Resultats par mot-clé : 'maladie thromboembolique veineuse'


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Anticoagulants oraux directs (AOD) pour le traitement de la thrombose veineuse profonde

Van Cauwenbergh S.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 6 pages 118 - 121


Cette mise à jour d’une synthèse méthodique Cochrane de RCTs présentant un risque de biais limité, confirme que, pour le traitement à long terme (≥ 7 mois) de la TVP, il n’y a pas de différence entre les AOD et les anticoagulants classiques dans la prévention de la récidive de TEV, de la récidive de TVP et de l’embolie pulmonaire. Les inhibiteurs de la thrombine (après 7 mois) et les inhibiteurs du facteur Xa (après 3 à 12 mois) entraîneraient toutefois moins d’hémorragies majeures. À ce sujet, on a cependant moins de certitude après une analyse de sensibilité prenant en compte le risque de biais des études incluses. Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires sur la sécurité des différents AOD comparés entre eux, ainsi que pour certains sous-groupes. Des recherches supplémentaires sont également nécessaires en ce qui concerne la qualité de vie.

Cette mise à jour d’une synthèse méthodique Cochrane de RCTs qui ont été correctement menées d’un point de vue méthodologique confirme que, sur la base des données probantes actuellement disponibles, il n’y a aucune différence entre les AOD et les anticoagulants classiques en ce qui concerne l’efficacité du traitement à long terme (jusqu’à 12 mois) de l’embolie pulmonaire. Il n’y avait pas non plus de différence entre les deux options thérapeutiques quant aux hémorragies majeures, mais des recherches plus approfondies dans certains sous-groupes et avec différents AOD sont vivement recommandées.

Cette étude ne montre pas de différence sur le plan de la sécurité et de l’efficacité d’une administration de statine titrée avec un objectif cible du LDL-cholestérol < à 70 mg/dl par rapport à une stratégie fixe d’administration à haute dose chez des patients atteints d’une maladie coronarienne. Bien qu’une approche tenant compte de la réponse individuelle au traitement soit séduisante, sa plus-value réelle reste encore à démontrer.

La revue systématique avec méta-analyse de bonne qualité méthodologique analysée ci-dessus met en évidence l’intérêt potentiel de l’aspirine dans la thromboprophylaxie en postopératoire du placement d’une prothèse totale de la hanche ou du genou. Elle devra être considérée, vu sa bonne tolérance et son faible coût, à la place certainement des anticoagulants oraux et probablement des HBPM. De nouvelles études semblent incontournables.

Cette étude randomisée, en double aveugle, compare l’enoxaparine au rivaroxaban en cas d’intervention orthopédique non majeure d’un membre inférieur chez des patients relativement jeunes. Les résultats montrent une diminution du risque de 75% dans le groupe traité par rivaroxaban par rapport au groupe traité par enoxaparine sur la survenue d’événements thromboemboliques majeurs. Les résultats de cette étude semblent prometteurs mais le nombre absolu très faible d’événements et de nombreuses limitations méthodologiques doivent rendre les cliniciens prudents.

L’étude américaine confirme les résultats de l’étude hollandaise dans une population états-unienne, avec une même réduction (14%) du nombre d’examens d’imagerie prescrits. De plus, en ne considérant qu’un seul des items YEARS – diagnostic alternatif moins probable que l’embolie pulmonaire – item prépondérant, on obtient les mêmes résultats.

Cette RCT de méthodologie correcte n’observe pas d’infériorité d’un traitement par rivaroxaban (10 mg/j) versus aspirine (81 mg/j) en traitement prolongé (de 9 jours après PTG, de 30 jours après PTH) après un traitement initial de 5 (à 6) jours de rivaroxaban chez des sujets subissant une prothèse totale de genou ou de hanche. Une supériorité n’est également pas observée.

L’utilisation de l’algorithme YEARS utilisant trois variables du score de Wells (des signes cliniques de thrombose veineuse profonde, l’hémoptysie et la présomption d’être le diagnostic le plus probable) et le taux de D-dimères permet, pour le praticien ayant la même perception de la probabilité clinique de l’embolie pulmonaire que les auteurs de l’étude, une réduction significative du nombre d’angioTDM à réaliser, sans risque supplémentaire à 3 mois pour le patient versus un algorithme plus complet. Cette économie réduit les risques liés à l’irradiation et à l’injection de produits de contraste iodés de cet examen radiologique complémentaire.

Cette étude de cohorte non contrôlée bien conduite valide les observations faites antérieurement, à savoir qu’en cas de TVE non provoquée et sans contexte particulier (thrombophilie, cancer, etc.), on peut arrêter l’anticoagulation orale après 5 à 12 mois de traitement pour les malades de sexe féminin ayant un score HERDOO2 bas (0 ou 1) en leur faisant courir un risque de récidive considéré comme acceptable selon les standards actuels.

Cette RCT montre que le patient ayant présenté une TVP symptomatique ou une embolie pulmonaire objectivement démontrée et traitée par anticoagulant pendant 6 à 12 mois peut poursuivre pour un an le traitement anticoagulant. Le rivaroxaban à 10 mg/j s’avère un choix plus efficace que l’aspirine et ce sans augmenter le risque d’hémorragie.

Une analyse de coût-efficacité d’une classe de médicaments ou d’un médicament est valide pour un contexte particulier. L’analyse de cette publication britannique en Health Technology Assessment des anticoagulants oraux (AODs versus AVK) illustre bien, au-delà des limites propres de cette analyse basée sur une méta-analyse en réseau ne comportant aucune comparaison directe entre AODs, les difficultés d’en tirer des conclusions pratiques valides pour la Belgique.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses aux réelles limites méthodologiques, montre un résultat statistiquement significatif en termes de réduction de TVP et de TEV mais pas en termes d’EP ni de mortalité spécifique d’une thromboprophylaxie prolongée avec l’énoxaparine, l’apixaban, le rivaroxaban ou le betrixaban, après un séjour hospitalier secondaire à un épisode aigu. Ce bénéfice doit être mis en balance avec le risque augmenté de façon statistiquement significative de développer une hémorragie majeure.

Ces 2 RCTs au protocole identique, l’une post arthroscopie du genou, l’autre en cas d’immobilisation plâtrée d’une jambe pendant au moins une semaine, chez des sujets n’ayant pas d’antécédent de TEV, ne montre pas, versus absence d’anticoagulation, de bénéfice clinique de l’administration d’une HBPM en termes de prévention d’une TEV.

Cette étude d’une grande cohorte de femmes montre qu’il y a un risque accru, sous contraceptifs oestroprogestatifs oraux combinés, d’accidents vasculaires veineux (embolie pulmonaire) et artériels (accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde). Il convient dès lors d’en avertir les femmes qui désirent recourir à ce moyen contraceptif et de privilégier une combinaison associant des doses réduites d’éthinylestradiol (20 µg) pour l’œstrogène et du lévonorgestrel. Cette étude présente de nombreuses limites méthodologiques et les résultats devront être confirmés dans d’autres études menées adéquatement.

Une méta-analyse sommant les résultats d’études (RCTs) avec des populations hétérogènes et (résultats) parfois différents est, finalement, moins utile pour le praticien quand il doit proposer une décision à un patient précis qu’il pourra peut-être plus facilement faire correspondre à ceux qui sont inclus dans une RCT précise, avec des résultats alors potentiellement plus applicables à ce patient. Cette réflexion est bien illustrée par les méta-analyses actuelles concernant les NACOs.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration montre que les nouveaux anticoagulants oraux – inhibiteurs du facteur Xa et inhibiteurs directs de la thrombine – ont une efficacité et une sécurité similaires à celles des anticoagulants standards pour le traitement à long terme de l’embolie pulmonaire, que ce soit en termes de récidive de l’embolie pulmonaire, récidive de la maladie thromboembolique veineuse, apparition d’une thrombose veineuse profonde, mortalité globale ou survenue d’hémorragies majeures. Ils ont l’avantage de se prendre à dose fixe par voie orale sans nécessité de monitoring de tests de la coagulation mais ils ont l’inconvénient de ne pas avoir d’antidote spécifique et d’être associé à un coût plus élevé. Seules des données obtenues dans la vraie vie pourront nous conforter à utiliser ces médicaments et à condition que le coût lié à leur utilisation soit raisonnable.

Pilule et thromboembolie ?

Peremans L.

Minerva 18 05 2016


Ces 2 nouvelles études cas-témoins sur un échantillon, qui ont utilisé 2 grandes bases de données de cabinets de médecine générale au Royaume-Uni, confirment que le risque de thromboembolie est 3 fois plus élevé chez les femmes qui prennent la pilule que chez celles qui n’en prennent pas. Le risque est significativement plus élevé avec des contraceptifs de troisième génération (désogestrel, gestodène) et la drospirénone qu’avec les contraceptifs de deuxième génération (lévonorgestrel, noréthistérone et norgestimate). Une pilule à base de lévonorgestrel reste donc le premier choix pour débuter une contraception orale.

Les résultats de l’étude ROCKET-AF sont-ils encore fiables ?

Lemiengre M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 4 pages 84 - 85


Cette étude prospective réalisée dans une population en majorité à haut niveau d’éducation montre l’intérêt d’une autogestion d’un traitement au long cours par AVK, autogestion qui se montre par ailleurs coût/efficace dans une synthèse récente de la littérature. Il reste à évaluer la faisabilité (y compris financière) de cette technique pour chaque patient individuel et, plus globalement, dans un contexte d’invasion par les Nouveaux Anticoagulants Oraux, tous à des prix très conséquents versus AVK.

La tinzaparine, une HBPM, n’apparait pas supérieure aux antivitamines K pour le traitement d’une thromboembolie veineuse dans le contexte d’un cancer si ce n’est pour les hémorragies non sévères mais cliniquement pertinentes. Ces résultats ne peuvent cependant pas être extrapolés en cas de traitements anticancéreux thrombopéniants, faute de données spécifiques.

Cette RCT montre l’intérêt de prolonger, au-delà des 6 mois initiaux, un traitement anticoagulant par AVK durant 18 mois chez des patients ayant présenté un premier épisode d’EP non provoquée, sans maintien du bénéfice observé après l’arrêt de ce traitement.

Cette étude pertinente et méthodologiquement correcte indique que l’ajout d’un CT-scan abdominopelvien systématique dans le cadre d’un bilan complet suivant un premier épisode thromboembolique veineux non provoqué n’apporte pas de bénéfice en termes de détection de cancers occultes alors qu’il est responsable d’une forte irradiation.

Cette RCT montre une non infériorité en efficacité préventive de récidive de l’édoxaban versus warfarine après un traitement initial d’une médiane de 7 jours par héparine chez des patients présentant une thromboembolie veineuse (récidive dans 20% des cas).

Cette étude montre qu’un test de D-dimères rapide et binaire, s’il se révèle négatif et est confirmé comme tel un mois plus tard, pourrait justifier l’arrêt d’un traitement anticoagulant après une période de 3 à 7 mois chez la femme mais non chez l’homme en cas de TEV non provoquée. Cependant, le seuil d’incidence de récidive « acceptable » est consensuel et une décision partagée de prolongation ou d’arrêt de l’anticoagulation, suivant le risque de récidive et le risque hémorragique, nous semble plus appropriée.

Cette méta-analyse de 5 RCTs comparant l’apixaban à un AVK dans diverses indications (fibrillation auriculaire, thromboembolie veineuse et prothèse totale de genou) montre un risque hémorragique et de décès moindre sous apixaban, mais l’hétérogénéité des résultats est considérable et un biais de mention de certains résultats est possible.

Cette méta-analyse des sous-groupes de patients atteints d’un cancer dans 6 RCTs de non-infériorité des NACOs versus warfarine chez des patients ayant présenté une thromboembolie veineuse et sous traitement anticoagulant préventif d’une récidive, montre, comme pour la population générale de ces études, une non-infériorité. Elle ne nous apporte aucun renseignement pour les NACOs versus traitement de référence dans ce sous-groupe de patients atteints d’un cancer, les HBPM.

Dans cette étude randomisée contrôlée dont les résultats ont été groupés avec ceux d’une étude antérieure, comparant l’utilisation du dabigatran versus warfarine en post traitement initial d’une thromboembolie veineuse symptomatique avec une HBPM, il n’y a pas de différence statistiquement significative quant au taux de récidive de TEV entre les deux groupes. Il n’y a pas non plus de différence statistiquement significative observée pour le taux d’hémorragies majeures dans l’analyse groupée. Il manque enfin, à l’heure actuelle, d’études de comparaison directe des NAOs entre eux.

Cette synthèse d’études d’observation de qualité mal précisée montre que le tabagisme pourrait aussi être un facteur de risque de survenue d’évènements thromboemboliques veineux, risque sans doute modulé par l’IMC.

Cette étude montre que la dabigatran est moins efficace que la warfarine et est par contre potentiellement plus dangereux chez des porteurs d’une valve mécanique (avec ou sans FA). En cas de FA valvulaire, ce sont les antagonistes de la vitamine K qui restent recommandés quand une anticoagulation est nécessaire.

Cette sommation des résultats de 6 synthèses méthodiques confirme les précédentes conclusions formulées dans la revue Minerva : pour la prévention thromboembolique veineuse post chirurgie orthopédique majeure (prothèse totale de hanche ou de genou), les NAOs dabigatran, rivaroxaban et apixaban ne présentent qu’un bénéfice clinique marginal versus héparines de bas poids moléculaire tout en augmentant le risque hémorragique.

Prévention thromboembolique post PTH : aspirine efficace ?

Chevalier P.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 5 pages 58 - 59


Chez des patients subissant la mise en place programmée d’une prothèse totale de hanche, cette RCT de puissance limitée montre que l’aspirine à la dose de 81 mg/jour est non inférieure à une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) administrée pendant 28 jours, après 10 jours d’administration initiale d’une HBPM.

Cette méta-analyse en réseau de bonne qualité confirme les données des précédentes études sur l’intérêt des antagonistes de la vitamine K, des nouveaux anticoagulants oraux et de l’aspirine en prévention secondaire post thromboembolie veineuse. Etant donné la rareté des comparaisons directes, les résultats des efficacités et sécurités relatives de ces différents médicaments ont une valeur essentiellement indicative qui devrait être confirmée lors de comparaisons directes.

D-dimères : seuils en fonction de l’âge : fiables ?

La rédaction Minerva

Minerva 15 04 2014


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de bonne qualité montre l’intérêt d’appliquer des seuils différents de D-dimères en fonction de l’âge (âge*10 mcg/L) pour exclure, chez des personnes à probabilité faible, la présence d’une embolie pulmonaire.

Les résultats de cette ré-analyse de l’étude RE-LY avec le dabigatran versus warfarine dans la FA montre que l’association d’aspirine et/ou de clopidogrel augmente le risque de saignement pour les deux traitements, le risque augmentant en valeur absolue avec la dose de dabigatran. Ce risque augmenté est à prendre en compte lors de la décision d’instaurer un traitement anticoagulant.

Apixaban pour le traitement de la thromboembolie veineuse

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 9 pages 114 - 115


Cette RCT présentant d’importantes limites méthodologiques et avec forte intervention de la firme sponsor, semble montrer la non infériorité de l’apixaban versus HBPM puis warfarine pour traiter une thromboembolie veineuse (thrombose veineuse profonde proximale et/ou embolie pulmonaire) et pour en prévenir la récidive dans les 6 mois de traitement.

L’aspirine en prévention secondaire des thromboembolies veineuses ?

Larock A-S. , Spinewine A.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 5 pages 54 - 55


L’étude ASPIRE ne montre pas d’efficacité de la prise d’aspirine, après un traitement anticoagulant initial durant 6 semaines à 24 mois, en prévention de la récidive d’une thromboembolie veineuse non provoquée. La sommation de ces résultats avec ceux d’une autre étude (étude WARFASA) montre des résultats favorables mais les populations de ces 2 études ne sont pas strictement homogènes, ni les durées ni sorties d’étude.

Si la poursuite du dabigatran en prévention d’une récidive de TEV post traitement anticoagulant recommandé est favorable versus placebo (au risque de davantage d’hémorragies), une non infériorité (en efficacité) versus warfarine reste à confirmer.

Cette étude montre que, chez des adultes >40 ans immobilisés pour une pathologie médicale, un traitement par rivaroxaban durant 10 jours n’est pas inférieur à de l’énoxaparine, mais qu’il provoque par contre davantage de saignements majeurs ou cliniquement pertinents. Le traitement de 25 jours supplémentaires avec du rivaroxaban étant comparé à un placebo après les 10 jours d’énoxaparine, aucune conclusion pratique n’est possible à ce terme.

Traitement préventif secondaire d’une TEV : HBPM versus AVK

La rédaction Minerva

Minerva 28 05 2013


Cette mise à jour d‘une méta-analyse de bonne qualité ne montre pas de différence significative au point de vue efficacité (prévention d’une récidive de thromboembolie veineuse (TEV) ni sécurité entre un traitement par HBPM ou par warfarine sur 3 mois (plus rarement 6) chez des patients ayant présenté une TEV. Moins coûteux, les AVK restent un premier choix dans cette indication.

Cette RCT montre qu’après la période conventionnelle d’anticoagulation de 6 à 12 mois suite à un évènement thromboembolique, l’administration d’apixaban (2 x 2,5 ou 2 x 5 mg/j) prévient mieux les récidives de thromboembolie veineuse qu’un placebo, dans une population dont environ 1/5ème était à risque accru de récidive. Le risque hémorragique reste à préciser dans la pratique et versus antagoniste de la vitamine K.

FA et TEV : efficacité comparative des NAO et de la warfarine

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 3 pages 28 - 29


Cette synthèse méthodique montre une supériorité des NAOs versus warfarine pour le critère mortalité globale dans l’indication FA, mais non dans l’indication TEV. Pour les deux indications groupées, moins d’hémorragies fatales (comprises dans le critère précédent !), sans différence (mais résultats fort discordants) pour les hémorragies majeures et les hémorragies gastro-intestinales et avec davantage d’arrêts de traitement pour effet indésirable.

Rivaroxaban pour traiter une embolie pulmonaire symptomatique ?

La rédaction Minerva

Minerva 28 01 2013


Cette étude montre la non infériorité au point de vue efficacité et sécurité d’un traitement par rivaroxaban (d’abord 2 x 15 mg/j durant 3 semaines puis 1 x 20 mg/j durant un total de 3, 6 ou 12 mois) versus énoxaparine puis antagoniste de la vitamine K chez des sujets présentant une embolie pulmonaire aiguë symptomatique et en forte majorité hospitalisés et âgés de moins de 65 ans.

Cette méta-analyse confirme qu’une plus-value clinique nette du rivaroxaban et de l’apixaban versus HBPM en prévention des événements thromboemboliques en cas d’intervention orthopédique majeure (PTH et PTG) n’est pas franche en termes de survenue d’événements cliniques (thromboembolie et saignement) et que le risque de saignement est plus important avec des doses plus élevées de ces 2 médicaments anti facteur Xa.

Cette étude, menée chez un groupe de patients sélectionnés atteints de thrombophlébite superficielle, montre que le traitement d'une thrombophlébite superficielle (confirmée par échographie) à une dose journalière sous-cutanée de daltéparine de 10 000 unités pendant une à deux semaines réduit le nombre d'extensions du thrombus pendant la courte durée du traitement. Il n'est pas possible de se prononcer quant à une réduction du nombre de TVP. Vu le manque de puissance statistique, nous ne pouvons également pas tirer de conclusion sur la sécurité de ce traitement.

Cette étude de cohorte montre que les femmes qui prennent actuellement des contraceptifs oraux courent un risque trois fois plus élevé de TEV avec une pilule à base de lévonorgestrel ainsi qu’un risque six fois plus élevé lorsqu'elles prennent une pilule à base de désogestrel, de gestodène ou de drospirénone, comparé aux femmes qui ne prennent pas de contraceptifs oraux. Une pilule à base de lévonorgestrel comme progestatif reste donc le premier choix lors de l’instauration d’une contraception orale.

Cette méta-analyse de 3 RCTs concernant chacune un nouvel anticoagulant oral dans la prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez des patients présentant une fibrillation auriculaire non valvulaire et un risque thromboembolique accru ne permet pas de contourner les limites méthodologiques des études originales. Une non infériorité de ces médicaments versus warfarine est montrée mais une supériorité versus traitement par warfarine bien contrôlé n’est toujours pas précisée, avec des questions persistantes quant à la sécurité de ces traitements.

HBPM chez des patients avec pathologie médicale aiguë

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 4 pages 45 - 46


Cette RCT montre l’absence d’intérêt de l’ajout d’énoxaparine au port de bas élastiques à compression étagée comparé au seul port de ces bas en termes de diminution des décès de toute cause chez des patients hospitalisés pour une maladie aiguë et à risque de TEV.

Dabigatran et risque coronarien accru

Chevalier P.

Minerva 28 04 2012


Cette méta-analyse, faute de données complémentaires publiées suffisantes, ne permet pas de conclusion plus solide que celle établie après la publication originale de l’étude RE-LY : un risque accru de survenue d’infarctus du myocarde ou de syndrome coronarien aigu sous dabigatran est probable, à mettre en balance (avec les autres effets indésirables) avec le bénéfice potentiel.

Suivi d’un traitement anticoagulant

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 3 pages 34 - 35


Cette synthèse méthodique a rassemblé de manière correcte les résultats de synthèses et d’études randomisées ou non. La non concordance des résultats, l’absence fréquente de résultats pour les événements cliniques, l’hétérogénéité clinique des études ne permettent pas de conclusion fiable sauf pour un meilleur maintien des valeurs cibles d’INR lors d’une surveillance d’un traitement anticoagulant en service d’anticoagulation spécialisé versus soins courants pour des adultes.

Pas d’apixaban pour les patients immobilisés par une pathologie médicale

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 2 pages 23 - 24


Cette étude ne montre, chez des patients hospitalisés pour raison médicale et à risque de thrombo-embolie veineuse, aucune plus-value significative d’un traitement long (environ 25 jours) d’apixaban 2,5 mg 2 x/j PO versus énoxaparine 40 mg/j SC pendant environ 7 jours pour la prévention d’incidents thrombo-emboliques veineux ; elle montre par contre que l’apixaban provoque davantage de saignements majeurs.

FA et nouvel anticoagulant oral : le rivaroxaban utile ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 9 pages 106 - 107


Cette étude ROCKET AF montre chez des patients présentant une fibrillation auriculaire (FA) non valvulaire et à risque accru d'AVC (CHADS2 > ou = 2) que le rivaroxaban est non inférieur à la warfarine pour la prévention des AVC et embolies systémiques. Le risque d'hémorragies n'est pas différent entre ces 2 traitements.

FA et nouveaux anticoagulants oraux : l’apixaban

Chevalier P.

Minerva 28 10 2011


Cette étude ARISTOTLE montre dans une population en FA mais à moindre risque d’AVC que dans l’étude ROCKET AF (rivaroxaban (5)) l’intérêt de l’apixaban versus warfarine au point de vue efficacité et sécurité. Les questions de sécurité dans la pratique quotidienne, de l’utilité en fonction des scores CHADS2 et HAS-BLED et de rapport coût/efficacité versus warfarine pour les nouveaux anticoagulants oraux demeurent.

FA : apixaban versus aspirine en prévention des thromboembolies

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 5 pages 54 - 55


Cette RCT aux très nombreuses limites méthodologiques, incluant des patients en fibrillation auriculaire et avec risque variable de faire un accident vasculaire cérébral, montre un intérêt possible de l’anticoagulant oral apixaban versus aspirine sans comparaison avec les antivitamines K.

Le dabigatran ne se montre pas plus efficace que l’énoxaparine en prévention des événements thromboemboliques post chirurgie orthopédique majeure avec un risque similaire d’hémorragies. Le rivaroxaban ne se montre plus efficace que l’énoxaparine que si les TVP asymptomatiques sont incorporées dans le critère de jugement composite avec probablement un risque accru d’hémorragies.

Cette étude évaluant l’intérêt de l’apixaban en post chirurgie orthopédique prothèse de hanche, ne montre pas plus que les études avec le rivaroxaban et le dabigatran d’efficacité supérieure versus énoxaparine pour la prévention des événements thromboemboliques symptomatiques.

Ces publications secondaires de l’étude RE-LY évaluant le bénéfice du dabigatran versus warfarine dans différents sous-groupes ou sous l’aspect économique confirment les conclusions précédentes : le bénéfice clinique net est incertain, le coût est élevé.

TVP : rivaroxaban ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 3 pages 36 - 37


Cette étude montre une non infériorité du rivaroxaban, nouvel anticoagulant oral, versus énoxaparine puis antivitamine K dans le traitement initial puis la prévention d’une thrombose veineuse profonde symptomatique, mais en l’absence de comparaison avec un principe actif, l’étude à plus long terme est peu instructive. L’intérêt du rivaroxaban dans la pratique (efficacité/sécurité globale/coût) reste à déterminer.

Cette méta-analyse, au vu de ses lacunes méthodologiques inacceptables, n’apporte pas de preuves complémentaires de l’intérêt du rivaroxaban. Les risques hémorragiques avec le rivaroxaban restent à mieux évaluer, en tenant également compte de l’absence d’antidote connu.

Dabigatran pour la thromboembolie veineuse

Chevalier P.

Minerva 28 08 2010


Cette étude montre une non infériorité du dabigatran versus warfarine en prévention d’une récidive de thromboembolie veineuse symptomatique, post traitement initial de 10 jours par héparine. Un avantage réel dans la pratique reste à montrer versus incertitudes de sécurité.

Dabigatran versus warfarine en cas de fibrillation auriculaire

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 6 pages 74 - 75


Chez des patients en FA et à risque accru de faire un AVC, sans risque hémorragique accru, cette RCT montre un intérêt possible du dabigatran à la dose de 2 x 110 mg en prévention de l’accident vasculaire cérébral ou d’embolie systémique versus warfarine. Les risques liés à ce médicament, surtout en utilisation chronique, restent à préciser. Aucun antidote n’est connu.

Interruption brève du traitement anticoagulant oral : quels risques ?

Hermans C.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 8 pages 110 - 111


Cette étude montre que pour la majorité des patients bénéficiant d’un traitement anticoagulant oral par warfarine et qui ne sont pas à risque élevé de thrombose (absence de valve cardiaque mécanique, de maladie thromboembolique veineuse récente, d’antécédent d’AVC sur embolie ou de cancer), une interruption brève (£ 5 jours) de la warfarine à l’occasion d’un geste invasif mineur sans relais par héparine est associée à un risque faible d’accident thromboembolique.

Durée de l’anticoagulothérapie

De Jonghe M.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 5 pages 66 - 66


Les femmes ayant présenté une TEV non provoquée et présentant 0 ou 1 facteur de risque après six mois de traitement peuvent cesser sans danger leur anticoagulothérapie orale. Ce critère ne s’applique pas aux hommes.

Thromboprophylaxie médicamenteuse post arthroscopie ambulatoire du genou ?

D’Hollander K.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 44 - 45


Cette étude montre qu’un traitement prophylactique de 7 jours par HBPM post arthroscopie du genou pratiquée en ambulatoire diminue l’incidence de thromboembolie veineuse versus port de bas de contention élastiques. Le critère de jugement primaire composite est cependant de pertinence clinique douteuse. Un bénéfice d’un tel traitement prophylactique systématique versus ses inconvénients (davantage de saignements) reste incertain, certainement pour une population à risque faible.

Rivaroxaban plutôt qu’une HBPM après chirurgie orthopédique élective majeure ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 4 - 5


Cette étude montre la non infériorité d’un traitement anticoagulant oral, le rivaroxaban, versus énoxaparine en prévention des thromboembolies post prothèse totale de genou élective. Une supériorité du rivaroxaban est également avancée par les auteurs mais leur analyse en intention de traiter est particulière et ne concerne pas toute la population d’étude. Un bénéfice au niveau de la prévention des TVP symptomatiques reste à confirmer de manière plus solide.

Risque cardiovasculaire du célécoxib

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 9 pages 136 - 137


Cette méta-analyse, basée sur des données individuelles, montre une augmentation de risque de survenue d’un incident cardiovasculaire chez des patients prenant du célécoxib au long cours (au moins 3 ans). Ce risque est nettement plus important chez des personnes à risque cardiovasculaire initialement élevé (diabète, antécédent cardiovasculaire, plus de 75 ans et un autre facteur de risque par exemple). Elle n’apporte pas d’élément concernant la sécurité cardiovasculaire du célécoxib à des doses inférieures à 400 mg par jour. A la lumière de ces observations qui confirment les précédentes, le praticien pèsera soigneusement le bénéfice potentiel d’un traitement par célécoxib par rapport aux risques encourus par son patient.

Warfarine ou aspirine pour la fibrillation auriculaire de la personne âgée ?

De Cort P. , Verhamme P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 6 pages 92 - 93


Cette étude BAFTA montre que l’administration de warfarine avec un INR cible de 2,5 (entre 2 et 3) est plus efficace que celle de 75 mg d’aspirine par jour, également dans une population âgée d’au moins 75 ans, en fibrillation auriculaire et ne présentant pas de contre-indication à un traitement anticoagulant oral.

Ajout de l’aspirine à l’anticoagulation orale : bénéfices et risques

Hermans C.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 50 - 51


Cette méta-analyse montre que pour les patients présentant une fibrillation auriculaire, une cardiopathie ischémique ou à haut risque cardiovasculaire, l’ajout d’aspirine à un traitement anticoagulant n’apporte pas de bénéfice antithrombotique tout en majorant le risque de saignement. Cette association anticoagulation orale par antivitamine K (AVK) et faible dose d’aspirine (< ou = 100 mg/jour) est recommandée uniquement pour les patients porteurs d’une prothèse valvulaire mécanique.

Cette étude montre que les patients ayant présenté un épisode de maladie thromboembolique veineuse idiopathique et présentant des D-dimères anormaux 1 mois après l’arrêt du traitement anticoagulant oral d’au moins 3 mois, ont un risque de récidive significativement plus élevé, lequel est diminué par la reprise de l’anticoagulothérapie. La durée optimale du traitement en cas de taux de D-dimères normal n’est cependant pas déterminée par cette étude.

Comment exclure une TVP en première ligne de soins ?

Lemiengre M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 10 pages 146 - 147


Cette étude montre que le score de Wells associé ou non à un dosage des D-dimères, utilisé par des médecins généralistes en première ligne de soins, est insuffisamment précis pour identifier des patients avec un risque de TVP a priori < 3%. Différentes études incluant des patients se présentant dans des services d’urgence hospitaliers avaient, par contre, montré son intérêt. Chez des patients à risque de TVP a priori bas, il faut mesurer les D-dimères (avec un test à haute sensibilité), et si ce test est négatif, une TVP peut être exclue. Chez des patients avec un risque de TVP a priori moyen ou élevé, une échographie avec compression des membres inférieurs est l’étape diagnostique suivante.

Diminuer l’homocystéinémie pour réduire le risque de thromboembolie veineuse ?

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 8 pages 122 - 123


Cette publication secondaire de l’étude HOPE montre qu’une supplémentation en acide folique, vitamines B6 et B12, tout en diminuant l’homocystéinémie chez un échantillon de patients chez lesquels elle est mesurée, ne réduit pas le risque de survenue d’une thromboembolie veineuse chez des sujets à risque cardio-vasculaire élevé. D’autres études et méta-analyses confirment l’absence de bénéfice cardio-vasculaire apporté par ce traitement.

Ximélagatran dans le traitement de la TVP et de la FA

Chevalier P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 2 pages 26 - 29


L’étude chez des patients présentant une TVP montre une absence d'infériorité d'un traitement par ximélagatran, versus warfarine/énoxaparine, dans la prévention de thromboses veineuses profondes. L’étude auprès de patients présentant une fibrillation auriculaire avec d’autres facteurs de risque ne peut, pour des raisons d’erreurs méthodologiques, montrer qu’un traitement par ximélagatran n’est pas inférieur à un traitement par warfarine en termes de prévention des complications thromboemboliques. En l’absence d’une plus value thérapeutique et de notifications d’une toxicité hépatique et possiblement aussi cardiaque, nous concluons à l’absence d’une place pour le ximélagatran à l’heure actuelle dans le traitement de la thrombose veineuse profonde et certainement de la fibrillation auriculaire.

Bas de contention de confection en prévention du syndrome post-thrombotique

Poelman T.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 7 pages 110 - 112


Cette étude semble montrer que, chez des patients présentant une thrombose veineuse profonde proximale, le port de bas de contention de confection durant deux ans, en complément d’un traitement initial par anticoagulant, réduit d’environ la moitié le risque de syndrome post-thrombotique.

Les voyages en avion augmentent-ils le risque de thrombo-embolie veineuse?

Poelman T.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 5 pages 76 - 78


Cette synthèse méthodique et les études complémentaires n’apportent pas de preuve d’une augmentation de risque de thrombo-embolie lors d’un voyage en avion. Plusieurs études livrent cependant des arguments d’une augmentation de risque en cas de voyage prolongé (> 8 heures), particulièrement chez des passagers présentant d’autres facteurs de risque. Les mesures d’hygiène sont à recommander surtout chez ce type de passagers. L’intérêt du port de bas de contention ou de l’administration préventive d’anticoagulants est insuffisamment démontré.

L’étude PREVENT montre qu’un traitement avec de la warfarine à faible intensité d’anticoagulation (INR cible entre 1,5 et 2,0),durant deux ans, est efficace dans la prévention d’une récidive thrombo-embolique chez des patients traités depuis au moins trois mois pour une thrombose veineuse profonde idiopathique. L’étude ELATE conclut que pour une population semblable (présentant probablement un risque a priori plus élevé) un traitement conventionnel (INR cible entre 2,0 et 3,0) est plus efficace que l’administration de warfarine à faible intensité. Une thérapie à faible intensité de warfarine ne réduit pas les risques d’hémorragies majeures. Ces études ne donnent pas de réponse quant à la durée idéale du traitement préventif après une thrombose veineuse profonde idiopathique, mais un traitement préventif d’un (minimum) de deux ans semble judicieux.

Prévention de la récidive thrombo-embolique chez le patient cancéreux

Lannoy J.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 4 pages 63 - 65


Cette étude montre qu’en prévention secondaire de la thrombo-embolie veineuse chez des patients cancéreux qui en ont présenté récemment une, les héparines à bas poids moléculaires sont plus efficaces et aussi sûres que les anticoagulants oraux.

Numéro à thème: la maladie thrombo-embolique

La rédaction Minerva

Minerva 2005 Vol 4 numéro 4 pages 51 - 51

Intérêt du test D-dimères lors d'une suspicion de TVP

Lemiengre M. , Vanhee L.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 4 pages 52 - 54


Cette étude démontre que lorsqu’une thrombose veineuse profonde est suspectée chez un patient avec risque a priori faible de TVP (5%), sur base d’un score clinique, un test D-dimères négatif représente un bon argument excluant. Chez les patients avec un risque a priori élevé (>15%) une échographie avec compression des membres inférieurs est indiquée en première instance. Chez ces derniers patients, une thrombose veineuse peut être exclue lorsque les deux tests, D-dimères et échographie avec compression, restent négatifs.

Les D-dimères pour déterminer le risque de récidive d'une thrombo-embolie veineuse

De Jonghe M.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 4 pages 56 - 58


Cette étude montre que, chez des patients âgés de plus de 18 ans, qui présentent un premier épisode de thrombo-embolie veineuse spontanée et traités pour cette raison par anticoagulant durant trois mois, des valeurs de D-dimères < 250 ng/ml (mesurées par test ELISA trois semaines après l’arrêt du traitement anticoagulant) permettent de prédire un risque faible de récidive. Avant de pouvoir recommander le dosage systématique des D-dimères chez ce type de patients, il reste à évaluer l’efficacité clinique d’une telle stratégie.

Quel est le test D-dimères le plus performant pour exclure une TVP ou une embolie pulmonaire?

Lemiengre M. , Vanhee L.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 4 pages 58 - 60


Cette méta-analyse semble montrer qu’un test ELISA semi-quantitatif pour mesurer les Ddimères chez les patients avec suspicion de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire est le test D-dimères le plus performant pour exclure ces diagnostics: un résultat de test négatif chez un patient à faible risque a priori est un argument suffisamment fort pour exclure ces diagnostics. Pour la détermination des D-dimères, le test ELISA semi-quantitatif est donc le premier choix.

Un traitement oestrogénique substitutif présente-t-il un risque de TVP?

Temmerman M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 8 pages 137 - 138


Cette étude confirme l’augmentation significative de risque de thrombo-embolie chez les femmes sous substitution hormonale. Cet argument conforte la recommandation de limiter les indications du traitement substitutif aux femmes présentant des plaintes prériménopausales gênantes (entre autre, des bouffées de chaleur).

Le fondaparinux dans la prévention de la thrombo-embolie post chirurgie de la hanche

Chevalier P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 4 pages 58 - 60


En prévention de la maladie thromboembolique, le fondaparinux ne montre aucun avantage clinique par rapport à l’énoxaparine dans la chirurgie élective de la hanche, contrairement à ce qui a été prouvé pour la chirurgie élective majeure du genou. Aucune autre indication n’est validée, à l’heure actuelle, en prévention pour le fondaparinux.

Prévention de la maladie thrombo-embolique lors de l'immobilisation d'une jambe

van Driel M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 4 pages 60 - 61


Cette petite étude, présentant des problèmes méthodologiques, montre une réduction du nombre de TVP phlébographiques (principalement distales) grâce à l’administration de réviparine (HBPM) à des patients ayant une jambe immobilisée et présentant un risque léger à modéré de thrombo-embolie. La pertinence clinique et l’analyse coût/efficacité de cette observation est cependant encore loin d’être évidente. D’autres études sont indispensables pour étayer l’intérêt d’un emploi systématique d’HBPM (et d’anticoagulants) en cas d’immobilisation après un traumatisme.