Resultats par mot-clé : 'capacité fonctionnelle'


Nombre de resultats : 54 article(s) - 30 analyse(s) brève(s) - 0 Synthèse(s)


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de RCTs montre que l’entraînement fonctionnel de haute intensité a un impact significatif sur le fonctionnement physique des personnes de plus de 60 ans. Cette synthèse méthodique avec méta-analyse est de qualité modérée et s’appuie sur des études hétérogènes tant en termes de populations incluses que d’interventions étudiées, ce qui complique l’extrapolation des résultats à la pratique clinique.

Cette étude randomisée contrôlée suggère qu’un programme individualisé de course-marche pourrait constituer une intervention acceptable et modérément efficace à court terme pour réduire la douleur et l’incapacité liées à la lombalgie chronique, bien que la généralisation des résultats soit limitée par la méthode de recrutement, l’absence de suivi à long terme et l’absence de rapport de certains critères cliniques prévus. De plus, les scores seuils minimaux cliniquement significatifs prédéfinis n’ont pas été atteints.

Cette revue systématique d’essais contrôlés randomisés ne met pas en évidence de bénéfice clinique de la thérapie par l’exercice (TE) chez les patients souffrant de lombalgie aiguë non spécifique en termes de réduction de la douleur ou d’amélioration du statut fonctionnel, par rapport au placebo, à l’absence de traitement ou à d’autres approches conservatrices. Compte tenu de l’incertitude importante des preuves et de l’évolution souvent spontanément favorable de la lombalgie aiguë, la nécessité de recourir à la TE pour cette population pourrait être remise en question.

Cette RCT multicentrique de bonne qualité méthodologique, met en avant qu’à 6 mois, chez des patients de 50 ans et plus souffrant d’arthrose sévère de hanche, l’arthroplastie totale de la hanche semble plus efficace qu’un programme de renforcement musculaire pour diminuer leur douleur et améliorer leur capacité fonctionnelle. Les résultats sont à interpréter avec précaution en raison d’un potentiel biais de sélection des patients. À 24 mois, il n’y a plus de différence entre les deux groupes, mais 77% des patients participant aux exercices ont subi une PTH.

Thérapie manuelle et exercices pour les épicondylites.

Pelletier A.

Minerva 2025 Vol 24 numéro 3 pages 57 - 62


Cette revue systématique de RCTs montre que, chez les patients souffrant d’épicondylite latérale, la thérapie manuelle et/ou les exercices offrent une amélioration modérée de la douleur et de l’incapacité fonctionnelle à court terme (4 à 12 semaines) par rapport à une intervention minimale ou un placebo. Ces 2 interventions améliorent les résultats par rapport à une ou injection de glucocorticoïdes seule. Les évènements indésirables sont plus nombreux mais légers et transitoires. Cette revue est de bonne qualité méthodologique mais est basée sur des études présentant de nombreuses limites méthodologiques, dont l’hétérogénéité des protocoles d’intervention en termes de durée et d’intensité des traitements, ce qui limite la comparabilité des résultats.

Cette étude contrôlée avec randomisation par grappes, avec protocole avec permutation séquentielle (« stepped wedge protocol »), montre que l’intervention de kinésithérapie centrée sur la personne, comparée à la kinésithérapie classique, a un effet statistiquement significatif sur l’activité physique, la mobilité, le degré de fragilité et la qualité de vie des personnes âgées fragiles vivant à domicile. La conception pragmatique garantit que les résultats correspondent bien à la pratique clinique. Cependant, les symptômes des patients ayant participé à cette étude ne sont pas clairement précisés, et l’on ne peut donc pas savoir pour quels groupes ce traitement est plus ou moins utile. Le taux élevé d’abandons dans le groupe intervention rend également le résultat moins robuste.

Cette RCT pragmatique montre qu’une formation en ligne à la pleine conscience, que ce soit en groupe ou supervisée individuellement (à son propre rythme), peut améliorer la fonction liée à la douleur et les symptômes comorbides (tels que la dépression) chez les vétérans souffrant de douleur chronique. L’étude repose sur une méthodologie solide. L’extrapolation des résultats à d’autres populations (par exemple, les vétérans n’ayant pas accès à Internet et à un GSM) n’est pas évidente. Par conséquent, et en raison de résultats contradictoires dans la littérature scientifique, il est nécessaire de poursuivre les recherches sur l’efficacité de la pleine conscience sur la douleur et les symptômes comorbides.

Cette étude randomisée contrôlée montre que la thérapie d’acceptation et d’engagement (Acceptance and Commitment Therapy, ACT) numérique autoguidée chez l’adulte atteint de fibromyalgie a des effets positifs sur le sentiment subjectif d’amélioration, le fonctionnement, la douleur, la fatigue, les symptômes dépressifs et les compétences en ACT, telles que la flexibilité psychologique. Cependant, cette étude a sélectionné une population qui appliquait effectivement la thérapie, de sorte qu’on ne sait pas clairement dans quelle mesure les résultats sont réalisables dans la pratique. Des études avec une inclusion plus large et un suivi plus long sont certainement nécessaires pour estimer l’impact réel de l’intervention.

Cette synthèse méthodique d’essai contrôlé randomisés avec méta-analyse est de qualité méthodologique suffisante bien que basée sur des études originales présentant une certaine hétérogénéité du fait de la population complexe étudiée et de la multitude des interventions possibles. Elle examine l’efficacité des interventions préventives en soins de santé primaires, chez les patients de minimum 65 ans, en termes de diminution des admissions à l’hôpital, de l’amélioration des capacités fonctionnelles et de la qualité de vie. Les interventions de préventions basées sur un changement de cadre favorisant les visites à domicile et les contacts téléphoniques et basées sur l’éducation des patients et des professionnels de la santé, comparées aux soins usuels, apportent un bénéfice en termes d’état de santé perçu et de capacités fonctionnelles mais pas en termes d’admission à l’hôpital ou en soins résidentiels.

Effets d’une rééducation intensive pour les prothèses totales du genou ?

Vanhaelen A.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 9 pages 200 - 203


Cette RCT en double aveugle, bien que monocentrique, effectuée en Chine, suggère que chez les patients présentant une arthrose sévère du genou et bénéficiant d’une prothèse totale unilatérale du genou, en comparaison à la rééducation habituelle, la rééducation progressive intensive est plus efficace au niveau de la douleur postopératoire, de la récupération de la mobilité, de la qualité de vie et de la durée de séjour.

Cette revue parapluie de synthèses méthodiques montre que l’incidence du délire diminue avec des interventions à plusieurs composantes chez les personnes âgées hospitalisées ou admises dans un établissement de soins de longue durée. Ces résultats sont difficilement extrapolables à la pratique en raison de l’hétérogénéité des interventions, des groupes de contrôle, des conceptions d’étude, des populations étudiées et des contextes. Comme c’est généralement le cas avec les revues parapluies, les résultats sont principalement des hypothèses pour une prochaine étude.

Cette synthèse méthodique d’études hétérogènes avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que, chez les personnes présentant une ténosynovite de de Quervain, la combinaison d’une infiltration de corticoïdes et d’une immobilisation du pouce pendant 3 à 4 semaines est, de manière statistiquement significative, plus efficace qu’une infiltration de corticoïdes sans immobilisation en termes de soulagement de la douleur et de capacités fonctionnelles, à court terme et à moyen terme. La certitude des preuves est respectivement faible et modérée, et la pertinence clinique des résultats peut être mise en doute. Les résultats de la méta-analyse en réseau ne permettent pas non plus de tirer des conclusions fiables.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études contrôlées randomisées montre que la télérevalidation chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, par comparaison avec la prise en charge standard, est favorable pour la VO2 max, la fréquence cardiaque au repos, le test de marche de 6 minutes, la qualité de vie et le risque de réhospitalisation. Il ne semble y avoir aucune valeur ajoutée de la télérevalidation par rapport à la revalidation cardiaque supervisée classique, mais cette conclusion repose sur un nombre limité d’études. Dans l’ensemble, la synthèse méthodique et les études incluses sont de bonne qualité méthodologique. Toutefois, un biais de publication ne peut être exclu. En raison d’une importante hétérogénéité clinique entre les études, en termes de population étudiée, d’interventions et de critères de jugement, la méta-analyse ne permet pas de tirer de conclusions concrètes.

Cette étude randomisée contrôlée multicentrique montre que chez des patients présentant une lombalgie chronique invalidante la thérapie cognitivo-fonctionnelle, avec ou sans biofeedback, est plus efficace que la prise en charge classique, dans la douleur et la limitation des activités, jusqu’à un an après l’intervention. Elle n’a pas montré de plus-value de l’adjonction du biofeedback via des capteurs à la thérapie cognitivo-fonctionnelle. Les nombreux conflits d’intérêt des auteurs, l’importante hétérogénéité du groupe témoin, une confiance initiale plus élevée dans le traitement parmi les participants des groupes intervention et un éventuel biais dû à des réponses socialement souhaitables pour le critère de jugement peuvent avoir influencé les résultats.

Cette revue de la littérature avec méta-analyse, correctement menée sur le plan méthodologique, ne montre pas de bénéfice sur la douleur ou les capacités fonctionnelles ou d'effets indésirables de la thérapie manuelle ciblée ou non sur le niveau vertébral le plus symptomatique chez des patients atteints de lombalgie non spécifique avec ou sans irradiation dans le membre inférieur.

Pour les patients ayant subi une chirurgie de prothèse totale du genou (PTG), comparé à une revalidation à domicile en autonomie avec 3 visites de contrôle, cet essai clinique randomisé pour lequel la méthodologie n’est pas clairement compréhensible montre que la télérevalidation à domicile via application smartphone et supervision bimensuelle peut légèrement améliorer certains scores d’amplitude de mouvement, de fonctionnalité et de qualité de vie à moyen terme. Ce résultat de faible ampleur est à considérer en regard des résultats d’autres études qui concluaient à une non-infériorité de la télérevalidation par rapport à une revalidation en physiothérapie conventionnelle en externe. La télérevalidation en post-PTG peut être considérée comme une alternative aux conditions d’une bonne compréhension et d’une bonne adhésion du patient à l’outil.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique ouverte multicentrique avec une conception semi-factorielle montre que les IMAO-B en tant que traitement peroral supplémentaire ont un meilleur effet que les ICOMT (seul l'entacapon a été utilisé dans cette étude) sur les fonctions motrices chez les parkinsoniens sous lévodopa. Il convient de noter que les effets indésirables sont souvent beaucoup plus graves avec les IMAO-B qu’avec les ICOMT. La prudence est de rigueur avec les agonistes dopaminergiques et avec les IMAO-B, en particulier chez les personnes âgées.

Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau des médicaments proposés pour la douleur et la fonction dans la lombalgie aiguë chez le patient adulte montre un degré énorme d’incertitude quant à leur efficacité comparative. Le fait que certains médicaments, comparés au placebo, pourraient avoir un effet important sur la douleur et que certains médicaments pourraient être plus efficaces que d’autres était associé à un niveau de preuve faible à très faible. Par ailleurs plusieurs médicaments sont associés à un risque accru d’effets indésirables par rapport au placebo.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, qui présente un important risque de biais de sélection et de détection, montre que, chez les patients souffrant d’arthrose du genou, un programme de yoga en ligne non supervisé, comparé à un groupe témoin recevant uniquement une éducation en ligne, a un effet temporaire, statistiquement significatif, sur l’amélioration des fonctions physiques, mais pas sur la réduction de la douleur. Cet effet ne s’est pas maintenu à 24 semaines et n’a pas atteint le seuil cliniquement pertinent. Cette étude ne permet donc pas d’étayer l’utilisation du yoga via un programme en ligne non supervisé dans l’arthrose du genou.

Cette méta-analyse de bonne qualité méthodologique apporte des preuves supplémentaires que la viscosupplémentation dans la prise en charge de la gonarthrose ne présente pas d’intérêt clinique significatif et expose à un risque d’effets indésirables graves.

La rééducation post AVC est-elle aussi efficace à domicile qu’en hôpital ?

Vanhaelen A.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 5 pages 96 - 99


Cette revue systématique avec méta-analyses de bonne qualité suggère que la rééducation à domicile chez les victimes d’AVC a des effets similaires à celle en hôpital ou en centre de rééducation pour améliorer la récupération du membre supérieur parétique. La rééducation à domicile peut être une bonne alternative pour certains patients en fonction de leurs profils (accès aux soins, aspect psychologique, adhésion, etc...).

Cette revue parapluie de revues systématiques et méta-analyses comparant les interventions non chirurgicales pour les patients souffrant d’épaule gelée ne permet pas de déterminer les meilleures prises en charge pour diminuer la douleur et améliorer la fonction. L’ambition de perspective globale de la revue parapluie constitue aussi sa principale faiblesse : l’hétérogénéité des interventions et des critères de jugement des articles primaires ne permet aucune conclusion solide. D’autres études primaires de meilleure qualité méthodologique, où la balance bénéfice-risque de chaque intervention apparaît plus clairement, sont indispensables pour constituer la base d’une éventuelle future revue dans ce sujet difficile.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de la Cochrane, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’entraînement à la mobilité entraîne une amélioration cliniquement pertinente de la mobilité chez les personnes âgées fragiles vivant à domicile. Les effets sur le fonctionnement, sur l’admission en établissement de soins, sur les chutes et sur la mortalité sont mal connus, de même que les éventuels effets indésirables. Les études incluses montrent une hétérogénéité clinique importante en termes de population étudiée, de groupe d’intervention et de groupe témoin et d’instruments de mesure utilisés, ce qui complique l’interprétation des résultats.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’hypnose, la méditation pleine conscience et l’éducation à la douleur conduisent à une réduction limitée de la douleur chez les anciens combattants souffrant de douleurs chroniques d’origines diverses. Aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée entre les interventions à la fin du traitement. L’hypnose et la méditation pleine conscience ont entraîné une plus grande réduction de la douleur et d’autres résultats secondaires 6 mois après l’arrêt du traitement, par rapport à l’éducation à la douleur. Des recherches supplémentaires avec des critères de jugement principaux cliniquement pertinents semblent donc certainement utiles.

Les auteurs de cette synthèse méthodique avec méta-analyse parviennent à la conclusion que la danse-thérapie exerce un effet positif sur les fonctions cognitives globales des personnes âgées présentant des troubles cognitifs légers. Nous ne pouvons toutefois considérer cette conclusion que comme hypothétique en raison des importantes limites méthodologiques de la synthèse méthodique et du nombre limité d’études qui présentaient une grande hétérogénéité clinique.

Cette méta-analyse en réseau montre que pour les patients souffrant de lombalgies chroniques non spécifiques, les interventions psychologiques combinées à la kinésithérapie sont plus efficaces que la kinésithérapie seule. Les programmes de formation à la douleur et les thérapies (cognitivo-) comportementales montrent les résultats les plus durables (au moins jusqu’à 12 mois post intervention) sur le fonctionnement physique et l’intensité de la douleur. Même si les données manquent quant à la compliance des patients par rapport à ce type d’intervention, en pratique l’accessibilité et la standardisation de ces thérapies en combinaison avec la kinésithérapie devrait être encouragée pour tous les patients lombalgiques à risque de chronicisation. Cette synthèse méthodique a cependant inclus quasi en totalité des essais avec des limites méthodologiques jugées préoccupantes. Cette méta-analyse en réseau n’échappe pas aux limites liées à sa conception.

Cannabis et cannabinoïdes pour traiter les douleurs chroniques : état des lieux

Lechat M. , Nsengiyumva M. , De Jonghe M.

Minerva 19 09 2022


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses montre que le cannabis médical non-inhalé apporte une petite à très petite amélioration dans le soulagement de la douleur, le fonctionnement physique et la qualité du sommeil des patients souffrant de douleurs chroniques en comparaison avec le placebo via des preuves de niveau modéré à élevé. Cet usage s’accompagne en outre d’effets indésirables. Elle repose sur une méthodologie solide et adéquate. Les résultats observés ne justifient pas de modifier les recommandations actuelles relatives à l’utilisation du cannabis médical et aux cannabinoïdes dans le cadre de douleurs cancéreuses et non cancéreuses chez l’adulte ne présentant pas de maladie mental.

Cette étude randomisée contrôlée (RCT) en ouvert, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec mesure de l’effet effectuée en aveugle, montre que, chez des patients âgés en moyenne d’environ 60 ans, souffrant d’un conflit sous-acromial, un programme d’exercice extensif et intensif trois fois par semaine, supervisé par le kinésithérapeute, est aussi efficace après six mois qu’un programme quotidien à domicile, en termes d’amélioration du fonctionnement et de la diminution de la douleur. Les deux groupes ont présenté une amélioration cliniquement pertinente de la fonction et un soulagement de la douleur après 6 mois par rapport à la mesure initiale.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études randomisées contrôlées, de bonne qualité méthodologique, montre que l’entrainement proprioceptif comme traitement adjuvant à d’autres techniques de revalidation chez les (jeunes) patients ayant eu un AVC, améliore l’équilibre, la posture, la vitesse de marche et la mobilité fonctionnelle de base.

Cette RCT, de bonne qualité méthodologique, montre que chez des patientes présentant un cancer du sein devant être opéré et à risque de développer des complications post-opératoires, un programme structuré d’exercices permet d’améliorer après 1 an, versus soins usuels, la fonction du membre supérieur sans occasionner plus de risques. Ce programme n’a été pratiqué que par des kinésithérapeutes spécialisés et sur des patientes motivées.

Cette étude observationnelle rétrospective avec des facteurs de confusion inconnus suggère que la mortalité après fracture de la hanche diminue avec un programme de soins ortho-gériatriques dirigé par un membre du personnel infirmier, par comparaison avec la prise en charge standard. De plus, le programme de soins a une influence positive sur la durée de l’hospitalisation et sur le retour à la maison. L’extrapolation n’est pas possible, mais les résultats de cette étude pourraient inciter à poursuivre les recherches.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert chez des patients âgés qui subissent une intervention chirurgicale et suivent une revalidation après une fracture de hanche n’a pas pu démontrer de différence quant au nombre de jours passés à la maison à 24 mois après un programme d’exercices progressifs, structurés et supervisés à long terme par comparaison avec les soins de routine. Cependant, en raison d’un manque de puissance, ce résultat est incertain.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse en réseau souffre des limites méthodologiques inhérentes à ce type d’exercice. Les résultats semblent montrer qu’un usage topique d’AINS (diclofénac 70-81 mg/j) est efficace sur les douleurs arthrosiques du genou et de la hanche, sans présenter d’effets indésirables trop importants, tout en étant associé à une adhérence optimale. Les AINS oraux (diclofénac 150 mg/j) et les coxibs (étoricoxib 60mg/j) semblent présenter les meilleurs résultats en termes d’efficacité sur la douleur et les fonctions. Leur usage à long terme est à proscrire et les comorbidités restreignent leurs usages. Les opioïdes n’ont aucune place dans cette prise en charge, ni en termes d’efficacité clinique, ni en termes de sécurité.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en simple aveugle avec une mesure de l’effet du critère de jugement principal qui n’a pas été effectuée en aveugle, montre que, chez les patients souffrant de lombalgie et de sciatique cliniquement prouvée depuis 36 jours en moyenne, après la première consultation chez le médecin généraliste l’orientation vers le kinésithérapeute pour de la gymnastique médicale spécifique basée sur les principes de Mc Kenzie (diagnostic mécanique et thérapie ajustée) et de la thérapie manuelle entraîne après 4 semaines et 6 mois une amélioration statistiquement significative de la douleur et des capacités fonctionnelles quotidiennes par rapport à la prise en charge classique. Contrairement à la différence après 4 semaines (critère de jugement secondaire), la différence après 6 mois (critère de jugement primaire) n'était pas cliniquement pertinente. Il n’y avait pas de différence quant à la qualité de vie à 6 mois et à 1 an, ni quant au recours aux structures de soins, ni quant aux jours de travail manqués à 1 an de suivi.

Cette étude randomisée, contrôlée, multicentrique, bien conçue, montre qu’un programme d’exercices à domicile d’une durée de 12 mois dans lequel les patients atteints de maladie artérielle périphérique des membres inférieurs marchent à intensité élevée (jusqu’à déclencher des symptômes ischémiques) avec un podomètre et des conseils par téléphone est efficace pour augmenter la distance de marche. On ne sait pas dans quelle mesure cette augmentation de la distance de marche se traduit également par une amélioration subjective des performances de marche et une amélioration de la qualité de vie.

Les résultats de cette revue systématique avec méta-analyse réalisée de façon rigoureuse ne permettent pas de montrer une efficacité cliniquement significative des médicaments myorelaxants supérieure au placebo ou au contrôle dans l’indication de la lombalgie. Les médicaments à action myorelaxante incluent une série assez hétéroclite de molécules ayant chacune des effets indésirables non négligeables, dont somnolence et vertige. Aucun argument statistique ou clinique ne plaide pour une balance bénéfice-risque favorable à cette classe thérapeutique.

Une nouvelle étude sur les traitements de l’épaule douloureuse

Rombouts J.J.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 1 pages 18 - 21


Cette étude pragmatique, randomisée, contrôlée, bien construite méthodologiquement, présente les avantages et les limites d’une étude proche de la pratique clinique. La part laissée au jugement clinique est importante. Les résultats montrent que la chirurgie intervenant après 3 mois d’un traitement de réhabilitation sans efficacité clinique satisfaisante ne donne pas de résultats supérieurs au traitement non chirurgical dans la majorité des cas de pathologie de la coiffe des rotateurs et plus particulièrement si les patients ne présentent pas de perforation de la coiffe. Par contre, en cas de rupture transfixiante de la coiffe avec résistance au traitement conservateur, la réparation de la coiffe donne des résultats supérieurs à la poursuite de l’option conservatrice en termes de douleur et de fonction.

Cette revue systématique avec méta-analyse de bonne qualité méthodologique montre que l’utilisation de l’outil de dépistage STarT Back Tool est utile pour proposer aux patients lombalgiques une prise en charge adaptée, de façon précoce, selon le niveau de risque de chronicisation et diminuer ainsi douleur et degré d’incapacité à court terme (3 à 6 mois). D’autres recherches sont nécessaires par rapport aux bénéfices à long terme.

Cette vaste synthèse méthodique et méta-analyse, de bonne qualité méthodologique, montre que les IRSN en cas de dorsalgie ou de gonarthrose soulagent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles, mais le niveau de preuve est modéré à faible. Un effet cliniquement pertinent n’est pas exclu uniquement pour le soulagement de la douleur dans la gonarthrose. Un effet bénéfique cliniquement pertinent sur la douleur sciatique peut être démontré pour les IRSN et les ATC, mais, ici aussi, le niveau de preuve est faible à très faible. L’effet incertain des IRSN et des ATC sur la douleur et les capacités fonctionnelles doit certainement être mis en balance avec l’acceptabilité, la tolérance et la sécurité d’emploi de ces molécules.

Cette étude randomisée contrôlée, en ouvert, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’infiltration de corticoïdes suivie de kinésithérapie, la manipulation sous anesthésie (généralement suivie d’une infiltration de corticoïdes) et la libération capsulaire arthroscopique (généralement non suivie d’une infiltration de corticoïdes) entraînent une amélioration cliniquement pertinente de la douleur de l’épaule et des capacités fonctionnelles de l’épaule chez les patients qui sont adressés en deuxième ligne pour symptômes persistants de l’épaule. Il n’y avait pas de différence cliniquement significative quant à l’effet entre les trois traitements étudiés. La libération capsulaire arthroscopique était associée à un plus grand nombre d’effets indésirables, et la manipulation sous anesthésie était la plus rentable.

Cette étude randomisée, présentant quelques limites méthodologiques, ne permet pas de recommander un programme de rééducation ambulatoire dans un centre spécialisé à six semaines d’une prothèse totale de genou chez des patients à risque d’évolution insatisfaisante par rapport à une prise en charge basée sur l'exercice à domicile en termes de score du genou d'Oxford rapporté par le patient, de sévérité globale de la douleur au genou, de satisfaction du patient à l'égard du genou opéré ou d’un test de mise en route chronométré.

Cette revue systématique avec méta-analyses de la Cochrane montre une efficacité légèrement supérieure des corticostéroïdes (CS) sur la diminution de l’intensité des douleurs radiculaires lombo-sacrées et sur le handicap fonctionnel à court terme (plus de 2 semaines et jusqu’à 3 mois), mais qui pourrait ne pas être cliniquement significative. De nouveaux essais cliniques randomisés de bonne qualité méthodologique sont nécessaires pour mieux évaluer la pertinence clinique des CS à court terme et leurs effets à moyen et long terme.

Cette étude randomisée contrôlée pragmatique, correctement conçue d’un point de vue méthodologique, a montré que, dans une population de patients d’âge moyen atteints d’arthrose du genou, l’amélioration des symptômes, après un an, était plus importante, et ce de manière statistiquement significative (mais pas cliniquement relevante), avec 12 séances de kinésithérapie axée sur des exercices qu’avec deux ou trois infiltrations de corticoïdes.

Cette revue systématique avec méta-analyses montre une efficacité supérieure à court terme de l’injection de corticoïde sur certaines autres thérapies, comme les semelles orthopédiques et l’injection de sang autologue. Aucune différence significative n’est observée à moyen terme. A long terme, l’injection de corticoïde est moins efficace que l’aiguilletage à sec et l’injection de plasma enrichi en plaquettes. (Presque) tous les résultats sont associés à un faible ou très faible niveau de qualité des preuves selon GRADE. De façon remarquable, la comparaison avec l’injection de placebo ne montre aucun bénéfice à court et moyen terme. Lorsque les essais à haut risque de biais sont exclus, aucun résultat significatif n’apparaît. Les risques et effets secondaires des injections de corticoïde ont très probablement été sous-rapportés.

Cette nouvelle revue systématique avec méta-analyse n’apporte pas d’élément complémentaire majeur par rapport aux connaissances acquises, si ce n’est que le risque de re-rupture du tendon d’Achille après traitement non chirurgical pourrait être moindre qu’observé précédemment. Le traitement conservateur se doit d’être mieux considéré et plus régulièrement proposé. Cependant, des études randomisées contrôlées rigoureuses restent nécessaires pour le développement d'un algorithme de prise de décision partagée pour guider les chirurgiens et les médecins concernant l'option thérapeutique la plus appropriée pour chaque patient.

Dextrose 5%, une alternative à l’injection de corticostéroïdes dans le traitement du syndrome du canal carpien ?

Van Overschelde O. , De Jonghe M.

Minerva 2020 Vol 19 numéro 3 pages 31 - 34


Cette étude bénéficiant d’une bonne méthodologie ouvre la porte à une alternative à l’injection de corticostéroïde dans le cadre du traitement du syndrome du canal carpien d’intensité moyenne. Elle révèle que l’utilisation de dextrose à 5% génère une amélioration significative de la douleur et de la capacité fonctionnelle à 6 mois post injection par rapport aux corticostéroïdes. Cette utilisation relativement récente du dextrose pour le traitement du syndrome du canal carpien présente un intérêt certain au vu des effets potentiellement indésirables des corticostéroïdes (neurotoxicité) mais nécessite d’autres études pour mieux évaluer la balance bénéfice-risque clinique à court et à long terme.

Cette synthèse méthodique Cochrane, dont la qualité méthodologique est bonne, montre, sur la base d’études randomisées contrôlées très hétérogènes sur le plan clinique, que les manipulations du rachis donnent des résultats semblables en ce qui concerne la diminution de la douleur et les capacités fonctionnelles aux autres traitements recommandés chez les patients souffrant de lombalgies chroniques. Par comparaison avec les traitements non recommandés les manipulations du rachis, seules ou en traitement adjuvant, semblent donner, à court terme, un score significativement meilleur en ce qui concerne la réduction de la douleur et les capacités fonctionnelles, mais la diminution de la douleur n'était pas cliniquement pertinente et l'amélioration des capacités fonctionnelles était limitée.

Que penser de la pharmacothérapie contre la phobie sociale ?

Sabbe B. , Verhoeven V.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 8 pages 89 - 93


Les résultats de cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, permettent de conclure à la démonstration de la plus-value clinique des SSRIs, des IMAOs, IRMAOs, des benzodiazépines et des analogues du GABA pour le traitement de la phobie sociale. Malgré le fait que la plupart des études portaient sur les SSRIs, l’effet de ces derniers se voit attribuer un niveau GRADE très faible. Outre le signalement d’un biais de publication et d’un biais de sélection, une importante hétérogénéité statistique a été montrée. Cette hétérogénéité reflète peut-être tant les différences réelles en termes d’efficacité entre les différents médicaments que les différences en termes de méthodologie des études et des caractéristiques cliniques des patients.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, dont la qualité méthodologique est bonne, montre qu’en cas de lombalgies chroniques, la manipulation et la mobilisation, comparées à d’autres traitements actifs, réduisent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles à court terme, et ce de manière statistiquement significative, mais dans une mesure limitée. L’effet de la manipulation semble plus important que celui de la mobilisation.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui est de bonne qualité du point de vue méthodologique, montre qu’une intervention multimodale précoce chez des personnes atteintes de psychose précoce, sur le plan des critères de jugement cliniquement pertinents, comme l’arrêt du traitement, l’admission pour trouble psychiatrique, la participation à l’école ou au travail, l’amélioration des symptômes et les capacités fonctionnelles globales, est supérieure par comparaison avec la prise en charge habituelle. On ne sait pas bien chez quels patients précisément et pour quelles composantes, et avec quelle durée et quelle intensité, on peut attendre les meilleurs résultats.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse confirme les conclusions antérieures de Minerva, à savoir que, chez les patients âgés souffrant de douleurs chroniques de l’appareil locomoteur, l’utilisation d’opioïdes montre peu d’effets cliniques positifs mais expose à un risque significativement accru d’effets indésirables.

Cette RCT britannique multicentrique, de bonne qualité, incluant des sujets présentant une douleur prolongée de l’épaule sous-acromiale (conflit sous-acromial), ne montre pas de différence clinique pertinente à 6 mois (et à 1 an) entre une arthroscopie uniquement diagnostique, une arthroscopie avec intervention de décompression et une surveillance sans intervention.

La dénervation par radiofréquence comme traitement des lombalgies chroniques

La rédaction Minerva

Minerva 2018 Vol 17 numéro 4 pages 52 - 55


Ces études pragmatiques randomisées contrôlées, de méthodologie correcte, montrent que l’association d’une dénervation par radiofréquence et de la gymnastique médicale active ne conduit pas à une amélioration cliniquement pertinente de la lombalgie chronique, par comparaison avec la gymnastique médicale seule. L’extrapolation des résultats est rendue compliquée de par la possibilité d’un biais de sélection des patients et du manque de technique standardisée de traitement.

Chez les patients avec une lombalgie aiguë, non traumatique et sans radiculopathie, cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que le diazépam associé au naproxène, versus placebo associé au naproxène, n’améliore ni les résultats fonctionnels ni la douleur, ni à 1 semaine, ni à 3 mois.

Comment traiter une tendinopathie rotulienne ?

de Caluwé J-R. , Vandeput D. , Poelman T.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 10 pages 241 - 244


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse ne permet pas de conclure quant aux traitements de la tendinopathie patellaire. La méthodologie est très faible, et la méta-analyse de l’ampleur de l’effet des différentes interventions est trompeuse. Par analogie avec les résultats d’une précédente synthèse méthodique, la gymnastique médicale excentrique semble meilleure que les autres formes de traitement. Il est nécessaire de poursuivre la recherche sur ce traitement et sur les autres traitements.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse montre que des séances de programmes d’exercices physiques intenses supervisés, de longue durée (3 mois minimum), améliorent les fonctions nécessaires aux activités quotidiennes et réduisent sans doute également le risque de chute chez les personnes âgées atteintes d’altération des fonctions cognitives qui vivent à domicile.

Antibiothérapie prolongée pour des symptômes persistants d’une maladie de Lyme ?

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 5 pages 111 - 114


Cette RCT de méthodologie correcte montre l’absence d’intérêt d’une antibiothérapie prolongée en termes de qualité de vie chez des sujets adultes présentant à long terme (médiane de 2 à 3 ans) des symptômes attribués à une maladie de Lyme initialement traitée par antibiotique.

Stratégie thérapeutique ciblée pour la polyarthrite rhumatoïde

Westhovens R.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 2 pages 39 - 42


Cette étude contrôlée, randomisée, en protocole ouvert, montre que, chez les patients récemment atteints d’une polyarthrite rhumatoïde, un traitement ciblé entraîne, après 10 ans, une diminution de l’activité de la maladie tout en évitant la perte des capacités fonctionnelles et les lésions radiographiques articulaires. Ce résultat est indépendant du traitement (combiné) instauré initialement.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de la Cochrane Collaboration montre, chez des patients avec des lombalgies chroniques, sur base d’un faible niveau de preuve secondaire aux limites méthodologiques des études incluses, des résultats statistiquement significatifs des AINS versus placebo en termes d’amélioration des douleurs et, dans une moindre mesure, sur l’invalidité. La pertinence clinique de ces résultats n’est cependant pas établie. L’utilisation des AINS nécessite de mettre en balance les bénéfices et les risques de ce type de traitement.

L’ibuprofène comme alternative aux antibiotiques en cas d’infection urinaire non compliquée ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 10 pages 258 - 261


Cette étude pragmatique randomisée contrôlée en double aveugle montre que l’ibuprofène permet de limiter l’utilisation des antibiotiques chez les femmes adultes présentant des symptômes légers à modérés d’infection urinaire non compliquée. Cet avantage doit être mis en balance avec la plus grande charge des symptômes. La différence quant à la durée moyenne des symptômes est néanmoins limitée à un jour. Il faut cependant poursuivre la recherche quant à la sécurité de cette approche.

Traitement par les exercices physiques pour le syndrome de fatigue chronique ?

Feron J-M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 9 pages 230 - 234


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration montre que, chez les patients adultes atteints du syndrome de fatigue chronique, l’efficacité de la thérapie par l’exercice est supérieure aux soins usuels et similaire à la thérapie cognitivo-comportementale en termes de fatigue, de capacités fonctionnelles, du changement perçu de la santé globale sans effets indésirables sévères plus sérieux que les soins usuels. Cependant, si la méthodologie de cette méta-analyse est rigoureuse, les études incluses sont quasi toutes (très) faibles d’un point de vue méthodologique, si bien que les conclusions ne peuvent qu’au mieux se voir attribuer un niveau de preuve faible. Des études bien conduites pourraient donc remettre en cause ces conclusions.

Syndrome du canal carpien : thérapie manuelle avec désensibilisation ou chirurgie ?

Feron J-M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 7 pages 161 - 165


Cette étude aux limites méthodologiques réelles montre un avantage de la thérapie manuelle avec désensibilisation tant sur la douleur que sur les capacités fonctionnelles à court et moyen terme chez des femmes avec SCC modéré à sévère versus chirurgie, mais ne montre pas de différence à long terme. Ce type de thérapie manuelle mérite une attention particulière, mais d’autres études sont nécessaires pour vérifier la place de cette technique par rapport aux techniques chirurgicales de référence.

Traitement extracorporel par ondes de choc dans la fasciite plantaire chronique ?

Vermeersch V. , Poelman T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 6 pages 143 - 146


Cette étude randomisée contrôlée par placebo, est de bonne qualité méthodologique. Elle montre que le traitement extracorporel par ondes de choc focalisées à haute dose sans anesthésie locale améliore de manière statistiquement significative la douleur ainsi que les capacités fonctionnelles des patients atteints de fasciite plantaire réfractaire. La pertinence clinique n’est cependant pas claire, et l’influence éventuelle des modalités thérapeutiques particulières n’est pas étudiée ici.

Cette RCT montre l’absence d’intérêt d’administrer des doses de vitamine D permettant d’atteindre un taux de 25(OH)D ≥ 30 ng/ml dans une population de femmes ménopausées âgées de moins de 75 ans et non ostéoporotiques. Elle confirme indirectement l’absence d’intérêt d’un dosage systématique (non ciblé) du taux sanguin de vitamine D.

Efficacité des bêta2-mimétiques sur la toux en cas de bronchite aiguë ?

Van Meerhaeghe A.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 5 pages 114 - 117


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses, de bonne qualité méthodologique, de la Cochrane Collaboration conclut à l’absence de preuves de l’efficacité de l’administration de bêta2-mimétiques chez les enfants présentant de la toux dans le cadre d’une bronchite aiguë et ne souffrant pas de pathologie pulmonaire sous-jacente. Chez les adultes, l’intérêt d’une utilisation en routine de bêta2-mimétiques chez les adultes souffrant de toux aiguë n’est pas clairement démontré et serait très limité,

Cette RCT de bonne qualité méthodologique, à visée pragmatique, montre que chez les patients adultes qui présentent une lombalgie aiguë (< 16 jours) sans irradiation de la douleur en dessous du genou, sans signe clinique de compression radiculaire et avec une incapacité fonctionnelle modérée, la kinésithérapie initiée précocement n’améliore pas, versus soins usuels et éducation, les capacités fonctionnelles évaluées à 3 mois après la survenue de la douleur.

Cette étude clinique randomisée conclut que l’association de glucosamine 400 mg et de chondroïtine 500 mg (à la fréquence de 3 fois par jour) n’est pas inférieure au célécoxib (à raison de 200 mg par jour) chez les patients souffrant d’arthrose du genou confirmée à la radiologie et causant une douleur sévère. A cause du choix du comparateur (célécoxib) et du choix de la glucosamine associée à la chondroïtine plutôt qu’en monothérapie, nous ne pouvons pas interpréter cliniquement les résultats de cette étude.

Cette RCT en grappes chez des patients dépressifs et multimorbides (diabète et/ou pathologie coronaire) montre que des soins dits « collaboratifs » basés sur une thérapie psychologique brève et intégrés au suivi habituel pourraient réduire les symptômes dépressifs et augmenter les capacités d’autogestion de patients multimorbides. L’ampleur de l’effet est faible et moindre qu’initialement prévue, mais l’étude s’est déroulée dans une population (fortement) précarisée. Cet effet reste à démontrer dans notre contexte de soins belge.

Orthèse semi-rigide en valgus pour le traitement de l’arthrose du genou ?

Robays J.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 3 pages 64 - 67


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse conclut que les orthèses semi-rigides en valgus dans l’arthrose du genou peuvent avoir un effet faible à modéré sur la douleur et la fonction. Les études incluses sont cependant de faible qualité et la pertinence clinique incertaine. Compte tenu de la faible ampleur de l’effet positif, la balance bénéfices-risques pourrait être défavorable vu les effets indésirables potentiels non sévères. Si l’on appliquait le score GRADE, le niveau de preuves serait bas à très bas.

Les résultats de cette synthèse méthodique de bonne qualité méthodologique, mais basés sur des études originales de faible qualité méthodologique ne permettant d’émettre des conclusions que sur un niveau de preuve faible, sont cohérents avec les études antérieures. Au vu des effets indésirables pour les patients et des coûts financiers, la balance bénéfices/risques de la chirurgie arthroscopique n’est pas probante en cas de gonalgie avec ou sans signe d’arthrose chez l’adulte ou la personne âgée.

Arthrose du genou et/ou de la hanche : intérêt des opioïdes oraux ou transdermiques ?

Fraipont B. , De Jonghe M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 1 pages 22 - 25


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de bonne qualité méthodologique montre une absence d’efficacité cliniquement pertinente en termes de soulagement de la douleur ou d’amélioration fonctionnelle dans l’arthrose du genou ou de la hanche des opioïdes oraux ou transdermiques (le tramadol étant exclu de cette analyse) versus placebo ou pas de traitement, tout en mettant en évidence un risque accru d’effets indésirables et de dépendance aux opioïdes.

Cette étude pragmatique, excluant cependant de nombreuses situations cliniques courantes, ne montre pas de bénéfice clinique pertinent de la chirurgie versus traitement conservateur durant un suivi de 2 ans après une fracture déplacée de l’extrémité proximale de l’humérus chez l’adulte et confirme la mise en garde contre l’extension abusive des indications opératoires.

Cette étude randomisée, contrôlée, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que chez les personnes âgées en bonne santé, versus le seul suivi structuré, les exercices cognitifs de raisonnement et de rapidité de traitement des informations, contrairement aux exercices de mémoire, entraînent, après 10 ans, une plus faible dégradation de l’aptitude spécifiquement concernée, et ce de manière statistiquement significative. En outre, toute forme d’exercices cognitifs, versus suivi habituel, ralentit sur 10 ans la diminution des activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL) rapportées par le patient, mais non celles qui sont basées sur la mesure des performances.

Cette étude contrôlée avec randomisation par grappes, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’une intervention complexe avec une équipe interdisciplinaire sous la direction d’un gestionnaire de cas pour détecter et traiter précocement la vulnérabilité et les limitations des capacités fonctionnelles des personnes âgées n’est pas meilleure que la prise en charge classique.

Visco-supplémentation en cas d’arthrose du genou

Bellemans J.

Minerva 28 04 2013


Cette méta-analyse montre que la visco-supplémentation n’a qu’un effet limité sur la douleur et les capacités fonctionnelles en cas de gonarthrose et qu’elle s’accompagne d’un risque accru d’effets indésirables graves.

Exercices médicaux spécifiques pour le syndrome de conflit sous-acromial

De Schutter F.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 2 pages 17 - 18


Cette étude montre que chez les patients présentant un syndrome de conflit sous-acromial une série d’exercices spécifiques contre résistance ajustée individuellement, pendant trois mois, a une efficacité significativement plus importante que des exercices physiques sans résistance. Cette étude a cependant été effectuée dans un groupe particulier de patients avec absence de réponse à un traitement conservateur d’une durée de trois mois et en deuxième ligne de soins. Nous ignorons, en outre, si l’effet obtenu se maintient après l’arrêt des exercices.

Efficacité des différentes options thérapeutiques invasives et non invasives dans la sciatique

Heytens S. , Poelman T.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 10 pages 123 - 124


Cette méta-analyse en réseau d’un grand nombre d’études hétérogènes montre que, dans le traitement de la sciatique, les antidouleurs non opioïdes, les injections épidurales de corticostéroïdes, la chirurgie discale et la chimionucléolyse sont efficaces, par comparaison avec d’autres traitements, en termes d’amélioration globale. Après exclusion des études observationnelles, les résultats ne restent statistiquement significatifs que pour la chirurgie, qui est le traitement le plus étudié. Il n’est toutefois pas clair à quel moment la chirurgie et les autres thérapies doivent entrer en ligne de compte dans le traitement de la sciatique, ni dans quel ordre. Il n’y a aucun argument en faveur de l’utilisation des opioïdes.

Quel type d’entraînement physique chez les personnes âgées ?

Chevalier P. , Paulus Y.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 5 pages 62 - 63


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses sur des populations très faibles d’études aux nombreuses limites méthodologiques ne montre pas de plus-value de pertinence clinique assurée d’un programme d’exercices de puissance versus exercices de force (résistance) conventionnel chez des personnes âgées d’au moins 60 ans non fragilisées, en termes de modifications des capacités fonctionnelles.

Prise en charge rapide de l’AVC

Chevalier P.

Minerva 28 06 2011


Cette étude confirme l’intérêt d’une thrombolyse par altéplase d’un AVC ischémique dans les 3 à 4,5 heures après sa survenue, avec un bénéfice plus important si le délai est inférieur à 3 heures.

Revalidation au domicile après hospitalisation ?

Vanderstraeten G.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 3 pages 36 - 37


Cette étude montre qu’une revalidation ambulatoire à l’hôpital n’est pas différente d’une revalidation au domicile chez des personnes âgées à leur sortie d’hospitalisation pour affection neurologique ou locomotrice en termes de capacités fonctionnelles. Moins de réhospitalisations sont observées en cas de revalidation au domicile mais la validité de ce critère de jugement peut être mise en doute.

Continuer ou arrêter les neuroleptiques chez des patients déments ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 1 pages 11 - 11


Cette méta-analyse montre un intérêt de la mise en place de programmes interdisciplinaires visant à augmenter les capacités physiques des personnes âgées vivant au domicile, à prendre en considération leurs problèmes sociaux et à maintenir ainsi leur autonomie. En l’absence de différences montrées entre les interventions, au niveau de leur intensité (nombre de visites, durée de l’intervention) ou en termes de disciplines professionnelles à impliquer, il n’est cependant pas possible de faire des recommandations individualisées.

Perte de poids et gonarthrose : réduction de la douleur et amélioration fonctionnelle

Van Royen P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 4 pages 60 - 61


Cette méta-analyse montre qu’une perte pondérale chez des personnes obèses souffrant de gonarthrose peut réduire leur handicap fonctionnel. La réduction de la douleur observée lors d’une sommation des résultats n’est cependant pas cliniquement pertinente et il n’y a pas d’amélioration générale des plaintes (index de Lequesne). D’autres études sont nécessaires pour évaluer l’effet (à long terme) d’une perte pondérale chez des patients obèses présentant une gonarthrose.

Résultats à long terme du donépézil en cas d'Alzheimer

Michiels B.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 7 pages 112 - 114


Cette étude conclut que le bénéfice potentiel d’un traitement par donépézil chez des patients atteints d’une maladie d’Alzheimer légère à modérée n’est pas pertinent et n’apporte pas d’amélioration de leurs capacités fonctionnelles, ni une meilleure qualité de vie, ni un plus long délai pour une institutionnalisation nécessaire. Le donépézil n’est donc pas recommandé dans le traitement de la démence d’Alzheimer légère à modérée.