Resultats par mot-clé : 'facteur de l'âge'


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Cette méta-analyse en réseau basée sur des données individuelles de patients provenant de quatre RCTs, qui ne sont pas parfaitement comparables sur le plan clinique ni d’un point de vue méthodologique, montre que, chez les patients présentant une fibrillation auriculaire, l’utilisation des anticoagulants oraux directs (AOD) à la dose « conforme à l’AMM» (dose standard) est associée à un moindre risque de thromboembolie systémique, par comparaison avec la warfarine, et ce sans différence quant au risque d’hémorragie majeure. Ces résultats favorables pour les AOD à dose « conforme à l’AMM » par rapport à la warfarine étaient constants chez les hommes et les femmes, et ils ne dépendaient pas de l’âge. En revanche, l’utilisation d’AOD à dose « hors AMM » (dose plus faible) était associée à davantage de thromboembolies que les AOD à dose « conforme à l’AMM », sans différence quant au risque d’hémorragie majeure.

Prise en compte de l’âge dans la définition de la maladie rénale chronique ?

Crismer A.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 5 pages 104 - 107


Cette étude de cohorte suggère qu’un critère de maladie rénale chronique tenant compte de l’âge pourrait réduire les surdiagnostics, mais on ne peut déterminer l’impact de ces nouveaux critères en termes de morbimortalité évitée. En attendant de nouvelles études, on doit veiller à ne pas surmédicaliser les patients de plus de 65 ans, qui ont une maladie rénale chronique de stade 3A sans albuminurie.

Bien que les systèmes de santé aux États-Unis et en Belgique soient très différents en termes de coûts, cette étude coût-efficacité montre clairement que l’extension de la vaccination contre le HPV aux hommes et aux femmes de plus de 26 ans offre une valeur ajoutée thérapeutique limitée, à des coûts qui ne sont pas justifiés actuellement.

Cette étude, basée sur une modélisation mathématique sans considération des rapports coûts-bénéfices, suggère que l’âge auquel il convient d’interrompre le dépistage du cancer du col de l’utérus varie en fonction de la technique utilisée. En cas d’utilisation de la cytologie seule, le dépistage pourrait être poursuivi jusque 75 ans. En cas d’utilisation de la détection d’HPV oncogènes, avec ou sans cytologie, le dépistage pourrait être arrêté à 55 ans si le dernier test est négatif. L’âge limite de 64 ans actuellement proposé en Belgique pourrait être rediscuté à la lumière de ces observations.

Efficacité (modérée) d’une revue médicamenteuse interdisciplinaire axée sur le patient

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 4 pages 38 - 42


Cette étude randomisée contrôlée, correctement menée sur le plan méthodologique, nous permet de conclure que, chez les personnes âgées qui prennent au moins sept médicaments par jour, une revue médicamenteuse axée sur les objectifs de soins personnels du patient a eu un petit effet positif sur la qualité de vie. Le nombre de problèmes de santé ayant un impact sur la vie quotidienne du patient a également diminué, et on a observé une légère diminution de la prise de médicaments. L’intervention était toutefois complexe, et elle a été réalisée par des pharmaciens et des médecins généralistes ayant de l’expérience et qui bénéficiaient aussi d’un bon soutien. Il est donc difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

Les patients atteints d'un cancer de la prostate bien ou modérément différencié, localisé et diagnostiqué en contexte clinique, avec une bonne espérance de vie au départ, bénéficient d'une prostatectomie radicale, avec en moyenne 2,9 années de vie gagnées à 23 ans post chirurgie.

Cette étude de cohorte observationnelle étatsunienne de bonne qualité méthodologique montre qu’après un ou plusieurs co-test négatifs (HPV-/cyto-) ou test HPV-, l’intervalle de temps entre les dépistages du cancer du col de l’utérus peut être allongé à 5 ans (voire plus) en toute sécurité.

L’utilisation de l’algorithme YEARS utilisant trois variables du score de Wells (des signes cliniques de thrombose veineuse profonde, l’hémoptysie et la présomption d’être le diagnostic le plus probable) et le taux de D-dimères permet, pour le praticien ayant la même perception de la probabilité clinique de l’embolie pulmonaire que les auteurs de l’étude, une réduction significative du nombre d’angioTDM à réaliser, sans risque supplémentaire à 3 mois pour le patient versus un algorithme plus complet. Cette économie réduit les risques liés à l’irradiation et à l’injection de produits de contraste iodés de cet examen radiologique complémentaire.

Les auteurs de cette synthèse méthodique avec méta-analyse, de méthodologie correcte, concluent que la plupart des lésions CIN 2 régressent spontanément, surtout chez les femmes qui ont moins de 30 ans. Un suivi actif (au lieu d’un traitement immédiat) se justifie donc chez les femmes atteintes d’une lésion CIN 2, en particulier si elles sont jeunes et si elles se rendent bien aux entretiens de suivi.

Les données de l’étude du BRCA1 and BRCA2 Cohort Consortium, dont la qualité méthodologique est relativement correcte, sont la meilleure source actuelle d’évaluation du risque de développer un cancer du sein et de l’ovaire chez la femme porteuse d’une mutation BRCA1 ou BRCA2 en tenant compte de l’histoire familiale et de la localisation du gène. Ce risque est élevé, voire très élevé (80% à 80 ans pour un premier cancer du sein) et relativement précoce. Elles sont très utiles, en 2018, pour informer correctement ces femmes.

Les auteurs de cette analyse post hoc de la RCT ARISTOTLE évaluant l’intérêt de l’apixaban versus warfarine chez des patients présentant une FA non valvulaire à anticoaguler, tentent de nous convaincre, sans résultat probant, de la suprématie d’une dose de 2 x 5 mg d’apixaban versus warfarine (INR cible 2 à 3) chez des patients ne présentant qu’un seul des 3 critères suivants (≥ 80 ans, poids ≤ 60 kg ou créatininémie ≥ 1,5 mg/dl) dont le cumul de 2 est nécessaire pour une réduction de dose à 2 x 2,5 mg/j.

Cancer de la prostate localisé : suivi actif, chirurgie ou radiothérapie ?

Moris L. , Van den Broeck T. , Claessens F. , Joniau S.

Minerva 15 03 2017


Cette étude randomisée contrôlée menée chez des patients présentant un cancer de la prostate localisé et ayant un risque faible à intermédiaire montre, après 10 ans, qu’il n’y a pas de différence entre la surveillance active, la prostatectomie radicale et la radiothérapie quant à la mortalité spécifique par cancer de la prostate et à la mortalité globale. L’impact négatif sur les fonctions urinaire, sexuelle et intestinale était plus faible avec la surveillance active, et ce de manière statistiquement significative.

Cette méta-analyse menée de manière rigoureuse sur données individuelles de patients montre que les bêta-bloquants diminuent le risque de mortalité globale et d’hospitalisation chez les patients en rythme sinusal qui souffrent d’insuffisance cardiaque avec diminution de la fraction d’éjection, indépendamment de l’âge et du sexe. Ce résultat confirme les recommandations des guides de pratique clinique d’instaurer et de titrer les bêta-bloquants (start low and go slow) également chez les patients âgés et les femmes.

Bien que le risque cardiovasculaire accru dans la population qui ne présentait pas de diabète sucré est probablement déterminé, dans une mesure limitée, par l’hypertension artérielle, une diminution du critère de jugement composite comprenant la morbidité cardiovasculaire et la mortalité cardiovasculaire ainsi que la mortalité globale lorsque la valeur cible pour la pression artérielle systolique est 120 mmHg au lieu de 140 mmHg est observée dans cette RCT. Cet avantage est toutefois associé à une augmentation des effets indésirables tels qu’insuffisance rénale aiguë, hypotension, syncope et troubles électrolytiques. Une recherche complémentaire est nécessaire pour déterminer les groupes de patients pour qui le rapport bénéfices/risques cliniques est favorable.

D-dimères : seuils en fonction de l’âge : fiables ?

La rédaction Minerva

Minerva 15 04 2014


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de bonne qualité montre l’intérêt d’appliquer des seuils différents de D-dimères en fonction de l’âge (âge*10 mcg/L) pour exclure, chez des personnes à probabilité faible, la présence d’une embolie pulmonaire.

Malgré ses limites méthodologiques importantes, cette méta-analyse confirme qu’une diminution des chiffres tensionnels avec un traitement antihypertenseur chez des patients âgés > 65 ans hypertendus montre une efficacité sur des critères forts : mortalité globale et cardiovasculaire, AVC et insuffisance cardiaque. Ce bénéfice est proportionnel à la diminution de la PAS, et dans une moindre mesure à celle de la PAD. Cette étude ne permet pas de conclure quant aux valeurs cibles à atteindre dans cette catégorie d’âge avec un traitement antihypertenseur.

Cette étude de suivi en ouvert de l’étude HYVET chez des personnes très âgées en excellente santé vivant chez elles de manière autonome suggère que la diminution de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire après deux ans de traitement actif par indapamide et périndopril versus placebo est maintenue lorsque ce traitement est prolongé pendant un an.