Resultats par mot-clé : 'dysménorrhée'


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Pilule contraceptive orale combinée pour traiter la dysménorrhée primaire ?

Abid Y.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 5 pages 96 - 101


Cette revue systématique montre que les pilules contraceptives orales (CO) sont efficaces pour traiter les dysménorrhées primaires en termes de diminution de score de la douleur et d’amélioration de la douleur. Elles augmentent les effets indésirables (spotting, maux de têtes, nausées). Les effets des CO au long cours n’ont pas été évalués. Cette étude, de bonne qualité méthodologique, est cependant basée sur des études présentant de nombreuses limites méthodologiques et dont certaines sont très anciennes. Il est nécessaire que des RCTs de bonne qualité méthodologique viennent confirmer ces résultats, comparer les CO aux antalgiques classiques, et évaluer les effets indésirables au long cours d’un traitement des dysménorrhées primaires par CO.

Cette étude descriptive, de faible qualité méthodologique en raison de son protocole observationnel, de sa population sélectionnée, des potentiels conflits d’intérêts et d’un manque de données à long terme, suggère que les DIU au levonorgestrel présentent un rapport bénéfices-risques plutôt favorable lorsqu’ils sont utilisés à visée non contraceptive pour différentes conditions médicales chez les nullipares < ou = à 22 ans. Ces observations vont dans le sens des recommandations actuelles. Au vu du faible nombre de jeunes patientes encore porteuses d’un DIU après 5 ans dans cette étude, il existe un doute sur leur bonne tolérance à long terme. De nouvelles études plus solides sont donc nécessaires.

Que penser des modulateurs des récepteurs à la progestérone comme traitement de l’endométriose ?

Hamerlynck T. , Vandevoorde E.

Minerva 2021 Vol 20 numéro 4 pages 45 - 48


Cette synthèse méthodique et méta-analyse d’études hétérogènes montre que, chez les femmes atteintes d’endométriose, la mifépristone, par rapport à un placebo, soulage les symptômes de dysménorrhée et de dyspareunie de manière statistiquement significative. Cependant, le rapport entre l’effet analgésique et les effets indésirables n’est pas encore bien établi. Il n’y a actuellement aucune preuve de l’effet d’autres modulateurs des récepteurs de la progestérone. On ne sait donc toujours pas quelle est la place des modulateurs des récepteurs à la progestérone par rapport aux traitements actuellement recommandés.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études randomisées, contrôlées, qui a été correctement menée sur le plan méthodologique, permet de conclure que, par comparaison avec l’absence de traitement, l’activité physique structurée réduit l’intensité des douleurs menstruelles chez les femmes de moins de 25 ans qui souffrent de dysménorrhée primaire. Les études incluses présentaient un risque de biais important dans divers domaines, notamment un biais de performance et un biais de détection, et l’hétérogénéité entre elles était clinique et statistique.