Resultats par mot-clé : 'marqueur biologique'


Nombre de resultats : 9 article(s) - 4 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette revue systématique avec méta-analyse montre que les interventions qui visent la perte de poids sont associées à des améliorations sur les symptômes et des marqueurs biologiques chez les femmes avec un SOPK, mais quand des analyses de sensibilité excluant les études à haut risque de biais ont été réalisées, les différences dans HOMA-IR, l’insuline à jeun et la fréquence menstruelle n’étaient plus statistiquement significatives. Les limites méthodologiques relevées telles qu’une proportion substantielle des études incluses présentant un risque de biais élevé ou incertain et certaines sources d'hétérogénéité demeurant inexpliquées suggèrent que les effets des interventions analysées varient considérablement. La majorité des études incluses dans la revue ont une durée inférieure à six mois ce qui restreint la capacité à évaluer les effets à long terme.

Cette revue systématique avec méta-analyse montre que le recours aux POCT de CRP en médecine générale réduit le nombre de prescriptions d’antibiotiques sans affecter l’évolution clinique des infections des voies respiratoires aiguës, tant chez l’enfant que chez l’adulte. Il est peu probable que de futures études réfutent ce résultat. L’extrapolation aux personnes âgées présentant une comorbidité et aux patients immunodéprimés n’est pas possible et nécessite des recherches plus approfondies. Avec les POCT de procalcitonine (PCT), on a également observé une diminution des prescriptions d’antibiotiques sans impact sur l’amélioration clinique chez les adultes atteints d’une infection respiratoire aiguë, mais la force des preuves est très faible.

Cette revue systématique avec méta-analyse de RCTs montre que les interventions relatives au mode de vie qui sont proposées dans la pratique de première ligne peuvent conduire à une perte de poids à un an, limitée mais statistiquement significative. L’intervention doit être intensive, avec au moins 12 contacts, et les patients doivent être motivés pour effectivement suivre le programme. L’effet diminue avec le temps, mais reste statistiquement significatif pendant deux ans. Cette synthèse méthodique est de qualité modérée ; ses résultats sont similaires à ceux des précédentes méta-analyses portant sur cette question.

Cette synthèse méthodique et cette méta-analyse basées sur les données individuelles de 10369 patients, issus d’études correctement menées d’un point de vue méthodologique, démontrent que la précision diagnostique du NT-proBNP avec valeur seuil fixe varie d’un sous-groupe de patients à l’autre. La valeur prédictive négative d’une valeur seuil de < 300 pg/ml était inférieure chez les personnes âgées et chez les patients souffrant d’obésité ou ayant des antécédents connus d’insuffisance cardiaque. Il s’est avéré utile de prendre des valeurs seuils liées à l’âge pour établir le diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë chez les personnes âgées. La précision diagnostique d’un outil d’aide à la décision intégrant le NT-proBNP en tant que valeur continue, parmi d’autres variables cliniques de l’insuffisance cardiaque (âge, eGFR, hémoglobine, BMI, rythme cardiaque, pression artérielle, œdème périphérique, BPCO et maladie cardiaque ischémique) s’est avérée plus cohérente dans tous les sous-groupes. On ne sait pas clairement si les résultats de cette méta-analyse basée sur des études menées aux urgences peuvent être extrapolés aux services de première ligne. Il convient de mener d’autres études contextualisées pour le savoir.

Utilité des biomarqueurs dans le diagnostic de pneumonie en ambulatoire

Claus B. , Van Braeckel E.

Minerva 15 03 2021


Cette synthèse méthodique et méta-analyse d’études de cohortes prospectives, de qualité bonne à modérée, comparant la valeur diagnostique de différents biomarqueurs et celle de la radiographie des poumons ou du scanner du thorax chez des patients présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë et/ou une suspicion de pneumonie, montre que la valeur diagnostique d’un taux de CRP < 20 mg/l semble être supérieure à celle de la PCT ou de la leucocytose pour exclure une pneumonie. Les résultats de cette synthèse méthodique et méta-analyse ne modifient pas les guides de pratique clinique actuels.

Cette étude randomisée, contrôlée, en ouvert, multicentrique, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, chez des patients atteints de BPCO qui ont consulté leur médecin généraliste pour une exacerbation aiguë de la BPCO montre que moins d’antibiotiques sont prescrits et utilisés lorsque la décision de prescrire ou non des antibiotiques s’appuie sur le résultat d’un test rapide de détermination du taux de CRP. Cette réduction de la consommation d'antibiotiques n'est pas associée à une diminution de l'état de santé lié à la BPCO.

Cette synthèse méthodique de 101 études diagnostiques avec un risque de biais modéré à élevé montre une précision diagnostique plus élevée avec les tests respiratoires à l’urée qu’avec les tests sérologiques ou les recherches d’antigènes dans les selles pour dépister une infection à Helicobacter pylori chez des patients symptomatiques sans antécédents de gastrectomie et sans prise récente d’IPP. Du fait de l’importante hétérogénéité, il n’est pas possible de déterminer le seuil le plus sensible ou le plus spécifique pour ces tests.

L’utilisation de l’algorithme YEARS utilisant trois variables du score de Wells (des signes cliniques de thrombose veineuse profonde, l’hémoptysie et la présomption d’être le diagnostic le plus probable) et le taux de D-dimères permet, pour le praticien ayant la même perception de la probabilité clinique de l’embolie pulmonaire que les auteurs de l’étude, une réduction significative du nombre d’angioTDM à réaliser, sans risque supplémentaire à 3 mois pour le patient versus un algorithme plus complet. Cette économie réduit les risques liés à l’irradiation et à l’injection de produits de contraste iodés de cet examen radiologique complémentaire.

Administrer des antibiotiques selon le dosage de procalcitonine : stratégie sûre ?

Verbakel J.Y.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 8 pages 103 - 106


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse sur la base de données de patients individuels montre de manière peu convaincante qu’une administration des antibiotiques guidée selon le dosage de procalcitonine entraîne une diminution de la mortalité et une diminution de l’exposition aux antibiotiques dans différents milieux de soins et pour différents types d’infections. Il est nécessaire de poursuivre la recherche sur la pertinence clinique de la procalcitonine en première ligne de soins pour le diagnostic et l’administration des antibiotiques guidée en cas d’infection aiguë des voies respiratoires.

La précision diagnostique des tests « simples » de dépistage du prédiabète (HbA1c et glycémie à jeun) est médiocre, et les populations identifiées comme prédiabétiques par ces tests varient considérablement selon les critères utilisés. Le risque est d’intervenir sans réfléchir chez les patients faussement positifs et de ne rien faire chez les patients faussement négatifs. Le gold standard est le triangle classique (OGTT), mais il nécessite une infrastructure significative. Intervenir par la prescription de metformine ou par un suivi imposant une modification du style de vie a une certaine efficacité sur l’apparition du diabète, mais l’effet clinique est probablement surestimé. Les données chez les patientes ayant présenté un diabète gestationnel ne permettent pas de conclure. L’option « screen and treat », seule, risque donc d’être peu efficace sur la prévention du diabète de type 2.

Cette étude randomisée contrôlée multicentrique menée en ouvert montre que l’adaptation du traitement en fonction du taux de NT-pro-BNP n’est pas plus efficace que la prise en charge standard optimale sur le plan des hospitalisations pour insuffisance cardiaque et sur le plan de la mortalité cardiovasculaire durant le suivi des patients présentant une insuffisance cardiaque chronique sévère.

Il ressort de cette analyse post hoc d’une étude randomisée menée en ouvert que, chez les patients atteints du diabète de type 2 qui ont une cardiopathie ischémique stable, il existe un lien entre, d’une part, la concentration de troponine T ≥ 14 ng/l, mesurée par électrochemoluminescence (ECLIA), et, d’autre part, la morbidité cardiovasculaire et la mortalité cardiovasculaire. Cette étude ne nous permet pas de tirer de conclusion à propos de l’utilité clinique du dosage de la troponine T ultrasensible en dehors du syndrome coronarien aigu, comme pour orienter certains patients vers une revascularisation.

Cette synthèse méthodique aux limites méthodologiques majeures remet sur le devant de la scène l’intérêt potentiel de la CRP et de la calprotectine fécale pour exclure le diagnostic d’une pathologie inflammatoire du tube digestif chez des patients souffrant d’un syndrome du côlon irritable.