Resultats par mot-clé : 'dépistage du tumeur maligne du sein'


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Cette revue systématique avec méta-analyses, de bonne qualité méthodologique mais à la question de recherche trop large et souffrant d’une grande hétérogénéité clinique, montre que l’application d’une prise de décision médicale partagée chez les femmes de 40 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer du sein pourrait légèrement améliorer les connaissances et réduire les conflits décisionnels des patientes. Beaucoup d’aspects important du problème restent inexplorés à ce jour.

Cette étude randomisée, contrôlée, menée en simple aveugle, correctement menée d’un point de vue méthodologique, et dont l’évaluation de l’effet a été réalisée en aveugle, n’a pas pu montrer, chez des patients présentant un lymphœdème chronique à hauteur du bras et/ou de la main suite à un traitement pour cancer du sein, une différence entre un drainage lymphatique guidé par fluoroscopie, un drainage classique et un drainage placebo en termes de réduction du volume du bras et/ou de la main et en termes d’accumulation de liquide lymphatique à hauteur de l’épaule et/ou du tronc et d’autres critères d’évaluation secondaires, tels que les problèmes de fonctionnement et la qualité de vie en rapport avec l’œdème. Le drainage lymphatique faisait partie d’une thérapie lymphatique décongestive comportant une phase intensive de 3 semaines et une phase d’entretien de 6 mois. Cette étude ne nous permet pas de faire de déclaration concernant les autres composantes de ce traitement.

Chez les femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs qui reçoivent 5 ans d'hormonothérapie adjuvante, un supplément de 5 ans d'hormonothérapie par un inhibiteur de l’aromatase n'apporte aucun bénéfice par rapport à un supplément de 2 ans mais est associé à un risque plus élevé de fracture osseuse.

Malgré 5 ans d’hormonothérapie adjuvante, un cancer du sein à récepteur hormonal positif peut récidiver avec un risque non négligeable jusqu’à 20 ans au moins après le début du premier traitement. Ce risque associé à une mortalité notable est essentiellement dépendant du statut T et N de la tumeur initiale.

Cette étude d’observation prospective montre que la prolongation du dépistage du cancer du sein par mammographie au-delà de 70 ans n’entraîne pas de diminution importante du nombre de cancers du sein à un stade avancé. Par contre, les cas de surdiagnostic connaissent probablement une forte augmentation.

Cette étude, aux limites méthodologiques certaines, ne montre pas de différence statistiquement significative en termes d’anxiété générale et de qualité de vie, un an après l’annonce des résultats de dépistage entre les patientes ayant reçu un résultat faussement positif et celles ayant reçu un résultat négatif. Le niveau d’anxiété générale dans le groupe ayant reçu un résultat faussement positif était peut-être légèrement et transitoirement plus élevé. L’importance relative de l’annonce d’un résultat faux positif dans l’anxiété globale liée au dépistage reste à préciser.

Le dépistage du cancer du sein par mammographie a été instauré en se fondant sur l’hypothèse qu’au plus une maladie était prise tôt dans son évolution, au plus la survie allait d’office être améliorée. Malheureusement, les résultats provenant des différentes études ne rencontrent pas nos espoirs. Ceux-ci ne nous permettent plus d’affirmer que, dans les pays disposant de soins de santé accessibles et d’un niveau technologique élevé, le dépistage systématique du cancer du sein représente un bénéfice pour la santé. Il entraîne même une diminution de la qualité de vie pour un vaste groupe de patientes. Tant que le programme reste d’actualité, le médecin présentera aux patientes une information détaillée et claire de la balance bénéfice-risque du dépistage du cancer du sein par mammographie afin qu’elles puissent prendre une décision éclairée.

Le programme actuel de dépistage du cancer du sein a-t-il encore un avenir ?

Poelman T.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 6 pages 66 - 66

Dépistage du cancer du sein par mammographie

Michiels B.

Minerva 15 03 2014


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration montre que le dépistage systématique du cancer du sein chez les femmes en bonne santé âgées de 39 à 74 ans a plus d’inconvénients que d’avantages. Une révision s’impose en matière de politique de dépistage du cancer du sein par mammographie.

En Belgique, le dépistage systématique tous les 2 ans du cancer du sein par mammographie chez les femmes de 50 à 69 ans est recommandé. Cette étude de Bleyer précise que le bénéfice net de la mammographie de dépistage a, au mieux, un impact limité sur la mortalité par cancer du sein et n’a sans doute eu aucun impact sur les cancers du sein à un stade avancé. Et cela au prix de surdiagnostics de l’ordre de 30% de tous les cancers diagnostiqués par mammographie et de cancers induits par des mammographies répétées.

Les résultats de cette RCT montrent qu’une mammographie de dépistage apporte à long terme une diminution de la mortalité par cancer du sein chez des femmes âgées de 40 à 75 ans. Il n’est cependant pas possible, sur base de ces résultats, de préciser pour quelle(s) tranche(s) d’âge ce dépistage est le plus intéressant. De plus le bénéfice net de la mammographie de dépistage est difficile à isoler en raison du rôle joué dans cette diminution de mortalité par d’autres éléments comme le traitement et le post-traitement.

Mammographie bisannuelle : mortalité par cancer du sein réduite ?

Garmyn B.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 4 pages 41 - 42


Cette étude de cohorte de bonne qualité méthodologique, avec corrections de biais importants, montre que la mise en route d’un programme de dépistage du cancer du sein avec mammographie tous les deux ans diminue la mortalité par cancer du sein chez des femmes âgées de 50 à 69 ans. Un tiers seulement du bénéfice observé est à attribuer au seul dépistage.

Dépistage chez des femmes à haut risque de cancer du sein : mammographie et échographie ?

Bleyen L. , Poelman T.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 10 - 11


Cette étude conclut à l’intérêt de l’ajout d’une échographie à une mammographie pour le dépistage du cancer du sein chez des femmes à haut risque. Ce bénéfice va de pair avec une augmentation des cas de faux positifs. Ces résultats ne peuvent pas être extrapolés à la population générale.