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Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre qu’il existe des preuves solides pour recommander les inhibiteurs de la PCSK9 (évolocumab et alirocumab) à des personnes qui ne peuvent pas atteindre leurs objectifs lipidiques malgré une thérapie hypolipidémiante bien menée à dose maximale tolérée ; la pertinence clinique du bénéfice cardiovasculaire est toutefois à relativiser car limitée en termes absolus. Les preuves d’efficacité pour utiliser les inhibiteurs de la PCSK9 à la place des autres hypocholestérolémiants manquent, ce qui empêche la formulation des lignes de conduites claires à ce sujet. Enfin, il y a très peu de données probantes sur les problèmes d’innocuité potentiels.

Cette mise à jour d’une synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration permet de conclure que la prescription différée d’antibiotiques reste une stratégie acceptable pour limiter la consommation d’antibiotiques en cas d’infection aiguë non compliquée des voies respiratoires.

La substitution nicotinique est un moyen efficace et sûr comme soutien à l’arrêt du tabagisme chez les fumeurs qui sont motivés pour arrêter de fumer. Cela vaut autant pour les fumeurs « sains » que pour les fumeurs ayant une affection cardiaque, pulmonaire ou psychiatrique. Son utilisation pendant la grossesse paraît également être efficace et sûre.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse montre que, dans l’année qui suit l’arrêt des antidépresseurs chez les patients atteints de trouble anxieux, la récidive est plus fréquente et plus rapide.

Cette étude randomisée contrôlée multicentrique montre qu’une ablation endoveineuse du reflux veineux superficiel précoce en association avec une compressothérapie conduit, de manière statistiquement significative, à une guérison plus rapide et à une probabilité de récidive plus faible de l’ulcère de jambe veineux que la compressothérapie seule.

Cette étude de cohorte montre que l’utilisation d’une faible dose de corticostéroïdes au stade précoce de la polyarthrite rhumatoïde n’est pas associée à une augmentation du critère de jugement composite associant décès, événements cardiovasculaires, infections graves et fractures. Bien qu’une correction ait été appliquée pour tenir compte d’un biais éventuel, ce résultat doit encore être confirmé à l’aide d’une étude randomisée.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses aux réelles limites méthodologiques, montre un résultat statistiquement significatif en termes de réduction de TVP et de TEV mais pas en termes d’EP ni de mortalité spécifique d’une thromboprophylaxie prolongée avec l’énoxaparine, l’apixaban, le rivaroxaban ou le betrixaban, après un séjour hospitalier secondaire à un épisode aigu. Ce bénéfice doit être mis en balance avec le risque augmenté de façon statistiquement significative de développer une hémorragie majeure.

L’aspirine (1000 mg) et le paracétamol (1000 mg) ont montré une certaine efficacité pour soulager la douleur en cas de céphalées de tension épisodiques fréquentes, mais les preuves sont (très) faibles pour l’aspirine, plus solides pour le paracétamol mais avec un bénéfice clinique jugé faible.

Les données de l’étude du BRCA1 and BRCA2 Cohort Consortium, dont la qualité méthodologique est relativement correcte, sont la meilleure source actuelle d’évaluation du risque de développer un cancer du sein et de l’ovaire chez la femme porteuse d’une mutation BRCA1 ou BRCA2 en tenant compte de l’histoire familiale et de la localisation du gène. Ce risque est élevé, voire très élevé (80% à 80 ans pour un premier cancer du sein) et relativement précoce. Elles sont très utiles, en 2018, pour informer correctement ces femmes.

Cette RCT de bonne qualité méthodologique montre, chez des patients âgés d’au moins 50 ans avec une sténose du canal vertébral lombaire symptomatique, l’absence d’efficacité à 12 mois de l’ajout d’un corticostéroïde à un anesthésique pour une infiltration épidurale et l’absence d’intérêt de répéter les infiltrations (identiques ou modifiées dans leur composition) en cas de non-réponse dans les 6 semaines après l’infiltration initiale.

Les résultats à 15 ans de suivi d’une RCT abordant l’intérêt d’un traitement invasif précoce versus stratégie non invasive spécifiquement chez des patients présentant un SCA sans élévation du segment ST montrent un bénéfice, en termes de délai de survenue d’un critère de jugement composite (décès ou infarctus du myocarde), du traitement invasif précoce versus traitement non invasif.

Cette étude de cohorte, randomisée, de bonne qualité méthodologique, conclut que dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus, le test HPV en triage, combiné ou non à la cytologie, autorise un allongement au-delà de 5 ans de l’intervalle de dépistage chez les patientes de ≥ 40 ans HPV négatives. Après un virage HPV, ce délai ne peut pas excéder 5 ans.

Les résultats de cette RCT montrent que l’oxygénothérapie à long terme ne doit pas être prescrite systématiquement chez les patients BPCO en état stable présentant une hypoxémie modérée au repos ou la nuit et durant l’exercice si la désaturation n’était présente qu’à l’effort. Elle n’allonge ni la survie ni le moment de la première hospitalisation quelles qu’en soient les causes.

Antibiotiques en cas d’otite moyenne séromuqueuse chez l’enfant ?

Dhooge I. , Sintobin I.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 4 pages 88 - 91


Cette synthèse méthodique, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que l’utilisation d’antibiotiques chez les enfants atteints d’otite moyenne séromuqueuse s’accompagne d’une plus grande probabilité de résolution complète mais au prix d’un risque plus important d’effets indésirables, tels que des diarrhées, des vomissements et des éruptions cutanées. Le gain n’est en outre pas traduisible en termes d’amélioration de l’audition, du développement du langage, de la parole et de développement cognitif. La pose de drains transtympaniques ne paraît pas diminuer avec l’utilisation des antibiotiques.

Le développement d’un modèle de risque de développer un cancer bronchique améliore modestement la sélection des sujets à dépister en termes de prévenir un décès par cancer bronchique. Ce modèle développé aux Etats-Unis n’est pas validé pour une population européenne.

Cette étude d’une grande cohorte de femmes montre qu’il y a un risque accru, sous contraceptifs oestroprogestatifs oraux combinés, d’accidents vasculaires veineux (embolie pulmonaire) et artériels (accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde). Il convient dès lors d’en avertir les femmes qui désirent recourir à ce moyen contraceptif et de privilégier une combinaison associant des doses réduites d’éthinylestradiol (20 µg) pour l’œstrogène et du lévonorgestrel. Cette étude présente de nombreuses limites méthodologiques et les résultats devront être confirmés dans d’autres études menées adéquatement.

L’ibuprofène comme alternative aux antibiotiques en cas d’infection urinaire non compliquée ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 10 pages 258 - 261


Cette étude pragmatique randomisée contrôlée en double aveugle montre que l’ibuprofène permet de limiter l’utilisation des antibiotiques chez les femmes adultes présentant des symptômes légers à modérés d’infection urinaire non compliquée. Cet avantage doit être mis en balance avec la plus grande charge des symptômes. La différence quant à la durée moyenne des symptômes est néanmoins limitée à un jour. Il faut cependant poursuivre la recherche quant à la sécurité de cette approche.

Bêta-bloquants après un infarctus du myocarde : utiles ?

Christiaens T. , Poelman T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 10 pages 246 - 249


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre qu’avec le traitement actuel de reperfusion et de prévention secondaire par des antiagrégants et des hypolipémiants, les bêta-bloquants ne paraissent pas utiles durant la phase aiguë et les premières semaines qui suivent un infarctus du myocarde. La recherche doit néanmoins se poursuivre pour connaître l’effet du traitement à long terme des bêta-bloquants.

Plusieurs études d’observation montrent une association entre un traitement par CSI et une augmentation du risque relatif de développer une pneumonie chez les patients BPCO. L’étude d’observation discutée ici, correcte d’un point de vue méthodologique, montre une association entre l’arrêt du CSI et la réduction du risque relatif de développer une pneumonie chez le patient BPCO. Ces résultats invitent plus que jamais le clinicien à restreindre la prescription de ces molécules dans le cadre de cette pathologie en attendant des preuves solides d’une balance bénéfice/risque éventuellement favorable pour un sous-groupe de patients.

Cette étude randomisée contrôlée montre que l’intégration précoce de soins palliatifs dans le cadre d’une prise en charge oncologique standard n’offre pas d’avantages par rapport à une intégration tardive, en ce qui concerne le retentissement des symptômes et le recours aux services hospitaliers.

Cette RCT de bonne qualité méthodologique, à visée pragmatique, montre que chez les patients adultes qui présentent une lombalgie aiguë (< 16 jours) sans irradiation de la douleur en dessous du genou, sans signe clinique de compression radiculaire et avec une incapacité fonctionnelle modérée, la kinésithérapie initiée précocement n’améliore pas, versus soins usuels et éducation, les capacités fonctionnelles évaluées à 3 mois après la survenue de la douleur.

Cette étude de suivi menée en ouvert au décours d’une étude clinique randomisée nous permet de conclure que tant les adaptations du mode de vie qu’un traitement par metformine font diminuer de manière significative l’apparition d’un diabète sucré de type 2 sur 15 ans chez les personnes présentant un risque élevé d’en développer un. Les résultats de l’étude de suivi suggèrent une plus-value des interventions à long terme sur le mode de vie pour la prévention du diabète de type 2. Chez les femmes, une diminution statistiquement significative des complications microvasculaires a également été observée avec les interventions sur le mode de vie.

Thrombolyse jusqu’à 6 heures après le début d’un AVC aigu

La rédaction Minerva

Minerva 15 04 2014


Cette étude montre l’intérêt potentiel d’une thrombolyse intraveineuse réalisée rapidement (dans les 6 heures) dans une population pour la moitié fort âgée (> 80 ans) : bénéfice potentiel en termes de moindre handicap résiduel, bénéfice non concordant pour les différents tests d’évaluation de la qualité de vie mais absence de bénéfice prouvé en termes de mortalité à 18 mois post thrombolyse.

Cette méta-analyse de 15 741 patients présentant un anévrisme de l’aorte abdominale d’un diamètre situé entre 3 cm et 5,5 cm montre que l’intervalle actuellement observé pour les contrôles échographiques peut être allongé. L’importante hétérogénéité statistique entre les 18 études incluses demande une recherche plus approfondie concernant le suivi de l’anévrisme de l’aorte abdominale dans des populations de patients particulières.

Cette étude d’observation sur environ 33 000 hommes présentant un épisode d’infection des voies urinaires inférieures ne montre pas de bénéfice d’un traitement antibiotique dépassant 7 jours versus 7 jours maximum en termes de récidives (dans les 30 jours OU après 30 jours), avec cependant davantage de récidives après 30 jours et peut-être davantage d’infections à Clostridium difficile. Une confirmation dans une RCT est nécessaire.

La fréquence des hémorragies sous traitement anticoagulant est plus importante dans la pratique que dans les études, particulièrement chez les personnes âgées de plus de 75 ans. Chez les personnes d’au moins 51 ans, une dose initiale adaptée à l’âge pourrait éviter d’arriver à des valeurs trop élevées d’INR.