Resultats par mot-clé : 'capacité cognitive'


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Cette actualisation d’une revue systématique avec méta-analyses, présentant certaines limites sur le plan méthodologique, montre que, malgré l’augmentation considérable des études évaluant l’efficacité des interventions auprès des enfants de moins de 8 ans avec trouble du spectre de l’autisme (TSA) les données probantes restent rares ou de faible qualité. Actuellement, il n’est pas possible pour les professionnels de santé de recommander l’une ou l’autre intervention sur base de ce seul critère, bien que des effets positifs soient observés. L'une des conclusions prometteuses de l’étude est l'augmentation de la fréquence de la description des procédures de suivi des événements indésirables.

Cette revue parapluie de synthèses méthodiques montre que l’incidence du délire diminue avec des interventions à plusieurs composantes chez les personnes âgées hospitalisées ou admises dans un établissement de soins de longue durée. Ces résultats sont difficilement extrapolables à la pratique en raison de l’hétérogénéité des interventions, des groupes de contrôle, des conceptions d’étude, des populations étudiées et des contextes. Comme c’est généralement le cas avec les revues parapluies, les résultats sont principalement des hypothèses pour une prochaine étude.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’activité physique peut avoir un effet positif sur la santé mentale des enfants et des adolescents présentant des troubles du neurodéveloppement. Un tiers des études incluses n’étaient pas des études randomisées, ce qui peut entraîner un biais de sélection. Elles sont en outre très hétérogènes, tant sur le plan clinique que sur le plan statistique, ce qui complique l’extrapolation des résultats.

Prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées atteintes d’un trouble auditif ?

Vandenborre D.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 4 pages 78 - 81


Cette RCT multicentrique menée en ouvert montre que, par comparaison avec une éducation à la santé, une aide auditive associée à une technologie d’assistance ne montre pas d’efficacité supplémentaire après trois ans sur les fonctions cognitives des personnes âgées présentant une perte auditive. L’intervention s’est avérée utile dans un sous-groupe présentant davantage de facteurs de risque de déclin cognitif. Il serait utile d’étudier plus en détail ces résultats sur un échantillon plus large avec des critères de jugement pertinents.

Cette étude randomisée contrôlée multicentrique montre que chez des patients présentant une lombalgie chronique invalidante la thérapie cognitivo-fonctionnelle, avec ou sans biofeedback, est plus efficace que la prise en charge classique, dans la douleur et la limitation des activités, jusqu’à un an après l’intervention. Elle n’a pas montré de plus-value de l’adjonction du biofeedback via des capteurs à la thérapie cognitivo-fonctionnelle. Les nombreux conflits d’intérêt des auteurs, l’importante hétérogénéité du groupe témoin, une confiance initiale plus élevée dans le traitement parmi les participants des groupes intervention et un éventuel biais dû à des réponses socialement souhaitables pour le critère de jugement peuvent avoir influencé les résultats.

Cette revue méthodique avec méta-analyse en réseau étudiant l’efficacité d’interventions non pharmacologiques dans la prise en charge de la fragilité cognitive (entité clinique hétérogène combinant fragilité physique et déclin cognitif sans démence) montre que pratiquer de manière collective des exercices à composantes multiples semble être le plus bénéfique en termes de fonctions cognitives et d’état de fragilité et qu’une intervention nutritionnelle semble la plus efficace chez les patients hospitalisés. Les exercices aérobies et la double tâche sont également efficaces en termes de fragilité cognitive. Aucun élément ne montre un risque majoré en termes de sécurité. Cette étude présente plusieurs limitations appelant à la prudence quant à l’extrapolation de ses résultats (hétérogénéité importante entre les études, faible niveau de preuves de celle-ci et caractéristiques de la population étudiée).

Cette revue systématique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’en cas de trouble cognitif léger, diverses interventions non pharmacologiques ciblant plusieurs domaines ont un meilleur effet sur le fonctionnement cognitif global et sur des fonctions cognitives spécifiques (telles que les fonctions exécutives, la mémoire et la fluence verbale) que des interventions uniques. Cependant, l’ampleur de l’effet était faible à modérée, ce qui rendait la pertinence clinique peu claire. En raison du degré important d’hétérogénéité, l’étude ne permet pas non plus de déterminer une composition et une durée optimales des interventions ciblant plusieurs domaines.

Cette synthèse méthodique avec une présentation de manière narrative des résultats de six études cliniquement très hétérogènes, suggère qu’en termes de fonctionnement physique et de qualité de vie, les interventions d’ergothérapie basées sur le vieillissement actif et sur des activités significatives sont bénéfiques pour les personnes âgées en bonne santé qui résident en maison de repos et de soins. Cette étude ne nous permet toutefois pas d’évaluer quelles interventions et quels éléments d’intervention sont particulièrement efficaces. Il est donc certainement nécessaire de mener une étude randomisée, contrôlée avec des interventions clairement définies.

Les exercices physiques réguliers ont-ils un effet bénéfique dans le TDAH chez l’enfant et l’adolescent ?

Blause S. , Léonard F. , Durieux N.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 7 pages 161 - 164


Cette revue systématique avec méta-analyses présentant de nombreuses limites méthodologiques suggère qu’une intervention basée sur des exercices physiques réguliers pourrait être bénéfique aux patients souffrant de TDAH en diminuant leurs symptômes principaux et en améliorant leurs fonctions exécutives.

Cette étude contrôlée randomisée réalisée en ouvert, en Chine, avec des évaluateurs d'effets mis en aveugle, montre qu'un programme combiné d'expression artistique visuelle et de narration d'histoires (storytelling) chez des personnes âgées souffrant d'un trouble cognitif léger (TCL) n'induit aucune amélioration du fonctionnement cognitif global par rapport à des activités de puzzle en groupe. Il existe bien une amélioration par rapport aux activités habituelles (sans intervention supplémentaire), tant au niveau du fonctionnement cognitif global qu’au niveau de certaines fonctions cognitives spécifiques (mémoire à court terme, attention, fonctions exécutives et langage), au niveau de la dépression et de l'anxiété, tant à court qu’à long terme (6 mois après l'intervention). La pertinence clinique de ces résultats n'est pas clairement établie. Des études correctement conçues dans des populations occidentales sont nécessaires pour évaluer un effet cliniquement pertinent de l'art et de la narration d’histoires, tant en utilisation combinée qu’en utilisation séparée.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert, l’évaluation de l’effet étant effectuée en aveugle, montre que l’entraînement cognitif et physique combiné structuré à des tâches fonctionnelles est efficace pour améliorer la résolution de problèmes au quotidien, l’état fonctionnel et le bien-être mental des personnes âgées atteintes de trouble cognitif léger, par comparaison avec l’entraînement cognitif, avec l’entraînement physique ou avec un groupe témoin. Des études à long terme dans une population occidentale sont nécessaires pour confirmer ce résultat.

Cette étude de cohorte rétrospective, menée dans une clinique de la mémoire, suggère que, chez les personnes âgées présentant un trouble cognitif léger, l’autotest SAGE permet de détecter une évolution vers la démence plus précocement que le MMSE. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour confirmer cette observation.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que la stimulation cognitive améliore fortement les fonctions cognitives et réduit faiblement le degré de dépression chez les personnes atteintes de démence légère à modérée. Aucun effet sur les autres symptômes psychiatriques n’a pu être montré. Cependant, tant la synthèse méthodique que les études randomisées contrôlées incluses présentaient des lacunes méthodologiques. Une étude plus approfondie, avec une conception de recherche plus rigoureuse, est certainement indiquée.

Les auteurs de cette synthèse méthodique avec méta-analyse parviennent à la conclusion que la danse-thérapie exerce un effet positif sur les fonctions cognitives globales des personnes âgées présentant des troubles cognitifs légers. Nous ne pouvons toutefois considérer cette conclusion que comme hypothétique en raison des importantes limites méthodologiques de la synthèse méthodique et du nombre limité d’études qui présentaient une grande hétérogénéité clinique.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, incluant dix études randomisées contrôlées, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique et dont le risque des différents types de biais est indéterminé, nous permet de conclure que l’utilisation d’antidépresseurs, par rapport à un placebo, chez des patients atteints de démence et de dépression selon des critères diagnostiques validés ne réduit pas les symptômes dépressifs, que ce soit à court terme ou à long terme. Vu l’absence de critères clairs, elle ne nous permet pas de tirer de conclusion à propos de l’effet sur la réponse et sur la rémission. Il existe suffisamment de données probantes montrant que les antidépresseurs peuvent provoquer plus d’effets indésirables (graves) dans cette population de patients. Il n’y avait pas d’indice significatif d’une différence entre les divers antidépresseurs quant à l’efficacité, la tolérance et la sécurité.

Cette synthèse méthodique, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que les tests autonomes tels que le test de Folstein (MMSE), l’évaluation cognitive de Montréal (MoCA) et le Brief Alzheimer screen (BAS), ainsi que les tests de mémoire et les tests sémantiques sont suffisamment précis pour distinguer une démence d’Alzheimer modérée à sévère d’une cognition normale en cas de suspicion de déclin cognitif chez une personne âgée. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur la précision de ces tests pour distinguer les formes bénignes de démence d’Alzheimer d’une cognition normale et pour distinguer la démence clinique de type Alzheimer des troubles cognitifs modérés. On ne sait donc toujours pas quelle est la place de ces tests rapides dans les examens qui mènent au diagnostic de démence pour proposer un traitement. Lors de la conception de recherches futures, il est important de partir des critères les plus récents pour définir la démence d’Alzheimer, les troubles cognitifs modérés et la cognition normale, de prédéfinir les résultats des tests et les valeurs seuils de manière détaillée et de choisir comme critères de jugement, non seulement la précision de ces tests, mais aussi leurs avantages et leurs inconvénients pour le patient et pour le soignant.

Troubles cognitifs liés au TDAH : interventions non pharmacologiques efficaces ?

Diehl J.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 9 pages 106 - 109


Cette méta-analyse présentant de nombreuses limites méthodologiques suggère qu’une approche non médicamenteuse peut être bénéfique aux patients atteints de TDAH sur la symptomatologie cognitive liée au TDAH.

Faut-il traiter l’hypothyroïdie infraclinique ?

Poelman T.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 4 pages 40 - 42


Disposant d’un bon plan expérimental sur le plan méthodologique, cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études randomisées contrôlées avec un risque de biais globalement faible montre que le traitement substitutif par hormone thyroïdienne chez des patients, à l’exclusion des femmes enceintes, qui présentent une hypothyroïdie infraclinique et des symptômes d’hypothyroïdie légers à modérés ne conduit pas à une amélioration de la qualité de vie générale ou à une diminution des symptômes en rapport avec la thyroïde.

Cette synthèse méthodique Cochrane ne peut montrer, chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, aucune plus-value cliniquement pertinente du donépézil sur les principaux critères de jugement, tels que les facultés cognitives, le comportement, les performances dans les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie, tandis que les effets indésirables et l’acceptation du traitement sont en sa défaveur.

Effet positif de la revue médicamenteuse multidisciplinaire sur l’arrêt des médicaments inappropriés

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 6 pages 75 - 78


Il ressort de cette étude contrôlée avec randomisation par grappe, correctement menée d’un point de vue méthodologique, que la revue médicamenteuse multidisciplinaire est une intervention judicieuse pour réduire la prescription de médicaments inappropriés chez les personnes âgées en maison de repos. L’effet est cependant réduit, et on n’a pas encore montré qu’il entraînerait aussi de meilleurs résultats cliniques ou une meilleure qualité de vie. En outre, il est difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

La faisabilité et les effets sur la santé d’une déprescription

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 3 pages 65 - 68


Cette synthèse de la littérature regroupant les résultats d’études de niveaux de preuves (fort) différents, ne montre pas d’intérêt d’interventions de déprescription médicamenteuse en termes de diminution de la mortalité. Elle suggère l’intérêt d’interventions ciblées spécifiques au patient.

Cette analyse post hoc d’une étude clinique randomisée montre qu’en cas de maladie d’Alzheimer à un stade modéré ou sévère, l’arrêt d’un traitement par donépézil (10 mg/jour) augmente le risque d’un placement en institution pendant un an. Cette augmentation de risque disparaît cependant au cours des trois années suivantes. Il vaut mieux en tenir compte lors de l’arrêt d’un traitement par donépézil. L’ajout de mémantine ou le passage à la mémantine n’a pas d’influence sur le risque d’un placement en institution.

Cette étude randomisée, contrôlée, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que chez les personnes âgées en bonne santé, versus le seul suivi structuré, les exercices cognitifs de raisonnement et de rapidité de traitement des informations, contrairement aux exercices de mémoire, entraînent, après 10 ans, une plus faible dégradation de l’aptitude spécifiquement concernée, et ce de manière statistiquement significative. En outre, toute forme d’exercices cognitifs, versus suivi habituel, ralentit sur 10 ans la diminution des activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL) rapportées par le patient, mais non celles qui sont basées sur la mesure des performances.

Cette RCT, arrêtée prématurément, ne montre aucun bénéfice de l’ajout de mémantine à des inhibiteurs des cholinestérases pour diminuer l’agitation/agressivité ou améliorer les capacités cognitives de patients présentant une maladie d’Alzheimer modérée à sévère et initialement agités/agressifs.

Continuer ou arrêter les neuroleptiques chez des patients déments ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 11 - 11

Traitement médicamenteux de la démence

Michiels B.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 10 pages 146 - 147


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que le donépézil, la galantamine, la rivastigmine et la mémantine n’ont pas d’efficacité clinique globale pertinente sur les capacités cognitives et ont une efficacité limitée sur le fonctionnement global chez certains patients présentant des formes diverses de démence. L’effet sur le comportement et sur la qualité de la vie est trop hétérogène pour permettre des conclusions cliniquement pertinentes. Les précédentes recommandations formulées par Minerva restent valables : il n’existe pas de preuves en faveur de la prescription systématique des inhibiteurs des cholinestérases et de la mémantine.

Aspirine pour la maladie d’Alzheimer (étude AD 2000)

Michiels B.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 126 - 126


Malgré l’utilisation fréquente d’aspirine en cas de démence, son administration à faible dose (75 mg) durant trois ans chez des patients présentant une maladie d’Alzheimer n’est pas efficace et augmente, par contre, le risque d’hémorragie sévère.

Vitamine B6, B12 ou acide folique : efficace sur les capacités cognitives ?

Laekeman G.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 8 pages 124 - 125


Cette synthèse méthodique du faible total d’études disponibles ne peut montrer d’effet favorable de l’administration de suppléments de vitamines B6 ou B12 ou d’acide folique sur les capacités cognitives de personnes âgées présentant initialement de telles capacités normales ou diminuées. La plupart des études sont petites et de courte durée. Aucune donnée quant à un effet sur l’évolution vers une démence. La prescription systématique de ces vitamines, chez des personnes âgées, à visée préventive de détérioration cognitive ou de démence ne peut donc être recommandée.

Inhibiteurs des cholinestérases: preuves scientifiques?

Michiels B.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 6 pages 94 - 96


Cette synthèse méthodique montre que les effets limités et transitoires des inhibiteurs des cholinestérases sur les capacités cognitives et fonctionnelles des patients atteints d’une démence d’Alzheimer peuvent être remis en question. Les RCTs disponibles présentent des insuffisances méthodologiques importantes. Les preuves sont donc insuffisantes pour une prescription systématique des inhibiteurs des cholinestérases chez les patients présentant une maladie d’Alzheimer.

Le Ginkgo biloba peut-il améliorer la mémoire?

De Jonghe M. , Roland M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 6 pages 98 - 99


Cette étude, bien menée méthodologiquement, permet de conclure qu’il n’y a pas lieu de prescrire du ginkgo biloba à la dose de 120 mg/j pendant 6 semaines pour augmenter la mémoire ou les facultés d’autres processus cognitifs associés chez des patients de plus de 60 ans en bonne santé et dont les fonctions cognitives sont bonnes. Aucun résultat significatif n’est relevé, que ce soit du point de vue du praticien, du patient ou de son entourage.