Resultats par mot-clé : 'mesure de la douleur'


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Les auteurs concluent qu’ à long terme, un traitement conservateur entraîne, par rapport aux soins habituels, une réduction significative mais minime du nombre d'interventions sans augmentation des complications biliaires et chirurgicales. Indépendamment du choix de la stratégie thérapeutique, seuls deux tiers des patients étaient indolores. Afin d'améliorer les résultats rapportés par les patients, il est nécessaire d'établir des critères de sélection des patients atteints de calculs biliaires non compliqués pour la cholécystectomie et de réexaminer la cholécystectomie laparoscopique en tant que traitement.

Cette RCT pragmatique montre qu’une formation en ligne à la pleine conscience, que ce soit en groupe ou supervisée individuellement (à son propre rythme), peut améliorer la fonction liée à la douleur et les symptômes comorbides (tels que la dépression) chez les vétérans souffrant de douleur chronique. L’étude repose sur une méthodologie solide. L’extrapolation des résultats à d’autres populations (par exemple, les vétérans n’ayant pas accès à Internet et à un GSM) n’est pas évidente. Par conséquent, et en raison de résultats contradictoires dans la littérature scientifique, il est nécessaire de poursuivre les recherches sur l’efficacité de la pleine conscience sur la douleur et les symptômes comorbides.

Cette RCT randomisée en 4 groupes parallèles, de bonne qualité méthodologique, conclut que chez les patients atteints de fasciapathie plantaire, ni la thérapie par ondes de choc extracorporelles radiales (rESWT), ni la thérapie par ondes de choc fictives, ni un programme d’exercices standardisés n’offrent de bénéfices supplémentaires par rapport aux conseils et orthèses sur mesure seuls dans la gestion de la fasciapathie plantaire pour soulager la douleur au talon, que ce soit en activité ou au repos. Les résultats contrastent avec certaines études antérieures, potentiellement en raison d’effets placebo puissants associés au rESWT. Bien que les orthèses sur mesure aient montré leur utilité, leur rôle optimal reste à préciser. Les exercices, malgré une supervision attentive, n’ont pas apporté d’amélioration notable. Ces résultats soulignent l’importance d’optimiser les soins de base, comme l’éducation et la gestion de la charge, avant d’envisager des interventions coûteuses ou complexes.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que la thérapie par la conscience et l’expression des émotions est supérieure à la thérapie cognitivo-comportementale dans une population de vétérans âgés, essentiellement composée d’hommes, souffrant de douleurs chroniques. L’extrapolation à la population âgée générale souffrant de douleur chronique est rendue difficile en raison de la population spécifique étudiée, une population masculine présentant souvent également des troubles psychiatriques complexes. Il est donc certainement souhaitable de poursuivre les recherches sur l’utilisation de la thérapie par la conscience et l’expression des émotions comme alternative à la thérapie cognitivo-comportementale dans un groupe plus large de personnes souffrant de douleur chronique primaire.

Cette revue de la littérature avec méta-analyse, correctement menée sur le plan méthodologique, ne montre pas de bénéfice sur la douleur ou les capacités fonctionnelles ou d'effets indésirables de la thérapie manuelle ciblée ou non sur le niveau vertébral le plus symptomatique chez des patients atteints de lombalgie non spécifique avec ou sans irradiation dans le membre inférieur.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, qui présente un important risque de biais de sélection et de détection, montre que, chez les patients souffrant d’arthrose du genou, un programme de yoga en ligne non supervisé, comparé à un groupe témoin recevant uniquement une éducation en ligne, a un effet temporaire, statistiquement significatif, sur l’amélioration des fonctions physiques, mais pas sur la réduction de la douleur. Cet effet ne s’est pas maintenu à 24 semaines et n’a pas atteint le seuil cliniquement pertinent. Cette étude ne permet donc pas d’étayer l’utilisation du yoga via un programme en ligne non supervisé dans l’arthrose du genou.

Cette méta-analyse de bonne qualité méthodologique apporte des preuves supplémentaires que la viscosupplémentation dans la prise en charge de la gonarthrose ne présente pas d’intérêt clinique significatif et expose à un risque d’effets indésirables graves.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’hypnose, la méditation pleine conscience et l’éducation à la douleur conduisent à une réduction limitée de la douleur chez les anciens combattants souffrant de douleurs chroniques d’origines diverses. Aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée entre les interventions à la fin du traitement. L’hypnose et la méditation pleine conscience ont entraîné une plus grande réduction de la douleur et d’autres résultats secondaires 6 mois après l’arrêt du traitement, par rapport à l’éducation à la douleur. Des recherches supplémentaires avec des critères de jugement principaux cliniquement pertinents semblent donc certainement utiles.

Il ressort de cette étude clinique randomisée, contrôlée, en double aveugle, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec un nombre limité de patients, qu’une préparation de racine de Curcuma longa est plus efficace qu’un placebo pour diminuer la douleur dans la gonarthrose après trois mois. Cependant, la pertinence clinique de cet effet antalgique est fort douteuse. Des recherches cliniques plus poussées avec des préparations clairement définies sont nécessaires pour déterminer la place du Curcuma longa dans le traitement de l’arthrose.

Cette étude randomisée, présentant quelques limites méthodologiques, ne permet pas de recommander un programme de rééducation ambulatoire dans un centre spécialisé à six semaines d’une prothèse totale de genou chez des patients à risque d’évolution insatisfaisante par rapport à une prise en charge basée sur l'exercice à domicile en termes de score du genou d'Oxford rapporté par le patient, de sévérité globale de la douleur au genou, de satisfaction du patient à l'égard du genou opéré ou d’un test de mise en route chronométré.

Dextrose 5%, une alternative à l’injection de corticostéroïdes dans le traitement du syndrome du canal carpien ?

Van Overschelde O. , De Jonghe M.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 3 pages 31 - 34


Cette étude bénéficiant d’une bonne méthodologie ouvre la porte à une alternative à l’injection de corticostéroïde dans le cadre du traitement du syndrome du canal carpien d’intensité moyenne. Elle révèle que l’utilisation de dextrose à 5% génère une amélioration significative de la douleur et de la capacité fonctionnelle à 6 mois post injection par rapport aux corticostéroïdes. Cette utilisation relativement récente du dextrose pour le traitement du syndrome du canal carpien présente un intérêt certain au vu des effets potentiellement indésirables des corticostéroïdes (neurotoxicité) mais nécessite d’autres études pour mieux évaluer la balance bénéfice-risque clinique à court et à long terme.

Les auteurs concluent que la vertébroplastie comme traitement des fractures ostéoporotiques par compression des corps vertébraux n’apporte pas un soulagement clinique significatif des douleurs plus important qu’une simulation d’intervention comportant uniquement l’injection de produits anesthésiants locaux et cela avec un suivi de 12 mois. Cependant, la question qui reste en suspens est le bénéfice éventuel à long terme de la vertébroplastie au ciment sur la statique avec ses répercussions esthétiques, sur la fonction respiratoire et sur la fonction locomotrice. Des études complémentaires sont nécessaires.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études généralement petites présentant d’importantes limites méthodologiques montre qu’entre l’oxycodone et la morphine à libération prolongée, il n’y a pas de différence cliniquement pertinente quant à l’intensité de la douleur et aux effets indésirables.

Chez les patients avec une lombalgie aiguë, non traumatique et sans radiculopathie, cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que le diazépam associé au naproxène, versus placebo associé au naproxène, n’améliore ni les résultats fonctionnels ni la douleur, ni à 1 semaine, ni à 3 mois.

L’aspirine (1000 mg) et le paracétamol (1000 mg) ont montré une certaine efficacité pour soulager la douleur en cas de céphalées de tension épisodiques fréquentes, mais les preuves sont (très) faibles pour l’aspirine, plus solides pour le paracétamol mais avec un bénéfice clinique jugé faible.

Cette étude présentant des limites méthodologiques importantes n’apporte pas la preuve d’une supériorité des infiltrations épidurales de corticostéroïdes, seules ou en association au traitement conservateur par antalgiques et kinésithérapie, versus un traitement conservateur dans les cervico-brachialgies non aiguës. D’autres études seront nécessaires pour évaluer avec plus de précision l’efficacité des injections de corticostéroïdes et leur place dans la prise en charge de la douleur radiculaire cervicale de l’adulte. La balance bénéfice-risque doit toujours être discutée.

Cette RCT de bonne qualité méthodologique, à visée pragmatique, montre que chez les patients adultes qui présentent une lombalgie aiguë (< 16 jours) sans irradiation de la douleur en dessous du genou, sans signe clinique de compression radiculaire et avec une incapacité fonctionnelle modérée, la kinésithérapie initiée précocement n’améliore pas, versus soins usuels et éducation, les capacités fonctionnelles évaluées à 3 mois après la survenue de la douleur.