Resultats par mot-clé : 'prise de décision partagée'


Nombre de resultats : 4 article(s) - 6 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette revue systématique avec méta-analyses, de bonne qualité méthodologique mais à la question de recherche trop large et souffrant d’une grande hétérogénéité clinique, montre que l’application d’une prise de décision médicale partagée chez les femmes de 40 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer du sein pourrait légèrement améliorer les connaissances et réduire les conflits décisionnels des patientes. Beaucoup d’aspects important du problème restent inexplorés à ce jour.

En conclusion, la perception émergeante au sein des soignants et plus particulièrement des médecins généralistes en formation de l’impact environnemental des médicaments est une réelle opportunité pour renforcer un processus déjà bien ancré d’un point de vue politique et des acteurs du traitement de l’eau et des sols. Le rôle des soignants est important dans le choix des médicaments à proposer aux patients et relève de leur responsabilité sociale quant au fait de porter cette thématique dans le domaine public. Exiger que l’impact environnemental des médicaments deviennent un critère de jugement aussi important que ceux relatifs à l’efficacité, à la sécurité et à la qualité de vie liée aux soins serait un idéal pour donner les moyens au professionnels de la santé de discuter avec leurs patients de cette thématique sur base de faits probants, étudiés scientifiquement. Enfin, ce sujet éclaire l’importance de veiller à favoriser une démarche globale et pluridisciplinaire des politiques quant à leur impact sur la santé.

Prise en charge axée sur la personne en cas de multimorbidité

Boeykens D. , Van de Velde D. , De Vriendt P. , De Sutter A. , Pype P. , Boeckxstaens P.

Minerva 01 03 2021


Cette étude interventionnelle non randomisée tend à montrer que, par comparaison avec la prise en charge habituelle des patients atteints de multimorbidité, l’identification, la communication et la prestation de soins conformément aux objectifs personnels du patient peuvent réduire la charge de traitement du patient et éviter des soins non souhaités. Une étude randomisée est nécessaire pour confirmer les résultats de cette étude.

Cette étude, combinant des approches quantitatives et qualitatives, est correcte d’un point de vue méthodologique. Les analyses ont révélé trois facteurs représentant trois points de vue distincts des patients atteints de multimorbidité sur ce qui est important pour les soins centrés sur le patient dans le cadre des soins primaires. La première catégorie, préparée à rencontrer le médecin généraliste, est proactive, demandeuse de participer à la décision et veut être entourée d’une équipe pluridisciplinaire bien coordonnée ; la deuxième demande des soins coordonnés, respectueux et soutenant ; la troisième, fragile, s’en remet au soignant et est avant tout demandeuse de respect. Cette étude nous montre donc que les attentes des patients varient par rapport à l’approche des soins centrés sur le patient. C’est important d’y être attentif, tout en sachant que les échanges entre le patient et le soignant permettront à ces attentes d’évoluer.

Cette étude qualitative montre que la prescription d’antibiotiques est influencée de manière multifonctionnelle. La relation médecin-malade est centrale. Les médecins qui, avec le patient, décident de ne pas prescrire d’antibiotiques tiennent compte des attentes du patient lors de la communication. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la pratique, les médecins ont besoin du soutien d’une politique rationnelle en matière d’antibiotiques.

Efficacité (modérée) d’une revue médicamenteuse interdisciplinaire axée sur le patient

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 4 pages 38 - 42


Cette étude randomisée contrôlée, correctement menée sur le plan méthodologique, nous permet de conclure que, chez les personnes âgées qui prennent au moins sept médicaments par jour, une revue médicamenteuse axée sur les objectifs de soins personnels du patient a eu un petit effet positif sur la qualité de vie. Le nombre de problèmes de santé ayant un impact sur la vie quotidienne du patient a également diminué, et on a observé une légère diminution de la prise de médicaments. L’intervention était toutefois complexe, et elle a été réalisée par des pharmaciens et des médecins généralistes ayant de l’expérience et qui bénéficiaient aussi d’un bon soutien. Il est donc difficile d’extrapoler les résultats aux soins de santé de première ligne en Belgique.

Cette étude observationnelle montre que l’inertie et la prise en charge médicale fragmentée sont les principales barrières à la déprescription chez les patients âgés. Les inquiétudes des généralistes concernant le sentiment de dévaluation des patients ne devraient pas les empêcher de discuter activement de la réduction de la polypharmacie.

Les auteurs concluent qu’il y a une grande variation dans la notion de gain d’espérance de vie pertinent. Ensuite, le bénéfice souhaité diffère entre les médecins et les patients. Enfin, en fonction du profil de risque du patient, le bénéfice espéré peut être supérieur au bénéfice atteignable. Ils préconisent donc une décision médicale partagée basée non pas sur le risque mais sur le gain d’espérance de vie. Malgré les biais méthodologiques retrouvés, cette étude pose la question de la discordance entre les attentes des patients et des médecins et leurs inadéquations avec les gains réels d’espérance de vie lors du choix d’un traitement préventif.

Comprendre le risque

Roberfroid D.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 5 pages 52 - 52

L’EBM à l’épreuve de la participation des patients

Cantelli F. , Henrard G.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 5 pages 53 - 53