Resultats par mot-clé : 'bisphosphonate'


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Cette étude de cohorte rétrospective reprenant des données d’une large cohorte n’a pas mis en évidence de différences significatives dans le risque de fracture de hanche que les femmes aient pris un traitement par bisphosphonates durant 5 ans ou poursuivi le traitement pendant 2 ou 5 années supplémentaires. Les résultats étaient mitigés selon l'utilisation d'une période de grâce de 6 mois, celle-ci ayant permis d’augmenter le nombre d’événements à analyser. Bien que les résultats suggèrent que l'interruption du traitement par bisphosphonates après environ 2 années de traitement supplémentaires puisse être associée à un risque inférieur de fracture de la hanche, le petit groupe de femmes exposé à un traitement de plus longue durée a montré a contrario un risque majoré.

Les résultats de cette revue systématique avec méta-analyse ayant colligé tous les essais cliniques randomisés contrôlés de traitements médicamenteux contre l'ostéoporose versus placebo avec des données sur les taux de mortalité, de bonne qualité méthodologique, ne montrent pas de diminution de la mortalité. Il en va de même concernant les bisphosphonates, quelle que soit la molécule étudiée. Une réduction du risque de fracture est cependant bien documentée.

Les bisphosphonates comme traitement adjuvant dans le cancer du sein ?

Kruse V. , Denys H. , Cocquyt V.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 6 pages 151 - 154


Cette méta-analyse de RCT provenant d’une seule base de données et méthodologiquement perfectible montre que les bisphosphonates en tant que traitement adjuvant du cancer du sein à un stade précoce sans métastase chez les femmes ménopausées diminuent les métastases osseuses ainsi que la mortalité liée au cancer du sein. La balance bénéfice-risque demeure indéterminée. La recherche doit se poursuivre pour connaître le schéma et la durée de traitement optimaux.

L’alendronate reste le médicament le mieux évalué (avec l’acide zolédronique) pour la prévention des fractures ostéoporotiques vertébrales et non vertébrales, éléments bien prouvés dans leur ensemble uniquement post fracture de fragilité. Il n’y a pas d’évaluation des autres médicaments en seconde ligne (post réponse inadéquate ou intolérance aux bisphosphonates oraux).

Cette synthèse méthodique, avec comparaisons indirectes, évaluant l’efficacité de différents médicaments en termes de prévention des fractures chez la femme ménopausée ne permet pas de conclusion fiable quant à une différence pour l’ampleur de leur effet, en raison de limites méthodologiques.

Bisphosphonates et troubles du rythme

Michiels B.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 3 pages 34 - 34


Aucune conclusion univoque n’est actuellement possible quant au risque de FA avec les bisphosphonates. La prudence reste de mise lors de l’administration de bisphosphonates en cas de risque accru de survenue de FA, par exemple en cas d’ischémie coronarienne, d’hyperthyroïdie et de troubles électrolytiques.

Cette RCT montre un effet favorable de perfusions annuelles d’acide zolédronique chez des personnes âgées post chirurgie pour fracture de hanche. Un suivi rigoureux des patients est indispensable au vu du risque de FA. Une comparaison avec les bisphosphonates oraux reste nécessaire.

Cette synthèse méthodique, avec des sommations réduites à quelques résultats, présente des limites méthodologiques importantes. De bonnes preuves d’une plus-value bénéfices/risques ne sont disponibles que pour la prévention des fractures chez les femmes ostéoporotiques à haut risque de fractures, avec de l’alendronate ou du risédronate en plus d’un traitement par calcium et vitamine D. Les comparaisons entre différents médicaments sont insuffisantes. Pour des groupes à risque spécifiques, comme les patients présentant une ostéoporose cortico-induite ou les hommes ostéoporotiques, les preuves sont limitées.

Efficacité de l’alendronate sur la densité minérale osseuse : 10 ans plus tard

Michiels B. , Vermeire E.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 9 pages 130 - 131


Cette étude ne peut montrer une réduction nette du risque de fracture grâce à un traitement par alendronate prolongé pendant plus de cinq ans chez des femmes en postménopause et présentant une ostéoporose. Un traitement au-delà de cinq ans n’augmente pas la densité minérale osseuse mais en ralentit la diminution. Il est urgent de pouvoir disposer d’études permettant de cibler les personnes pouvant bénéficier d’un traitement continu ou discontinu avec l’alendronate.

Alendronate: dix ans d'expérience

Michiels B.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 10 pages 163 - 165


Cette analyse de deux études prolongées conclut qu'un traitement ininterrompu par alendronate durant dix ans chez des femmes en post-ménopause présentant une ostéoporose (T-score <-2,5) est bien supporté. En l'absence de critères de jugement forts, l'incidence de fracture ne peut être correctement évaluée dans cette étude et le gain clinique ajouté d'un traitement prolongé (>5 ans) reste imprécis. La prévention des chutes reste la mesure préventive la plus importante en cas d'ostéoporose.