Resultats par mot-clé : 'dyspnée'


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Cette étude de petite taille mais de bonne qualité méthodologique montre la supériorité à court terme d’un traitement kiné de revalidation par réentrainement physique sur un traitement kiné classique en ce qui concerne l’amélioration de la dyspnée chez les patients souffrant de covid long suite à un épisode de covid-19 sévère. Elle ne montre cependant pas de plus grande amélioration de leur qualité de vie.

Place de la revalidation pulmonaire chez les patients atteints de covid-19

Denis B.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 3 pages 58 - 61


Cette revue systématique montre une efficacité à court terme de la revalidation pulmonaire sur la tolérance à l’effort, la fatigue et la dyspnée chez les patients atteints de covid-19, sans amélioration de leur qualité de vie. Ses limitations méthodologiques ainsi que le haut risque de bais des études sur lesquelles elle repose dégradent fortement la validité de ses conclusions. Celles-ci doivent être confirmées par des études menées plus rigoureusement sur davantage de patients et comportant un suivi des patients à distance de l’intervention. En ce qui concerne les patients atteints de covid-19 aigu il manque des études évaluant l’efficacité de le revalidation sur base de critères de jugement cliniques forts.

Des preuves de certitude modérée montrent que la réadaptation pulmonaire est probablement associée à des améliorations cliniquement significatives de la capacité d'exercice fonctionnel et de la qualité de vie à la fin du programme chez les adultes asthmatiques. La certitude des preuves relatives à la capacité d'exercice maximale est très faible à faible. La réadaptation pulmonaire semble conférer un effet minimal sur le contrôle de l'asthme, bien que la certitude des preuves soit très faible à faible.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études principalement de petite taille présentant un risque souvent accru de diverses formes de biais ne montre pas d’effet des interventions pharmacologiques dans la dyspnée chez les patients atteints d’un cancer (du poumon) avancé. Étant donné que le niveau de certitude est modéré à faible et que la population palliative est également un groupe très hétérogène, ces résultats ne permettent pas de conclure avec certitude sur la place des opioïdes et des anxiolytiques dans la prise en charge de la dyspnée liée au cancer.

Autogestion en cas d’exacerbation de BPCO ?

Chevalier P.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 1 pages 2 - 6


Cette synthèse méthodique de bonne qualité avec méta-analyses montre un intérêt limité d’interventions visant l’autogestion de la BPCO et particulièrement de ses exacerbations : probabilité moindre d’hospitalisations pour affection respiratoire, amélioration de la qualité de vie (mais inférieure à un seuil cliniquement pertinent). La mortalité d’origine respiratoire pourrait cependant être augmentée. La diversité des interventions ne permet cependant pas de tirer des conclusions quant à l’efficacité des composantes (variables) de ces interventions, sinon de l’intérêt de lutter contre le tabagisme.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration de bonne qualité méthodologique basée sur d’assez bonnes études montre que chez des patients avec une BPCO modérée à sévère, l’uméclidinium est efficace par rapport au placebo sur une période de 12 à 52 semaines pour prévenir les exacerbations modérées, pour améliorer la qualité de vie, la dyspnée et le VEMS. Les 4 études incluses sont financées par l’industrie pharmaceutique.

Cette étude sous contrôle de la firme à toutes les étapes de sa réalisation évalue l’escalade thérapeutique à partir de la double association LABA-CSI. Ceci ne répond pas de manière factuelle à la recommandation de première intention du guide de pratique clinique GOLD 2017 qui recommande plutôt l’association LABA-LAMA et l’ajout si nécessaire d’un CSI pour les patients BPCO du groupe D. A nouveau, les résultats sont exprimés en termes de taux d’exacerbations sans calculs statistiques sur la différence des proportions de patients avec au moins une exacerbation (calcul effectué par nous) et sans rapporter clairement le ou les sous-groupe(s) de patients où le traitement est efficace. Ceci pousse à tort les cliniciens à généraliser la prescription à tous les patients BPCO semblables à ceux inclus dans l’essai clinique. Des études supplémentaires sont attendues afin de définir si l’ajout d’un CSI à l’association LABA-LAMA est bénéfique pour les patients du groupe D.

Cette synthèse méthodique de bonne qualité incluant 12 études sur 13 sponsorisées par la firme pharmaceutique détentrice de la molécule, mais, selon les auteurs, à faible risque de biais, montre que l’indacatérol, versus placebo, chez des patients présentant une BPCO stable, améliore tant l’amélioration du VEMS que la qualité de vie de manière significative et cliniquement pertinente. L’indacatérol ne montre cependant pas de plus-value cliniquement pertinente versus autres LABAs.

BPCO stable et dose élevée de N-acétylcystéine ?

Sturtewagen J.P.

Minerva 15 05 2014


Cette étude contrôlée randomisée avec une population de patients très spécifique et évaluant des critères de jugement primaires inhabituels, ne permet toujours pas de recommander la NAC dans le traitement de la BPCO, quelle que soit la dose.

BPCO : indacatérol versus autres LABA et versus tiotropium

La rédaction Minerva

Minerva 28 03 2013


Cette synthèse ne montre pas de plus-value statistiquement significative et cliniquement pertinente de l’indacaterol versus tiotropium et versus autres LABAs pour le critère primaire des études. Les conclusions des auteurs ne reflètent pas correctement les résultats qu’ils ont extraits des études.

Utilité d’une oxygénothérapie palliative en cas de dyspnée

Clement P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 8 pages 99 - 100


Cette étude montre l’absence d’une supériorité d’une oxygénothérapie versus administration d’air ambiant (tous deux administrés via un concentrateur soit actif dans le premier cas soit inactif dans le second, et canule nasale) pour le traitement de la dyspnée chez des patients en phase terminale palliative avec saturation suffisante en oxygène. Les deux procédés améliorent légèrement la dyspnée et la qualité de vie.

Soins palliatifs en fin de vie : des preuves ?

Chevalier P. , Sturtewagen J.P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 10 pages 148 - 151


Cette synthèse méthodique montre des preuves fortes d’efficacité de différents traitements dans la douleur liée au cancer, dans le traitement de la dyspnée en cas de BPCO avec certains médicaments et avec une réhabilitation pulmonaire, dans la dépression (liée à un cancer) au moyen d’une intervention d’aide psychosociale. Pour l’organisation de soins programmés en fonction de l’évolution, la continuité des soins et la charge de travail avec la satisfaction enregistrée pour les soignants, les preuves d’efficacité des interventions sont au mieux modérées. Pour les praticiens comme pour les patients et leur entourage, un moindre niveau de preuve et une ampleur d’effet plus faible (mais statistiquement significative) de certains traitements ou interventions doivent être pris en considération même si des preuves plus fortes pour des traitements médicamenteux (souvent en fonction de fréquence beaucoup plus importante des études (sponsorisées) avec ces médicaments) existent, l’un n’étant pas opposable à l’autre.