Resultats par mot-clé : 'cholestérol LDL'


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Cette étude ne montre pas de différence sur le plan de la sécurité et de l’efficacité d’une administration de statine titrée avec un objectif cible du LDL-cholestérol < à 70 mg/dl par rapport à une stratégie fixe d’administration à haute dose chez des patients atteints d’une maladie coronarienne. Bien qu’une approche tenant compte de la réponse individuelle au traitement soit séduisante, sa plus-value réelle reste encore à démontrer.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que les interventions comportementales administrées par des professionnels de santé visant une alimentation saine, l’augmentation de l’activité physique et la réduction des comportements sédentaires chez des patients sans risque cardiovasculaire connu produisent un petit bénéfice statistiquement significatif sur des critères de jugement intermédiaires concernant la santé (tension artérielle, LDL-cholestérol, poids, BMI, tour de taille) et un changement de comportement (apports nutritionnels, activité physique). Cette synthèse méthodique avec méta-analyse est de bonne qualité méthodologique, mais elle est basée sur des RCTs originales dont les informations rapportées sont insuffisantes en ce qui concerne la qualité méthodologique, les participants inclus, les aspects spécifiques des interventions et d’éventuels autres facteurs (par exemple psychosociaux, socioéconomiques) qui peuvent affecter les résultats observés. Il est certainement opportun d’organiser de nouvelles études à grande échelle correctement conçues avec un suivi à long terme.

Sur base des résultats de cette revue méthodique et méta-analyse de bonne qualité méthodologique, on peut conclure que tout médicament hypolipémiant est efficace et sûr pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs, indépendamment du niveau initial de LDL, du risque cardiovasculaire et de la présence ou non d'un diabète ou d'une maladie rénale chronique. La variation de la taille de l'effet en fonction du risque cardiovasculaire et de l'âge doit faire l'objet d'une étude plus approfondie.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre qu’il existe des preuves solides pour recommander les inhibiteurs de la PCSK9 (évolocumab et alirocumab) à des personnes qui ne peuvent pas atteindre leurs objectifs lipidiques malgré une thérapie hypolipidémiante bien menée à dose maximale tolérée ; la pertinence clinique du bénéfice cardiovasculaire est toutefois à relativiser car limitée en termes absolus. Les preuves d’efficacité pour utiliser les inhibiteurs de la PCSK9 à la place des autres hypocholestérolémiants manquent, ce qui empêche la formulation des lignes de conduites claires à ce sujet. Enfin, il y a très peu de données probantes sur les problèmes d’innocuité potentiels.

L’intégration des recommandations au DMI peut-elle améliorer la prise en charge des patients diabétiques ?

Rayane J. , De Jonghe M. , Mouillet M. , Joly L.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 9 pages 200 - 204


Cette synthèse méthodique montre que l’intégration des guides de pratique cliniques dans le dossier médical informatisé pourrait améliorer les résultats sur des critères de jugement intermédiaires tels que le contrôle lipidique et la pression artérielle mais sont équivoques en ce qui concerne l’hémoglobine glyquée chez les patients diabétiques, avec un effet plus important lors de la combinaison des différentes stratégies d’intervention. Les limites méthodologiques, parfois importantes, et une grande hétérogénéité dans les stratégies et mesures des résultats ne permettent pas de se prononcer sur la plus-value de cette approche.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, permet de tirer comme conclusion que les glucides accessibles au microbiote (Microbiota Accessible Carbohydrates, MAC) entraînent une amélioration statistiquement significative de la glycémie et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète de type 2. Cependant, on ne sait pas bien quelle est la pertinence clinique de l’effet sur ces critères de jugement intermédiaires. De plus, les résultats sont souvent très hétérogènes, et les analyses de sous-groupes indiquent que, pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes, d’autres recherches à plus long terme sont nécessaires dans des populations spécifiques. La revue parapluie montre également la nécessité d’autres recherches qualitatives méthodologiques sur les interventions nutritionnelles chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse de la Cochrane de 250 études randomisées contrôlées, cliniquement hétérogènes, confirme que la diminution de la consommation de sel a pour effet à court terme d’abaisser de manière importante la pression systolique et diastolique chez les personnes hypertendues. De plus, chez les normotendus, il y avait une diminution discrète de la pression systolique en raison de la restriction du sel dans l’alimentation. La signification clinique de l’effet statistiquement significatif de la restriction sodée sur le métabolisme des lipides et les hormones du SRAA n’est pas claire et nécessite une étude plus approfondie, en particulier chez les personnes atteintes de diabète sucré et d’insuffisance cardiaque.

Cette revue systématique et méta-analyse, de qualité méthodologique satisfaisante mais incluant des études présentant une forte hétérogénéité, tend à montrer qu’une alimentation enrichie en fibres, sans préjuger du type de fibre, est opportune pour les patients diabétiques, quel que soit le type de diabète (en dehors du diabète gestationnel pour lequel nous ne disposons pas de données).

Cette étude de cohorte danoise, contemporaine, de prévention primaire, montre que les personnes âgées de 70 à 100 ans avec un taux élevé de cholestérol LDL présentent le risque absolu le plus élevé d'infarctus du myocarde et de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse et le plus faible NNT estimé en 5 ans pour prévenir un événement.

Cette étude de cohorte prospective comprend une analyse poolée des données de 4 cohortes qui mesuraient de manière prospectives les facteurs de risque de maladies cardiovasculaire et les maladies incidentes. L’objectif était d’évaluer l'association globale non ajustée et ajustée du risque entre les événements CVD et le LDL-C chez les adultes âgés ≥ 75 ans sans maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (MCVA) connue et d’évaluer l'impact de l'hyperlipidémie sur le risque de nouvelle MCVA chez les personnes âgées ayant des profils de facteurs de risque variables. Les résultats montrent qu’un taux de LDL-cholestérol élevé n’est pas associé à une morbi-mortalité cardiovasculaire plus élevée, même après combinaison de plusieurs facteurs de risque, tels l’HTA, le tabagisme ou le diabète.

Chez les patients ayant déjà présenté un syndrome coronarien aigu et chez lesquels les taux de lipides étaient supérieurs aux seuils spécifiés malgré l'administration d'atorvastatine ou de rosuvastatine à une dose d'intensité élevée ou à la dose maximale tolérée, le risque de décès par cardiopathie coronarienne, d’infarctus du myocarde non mortel, d’accident vasculaire cérébral ischémique mortel ou non, ou d’angor instable nécessitant une hospitalisation est plus faibles chez ceux qui ont été traités par alirocumab que chez ceux qui ont reçu un placebo. Ces avantages ont été observés avec une stratégie d’ajustement de la posologie de l’alirocumab visant un taux de cholestérol LDL compris entre 25 et 50 mg/dl tout en évitant des taux soutenus inférieurs à 15 mg/dl.

Ces trois synthèses méthodiques et méta-analyses Cochrane montrent qu’une augmentation de la consommation d’acides gras polyinsaturés (avec l’alimentation ou en supplément) n’a pas d’influence sur la mortalité globale et sur la mortalité cardiovasculaire, ni sur les événements cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Ces études étaient très hétérogènes sur le plan de la population d’étude et sur le plan de la conception de l’étude.

Statines et risque de présenter un diabète

Chevalier P.

Minerva 01 02 2019


Cette analyse post-hoc d’une RCT montre une augmentation du risque de survenue d’un diabète chez des sujets à risque de présenter un diabète (surpoids, glycémie à jeun élevée, intolérance au glucose) et prenant une statine, augmentation proportionnelle à la durée du traitement. Les critères justifiant de prescrire une statine ne sont pas précisés dans cette publication (ni dans le protocole de l’étude originale).

Cette RCT de bonne qualité méthodologique et incluant un nombre important de patients présentant un risque cardiovasculaire très élevé (évènement athérosclérotique et facteurs de risque) sous statine et autres médications cardiovasculaires (antiagrégant, bêta-bloquant, IECA ou sartan,..) montre un bénéfice limité de l’ajout d’évolocumab versus placebo en termes de morbidité cardiovasculaire mais non de mortalité (globale ou cardiovasculaire) sur une période d’étude médiane de 26 mois.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration montre que les interventions pour encourager l’observance du traitement hypolipémiant ont donné des résultats contradictoires sur le plan de l’observance et de la diminution du taux de LDL-cholestérol.

Les données rapportées sont intéressantes d’un point de vue physiopathologique, apportant des arguments sur le LDL-C comme facteur de risque cardiovasculaire avec un effet similaire des différents traitements (statines, inhibiteurs de la CETP, fibrates, inhibiteurs de l’enzyme PCSK9). Il faut cependant garder à l’esprit que ce type de méta-analyse ne prend pas en considération les modalités du traitement (dose, durée, etc.) et les effets indésirables. Elle suggère cependant l’intérêt à mener des essais pragmatiques comparant, à la prise en charge usuelle, des traitements à la carte ciblant un taux précis de diminution du LDL-C pour introduire cette approche dans la pratique quotidienne.

Cette synthèse méthodique n’a pas établi de lien entre un taux élevé de LDL-C et la mortalité cardiovasculaire ou globale chez des sujets âgés de 60 ans ou plus. Au contraire plusieurs études épidémiologiques vont dans le sens d’une relation inverse.

Associer de l’ézétimibe à la simvastatine post syndrome coronarien aigu ?

Chevalier P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 5 pages 110 - 113


Cette étude qui inclut un nombre important de patients en post syndrome coronarien aigu (angor instable, infarctus du myocarde avec ou sans dénivellation ST), patients à haut risque, avec 70% d’angioplastie percutanée pour l’évènement index et avec un LDL-cholestérol de maximum 100 mg/dl sous statine, montre un bénéfice statistique de l’ajout d’ézétimibe (10 mg/j) à la simvastatine (40 mg/j) pour un critère composite, sans bénéfice prouvé pour les composants de ce critère, et avec une pertinence clinique à mettre en question.