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Prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées atteintes d’un trouble auditif ?

Vandenborre D.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 4 pages 78 - 81


Cette RCT multicentrique menée en ouvert montre que, par comparaison avec une éducation à la santé, une aide auditive associée à une technologie d’assistance ne montre pas d’efficacité supplémentaire après trois ans sur les fonctions cognitives des personnes âgées présentant une perte auditive. L’intervention s’est avérée utile dans un sous-groupe présentant davantage de facteurs de risque de déclin cognitif. Il serait utile d’étudier plus en détail ces résultats sur un échantillon plus large avec des critères de jugement pertinents.

Cette étude observationnelle rétrospective montre que la courbe cognitive du MoCA qui prend en compte l’âge et le niveau de formation lors de mesures répétées du score MoCA est plus sensible et plus spécifique que le score MoCA avec des seuils pour la détection précoce du trouble cognitif léger et de la démence. La courbe cognitive du MoCA a été développée correctement d’un point de vue méthodologique à partir des données d’une base de données existante et partiellement validée avec deux autres bases de données externes existantes. Cependant, des recherches supplémentaires sur d’autres populations sont nécessaires avant que cet instrument ne puisse être utilisé largement.

Cette vaste étude de cohorte prospective multicentrique, menée auprès de fonctionnaires brésiliens, suggère que la consommation d’aliments ultratransformés est, dans une certaine mesure, associée à un déclin plus rapide des fonctions cognitives, après correction pour tenir compte d’importants facteurs de confusion sociodémographiques, cliniques et en rapport avec le mode de vie. Dans l’attente d’études correctement menées d’un point de vue méthodologique dans un contexte européen, il convient de déconseiller la consommation d’aliments ultratransformés en quantité importante.

Cette étude de cohorte rétrospective, menée dans une clinique de la mémoire, suggère que, chez les personnes âgées présentant un trouble cognitif léger, l’autotest SAGE permet de détecter une évolution vers la démence plus précocement que le MMSE. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour confirmer cette observation.

Cette étude randomisée contrôlée, multicentrique, en double aveugle, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, de conception selon un plan factoriel, montre que la vitamine D3, des acides gras oméga-3 et des exercices de renforcement musculaire, seuls ou en association n’ont pas d’effet, après trois ans, sur la pression systolique et diastolique, la performance physique, les fonctions cognitives, l’incidence des fractures autres que les fractures vertébrales et les infections chez les personnes âgées de 70 ans et plus qui sont en bonne santé.

Cette synthèse méthodique, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que les tests autonomes tels que le test de Folstein (MMSE), l’évaluation cognitive de Montréal (MoCA) et le Brief Alzheimer screen (BAS), ainsi que les tests de mémoire et les tests sémantiques sont suffisamment précis pour distinguer une démence d’Alzheimer modérée à sévère d’une cognition normale en cas de suspicion de déclin cognitif chez une personne âgée. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur la précision de ces tests pour distinguer les formes bénignes de démence d’Alzheimer d’une cognition normale et pour distinguer la démence clinique de type Alzheimer des troubles cognitifs modérés. On ne sait donc toujours pas quelle est la place de ces tests rapides dans les examens qui mènent au diagnostic de démence pour proposer un traitement. Lors de la conception de recherches futures, il est important de partir des critères les plus récents pour définir la démence d’Alzheimer, les troubles cognitifs modérés et la cognition normale, de prédéfinir les résultats des tests et les valeurs seuils de manière détaillée et de choisir comme critères de jugement, non seulement la précision de ces tests, mais aussi leurs avantages et leurs inconvénients pour le patient et pour le soignant.

Cette étude diagnostique, basée sur des données provenant d’une étude de cohorte existante, montre que la combinaison de trois données anamnestiques (problèmes de gestion des finances, de planification et de calcul) peut aider à poser le diagnostic de démence chez des hommes qui, sur la base d’un test de dépistage validé, présentent un risque élevé de démence. Les résultats ne peuvent pas être extrapolés à la population générale. Il manque aussi une définition claire des termes « raisonnement » et « planification ».

Cette revue de la littérature, présentée sous forme narrative, relève sur la base des conclusions des études sélectionnées, que, chez les personnes âgées, l’arrêt des médicaments avec effet anticholinergique et des psychotropes diminue le risque de chute et est favorable pour les capacités cognitives. L’intérêt de la diminution ou de l’arrêt de médicaments en fin de vie a été peu évalué et une conclusion fondée est difficile à émettre.

Cette étude randomisée, contrôlée, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que chez les personnes âgées en bonne santé, versus le seul suivi structuré, les exercices cognitifs de raisonnement et de rapidité de traitement des informations, contrairement aux exercices de mémoire, entraînent, après 10 ans, une plus faible dégradation de l’aptitude spécifiquement concernée, et ce de manière statistiquement significative. En outre, toute forme d’exercices cognitifs, versus suivi habituel, ralentit sur 10 ans la diminution des activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL) rapportées par le patient, mais non celles qui sont basées sur la mesure des performances.

Cette étude d’observation montre que des personnes âgées de 85 ans avec une PAS et une pression différentielle plus élevées ont une plus grande résilience à un déclin physique et cognitif ; des individus présentant une incapacité physique initiale gardent une meilleure capacité cognitive s’ils ont des chiffres de pression artérielle plus élevés.

Un nouveau test cognitif bref (Sweet 16)

Michiels B.

Minerva 28 03 2012


Cette étude montre que le test Sweet 16 est aussi voire plus performant que le MMSE pour le dépistage d’une détérioration cognitive chez les personnes âgées, mais la force excluante demeure trop faible pour représenter sur le plan clinique une plus-value diagnostique.

Cette réanalyse des données de l’étude CATIE-AD montre que l’administration d’antipsychotiques atypiques pendant au moins 2 semaines à des patients présentant une maladie d’Alzheimer avec psychose ou agitation/agressivité aggrave leur déclin cognitif... sans apporter de bénéfice versus placebo en termes de modification de l’impression clinique globale.