Resultats par mot-clé : 'chute'


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Cette revue systématique avec méta-analyse présentant des limites méthodologiques et incluant de nombreuses études faibles méthodologiquement, montre un impact positif des programmes d’activités physique mis en place via l’utilisation de technologies en termes de mobilité des membres inférieurs, de capacité fonctionnelle, de réduction d’incidence des chutes et d'amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. En outre, pour les personnes âgées souffrant de maladies chroniques (malades), ils améliorent également l’équilibre et la mobilité. Cependant, les nombreuses questions relatives à l’interprétation des résultats n’offrent aucun outil pratique aux cliniciens.

Cette revue systématique présente une méthodologie solide. Néanmoins, les résultats inconstants ainsi que l’importante hétérogénéité entre études n’a pas permis de méta-analyse. Les résultats sont présentés de manière narrative et ils ne permettent pas de tirer de conclusions concernant l’efficacité des interventions psychosociale pour diminuer les antipsychotiques chez les résidents de MRS. Vu les risques parfois importants et graves et l’efficacité limitée des traitements médicamenteux dans la prise en charge des personnes démentes présentant des troubles du comportement, les interventions non-médicamenteuses restent néanmoins le premier choix. De nouvelles recherches sont indispensables.

Cette étude de cohorte prospective, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre une augmentation significative des cas d’insuffisance rénale aiguë et de chutes au cours des 30 premiers jours suivant le début de la prise d’antihypertenseurs chez les personnes âgées de plus de 65 ans nécessitant des soins importants. En outre, les résultats montrent également, au cours de la même période, une augmentation significative du taux de fractures après les chutes chez les personnes âgées fragiles.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, ayant inclus des RCTs menées en ouvert, dans lesquelles l’évaluation de l’effet n’a pas été effectuée en aveugle ou dont l’insu est indéterminé, montre que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), associée ou non à de l’exercice, réduit, dans une mesure limitée, la peur de tomber chez les personnes âgées vivant à domicile. L’effet se maintient toutefois plus de 6 mois après l’intervention. On n’a observé ni diminution ni augmentation du nombre de chutes ou du nombre de personnes faisant une chute. Ces résultats appuient le recours à la TCC dans le cadre d’une approche multidisciplinaire de prévention des chutes.

Cette revue systématique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que, chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson idiopathique légère à modérée, les interventions d’exercices ont un effet positif sur le nombre de chutes, mais pas sur le nombre de personnes qui font une chute (niveau de preuve modéré). Avec les inhibiteurs de la cholinestérase, on a également observé une diminution du nombre de chutes, mais pas du nombre de personnes qui font une chute. Cependant, la force des preuves était faible à très faible, et l’effet bénéfique doit également être mis en balance avec une augmentation du nombre d’effets indésirables légers. On ne sait toujours pas quel est l’effet de l’éducation, seule ou combinée à des exercices, sur le risque de chute chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Cette revue systématique d’études contrôlées randomisées, menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que les interventions visant à réduire le risque de chute au domicile des personnes âgées présentant un risque accru de chute sont efficaces pour réduire le nombre de chutes et le nombre de personnes qui en sont victimes. Aucun effet n’a été montré dans une population de personnes âgées ne présentant pas de risque de chute accru. Il n’y a pas de certitude quant à l’efficacité des aides/accessoires et de l’éducation en tant qu’interventions isolées. L’hétérogénéité majeure des études originales en termes d’identification, d’enregistrement, d’analyse et de rapport des événements de chutes complique l’interprétation des résultats.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de la Cochrane, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’entraînement à la mobilité entraîne une amélioration cliniquement pertinente de la mobilité chez les personnes âgées fragiles vivant à domicile. Les effets sur le fonctionnement, sur l’admission en établissement de soins, sur les chutes et sur la mortalité sont mal connus, de même que les éventuels effets indésirables. Les études incluses montrent une hétérogénéité clinique importante en termes de population étudiée, de groupe d’intervention et de groupe témoin et d’instruments de mesure utilisés, ce qui complique l’interprétation des résultats.

Un programme multifactoriel de prévention des chutes contribue-t-il à éviter les chutes dans les maisons de repos et de soins ?

Sevenants S. , Milisen K. , Vlaeyen E.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 10 pages 234 - 237


Cette étude contrôlée, randomisée en grappes et correctement menée d’un point de vue méthodologique montre que le programme multifactoriel de prévention des chutes Guide to Action for Care Homes (GtACH) réduit le nombre de chutes chez les résidents en maisons de repos et de soins sans diminuer l’activité physique ni accroître la dépendance à court terme (3 à 6 mois). L’accent a surtout été mis sur la conscientisation, la sensibilisation, l’évaluation, l’aide à la décision et l’aide à la mise en œuvre dans le contexte d’une MRS. Le programme de prévention des chutes a également présenté un bon rapport coût-efficacité dans le cadre du système de soins de santé du Royaume-Uni.

Cet essai clinique randomisé en grappe de bonne qualité méthodologique montre qu’un régime alimentaire enrichi en calcium et en protéines par l’ajout de produit laitier au régime habituel permet une réduction de risque de fracture, de pertinence clinique incertaine, chez la personne âgée institutionnalisée.

Cette mise à jour d’une synthèse méthodique Cochrane montre que tant les interventions à plusieurs composantes que les interventions multifactorielles réduisent le nombre de chutes par personne et par an. Les interventions à plusieurs composantes peuvent aussi réduire le nombre de personnes qui chutent au moins une fois (ce qu'on appelle le risque de chute). Les interventions multifactorielles pourraient peut-être permettre aussi de réduire le risque de fracture en rapport avec une chute. Cependant, la valeur probante de tous les résultats est faible en raison de la faible qualité méthodologique des études incluses.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, avec un possible risque de biais de détection, montre que, chez les patients présentant un risque accru de chutes, le programme d’exercices à domicile Otago, consistant en exercices d’entraînement de la force et en exercices d’équilibre, complété par des promenades et débuté après un traitement par un gériatre dans un centre de prévention des chutes, réduit le nombre de chutes de manière statistiquement significative.

Cette synthèse méthodique nous permet de conclure que tant l’intervention multifactorielle que les programmes d’exercices ont un effet préventif chez les personnes âgées présentant un risque accru de chute. Les programmes d’exercices montrent le meilleur niveau de preuve. Avec le supplément de vitamine D, aucun effet favorable sur les chutes n’a pu être montré chez les personnes âgées qui ne souffrent pas d’ostéoporose ou d’un déficit en vitamine D.

Effet positif de la revue médicamenteuse multidisciplinaire sur l’arrêt des médicaments inappropriés

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 6 pages 75 - 78


Il ressort de cette étude contrôlée avec randomisation par grappe, correctement menée d’un point de vue méthodologique, que la revue médicamenteuse multidisciplinaire est une intervention judicieuse pour réduire la prescription de médicaments inappropriés chez les personnes âgées en maison de repos. L’effet est cependant réduit, et on n’a pas encore montré qu’il entraînerait aussi de meilleurs résultats cliniques ou une meilleure qualité de vie. En outre, il est difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse montre que des séances de programmes d’exercices physiques intenses supervisés, de longue durée (3 mois minimum), améliorent les fonctions nécessaires aux activités quotidiennes et réduisent sans doute également le risque de chute chez les personnes âgées atteintes d’altération des fonctions cognitives qui vivent à domicile.

Cette synthèse méthodique montre que des données de l’anamnèse et de l’examen clinique, et surtout les règles (scores) de décision clinique « Canadian CT Head Rule » et « New Orleans Criteria » ont une très haute sensibilité pour identifier parmi les patients adultes avec traumatisme crânien mineur ceux à très faible risque de lésion intracrânienne sévère.

Cette RCT montre l’absence d’intérêt d’administrer des doses de vitamine D permettant d’atteindre un taux de 25(OH)D ≥ 30 ng/ml dans une population de femmes ménopausées âgées de moins de 75 ans et non ostéoporotiques. Elle confirme indirectement l’absence d’intérêt d’un dosage systématique (non ciblé) du taux sanguin de vitamine D.

Cette synthèse méthodique ne peut pallier les nombreuses limites méthodologiques des RCTs qu’elle inclut ; elle montre une adhérence globale faible à des programmes d’exercices physiques au domicile pour la prévention des chutes chez les personnes âgées d’au moins 60 ans, adhérence variable selon le type d’exercices proposé, mais sans lien montré entre l’adhérence au traitement et la prévention des chutes.

Cette étude montre la variabilité des dosages de la 25-hydroxyvitamine D selon le test utilisé et même en cas d’utilisation du même test. En l’absence d’un test de référence et de normes de 25-hydroxyvitamine D universellement admises, sans preuve également de l’utilité d’un traitement basé sur les résultats de cette mesure, il n’est pas possible d’établir des recommandations concernant un dépistage d’une déficience en vitamine D. L’administration de suppléments de vitamine D n’est prouvée utile que chez les femmes (fort) âgées institutionnalisées pour la prévention des fractures et (preuves plus faibles) pour la prévention des chutes chez les personnes ≥ 65 ans à risque augmenté de chutes.

Cette étude rétrospective montre que le recours à des ISRS ou à d’autres antidépresseurs (récents) chez des personnes âgées est associé à plus d’effets indésirables qu’en cas d’emploi des antidépresseurs tricycliques classiques ou apparentés (exception faite de la trazodone qui présente plus d’effets indésirables).

Une méta-analyse montre l’efficacité du programme Otago dans la prévention des chutes chez les personnes âgées, avec diminution de la mortalité à 12 mois.

Cette étude montre dans une population de femmes âgées de 70 à 90 ans ayant précédemment chuté et avec faiblesse musculaire et moins bonne mobilité initiale, chez lesquelles le taux de 25-OH-vitamine D est < 24 ng/ml, que l’administration quotidienne de 1 000 UI de vitamine D2 avec 1 gr de calcium améliore leur force musculaire et leur mobilité. Elle confirme l’absence de preuve de l’intérêt d’une administration systématique de vitamine D à toute personne âgée.

Chez des personnes âgées à risque de chutes portant des verres de correction importante et multifocaux, un remplacement de ces verres par des verres avec correction uniquement pour la vision à distance peut être utile pour prévenir les chutes lors d’activités extérieures si celles-ci sont fréquentes.

Prévention des chutes au domicile pour les personnes âgées

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 6 pages 66 - 67


Cette méta-analyse de très bonne qualité méthodologique confirme l’efficacité de différentes interventions visant à prévenir les chutes chez les personnes âgées au domicile, soit globalement soit pour certaines populations cibles pour certaines interventions.

Prévention des chutes et vitamine D (suite)

Chevalier P.

Minerva 27 05 2010


Cette étude conforte l’intérêt de l’administration d’une dose suffisante de vitamine D (700 à 1 000 UI/j) pour prévenir les chutes chez les personnes âgées ; cette administration avec un complément calcique prévient aussi les fractures (6).

Exercices pour la prévention des chutes des personnes âgées

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 6 pages 84 - 84


Des programmes d’exercices d’équilibre au moins 2 fois par semaine durant 25 semaines réduisent le risque de chutes chez des personnes âgées.

Antipsychotiques et démence

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 51 - 51


L’efficacité des antipsychotiques chez des personnes âgées démentes est, au mieux, faible. Cette étude rétrospective montre que, à court terme, le risque de survenue d’un AVC, ou d’autres effets indésirables sévères (fracture de hanche, effets extrapyramidaux), et de décès est présent avec tous les antipsychotiques.

Moins de chutes en diffusant les interventions à efficacité prouvée

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 11 - 11


Cette méta-analyse montre un intérêt de la mise en place de programmes interdisciplinaires visant à augmenter les capacités physiques des personnes âgées vivant au domicile, à prendre en considération leurs problèmes sociaux et à maintenir ainsi leur autonomie. En l’absence de différences montrées entre les interventions, au niveau de leur intensité (nombre de visites, durée de l’intervention) ou en termes de disciplines professionnelles à impliquer, il n’est cependant pas possible de faire des recommandations individualisées.

Evaluation multifactorielle et intervention ciblée pour la prévention des chutes

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 62 - 63


Cette méta-analyse n’apporte pas les preuves d’un bénéfice d’une intervention de dépistage multifactoriel des risques de chute avec une correction individualisée de ces facteurs de risque chez des personnes âgées résidant à domicile. Elle illustre les limites méthodologiques des études originales et leur hétérogénéité ainsi que la pauvreté des critères évalués. Une efficacité d’interventions plus complètes est peut-être possible, mais doit être confirmée. Les guides de pratique actuels devront probablement être amendés pour apporter davantage de précision dans leurs recommandations sur les interventions multifactorielles.

Préhabilitation et prévention des chutes pour les personnes âgées vulnérables

Chevalier P.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 5 pages 77 - 80


Pour ralentir la progression du déclin fonctionnel des personnes âgées, une intervention d’amélioration de leurs capacités physiques est utile à court et moyen terme. Pour prévenir les chutes, la pratique d’exercices physiques est reconnue efficace dans l’étude analysée. D’autres études ont montré l’utilité d’interventions multidimensionnelles, incluant la suppression de médicaments psychotropes (benzodiazépines entre autres). Toutes ces interventions semblent plus efficaces pour les personnes présentant, au départ, les meilleures capacités physiques.