Resultats par mot-clé : 'macrolide'


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Cette revue systématique conclut que les preuves existantes dans l'asthme sévère suggèrent un effet des macrolides par rapport au placebo sur le taux d'exacerbations nécessitant une hospitalisation. Ils réduisent probablement les exacerbations sévères et peuvent réduire les symptômes. Cependant, elle ne permet pas d’exclure la possibilité d'autres avantages ou inconvénients car les preuves sont de très faible qualité en raison de l'hétérogénéité des patients et des interventions, de l'imprécision et des biais de notification. Les résultats ont été principalement tirés par un essai bien conçu et de bonne puissance. Les dernières conclusions de Minerva, publiée en 2018 sur base de cette dernière étude, ne doivent donc pas changer : « le clinicien devrait réserver ce type de traitement - après avoir épuisé les autres alternatives - aux patients asthmatiques symptomatiques - malgré l’utilisation de CSI + LABA et pour lesquels un essai par tiotropium n’a pas été concluant ».

Les auteurs concluent que chez des sujets sélectionnés présentant une BPCO et hospitalisés pour une exacerbation sévère, l’azithromycine administrée à petite dose durant 3 mois pourrait diminuer le risque d’un échec de traitement. Cette étude, correcte d’un point de vue méthodologique, n’a pas pu montrer de résultats statistiquement significatifs. L’hypothèse de travail que les auteurs ont voulu éclairer est cependant assez importante cliniquement pour les patients présentant des exacerbations aiguës de BPCO nécessitant une hospitalisation que pour espérer une étude similaire avec une plus grande puissance.

Cette revue systématique avec méta-analyses de la Cochrane de bonne qualité méthodologique reposant sur des preuves de qualité modérée à haute montre un impact favorable et significatif d’une antibioprophylaxie continue ou intermittente sur l’incidence des exacerbations de BPCO chez des patients de plus de 65 ans avec BPCO modérée à sévère et présentant de fréquentes exacerbations. Le risque d’antibiorésistance reste à évaluer. L’impact sur la qualité de vie n’est pas cliniquement pertinent sur base de cette étude.

Dans cette étude de puissance suffisante et d’une durée d’un an, l’addition d’azithromycine à raison de 500 mg 3x/semaine réduit le nombre d’exacerbations des patients asthmatiques symptomatiques déjà traités par CSI+LABA. L’amélioration de la qualité de vie n’atteint de différence cliniquement pertinente que dans le domaine symptomatique et non dans les trois autres domaines de l’échelle de mesure utilisée. L’utilisation de la LOCF (last observation carried forward) est une faiblesse de cette étude et recommande la prudence vis-à-vis des résultats.

Les recommandations d’EBMPracticeNet proposent d’identifier les patients présentant une sinusite chronique et de sélectionner ceux nécessitant un traitement par un ORL, sans plus de précision. Au vu des résultats présentés dans l’étude analysée ici, il semble important de diagnostiquer la présence ou non d’une polypose nasale chez les patients souffrant de sinusite chronique. Pour la première ligne de soins, les corticostéroïdes nasaux et les irrigations d’eau saline (0,9%) sont recommandés dans la sinusite chronique avec ou sans polypose nasale (haut niveau de preuve et de recommandation). Les traitements de seconde ligne comme les antagonistes des récepteurs des leucotriènes, les corticostéroïdes oraux ou les macrolides ne seront proposés souvent qu’après un diagnostic précis, et/ou un avis ORL. Dans tous les cas, la balance bénéfice-risque de chaque molécule doit être discutée avec les patients, tous ces traitements présentant également des effets indésirables.

Bronchiectasie : azithromycine en traitement prolongé ?

La rédaction Minerva

Minerva 15 04 2014


Cette RCT incluant un échantillon de taille limitée montre l’intérêt d’une administration quotidienne d’azithromycine versus placebo en cas de bronchiectasie non liée à la mucoviscidose chez des adultes présentant des infections respiratoires répétées. Ce traitement est efficace en termes de réduction du nombre d’infections, mais de pertinence clinique non établie sur la fonction respiratoire et au prix d’un accroissement très important du taux de résistance microbienne.

Exacerbations de BPCO : azithromycine en prévention ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 10 pages 119 - 120


Cette étude montre l’intérêt de l’administration d’azithromycine 250 mg/j durant 12 mois dans une population de patients présentant une BPCO avec exacerbations répétées mais très sélectionnée. Comme tels ses résultats ne sont pas transposables à la situation belge et l’impact d’un tel traitement antibiotique prolongé sur la résistance des germes et ses conséquences cliniques restent à évaluer.

Antibiotiques contre les germes atypiques en cas de pneumonie

Coenen S.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 10 pages 155 - 157


Cette méta-analyse montre que les antibiotiques â-lactames, notamment l'amoxicilline, sont le premier choix chez les patients présentant une pneumonie communautaire non sévère. Cette conclusion est similaire aux recommandations britanniques, hollandaises et belges