Resultats par mot-clé : 'hémoglobine A glycosylée'


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Modèle prédictif pour un traitement hypoglycémiant optimal du diabète de type 2 ?

Michiels B.

Minerva 2025 Vol 24 numéro 6 pages 121 - 125


Cette étude de développement et de validation montre qu’un modèle basé sur des données cliniques recueillies de manière systématique peut prédire correctement l’effet hypoglycémiant de cinq classes pharmacothérapeutiques. Le modèle est utile pour sélectionner le traitement hypoglycémiant optimal afin de réguler la glycémie et de limiter le risque de complications chez les différents patients. L’étude est de bonne qualité sur le plan méthodologique, mais une certaine prudence est de rigueur pour sa mise en œuvre, en raison de ses limites, à savoir des biais d’observation, comme l’observance, le manque de validation pour les nouveaux analogues du GLP-1 et l’exclusion des patients de plus de 80 ans. Il faudra donc affiner le modèle dès que de nouvelles données seront disponibles. Le modèle développé ici peut compléter les guides de pratique clinique en prédisant la réponse glycémique individuelle.

Cette revue systématique avec méta-analyses veut montrer que la professionnalisation de l’intervention diététique dans la prévention du diabète de type 2 chez les adultes étiquetés prédiabétiques est importante et effective. Bien que cette revue systématique suggère un effet bénéfique d’un suivi nutritionnel professionnel chez les adultes prédiabétiques sur base de critères intermédiaires, la qualité méthodologique des études incluses et l’absence de critères cliniques majeurs limitent la portée de ces résultats. Un acteur spécialisé en nutrition peut avoir un rôle dans cette prise en charge, une méta-analyse d’un faible niveau de preuve ne change pas cette utilité.

Cette étude de suivi de 4 RCTs menées en ouvert avec résultats sommés, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que la chirurgie bariatrique a un effet bénéfique sur la glycémie et sur la rémission du diabète après 7 à 12 ans, par rapport aux médicaments contre le diabète et aux interventions sur le mode de vie, chez des personnes dont le BMI est en moyenne de 36 kg/m² et qui ont depuis longtemps un diabète de type 2 mal régulé. Il faut cependant tenir compte des effets indésirables de la chirurgie bariatrique à court et à long terme, tels que les symptômes gastro-intestinaux, l’anémie et le risque accru de fractures.

Cette étude randomisée contrôlée, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’après six mois, un jeûne intermittent (période d’alimentation de 8 heures), contrairement à un régime hypocalorique, entraîne une perte de poids statistiquement significative par rapport à un groupe témoin. Par comparaison avec le groupe témoin, une évolution favorable de l’HbA1c a été observée tant dans le groupe « jeûne intermittent » que dans le groupe « régime hypocalorique ». Une étude avec un nombre beaucoup plus important de participants s’étalant sur plusieurs années est cependant certainement recommandée pour déterminer l’effet du jeûne intermittent sur la perte de poids et les facteurs cardiovasculaires chez les diabétiques.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, de bonne qualité méthodologique, montre que le traitement parodontal utilisant des instruments sous-gingivaux améliore la régulation de la glycémie chez les personnes atteintes à la fois de parodontite et de diabète, par comparaison avec l’absence de traitement ou avec les soins habituels. Il s’agit d’une diminution absolue de l’HbA1c de 0,43% 3 à 4 mois après le traitement se maintenant après 6 et 12 mois. Le niveau de certitude des preuves est considéré comme modéré en raison d’un risque élevé de biais dans environ la moitié des études.

L’intégration des recommandations au DMI peut-elle améliorer la prise en charge des patients diabétiques ?

Rayane J. , De Jonghe M. , Mouillet M. , Joly L.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 9 pages 200 - 204


Cette synthèse méthodique montre que l’intégration des guides de pratique cliniques dans le dossier médical informatisé pourrait améliorer les résultats sur des critères de jugement intermédiaires tels que le contrôle lipidique et la pression artérielle mais sont équivoques en ce qui concerne l’hémoglobine glyquée chez les patients diabétiques, avec un effet plus important lors de la combinaison des différentes stratégies d’intervention. Les limites méthodologiques, parfois importantes, et une grande hétérogénéité dans les stratégies et mesures des résultats ne permettent pas de se prononcer sur la plus-value de cette approche.

Quels bénéfices d’une mesure continue de la glycémie chez des patients présentant un diabète de type 2 sous insuline basale ?

Saubry MI. , Kaoukab-Raji I. , De Jonghe M. , Joly L.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 9 pages 205 - 208


Cette étude randomisée, contrôlée, multicentrique, conduite sur 14 mois et répartie sur 15 centres aux États-Unis semble montrer chez des patients diabétiques de type 2 avec 1 ou 2 injection quotidienne d’insuline à longue durée d’action ou durée d’action intermédiaire depuis au moins 6 mois un effet positif d’une mesure continue de la glycémie concernant le risque d’hyperglycémie intermittent à 8 mois, mais pas à 14 mois, sans réduction significative de l’HbA1c ou du risque d’hypoglycémie. L’effet sur une réduction des risques macro- et microvasculaires n’est pas étudié ici. Cette étude présente des limites méthodologiques trop importantes que pour pouvoir interpréter les résultats convenablement.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, permet de tirer comme conclusion que les glucides accessibles au microbiote (Microbiota Accessible Carbohydrates, MAC) entraînent une amélioration statistiquement significative de la glycémie et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète de type 2. Cependant, on ne sait pas bien quelle est la pertinence clinique de l’effet sur ces critères de jugement intermédiaires. De plus, les résultats sont souvent très hétérogènes, et les analyses de sous-groupes indiquent que, pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes, d’autres recherches à plus long terme sont nécessaires dans des populations spécifiques. La revue parapluie montre également la nécessité d’autres recherches qualitatives méthodologiques sur les interventions nutritionnelles chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

Cette analyse par méta-régression sur données individuelles des patients provenant de RCTs sélectionnées arbitrairement, qui a été correctement effectuée, démontre indirectement que le sémaglutide 1 mg par voie sous-cutanée une fois par semaine, comparé à l’empagliflozine 25 mg per os une fois par jour, entraîne une réduction plus importante, et ce de manière statistiquement significative, de l’HbA1c et du poids corporel chez les patients atteints de diabète de type 2 chez qui la metformine en monothérapie ne suffit pas pour réguler la glycémie. Avec une réduction de l'HbA1c de 0,6% avec le sémaglutide comparée à l'empagliflozine, une différence clinique pourrait théoriquement être montrée. Encore faudra-t-il le montrer dans une étude correctement menée d'un point de vue méthodologique.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses, correctement menée, d’études randomisées contrôlées de bonne qualité méthodologique et impliquant principalement des patients adultes atteints diabète de type 2 montre qu’un régime alimentaire à faible indice ou charge glycémique entraîne une petite amélioration statistiquement significative mais cliniquement pertinente de l’HbA1C et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire Cependant, le suivi médian n’est que de 12 semaines, et l’on ne connaît pas encore l’effet à long terme.

Cette revue systématique et méta-analyse, de qualité méthodologique satisfaisante mais incluant des études présentant une forte hétérogénéité, tend à montrer qu’une alimentation enrichie en fibres, sans préjuger du type de fibre, est opportune pour les patients diabétiques, quel que soit le type de diabète (en dehors du diabète gestationnel pour lequel nous ne disposons pas de données).

Cette méta-analyse montre que 8 à 14 contrôles glycémiques par semaine sont associés à une amélioration du contrôle glycémique jusqu’à un an chez les patients diabétiques de type 2 non traités par insuline, en contradiction avec la littérature qui ne montrait pas d’effet après stratification pour le nombre de tests réalisés. Cette étude montre cependant de nombreux biais méthodologiques et n’apporte pas d’élément nouveau crédible au problème de l’autocontrôle glycémique chez le patient diabétique de type 2 non traité par insuline

Cette revue systématique et méta-analyse, de qualité méthodologique satisfaisante mais reposant sur des données hétérogènes, montre que la supplémentation en fibres solubles semble intéressante chez les patients diabétiques de type 2, en complément de leur prise en charge habituelle (incluant les traitements médicamenteux usuels). Les patients les moins bien équilibrés (HbA1c élevée, indice d’insulinorésistance plus important) pourraient en bénéficier d’autant plus. Aucune relation de type dose-effet n’ayant été retrouvée, et l’excès de fibres pouvant avoir des effets indésirables (ballonnements, douleurs abdominales) un apport de l’ordre de 10 à 15 g de fibres solubles par jour, tel qu’utilisé dans l’étude, parait a priori pertinent. A cet effet, rappelons que la dose quotidienne de fibres (solubles et insolubles) recommandée en population générale est de 25 g par jour.

Cette étude contrôlée, randomisée, multicentrique, en double aveugle, de bonne qualité méthodologique montre que le sémaglutide entraîne une réduction plus importante de l’HbA1c et du poids que la canagliflozine, et ce de manière statistiquement significative, dans un groupe sélectionné de patients atteints de diabète de type 2 chez qui la régulation de la glycémie est insuffisamment assurée sous metformine.

Les résultats non concordants de cette synthèse narrative de la littérature ne permettent pas de soutenir l’efficacité des interventions complexes menées par les infirmières de soins primaires auprès des patients diabétiques sur un paramètre objectif comme l’hémoglobine glyquée. Cependant, en prenant en compte la perspective économique ou la satisfaction du patient, il est possible qu’elles puissent apporter un vrai bénéfice, surtout chez les patients très mal contrôlés.

Cette étude épidémiologique de grande qualité est pleine d’intérêts pour le clinicien de première ligne. Les 2 premiers groupes de résultats observés sont attendus ; les études d’intervention ciblant tous les facteurs de risque confirment le concept général. La diminution du risque « infarctus du myocarde » chez les patients sans facteurs de risque est vraisemblablement un biais lié à l’absence d’information sur les facteurs de risque en-dehors du diabète dans le groupe contrôle. L’annulation possible du risque par les interventions médicales reste cependant hypothétique, compte tenu de la nature observationnelle de cette étude. Le tabagisme est un fléau de santé publique ; l’arrêt du tabac est toujours bénéfique, même en cas de prise de poids. Les courbes en J sont au cœur d’intenses débats : quelles sont les cibles optimales, pour quels patients ? La diminution de la majoration du risque avec l’âge d’apparition du diabète pourrait être interprétée comme liée à la durée d’évolution du diabète. Cependant, certaines contradictions dans les données observées ici ont entraîné une ré-analyse de cette cohorte : les auteurs concluent à une possible pathogénicité plus élevée des facteurs de risque cardiovasculaires chez les patients plus jeunes, ce qui est une notion nouvelle, très interpellante.

Cette RCT DiRECT montre, sur 12 mois de suivi, l’intérêt d’un programme, en première ligne de soins, bénéficiant d’une infirmière ou d’une diététicienne formée, programme visant une perte de poids significative et maintenue, en termes de rémission d’un diabète de type 2, malgré l’arrêt des antidiabétiques oraux, chez des personnes obèses présentant initialement les critères diagnostiques requis de diabète de type 2, depuis 6 ans maximum.

Deux synthèses méthodiques avec méta-analyse permettent de conclure que les analogues du GLP-1 représentent une alternative sûre à l’insuline basale dans le schéma de titration du traitement hypoglycémiant chez les patients ayant un diabète de type 2. Les préparations de longue durée d’action se sont avérées plus efficaces que celles de courte durée d’action.

Cette étude suggère qu’un dépistage annuel de la rétinopathie diabétique chez le patient diabétique de type 1 est inadapté. Les facteurs déterminants de la fréquence nécessaire de dépistage sont le stade de la rétinopathie diabétique lors du FO, la glycémie moyenne (mesurée par l’HbA1c) et une probabilité de transition acceptée. Les auteurs proposent sur cette base un calculateur individualisé, accessible à l’adresse suivante : https://extapps.bsc.gwu.edu/shinypub/edic/retinopathy/

Cette RCT pragmatique, de bonne qualité méthodologique, sur le bénéfice éventuel de l’autocontrôle glycémique chez le patient diabétique de type 2, ne montre pas de différence entre absence d’autocontrôle, contrôle glycémique une fois par jour, et contrôle une fois par jour associé à des recommandations transmises via l’appareil de lecture, ni en termes d’HbA1c, ni en termes de qualité de vie.

La précision diagnostique des tests « simples » de dépistage du prédiabète (HbA1c et glycémie à jeun) est médiocre, et les populations identifiées comme prédiabétiques par ces tests varient considérablement selon les critères utilisés. Le risque est d’intervenir sans réfléchir chez les patients faussement positifs et de ne rien faire chez les patients faussement négatifs. Le gold standard est le triangle classique (OGTT), mais il nécessite une infrastructure significative. Intervenir par la prescription de metformine ou par un suivi imposant une modification du style de vie a une certaine efficacité sur l’apparition du diabète, mais l’effet clinique est probablement surestimé. Les données chez les patientes ayant présenté un diabète gestationnel ne permettent pas de conclure. L’option « screen and treat », seule, risque donc d’être peu efficace sur la prévention du diabète de type 2.

Cette étude en double aveugle, contrôlée versus placebo montre que l’ajout de liraglutide au traitement insulinique chez des patients atteints de diabète de type 1 entraîne une diminution statistiquement significative de l’HbA1c, une perte de poids et une baisse de l’utilisation d’insuline prandiale. Des études sont encore nécessaires pour déterminer la pertinence clinique de cette diminution de l’HbA1c ainsi que la signification clinique de l’incidence plus élevée de l’hypoglycémie avec 1,2 mg de liraglutide et de l’hyperglycémie avec 1,8 mg de liraglutide.

Cette étude randomisée, contrôlée, menée en double aveugle montre que l’ajout de linagliptine à un traitement par metformine et empagliflozine chez des patients présentant un diabète de type 2 insuffisamment contrôlé conduit à court terme à une diminution statistiquement significative de l’HbA1c. La recherche doit se poursuivre pour savoir si cette triple thérapie se traduira aussi en avantages cliniquement pertinents à long terme.

Pour le prescripteur, s’il semble raisonnable d’affirmer que le liraglutide ne présente pas une augmentation du risque cardiovasculaire, il n’est cependant pas possible de conclure actuellement sereinement à un avantage de la prescription de liraglutide en termes de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète de type 2 à haut risque cardiovasculaire. Son effet hypoglycémiant et son action sur le poids ne pouvant être mis en doute, la décision de prescription doit évidemment également prendre en compte le coût de cette molécule.

Cette RCT placebo-contrôlée montre que, chez des patients dont la régulation de la glycémie est insuffisante avec des injections quotidiennes multiples d’insuline, l’ajout de liraglutide améliore l’HbA1c de manière statistiquement significative sans accroître le risque d’hypoglycémie. Une diminution de la dose d’insuline et une perte de poids ont également été constatées. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour savoir dans quelle mesure ce résultat se traduira en un avantage cliniquement pertinent basé sur des critères de jugement forts et si cette association sera sans danger à long terme également.

Cette étude présentant de réelles limites méthodologiques n’apporte pas d’élément neuf renforçant l’indication ou la prescription banalisée d’une insuline glargine, ni d’argument nous aidant à mieux impliquer le pharmacien dans notre contexte de soins. La difficulté de trouver, au-delà d’interventions ponctuelles, des modèles de soins capables de maintenir des résultats à long terme avec des bénéfices cliniques réels pour les patients (critères de jugement forts), dans le traitement de maladies chroniques comme le diabète de type 2 reste considérable.

Après les études UKPDS et ACCORD, il s’agit de la troisième étude qui montre que suite à un contrôle glycémique intensif initial chez les patients présentant un diabète de type 2 suivi de 10 années de traitement habituel, une diminution des événements cardiovasculaires à long terme est observée, sans différence sur la mortalité totale ou cardiovasculaire. Ce résultat renforce la recommandation d’un contrôle intensif initial du taux d’HbA1c, pourvu que le risque d’hypoglycémie reste sous contrôle.

Efficacité et sécurité des gliflozines chez les patients diabétiques de type 2

Vanhaeverbeek M.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 5 pages 53 - 54


Cette méta-analyse - de qualité méthodologique insuffisante - n’apporte aucune information pertinente nouvelle pour le clinicien en charge de patients diabétiques de type 2. Cette revue critique permet d’interroger la pertinence de la prescription des molécules de type gliflozines, dont Minerva considère que le rapport bénéfices (non documentés) - risques (évidents à court terme et encore mal définis à long terme) est défavorable.

Dans cette étude de cohorte prospective, pragmatique, un résultat d’HbA1c ≥ 5,9% (≥ 41 mmol/mol), suivi par une HGPO, a identifié précocement toutes les femmes qui avaient un diabète de type 2 ignoré. Une HbA1c ≥ 5,9% (≥ 41 mmom/mol), en début de grossesse, était associée à une augmentation statistiquement significative du risque de complications de la grossesse (malformations congénitales, prééclampsie, dystocie de l’épaule, décès périnatal). Une surveillance plus étroite est donc souhaitable.

Les résultats d’un traitement intensif visant le contrôle de la pression artérielle et le contrôle de la glycémie diffèrent d’une étude à l’autre, mais il est vraisemblable qu’une approche multifactorielle rapide, ciblée et individualisée du diabète de type 2 apporte des avantages considérables sur le long terme.

Déléguer une partie du suivi des malades chroniques aux infirmiers ?

Henrard G.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 3 pages 27 - 28


L’introduction de protocoles écrits gérés par un infirmier dans le suivi de certaines affections chroniques en soins ambulatoires améliore légèrement certaines valeurs « biophysiques » (tension artérielle, cholestérolémie et hémoglobine glyquée) versus soins courants.

Cette étude montre qu’une correction de l’estimation du débit de filtration glomérulaire (basée habituellement sur le taux de créatinine sérique) par le taux d’HbA1c est souhaitable chez des patients diabétiques chez qui l’on cherche à estimer avec précision le débit de filtration glomérulaire. La formule proposée semble applicable et cliniquement utile mais ces résultats devront être confirmés dans d’autres populations.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses d’études hétérogènes montre que l’insuline aspart biphasique (BIAsp 30), versus l’insuline glargine (IGlar) à court terme (24 à 28 semaines en moyenne) entraîne une amélioration de l’HbA1c chez les patients atteints de diabète de type 2 insuffisamment contrôlés avec des antidiabétiques oraux, amélioration statistiquement significative mais cliniquement peu pertinente.

Cette étude montre qu’une intervention consistant en l’éducation des soignants et des patients dans le cadre du diabète de type 2 améliore les résultats de l’HbA1c à 42 mois. Elle n’étudie cependant pas l’effet d’une telle intervention sur des critères de jugement forts tels que morbi-mortalité et qualité de vie.

Cette méta-analyse, tout en montrant un effet modeste en termes de réduction de l’HbA1c, ne permet pas de déterminer l’efficacité d’une intervention visant à favoriser l’activité physique sur le contrôle métabolique à long terme du diabète. Comme les auteurs le concluent, elle fournit toutefois des pistes pour de futures investigations qui pourraient se focaliser sur certains types d’intervention.

Diabète de type 2 : pour quel traitement opter après échec de la metformine ?

Benhalima K.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 4 pages 45 - 46


Cette étude contrôlée randomisée en protocole ouvert, qui compare l’exénatide et le glimépiride chez les patients présentant un diabète de type 2, avec surcharge pondérale, et une HbA1c en moyenne de 7,5% sous dose maximale de metformine en monothérapie, montre que l’exénatide, un agoniste des récepteurs du GLP-1, est supérieur au glimépiride, un sulfamide hypoglycémiant, pour maintenir une bon contrôle glycémique. Les hypoglycémies (non graves) sont moins nombreuses avec l’exénatide, et une perte de poids est observée, ce qui n’a pas été le cas avec le glimépiride. Les patients sous exénatide ont toutefois été plus nombreux à arrêter le traitement en raison d'effets indésirables gastro-intestinaux. Cette étude ne permet pas de tirer de conclusion concernant le risque cardiovasculaire de l’exénatide.

Cette méta-analyse confirme l'avis formulé dans la RBP belge selon lequel il n’est pas utile de proposer systématiquement un autocontrôle glycémique aux patients présentant un diabète de type 2 non insulinorequérant. Sur base des besoins d'un patient individuel, un auto-contrôle de la glycémie peut cependant être indiqué.

Ces études confirment les données antérieures qui suggéraient que la chirurgie bariatrique est efficace chez les personnes obèses pour prévenir des complications cardiovasculaires et pour remédier au diabète, mais que cette intervention est associée à des effets indésirables parfois graves et/ou gênants.

Patients diabétiques et soins pharmaceutiques

Laekeman G.

Minerva 28 08 2012


Cette étude de qualité méthodologique limitée conclut qu’une intervention du pharmacien peut influencer positivement le contrôle glycémique chez des patients avec un diabète de type 2. L’efficacité est cependant faible et pas équivoque. Des études de plus longue durée, évaluant suffisamment le point de vue du patient, sont nécessaires pour montrer la durabilité de telles initiatives.

Cette synthèse narrative de 5 RCTs sponsorisées par la firme commercialisant l’insuline glargine montre un avantage statistique de celle-ci versus insuline NPH chez des personnes âgées dont le diabète de type 2 est insuffisamment équilibré sous antidiabétiques oraux. Elle montre une moindre incidence, sous glargine, d’hypoglycémies nocturnes et nocturnes sévères, de pertinence clinique cependant faible. Cet avantage en efficacité sur l’HbA1c et en termes d’hypoglycémies sévères (toutes) n’est pas confirmé dans une synthèse systématique plus ancienne, plus large. Le rapport coût/utilité reste prohibitif versus insuline NPH.

Pour le traitement d’un diabète de type 2, les preuves d’une pertinence clinique d’une éducation en groupe, ciblée, structurée, sont insuffisantes. L’efficacité d’un soutien par les pairs n’est également pas franche.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre qu’un programme d’exercices structuré peut faire descendre le taux d’HbA1c chez des patients présentant un diabète de type 2. La nature de l’effort physique fourni (aérobie, de résistance ou une association des deux) n’influence pas le résultat. Un programme de plus de 150 minutes par semaine apporte un bénéfice nettement supérieur à celui d’un programme moins intensif. Le bénéfice net d’un programme d’exercices dépend de la coexistence ou non d’autres interventions.

Aucune différence en termes d’efficacité sur l’HbA1c n’est observée entre les différents traitements en ajout possible à l’association metformine-sulfonylurée ; le choix se fera individuellement en tenant compte des effets indésirables potentiels.

Un programme associant des exercices aérobies avec des exercices de résistance permet, versus absence de programme d’exercices, de faire diminuer (légèrement) le taux d’HbA1c chez des patients présentant un diabète de type 2, diminution significative relative non obtenue avec des programmes pour un seul des 2 types d’exercices.

HbA1c : test fiable pour le diagnostic d'un diabète de type 2 ?

Mathieu C.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 7 pages 80 - 81


Cette étude permet de conclure que, versus glycémie à jeun et/ou test oral de tolérance glucidique, un seuil d'HbA1c > ou = 6,5% est peu sensible pour poser le diagnostic d'un diabète de type 2 chez des patients à risque élevé d'en présenter un.

Diabète de type 2 mal équilibré : ajouter un inhibiteur de la DPP-4 ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 6 pages 73 - 74


Cette nouvelle méta-analyse sur les inhibiteurs de la DPP-4 (gliptines) confirme leur absence de plus-value en efficacité ou en sécurité versus autres antidiabétiques oraux. La pharmacovigilance signale par ailleurs des effets indésirables rares mais graves (pancréatites, cancers du pancréas ou autres cancers).

HbA1c chez des non diabétiques : risque cardiovasculaire et de diabète

Van Crombrugge P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 1 pages 8 - 9


Cette étude montre qu'un taux d'HbA1c > ou = 5,5% chez des patients non diabétiques de type 2 à l'inclusion, est un meillieur facteur prédictif d'ischémie coronarienne, d'AVC ischémique et de mortalité globale qu'une glycémie à jeun située entre 100 et <126 mg/dl. Cette étude ne permet pas de se prononcer sur la valeur de l'HbA1c pour le diagnostic du diabète.

Education individuelle : efficace en cas de diabète de type 2 ?

Bastiaens H.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 11 pages 134 - 135


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse basée sur un nombre faible d’études, ne montre pas de preuve d’une plus-value d’une éducation individuelle versus soins courants en termes de modification du taux d’HbA1c. Une éducation en groupe montre, versus éducation individuelle, une plus-value à court terme (6 à 9 mois) mais non à long terme (12 à 18 mois).

Quel schéma insulinique initier pour un diabète de type 2 ?

Van Crombrugge P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 5 pages 54 - 55


Cette étude montre que l’ajout d’analogues d’insuline à la metformine et à un sulfamidé hypoglycémiant en cas de contrôle insuffisant d’un diabète de type 2 permet de diminuer significativement le taux d’HbA1c, mais ceci sans différence entre les schémas utilisés. Un schéma insulinique basal provoque moins d’hypoglycémies et de prise de poids.

Cette étude d’observation sur 10 nouvelles années après la fin de la RCT UKPDS montre qu’un traitement intensif de l’équilibre glycémique (valeur cible de glycémie à jeun < 110 mg/dl) versus traitement conventionnel durant la RCT (10 ans) a un effet favorable persistant en termes de prévention d’événements microvasculaires, bénéfice auquel s’ajoute à long terme une moindre incidence d’infarctus du myocarde et de la mortalité globale.

Contrôle du diabète de type 2 : quoi de neuf pour la pratique ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 7 pages 85 - 85

Programme éducatif structuré pour le diabète de type 2 récemment diagnostiqué ?

Goderis G.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 10 pages 152 - 153


Cette étude n’apporte pas de preuve de l’efficacité d’un programme éducatif en groupe, versus prise en charge conventionnelle améliorée, pour des patients diabétiques de type 2 récemment diagnostiqués, en termes de différence de réduction de l’ HbA1c. Un bénéfice (faible) sur d’autres critères reste hypothétique pour cette étude. Des synthèses de la littérature ont cependant montré un bénéfice de programmes éducatifs bien encadrés.

Participation des pharmaciens aux soins pour les patients diabétiques

Laekeman G.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 7 pages 110 - 111


Selon cette synthèse méthodique avec méta-analyses, les conseils pharmaceutiques dispensés par les pharmaciens dans l’accompagnement des patients présentant un diabète de type 2 permettent d’obtenir une diminution significative mais limitée du taux d’HbA1C, en restant cependant encore loin d’un contrôle glycémique correct. Aucune preuve n’est apportée en termes de critères de jugement forts, par exemple d’événements cardiovasculaires (micro- ou macrovasculaires).

Exénatide en ajout à un antidiabétique oral ?

Ruige J.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 3 pages 38 - 39


Cette étude montre que l’administration de deux doses sous-cutanées quotidiennes d’exénatide à des patients présentant un diabète de type 2 non contrôlé par un traitement par glitazone associée ou non à de la metformine se révèle plus efficace qu’un placebo en termes de diminution de l’HbA1C et du poids. Nous ne disposons d’aucune donnée au point de vue morbimortalité avec ce nouveau médicament et les données concernant les effets indésirables sont limitées très majoritairement à du court terme. Comme le conclut une récente méta-analyse concernant les médicaments agissant par la voie de l’incrétine, la place de ce médicament dans la stratégie médicamenteuse reste à déterminer. En cas d’échec des antidiabétiques oraux pour équilibrer un diabète de type 2, l’ajout d’insuline est un traitement mieux éprouvé et recommandé, par la même voie d’administration que l’exénatide.

Cette étude chez des patients obèses, relativement jeunes, présentant un diabète de type 2, ne montre aucune différence pour le contrôle glycémique entre un traitement par insuline glargine ou par rosiglitazone, en ajout d’un traitement insuffisant par metformine associée à un sulfamidé hypoglycémiant. Les glitazones peuvent provoquer une insuffisance cardiaque et nous ne disposons pas de données à long terme sur la sécurité de la rosiglitazone ni sur celle de l’insuline glargine. Aucun choix scientifiquement élaboré ne peut donc être fait sur base de cette étude. Pour des raisons pratiques (préférence du patient), l’insuline peut être choisie. La préférence va à l’insuline NPH, au vu de l’expérience acquise et de l’importante différence de coût.

Analogues insuliniques à action rapide en cas de diabète

Van de Casteele M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 3 pages 39 - 40


Cette synthèse Cochrane ainsi qu’une autre synthèse méthodique concluent à l’absence d’une différence cliniquement pertinente entre les analogues insuliniques à action rapide et les insulines humaines pour le contrôle glycémique ou les effets indésirables. Le seul avantage des analogues insuliniques à action ultrarapide est leur confort d’utilisation pour le patient (administration lors du repas). Nous ne disposons pas actuellement de données d’efficacité et de sécurité à long terme.