Resultats par mot-clé : 'syndrome de sevrage'


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Les antidépresseurs diminuent le risque de rechute, mais un sevrage réussi est possible

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 132 - 135


Il ressort de cette étude randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, chez des patients en première ligne, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, que, parmi les patients souffrant de dépression récurrente, une récidive de la dépression dans l’année a été observée chez 56% des patients qui ont arrêté leur antidépresseur contre 39% des patients qui ont continué leur antidépresseur (ce qui revient à un NNH de 6 pour l’arrêt). Les résultats de l’étude ne peuvent pas être entièrement extrapolés à la médecine générale car, la plupart des utilisateurs à long terme d’antidépresseurs en première ligne, n’ont connu qu’un seule ou aucune dépression antérieure, ce qui contraste avec le taux élevé de récidive dans la population étudiée. Des études sont nécessaires sur l’arrêt des antidépresseurs chez les patients présentant des symptômes dépressifs plus légers, ainsi que sur l’effet de schémas de diminution progressive plus lents.

Cette étude randomisée contrôlée menée en double aveugle montre que le passage à des cigarettes à faible taux de nicotine (0,4 mg/g et 2,4 mg/g) chez les personnes atteintes de maladie psychiatrique et chez les femmes issues de classes socio-économiques fragilisées, qui ne sont pas réellement motivées à arrêter de fumer, entraîne une diminution du nombre de cigarettes fumées sans tabagisme compensatoire. Les compensations financières élevées dans cette étude et l’écart entre les teneurs en nicotine affichées et mesurées dans les cigarettes commerciales empêchent l’extrapolation au monde réel. Des recherches supplémentaires sont nécessaires avant que cette stratégie de réduction des méfaits du tabac puisse être recommandée pour les groupes vulnérables de fumeurs qui n’ont pas actuellement l’intention d’arrêter de fumer.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert montre que la cigarette électronique conduit à un arrêt du tabagisme après un an jusqu’à deux fois plus souvent que l’utilisation des produits de substitution nicotinique. Dans cette étude, il s’agissait toutefois de patients motivés qui bénéficiaient également d’un soutien comportemental. De plus, après un an, 80% des participants utilisaient toujours la cigarette électronique. Il faut rappeler que la sécurité de leur utilisation sur le long terme n’a pas encore été suffisamment démontrée.

Intérêt comparatif de la buprénorphine pour le sevrage des opioïdes

Chevalier P.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 1 pages 3 - 7


Cette synthèse méthodique de bonne qualité montre l’intérêt de la buprénorphine dans le traitement du sevrage aux opioïdes, intérêt probablement semblable (absence de différence prouvée) à celui de la méthadone à dose dégressive mais supérieur à celui de la clonidine.

Cette étude randomisée contrôlée chez des fumeurs motivés pour arrêter de fumer n’a pas pu montrer la non-infériorité de l’arrêt progressif du tabagisme versus l’arrêt brusque.

Cette étude avec randomisation par grappes montre l’efficacité et la sécurité de conseils individualisés associés soit à la délivrance d’instructions écrites, soit à un suivi en consultation toutes les 2 semaines par des médecins généralistes pour promouvoir et renforcer l’arrêt progressif des benzodiazépines chez les patients qui en consomment depuis plus de 6 mois.