Resultats par mot-clé : 'traitement de substitution nicotinique'


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Cette synthèse méthodique de la Cochrane qui a inclus tant des RCTs que des études de cohortes montre que l’utilisation de cigarettes électroniques avec nicotine permet davantage d’arrêter de fumer que les produits de substitution nicotinique (degré de certitude élevé), que les cigarettes électroniques sans nicotine (degré de certitude modéré) et que les interventions comportementales (degré de certitude faible), sans augmentation des effets indésirables. De nombreuses incertitudes subsistent quant aux effets indésirables et aux dommages à long terme. En outre, des études à long terme sont également nécessaires pour examiner la rechute du tabagisme, le risque d’une utilisation persistante des cigarettes électroniques et le risque de tabagisme en même temps que l’utilisation des cigarettes électroniques. On ne sait pas non plus quels sous-groupes tireraient le plus grand profit de l’utilisation des cigarettes électroniques avec nicotine au lieu ou en même temps que d’autres interventions reconnues pour le sevrage tabagique.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane ayant sélectionné 63 études randomisées contrôlées menées chez des fumeurs adultes qui étaient motivés pour arrêter de fumer nous permet de conclure avec un niveau de preuve élevé qu’il n’y a pas de différence quant au taux d’abstinence entre une forme d’administration de la nicotine à action rapide et un patch de nicotine, mais que l’association des deux conduit cependant à un taux d’abstinence plus important que l’utilisation d’une seule forme d’administration. Nous pouvons conclure avec un niveau de preuve modéré qu’un patch avec 21 mg à 25 mg de nicotine entraîne un taux d’abstinence plus important qu’un patch avec 14 mg à 15 mg de nicotine et qu’il est utile de le débuter avant la date d’arrêt du tabagisme.

Cette étude randomisée contrôlée menée en ouvert montre que la cigarette électronique conduit à un arrêt du tabagisme après un an jusqu’à deux fois plus souvent que l’utilisation des produits de substitution nicotinique. Dans cette étude, il s’agissait toutefois de patients motivés qui bénéficiaient également d’un soutien comportemental. De plus, après un an, 80% des participants utilisaient toujours la cigarette électronique. Il faut rappeler que la sécurité de leur utilisation sur le long terme n’a pas encore été suffisamment démontrée.

La substitution nicotinique est un moyen efficace et sûr comme soutien à l’arrêt du tabagisme chez les fumeurs qui sont motivés pour arrêter de fumer. Cela vaut autant pour les fumeurs « sains » que pour les fumeurs ayant une affection cardiaque, pulmonaire ou psychiatrique. Son utilisation pendant la grossesse paraît également être efficace et sûre.

Cette étude randomisée contrôlée chez des fumeurs motivés pour arrêter de fumer n’a pas pu montrer la non-infériorité de l’arrêt progressif du tabagisme versus l’arrêt brusque.

Versus placebo, la cigarette électronique avec nicotine (CE) semble efficace pour un arrêt (preuve faible vu le peu d’études). L’absence de différence versus patch nicotinique est incertaine (1 seule étude et IC à 95% très large). Pour une diminution du tabagisme, la CE semble plus efficace qu’un placebo (preuve faible) ou que la substitution nicotinique par patch (preuve très faible). Un risque d’effets indésirables graves de la CE n’est à ce jour pas identifié. Les résultats d’études en cours apporteront peut-être davantage de certitudes.

Aide à l’arrêt du tabagisme : quelle place pour la cigarette électronique ?

Laekeman G.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 4 pages 42 - 43


Cette étude pragmatique, de bonne qualité méthodologique, montre que les e-cigarettes contenant de la nicotine ne sont pas plus efficaces dans l’arrêt du tabagisme que les e-cigarettes placebo ou les patchs à la nicotine.

Cette RCT multicentrique, menée en double aveugle, montre que, chez des adultes avec une dépendance modérée à la nicotine mais avec un tabagisme actif de longue durée, l’association varénicline et patch de nicotine conduit à un taux d’abstinence continue plus élevé que la varénicline seule. Ce résultat est cependant en contradiction avec d’autres études, et il conviendrait de mener des recherches plus approfondies.

Cette méta-analyse en réseau avec des comparaisons tant directes qu’indirectes ne montre pas d’effets cardiovasculaires graves, que ce soit avec le traitement de substitution nicotinique, le bupropion ou la varénicline. Le traitement de substitution nicotinique provoquerait toutefois plus de tachycardies. Ces résultats concernent les fumeurs atteints ou non d’une comorbidité (maladie cardiovasculaire, BPCO ou en péri-opératoire).

Cytisine pour arrêter de fumer ?

De Cort P.

Minerva 28 04 2012


Cette RCT contrôlée versus placebo montre que la cytisine peut contribuer à l’arrêt du tabagisme. Son efficacité doit cependant encore être prouvée dans des études à plus long terme incluant des sujets recevant une aide psychologique en sus du médicament. Les substituts nicotiniques restent à l’heure actuelle le premier choix pour une aide médicamenteuse à l’arrêt du tabac.