Resultats par mot-clé : 'déprescription'


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Cette analyse rétrospective des données médicales de plus de 37000 résidents de maison de repos, de qualité méthodologique correcte malgré les limites inhérentes à ce type d’études, montre que la déprescription des inhibiteurs d’acétylcholinestérase (IACh) n'est pas associée à une augmentation significative de la probabilité d'événements négatifs toutes causes confondues, mais est associée à une diminution de la probabilité d'hospitalisations en raison de chutes graves et de fractures chez les résidents âgés atteints de démence sévère et vivants en maison de repos. Cependant, d’importants facteurs de confusion ainsi qu’un manque de précisions sur la méthode de déprescription limite l’interprétation de l’étude. Une RCT prospective est indispensable pour limiter les biais méthodologiques.

Dans cette étude de population française rétrospective sur base de données administratives chez des patients qui ont eu 75 ans au moment de l’inclusion et prenant régulièrement des statines, l’arrêt de celles-ci est associé à une majoration du risque d’admission pour un événement cardiovasculaire (+ 33%). Cette étude avec ce design ne permet pas d’affirmer l’efficacité de ces traitements en prévention primaire chez les plus de 75 ans et encore moins d’encourager l’initiation des statines. Cependant, elle conduit à penser que l’arrêt des statines est à envisager avec prudence et que cet arrêt est associé à une majoration d’événements cardiovasculaires. Il semble indispensable de poursuivre par un essai randomisé avant de conclure.

Cette étude observationnelle montre que l’inertie et la prise en charge médicale fragmentée sont les principales barrières à la déprescription chez les patients âgés. Les inquiétudes des généralistes concernant le sentiment de dévaluation des patients ne devraient pas les empêcher de discuter activement de la réduction de la polypharmacie.

Chez les patients déjà traités par trithérapie associant LAMA, LABA et corticostéroïdes inhalés pour une BPCO modérée sans exacerbations fréquentes, les corticostéroïdes inhalés peuvent être arrêtés en toute sécurité sans diminution cliniquement pertinente de la fonction pulmonaire et sans augmentation du nombre d’exacerbations. Une analyse en sous-groupe suggère que le risque d'exacerbations peut augmenter chez les patients présentant une augmentation de l'éosinophilie, pour autant qu'on puisse, dans la pratique actuelle, utiliser les éosinophiles comme bio-marqueurs.

Réduction d’un traitement chronique par inhibiteur de la pompe à protons, possible ?

Sculier J.P.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 5 pages 65 - 68


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration de bonne qualité méthodologique mais basées sur des études aux nombreuses limites, ne permet pas de recommander à tous les patients l’arrêt brutal ou le traitement à la demande d’un traitement par IPP au long cours (> 28 jours) pour un RGO ou de la dyspepsie. En effet, une telle stratégie entraîne chez nombre de patients une augmentation des symptômes gastro-intestinaux (par exemple, dyspepsie, régurgitation) et de l’insatisfaction.

La faisabilité et les effets sur la santé d’une déprescription

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 3 pages 65 - 68


Cette synthèse de la littérature regroupant les résultats d’études de niveaux de preuves (fort) différents, ne montre pas d’intérêt d’interventions de déprescription médicamenteuse en termes de diminution de la mortalité. Elle suggère l’intérêt d’interventions ciblées spécifiques au patient.

S’abstenir de prescrire

Chevalier P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 5 pages 108 - 109