Revue Minerva volume 5 numéro 10 décembre 2006
Rimonabant : le nouveau médicament contre l’obésité ?
Page 146 - 148
Christiaens T.
Ces deux études montrent qu’un traitement par 20 mg quotidiens de rimonabant permet d’obtenir, dans un cadre contrôlé (avec un suivi intensif), une diminution de poids limitée à environ 4 kg après un an, versus placebo. Ce bénéfice s’évanouit à l’arrêt du traitement. La poursuite du traitement durant une deuxième année, permet d’obtenir une perte de poids supplémentaire de 1,1 kg seulement. L’importance du bénéfice sur les facteurs de risque cardio-vasculaire est difficile à évaluer après deux ans ; ce bénéfice disparaît également à l’arrêt du traitement. Le taux de sortie d’étude est élevé (jusqu’à 49% durant la première année) et 80% des sujets rapportent des effets indésirables. La survenue d’effets indésirables psychiques (angoisse et dépression) invite à la poursuite de l’observation. Le rimonabant n’est pas «une révélation dans le traitement de l’obésité» et ne peut prétendre, tout comme l’orlistat et la sibutramine, qu’à une place limitée dans la prise en charge de l’obésité.
Sibutramine et changement de mode de vie dans l’obésité
Page 149 - 151
Van Royen P.
Cette étude montre qu’une association de changement de mode de vie (régime, activité physique et thérapie comportementale) avec la sibutramine chez des patients obèses (IMC 30-45) permet d’obtenir une perte de poids plus importante que celle atteinte avec les interventions séparées. La perte de poids atteinte est cependant limitée. La médication n’a qu’une place adjuvante et ne remplace jamais la prise en charge de base. Les études visant à déterminer chez quels patients obèses et dans quelle phase du traitement la combinaison apporte le plus de bénéfice pour un minimum de coût doivent être poursuivies.
Expectative versus chirurgie en cas de hernie inguinale
Page 151 - 153
Michiels B.
Cette étude montre, chez des adultes masculins présentant une hernie inguinale causant des symptômes et plaintes minimes, une absence de différence entre une cure chirurgicale et une attitude expectative en termes de douleur gênant les activités quotidiennes. Une attitude expectative pour un tel type de hernie semble justifiée au vu de l’incidence rare d’étranglement aigu. Cette prise en charge doit être revue dès l’accroissement des plaintes.
Bénéfice cardio-vasculaire d’une prise en charge intensive du diabète de type 1
Page 153 - 156
Van Crombrugge P.
Cette étude montre qu’un traitement intensif du diabète chez des patients présentant un diabète de type 1, peut réduire, à long terme, l’incidence des événements cardio-vasculaires. Outre les effets favorables déjà montrés sur les complications microvasculaires et la neuropathie, ces données constituent un argument supplémentaire pour réaliser une prise en charge intensive aussi tôt que possible chez les patients présentant un diabète de type 1.
Glucosamine et/ou chondroïtine pour la gonarthrose ?
Page 156 - 158
Chevalier P.
Cette étude n’apporte aucune preuve de l’intérêt d’un traitement avec de la glucosamine, avec de la chondroïtine ou avec l’association des deux dans le traitement de la gonarthrose. La réponse au placebo est élevée : 60% des patients déclarent une diminution importante de la douleur sous placebo. Les traitements non médicamenteux (mobilisation, exercices) et le paracétamol restent le traitement de premier choix de la gonarthrose.
Vaccin anticoquelucheux pour les adolescents et les adultes
Page 158 - 160
Michiels B.
Cette étude montre une efficacité suffisante d’un vaccin anticoquelucheux acellulaire chez les adolescents et chez les adultes. Elle ne permet pas de conclusions dans la détermination de groupes cibles ni pour le délai optimal de revaccination. En théorie, ce sont les personnes en contact avec les nouveau-nés qui constituent le groupe cible de cette vaccination de rappel.