Resultats par mot-clé : 'opioïde'


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Que penser des opioïdes pour les douleurs aiguës dans le bas du dos et dans le cou ?

Van Cauwenbergh S.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 2 pages 34 - 37


Cette étude multicentrique randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, correctement conçue, montre que les opioïdes ne sont pas plus efficaces qu’un placebo dans le traitement des douleurs lombaires et cervicales aiguës. En outre, un risque accru d’abus à long terme a été observé dans le groupe auquel des opioïdes ont été prescrits.

Cette revue systématique avec méta-analyse en réseau des médicaments proposés pour la douleur et la fonction dans la lombalgie aiguë chez le patient adulte montre un degré énorme d’incertitude quant à leur efficacité comparative. Le fait que certains médicaments, comparés au placebo, pourraient avoir un effet important sur la douleur et que certains médicaments pourraient être plus efficaces que d’autres était associé à un niveau de preuve faible à très faible. Par ailleurs plusieurs médicaments sont associés à un risque accru d’effets indésirables par rapport au placebo.

Calmer la douleur à l’aide d’opioïdes : une prise en charge est souhaitable !

Laekeman G.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 113 - 114


Une collaboration transparente entre le patient, le médecin et le pharmacien conditionne le contrôle du traitement et le sevrage progressif des opiacés sur le terrain. En attendant l’élaboration et la mise en place d’instruments facilitateurs, il est quasiment impossible de maîtriser ce problème.

Quelle est l’utilité des agonistes des opioïdes en cas de dépendance aux opioïdes ?

Laekeman G.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 115 - 118


Cette synthèse méthodique et méta-analyse de 15 RCTs et 36 études de cohorte montre que, chez les patients dépendants des opioïdes, le risque de mortalité globale est plus faible, de même que le risque de décès de cause spécifique (accident et suicide) lorsqu’ils sont sous traitement par buprénorphine ou méthadone. Il faudra mener d’autres recherches sur l’influence de certaines caractéristiques des patients (comme la comorbidité) et du contexte de soins (comme une approche professionnelle multidisciplinaire) sur ces résultats favorables.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse en réseau souffre des limites méthodologiques inhérentes à ce type d’exercice. Les résultats semblent montrer qu’un usage topique d’AINS (diclofénac 70-81 mg/j) est efficace sur les douleurs arthrosiques du genou et de la hanche, sans présenter d’effets indésirables trop importants, tout en étant associé à une adhérence optimale. Les AINS oraux (diclofénac 150 mg/j) et les coxibs (étoricoxib 60mg/j) semblent présenter les meilleurs résultats en termes d’efficacité sur la douleur et les fonctions. Leur usage à long terme est à proscrire et les comorbidités restreignent leurs usages. Les opioïdes n’ont aucune place dans cette prise en charge, ni en termes d’efficacité clinique, ni en termes de sécurité.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études principalement de petite taille présentant un risque souvent accru de diverses formes de biais ne montre pas d’effet des interventions pharmacologiques dans la dyspnée chez les patients atteints d’un cancer (du poumon) avancé. Étant donné que le niveau de certitude est modéré à faible et que la population palliative est également un groupe très hétérogène, ces résultats ne permettent pas de conclure avec certitude sur la place des opioïdes et des anxiolytiques dans la prise en charge de la dyspnée liée au cancer.

Cette étude contrôlée, randomisée, pragmatique, d’une durée de 12 mois, de bonne qualité méthodologique, montre que chez les patients souffrant de douleur chronique non liée au cancer les antalgiques opioïdes n’ont pas de supériorité d’efficacité pour la fonction liée à la douleur ni pour l’intensité de la douleur. Les effets indésirables sont significativement plus fréquents dans le groupe traité par opioïdes.

Cette nouvelle revue systématique avec méta-analyse de bonne qualité méthodologique mais basée sur des études hétérogènes et de faible qualité ne remet pas en question les conclusions issues des analyses précédentes de Minerva. Les AINS, compte tenu de leur facilité d’administration, de leur efficacité comparable aux opioïdes et au paracétamol, mais du moindre recours aux traitements de secours ainsi que de leur meilleure tolérance versus opioïdes, devraient être considérés comme le traitement antalgique de premier recours dans la colique néphrétique de l’adulte.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse confirme les conclusions antérieures de Minerva, à savoir que, chez les patients âgés souffrant de douleurs chroniques de l’appareil locomoteur, l’utilisation d’opioïdes montre peu d’effets cliniques positifs mais expose à un risque significativement accru d’effets indésirables.

Les études randomisées n’apportent aucune donnée importante concernant la sécurité de la prescription d’opioïdes pour des douleurs chroniques non liées au cancer à moyen et long termes. Si les synthèses méthodiques utilisées sont de bonne qualité, ce n’est pas le cas pour les études randomisées identifiées en ce qui concerne la collecte des effets indésirables.

Cette mise à jour, de bonne qualité méthodologique, de la Cochrane Collaboration nuance les conclusions de la version précédente en constatant la (très) faible qualité des preuves étayant l’effet du tramadol dans les douleurs neuropathiques. Nous devons donc en conclure que la place du tramadol dans les différentes formes de douleur neuropathique reste insuffisamment établie.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études généralement petites présentant d’importantes limites méthodologiques montre qu’entre l’oxycodone et la morphine à libération prolongée, il n’y a pas de différence cliniquement pertinente quant à l’intensité de la douleur et aux effets indésirables.

L'oxycodone en cas de douleur cancéreuse chez l’adulte ?

Devulder J.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 2 pages 39 - 42


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration conclut à l’absence de différence quant au soulagement de la douleur et quant à la prévention des effets indésirables entre l’oxycodone et les autres opioïdes forts en cas de prise en charge de la douleur cancéreuse chez l’adulte (niveau de preuves très faible).

Pour les patients souffrant de douleurs chroniques non liées à un cancer, si des opiacés sont prescrits – ce qui est à éviter – mieux vaut ne pas recourir à des dérivés à longue durée d’action en raison d’un risque majoré de surdosage non intentionnel avec ou sans décès, particulièrement élevé en début de traitement.

Arthrose du genou et/ou de la hanche : intérêt des opioïdes oraux ou transdermiques ?

Fraipont B. , De Jonghe M.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 1 pages 22 - 25


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de bonne qualité méthodologique montre une absence d’efficacité cliniquement pertinente en termes de soulagement de la douleur ou d’amélioration fonctionnelle dans l’arthrose du genou ou de la hanche des opioïdes oraux ou transdermiques (le tramadol étant exclu de cette analyse) versus placebo ou pas de traitement, tout en mettant en évidence un risque accru d’effets indésirables et de dépendance aux opioïdes.

Douleur chronique : prescrire des opiacés ?

De Cort P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 4 pages 39 - 39

Méthylprednisolone et patients cancéreux en fin de vie

Mathonet J.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 3 pages 33 - 34


Cette RCT de bonne qualité méthodologique, mais dont les résultats sont difficilement extrapolables aux patients cancéreux pris en charge exclusivement en ambulatoire, souligne l’absence d’effet cliniquement significatif de la méthylprednisolone à la posologie de 32 mg par jour en addition aux opioïdes sur la douleur chez des adultes cancéreux en fin de vie. Par contre, un effet bénéfique sur la fatigue et la perte d’appétit, au moins à court terme, est possible. D’autres études sont cependant indispensables.

Quels sont les meilleurs traitements pour la sciatique ?

Feron J-M.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 7 pages 80 - 81


Cette méta-analyse en réseau conclut que, dans le traitement de la sciatique, la chirurgie discale, les injections épidurales, les médicaments non opioïdes, les interventions peropératoires, la manipulation et la chimionucléolyse sont efficaces, par comparaison avec d’autres traitements, en termes de récupération globale. Aucune preuve n’est disponible en faveur des médicaments opioïdes, le repos au lit, la thérapie par exercices, la discectomie percutanée ou la traction.

Efficacité des différentes options thérapeutiques invasives et non invasives dans la sciatique

Heytens S. , Poelman T.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 10 pages 123 - 124


Cette méta-analyse en réseau d’un grand nombre d’études hétérogènes montre que, dans le traitement de la sciatique, les antidouleurs non opioïdes, les injections épidurales de corticostéroïdes, la chirurgie discale et la chimionucléolyse sont efficaces, par comparaison avec d’autres traitements, en termes d’amélioration globale. Après exclusion des études observationnelles, les résultats ne restent statistiquement significatifs que pour la chirurgie, qui est le traitement le plus étudié. Il n’est toutefois pas clair à quel moment la chirurgie et les autres thérapies doivent entrer en ligne de compte dans le traitement de la sciatique, ni dans quel ordre. Il n’y a aucun argument en faveur de l’utilisation des opioïdes.

Constipation liée aux opioïdes pour une douleur non cancéreuse : la méthylnaltrexone utile ?

Chevalier P. , Hans G.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 1 pages 8 - 9


Cette étude montre l’efficacité à court terme d’une injection sous-cutanée de méthylnaltrexone chez des patients adultes avec douleur chronique non cancéreuse, traités par opioïde provoquant une constipation. Elle n’apporte pas de comparaison versus traitement laxatif optimalisé (et surtout préventif, instauré dès le début de l’administration d’opioïdes).

Opioïdes et lombalgies chroniques : efficacité et sécurité

Chevalier P. , Le Polain B.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 7 pages 98 - 99


Cette méta-analyse conclut à une efficacité probable (statistiquement non significative), à court terme, des opioïdes dans le traitement des lombalgies chroniques mais à une absence de preuve de bénéfice à long terme, avec des usages inadéquats ou aberrants fréquents. Elle montre que les études ont en majorité des protocoles inappropriés. Le clinicien gardera ces éléments en mémoire au moment d’une éventuelle prescription d’opioïdes, au coût variable, avec risque d’addiction, dans le cadre d’une prise en charge structurée et multidisciplinaire des lombalgies chroniques.

Opioïdes ou AINS dans la colique néphrétique?

Chevalier P.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 3 pages 47 - 48


Cette méta-analyse évalue un traitement par AINS versus opioïdes chez des adultes présentant une colique néphrétique sur lithiase confirmée par imagerie dans la majorité des cas. Elle montre une efficacité des AINS supérieure au point de vue statistique mais non au point de vue pertinence clinique. Elle observe moins d'effets indésirables avec les AINS versus opioïdes utilisés dans ces études (péthidine à dose fixe en majorité). Une utilisation préférentielle des AINS peut donc être envisagée en pratique générale.