Resultats par mot-clé : 'prescription inappropriée'


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Cette synthèse méthodique et narrative d’études contrôlées, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que par rapport aux soins standards sans implication directe du pharmacien, les soins intégrés associant le pharmacien et le médecin généraliste réduisent le nombre de prescriptions inappropriées et le nombre total de prescriptions chez les patients polymédiqués (niveau de preuve modéré). La grande hétérogénéité des critères de jugement ne permet pas de tirer des conclusions décisives sur la qualité de vie, les effets indésirables évités et les coûts.

Utilité des biomarqueurs dans le diagnostic de pneumonie en ambulatoire

Claus B. , Van Braeckel E.

Minerva 15 03 2021


Cette synthèse méthodique et méta-analyse d’études de cohortes prospectives, de qualité bonne à modérée, comparant la valeur diagnostique de différents biomarqueurs et celle de la radiographie des poumons ou du scanner du thorax chez des patients présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë et/ou une suspicion de pneumonie, montre que la valeur diagnostique d’un taux de CRP < 20 mg/l semble être supérieure à celle de la PCT ou de la leucocytose pour exclure une pneumonie. Les résultats de cette synthèse méthodique et méta-analyse ne modifient pas les guides de pratique clinique actuels.

Cette étude randomisée, contrôlée, en ouvert, multicentrique, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, chez des patients atteints de BPCO qui ont consulté leur médecin généraliste pour une exacerbation aiguë de la BPCO montre que moins d’antibiotiques sont prescrits et utilisés lorsque la décision de prescrire ou non des antibiotiques s’appuie sur le résultat d’un test rapide de détermination du taux de CRP. Cette réduction de la consommation d'antibiotiques n'est pas associée à une diminution de l'état de santé lié à la BPCO.

Cette étude qualitative montre que la prescription d’antibiotiques est influencée de manière multifonctionnelle. La relation médecin-malade est centrale. Les médecins qui, avec le patient, décident de ne pas prescrire d’antibiotiques tiennent compte des attentes du patient lors de la communication. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la pratique, les médecins ont besoin du soutien d’une politique rationnelle en matière d’antibiotiques.

Efficacité (modérée) d’une revue médicamenteuse interdisciplinaire axée sur le patient

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 4 pages 38 - 42


Cette étude randomisée contrôlée, correctement menée sur le plan méthodologique, nous permet de conclure que, chez les personnes âgées qui prennent au moins sept médicaments par jour, une revue médicamenteuse axée sur les objectifs de soins personnels du patient a eu un petit effet positif sur la qualité de vie. Le nombre de problèmes de santé ayant un impact sur la vie quotidienne du patient a également diminué, et on a observé une légère diminution de la prise de médicaments. L’intervention était toutefois complexe, et elle a été réalisée par des pharmaciens et des médecins généralistes ayant de l’expérience et qui bénéficiaient aussi d’un bon soutien. Il est donc difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

Effet positif de la revue médicamenteuse multidisciplinaire sur l’arrêt des médicaments inappropriés

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 6 pages 75 - 78


Il ressort de cette étude contrôlée avec randomisation par grappe, correctement menée d’un point de vue méthodologique, que la revue médicamenteuse multidisciplinaire est une intervention judicieuse pour réduire la prescription de médicaments inappropriés chez les personnes âgées en maison de repos. L’effet est cependant réduit, et on n’a pas encore montré qu’il entraînerait aussi de meilleurs résultats cliniques ou une meilleure qualité de vie. En outre, il est difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

Cette synthèse méthodique a trouvé deux RCTs qui montrent que la remise d’informations écrites aux parents d’enfants atteints d’infection des voies respiratoires supérieures peut contribuer à une réduction de la prescription d’antibiotiques.

Cette étude clinique avec randomisation par grappes de cabinets de consultation en soins primaires montre que le recours aux antibiotiques en cas d’affection respiratoire aiguë peut diminuer si le médecin généraliste est tenu de noter dans le DMI une justification de la prescription d’antibiotiques et si le comportement de prescripteur du médecin généraliste est comparé avec celui de ses confrères par le biais d’un courrier électronique. L’aide à la décision clinique concernant la prescription d’antibiotiques via le DMI s’est avérée ne pas avoir d’effet dans cette étude.

Cette revue de la littérature, présentée sous forme narrative, relève sur la base des conclusions des études sélectionnées, que, chez les personnes âgées, l’arrêt des médicaments avec effet anticholinergique et des psychotropes diminue le risque de chute et est favorable pour les capacités cognitives. L’intérêt de la diminution ou de l’arrêt de médicaments en fin de vie a été peu évalué et une conclusion fondée est difficile à émettre.

Il ressort de cette étude clinique pragmatique sur la réduction de l’utilisation chronique des benzodiazépines chez les personnes âgées que le pharmacien, après sélection rigoureuse, ne doit envoyer par la poste un livret d’information proposant un schéma de diminution progressive de la prise de benzodiazépines qu’à 4 personnes âgées, pour qu’après 6 mois, un patient arrête de prendre des benzodiazépines. Chez 13% des personnes âgées la prescription de benzodiazépines a été remplacée par une prescription d’antidépresseurs, ce qui n’est pas recommandé.

Prise de décision partagée : moins de prescriptions d’antibiotiques ?

Adriaenssens N.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 4 pages 47 - 48


Cette étude avec randomisation par grappes ayant inclus 9 pratiques de formation de médecine générale au Canada conclut qu’un programme de formation pour les médecins généralistes ciblant le processus de décision partagée, composé d’un module en ligne et d’un atelier interactif, contribue, à court terme, à ce que les patients avec une infection aiguë des voies respiratoires, optent moins pour des antibiotiques, et ce sans influence négative sur leur bien-être.

La non prescription ou la remise d’une prescription différée s’avère une mesure efficace pour optimiser l'usage des antibiotiques dans les infections respiratoires chez l'enfant. Cette stratégie, accompagnée d’une information écrite (interpellant également les enfants), est susceptible d’améliorer le comportement de consultation.

Informer plutôt que prescrire ?

Laekeman G.

Minerva 28 01 2011


Cette étude montre qu’un support écrit informatif clair pour le patient peut contribuer à diminuer de moitié la prescription d’antibiotiques (critère secondaire) chez des enfants présentant une infection des voies respiratoires, sans diminuer cependant de manière statistiquement significative la proportion de nouvelles consultations (critère primaire).

Cette étude montre qu’en cas de suspicion clinique d’infection des voies respiratoires inférieures, tant la détermination de la CRP qu’un apprentissage à l’amélioration de la communication peuvent faire diminuer le nombre de prescriptions d’antibiotiques sans mettre en danger la sécurité. Ces deux interventions nécessitent une courte formation et n’allongent pas le temps de consultation mais leur efficacité devrait être confirmée par des études de terrain incluant davantage de médecins et de patients.