Resultats par mot-clé : 'béclométasone'


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Cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que la réduction du taux d’exacerbations induit par la triple thérapie fixe (dipropionate de béclométasone, formotérol et glycopyrronium) est très faible (0,2 exacerbation par patient-année) versus tiotropium seul chez le patient BPCO (stade 3 ou 4 et groupe B ou D). Cependant, le manque de cohérence entre le design de l’étude et les propositions d’escalade thérapeutique du guide de pratique clinique GOLD soulève aussi le problème d’évaluation de l’effet thérapeutique pour le clinicien comme développé dans une analyse antérieure de Minerva.

Cette étude sous contrôle de la firme à toutes les étapes de sa réalisation évalue l’escalade thérapeutique à partir de la double association LABA-CSI. Ceci ne répond pas de manière factuelle à la recommandation de première intention du guide de pratique clinique GOLD 2017 qui recommande plutôt l’association LABA-LAMA et l’ajout si nécessaire d’un CSI pour les patients BPCO du groupe D. A nouveau, les résultats sont exprimés en termes de taux d’exacerbations sans calculs statistiques sur la différence des proportions de patients avec au moins une exacerbation (calcul effectué par nous) et sans rapporter clairement le ou les sous-groupe(s) de patients où le traitement est efficace. Ceci pousse à tort les cliniciens à généraliser la prescription à tous les patients BPCO semblables à ceux inclus dans l’essai clinique. Des études supplémentaires sont attendues afin de définir si l’ajout d’un CSI à l’association LABA-LAMA est bénéfique pour les patients du groupe D.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration de bonne qualité méthodologique rassemblant les meilleures preuves actuellement disponibles n’apporte que peu de support factuel à l’ajout d’un LABA aux CSI chez les enfants asthmatiques insuffisamment contrôlés par un CSI seul. Aucune différence quant aux effets indésirables n’a été observée hormis un ralentissement de la croissance dans les groupes utilisant les doses les plus élevées de CSI. Un risque potentiel majoré d’hospitalisation sous LABA mérite une attention particulière à l’avenir.

Cette RCT européenne montre, chez des adultes présentant un asthme mal contrôlé sous béclométhasone + formotérol, avec VEMs ≥ 60 %, un léger bénéfice de l’usage de béclométhasone/formotérol plutôt que de salbutamol lors des crises d’asthme, pour certains critères mais pas pour d’autres. L’ampleur du bénéfice semble limitée. L’association budésonide/formotérol a montré un résultat similaire en cas d’asthme non léger.

Cette étude confirme l’intérêt d’un traitement par CSI en cas d’asthme persistant modéré chez l’enfant et les adolescents mais montre aussi qu’une association de CSI + salbutamol est plus efficace que le salbutamol seul en cas de crise d’asthme chez ces patients, qu’ils prennent ou non leur traitement d’entretien par CSI.

Tiotropium pour l’asthme aussi ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 11 pages 126 - 127


Cette étude de courte durée et sur un nombre faible de patients adultes asthmatiques montre que l’ajout du tiotropium à un CSI à faible dose en cas d’asthme mal contrôlé est supérieur au doublement de la dose de CSI et non inférieur à l’ajout de salmétérol. Les limites de cette étude demandent confirmation de ses résultats.

Intérêt des CSI en cas d’infection à VRS ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 7 pages 80 - 81


Cette RCT évaluant l’efficacité de l’administration de doses élevées de béclométasone inhalée durant 3 mois chez des enfants âgés de moins de 13 mois et hospitalisés pour une infection des voies respiratoires inférieures à virus respiratoire syncytial ne montre pas de résultat bénéfique en termes de prévention d’épisodes ultérieurs de sibilances.

Cette étude montre qu’une association fixe de dipropionate de béclométasone (250µg) + salbutamol (100µg) administrée à la demande est plus efficace sur le débit expiratoire de pointe matinal que l’administration de salbutamol seul chez des personnes adultes avec un asthme persistant léger ne recevant pas de traitement d’entretien. Les limites de cette étude sont importantes et nous ne disposons d’aucune autre recherche sur ce sujet précis. Les guides de pratique actuels pour le traitement de l’asthme restent donc d’application : ils recommandent des traitements d’entretien bien suivis pour un contrôle optimal de l’asthme.