité

Michiels B. , Peeters M. , Vermeire E.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 7 pages 109 - 112


Ces deux études montrent, chez des patients obèses motivés, présentant un BMI >40 ou >35 avec comorbidité (telle que diabète, hypertension ou affections articulaires), une réduction de poids par une mise en place chirurgicale d'un anneau gastrique en cas d'échec de la prise en charge conventionnelle. Une amélioration de la qualité de vie et une diminution de la comorbidité sont enregistrées. Des études comportant un suivi de plus longue durée (> 5 ans) sont nécessaires pour évaluer le maintien, à long terme, de l'efficacité et les effets indésirables liés à l'intervention.

L'obésité réduit l'espérance de vie

De Backer G.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 1 pages 7 - 9


Cette étude montre qu’une obésité à l’âge de 30 à 49 ans entraîne une réduction importante de l’espérance de vie, indépendamment du sexe, du tabagisme ou de la co-morbidité. Une attention particulière pour la prévention et une prise en charge de l’obésité est, pour ce motif, une importante priorité dans la pratique quotidienne.

Effet de la perte de poids sur la pression artérielle

De Cort P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 4 pages 65 - 66


La recherche d’un poids corporel idéal est et reste la première et la plus importante des mesures, dans le traitement de l’hypertension en 1re ligne.Ceci est complexe et demande un travail intense qui ne peut être réalisé dans l’organisation actuelle des soins de santé.