Resultats par mot-clé : 'toxicité gastro-intestinale'


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Etoricoxib et diclofénac : sécurité gastro-intestinale comparable

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 5 pages 72 - 74


Cette étude montre, chez des patients âgés d’au moins 50 ans, atteints d’arthrite rhumatoïde ou d’arthrose, que l’administration d’étoricoxib versus diclofénac diminue l’incidence d’événements gastro-intestinaux supérieurs mais uniquement pour les formes non compliquées de ceux-ci. Les limites méthodologiques et statistiques de cette publication sont cependant nombreuses : critère de jugement secondaire, doses variables d’étoricoxib pour une dose fixe, élevée, de diclofénac, administration fréquente d’un IPP même sous étoricoxib. Le bénéfice annoncé pour l’étoricoxib, de faible ampleur et sans précision donnée (NST 244 sans intervalle de confiance mentionné), semble donc cliniquement peu pertinent. Un éventuel bénéfice doit être mis en balance avec les risques cardio-vasculaires (et autres) connus pour les COXIBS et certains autres AINS non sélectifs.

Prévention des ulcères sous AINS: le célécoxib n'est pas plus efficace

Chevalier P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 146 - 147


Le célécoxib et l’association de diclofénac avec de l’oméprazole réduisent de façon semblable le risque de récidive de complications d’ulcère gastro-duodénal (hémorragie) lors de la prise au long cours d’un AINS. Ce risque persiste cependant. La question essentielle reste de justifier l’indication formelle de cet AINS vu le risque d’effets indésirables gastriques, rénaux et cardiaques. Pour le traitement de la douleur provoquée par l’arthrose, le paracétamol et une mobilisation adéquate restent un premier choix.

AINS Cox 2 sélectifs: évaluation après cinq ans

Chevalier P. , Janssens I. , van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 9 pages 148 - 151


Cinq ans après l’introduction des AINS cox-2 sélectifs rofécoxib et célécoxib, les arguments font toujours défaut pour justifier une modification des recommandations pour le traitement de l’arthrose. Le paracétamol et la pratique d’exercices restent les premiers choix. En cas d’efficacité insuffisante, un AINS peut être employé à la dose efficace la plus petite possible garante d’un moindre risque de toxicité. Il n’existe pas de preuves scientifiques suffisantes pour favoriser les AINS cox-2-sélectifs, le risque de toxicité gastro-intestinale sévère n’est pas diminué et la toxicité cardiovasculaire conduit à la prudence. L’utilisation de tout AINS chez les patients présentant une co-morbidité ou prenant d’autres médicaments est à déconseiller. Une utilisation prolongée des AINS doit être de préférence évitée.

Pour chaque patient avec antécédent d’ulcère ou avec une dyspepsie modérée, en cas d’administration d’AINS on doit prendre en compte les risques de lésions ulcéreuses. Un facteur qui fait sensiblement augmenter ce risque est la présence d’Helicobacter dans l’estomac. Son éradication n’évite cependant pas tous les ulcères. Nous ne pouvons pas encore parler de consensus pour mettre cette éradication en pratique chez tous les utilisateurs d’AINS, mais bien d’une possibilité thérapeutique qui devrait être confirmée par des recherches complémentaires. Pour ce motif, il faut maintenir comme première recommandation un traitement au paracétamol et un traitement de mobilisation chez tous les patients arthrosiques (et non seulement chez des patients atteints d’arthrose avec un haut risque d’ulcère), avant de prescrire un AINS.