Resultats par élément du glossaire ( 24 )


intention de traiter modifiée
Suivant le principe de l’analyse en intention de traiter, aucune modification n’est possible, dans une étude d’intervention, après répartition dans les groupes étudiés. Ce qui signifie que tous les sujets répartis dans un groupe sont concernés par l’analyse, sans tenir compte de l’observance du traitement ou de la fidélité à l’entièreté de l’étude. Des modifications plus ou moins importantes peuvent être apportées à cette analyse en intention de traiter stricte : nécessité d’au moins une prise d’un médicament évalué, nécessité d’au moins une évaluation en cours d’étude, etc… Il s’agit alors d’une analyse en intention de traiter modifiée.
analyse par protocole
Nombre de resultats : 24 article(s) - 2 analyse(s) brève(s)


Cette étude randomisée, contrôlée contre placebo, menée en double aveugle, croisée, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre une augmentation cliniquement pertinente de la pression artérielle avec la prise de paracétamol à raison de quatre fois 1 gramme par jour pendant 14 jours chez des patients hypertendus ne prenant ni antalgiques ni corticoïdes. Dans l’attente d’une étude plus approfondie, il est recommandé au clinicien de demander aux patients hypertendus d’éviter les fortes doses quotidiennes de paracétamol (4 g) pendant de longues périodes (≥ 14 jours).

Cette étude randomisée, contrôlée, en double aveugle, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’ajout d’olanzapine à une triple thérapie antiémétique dans les nausées induites par une chimiothérapie émétisante réduit les nausées plus efficacement qu’un placebo. Une étude similaire montre que 5 mg d’olanzapine a un effet équivalent à celui de 10 mg d’olanzapine mais est associé à moins de sédation au jour 2. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si l’activité antiémétique supplémentaire de l’olanzapine persiste sur plusieurs cycles.

Cette nouvelle RCT montre que chez des patients ayant subi la mise en place d’un stent pharmacoactif, un double traitement antiagrégant plaquettaire (DAPT) comprenant une aspirine (80 à 200 mg/j) combinée à un antagoniste P2Y12 (clopidogrel ou prasugrel) pendant 1 mois suivie d’une antiagrégation en monothérapie par clopidogrel (75 mg/j) n’est pas inférieure en termes d’événements cardiovasculaires et de saignements à une DAPT (aspirine + clopidogrel) administrée pendant 12 mois. Cependant, les biais méthodologiques retrouvés font que ces conclusions sont sujettes à caution et ne permettent pas de trancher le débat concernant la durée optimale de DAPT après une reperméabilisation coronarienne percutanée par un stent pharmacoactif.

Cette RCT au protocole correct ne montre pas, dans une population de femmes étatsuniennes ménopausées âgées de 50 à 70 ans en région urbaine, présentant des plaintes vulvovaginales liées à la ménopause, de plus-value d’un traitement par estradiol vaginal (comprimés), avec un dosage initial plus important que recommandé, ni d’une crème vaginale hydratante par rapport à un placebo (qui était très probablement plus actif qu’un placebo totalement neutre), en termes de modification des symptômes vulvovaginaux.

Cette RCT, en protocole ouvert et aux limites méthodologiques et d’indépendance soulignées, montre un bénéfice d’une ablation par cathéter versus traitement médical chez des patients en insuffisance cardiaque présentant une fibrillation auriculaire (résistante à un traitement par médicaments antiarythmiques) en termes de cas de décès (principalement cardiovasculaires) et d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque épargnés.

Prévention du diabète type 2 chez le patient prédiabétique par le liraglutide ?

Vanhaeverbeek M.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 5 pages 60 - 64


Cette RCT, qui évalue le liraglutide en prévention du diabète type 2 chez le patient prédiabétique obèse ou en excès pondéral avec au moins un facteur de risque, montre qu’un traitement de 3 ans par 3 mg de liraglutide, associé à une augmentation de l’activité physique et à une restriction calorique, diminue le risque d’apparition d’un diabète de type 2. Le retard d’incidence observé peut être attribué à l’effet immédiat sur la glycémie à jeun et aucun argument fort liant la diminution observée du poids au critère de jugement primaire n’est apporté. Les effets indésirables sont nombreux et le nombre de cancers du sein observés interpelle.

Logopédie intensive chez les personnes atteintes d’aphasie de longue durée post-AVC

Vandenborre D.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 2 pages 24 - 27


Cette étude multicentrique randomisée contrôlée, de méthodologie correcte montre qu’une thérapie logopédique intensive durant 3 semaines dans la phase de longue durée ( > 6 mois) de l’aphasie après un AVC permet des progrès cliniquement pertinents de la communication fonctionnelle verbale. Cependant d’autres études seraient nécessaires pour connaître la durée optimale de cette thérapie. On ne sait pas non plus dans quelle mesure l’effet pourrait être extrapolé à tous les patients atteints d’aphasie post-AVC.

Logopédie et kinésithérapie en cas de toux chronique idiopathique chez l’adulte ?

Van Kerckhove E. , Poelman T.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 6 pages 142 - 145


Cette étude randomisée, contrôlée, réalisée sur un faible nombre de patients, montre qu’après 4 semaines de traitement, mais pas après 3 mois de suivi, un traitement logopédique et kinésithérapeutique suivant un protocole standardisé améliore la qualité de vie des patients adultes présentant une toux chronique idiopathique par comparaison à de simples conseils standardisés pour un mode de vie sain.

Cet essai clinique sous contrôle serré de la firme, d’une durée de 52 semaines, montre des bénéfices cliniquement peu importants de l’association indacatérol/glycopyrronium versus l’association salmétérol/fluticasone chez des patients BPCO stable qui ont une histoire d’exacerbations durant l’année précédant l’inclusion (groupe B et D selon GOLD 2015) et ne montre rien sur les exacerbations sévères et la mortalité. Dans cet essai, il faut traiter 20 patients pendant un an (avec IC à 95% de 13 à 44) par LABA/LAMA versus LABA/CSI pour éviter à l’un de ceux-ci une exacerbation lorsque l’on somme celles-ci quelle qu’en soit la gravité. De même, il faut traiter 18 patients pendant un an (avec IC à 95 % de 11,3 à 47,5) pour qu’un de ceux-ci bénéficie de la différence minimale (préétablie à 4 points) en termes de signification clinique selon le score du questionnaire respiratoire de Saint Georges.

Cette étude randomisée multicentrique, en double aveugle, contrôlée par placebo, montre que le prucalopride, à la dose d’1 à 2 mg par jour, améliore de manière statistiquement significative la fréquence des selles après 3 mois chez un groupe sélectionné d’hommes souffrant de constipation chronique sévère. Cependant, la pertinence clinique et la durée de cet effet sont encore à déterminer. Par ailleurs, une étude portant sur la sécurité du prucalopride à long terme est encore nécessaire.

Cette étude clinique randomisée de bonne qualité méthodologique montre qu’après un suivi médian de 3 ans sous empagliflozine ou placebo, une réduction statistiquement significative du critère de jugement cardiovasculaire combinant la mortalité cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal et l’AVC non fatal, chez des patients atteints de diabète de type 2 présentant un risque cardiovasculaire élevé, est observée. Pour déterminer la place de cette molécule, il faudrait toutefois comparer l’empagliflozine aux autres antidiabétiques chez tous les patients atteints de diabète de type 2.

Cette RCT montre une non infériorité en efficacité préventive de récidive de l’édoxaban versus warfarine après un traitement initial d’une médiane de 7 jours par héparine chez des patients présentant une thromboembolie veineuse (récidive dans 20% des cas).

Modifier son intention de traiter c’est amplifier l’efficacité du traitement

Chevalier P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 1 pages 26 - 27

FA : plus-value de l’édoxaban versus warfarine ?

Chevalier P.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 1 pages 5 - 8


Cette RCT incluant des patients en FA avec un score CHADS2 ≥ 2 et sans haut risque hémorragique montre une non infériorité en efficacité de l’édoxaban versus warfarine (mais peut-être une infériorité en cas de fonction rénale normale), sans différence au niveau de la mortalité globale mais avec moins de saignements majeurs.

Intérêt d’une association fixe LABA + LAMA pour traiter une BPCO ?

Chevalier P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 1 pages 6 - 7


Cette RCT, profondément empreinte du contrôle de la firme productrice du médicament à tous les stades de l’étude et de la publication, ne montre pas de bénéfice cliniquement pertinent de l’association indacatérol (LABA) + glycopyrronium (LAMA) versus glycopyrronium seul, et une absence de différence versus tiotropium comme contrôle actif (utilisé en ouvert).

Neurostimulation transcutanée électrique (TENS) pour douleur chronique ?

Devulder J.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 9 pages 112 - 113


Cette étude montre qu’à long terme (un an) des patients présentant des douleurs chroniques non-cancéreuses (de plus de 6 mois) sont aussi satisfaits du TENS que du pseudo TENS. Les deux interventions ont également un effet similaire tant sur la réduction de la douleur que sur les limitations causées par la douleur. Cette étude ne nous permet pas de comprendre les causes de l’important effet placebo.

Constipation liée aux opioïdes pour une douleur non cancéreuse : la méthylnaltrexone utile ?

Chevalier P. , Hans G.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 1 pages 8 - 9


Cette étude montre l’efficacité à court terme d’une injection sous-cutanée de méthylnaltrexone chez des patients adultes avec douleur chronique non cancéreuse, traités par opioïde provoquant une constipation. Elle n’apporte pas de comparaison versus traitement laxatif optimalisé (et surtout préventif, instauré dès le début de l’administration d’opioïdes).

Vaccin quadrivalent contre le papillomavirus humain chez l’homme

Semaille P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 8 pages 97 - 98


Cette étude, qui pose une importante question éthique, montre que l'utilisation du vaccin contre le HPV quadrivalent chez les hommes âgés de 16 à 26 ans diminue le risque de verrues génitales associées aux types HPV vaccinaux. Que ce soit une vaccination chez l’homme ou chez la femme, cette vaccination HPV ne doit pas faire oublier l’importance capitale d’un dépistage correct du cancer du col utérin.

Cette étude conclut à une plus-value du fentanyl transmuqueux versus oxycodone à libération immédiate dans une population sélectionnée de patients avec douleur chronique (liée au système locomoteur principalement) et ayant répondu au traitement évalué. La différence entre les deux médicaments est cependant de pertinence clinique limitée.

Acide tranexamique pour les ménorragies ?

Vandevelde C.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 7 pages 82 - 83


Cette étude montre que l'acide tranexamique (antifibrinolytique) réduit les pertes de sang chez les femmes qui se plaignent de ménorragies dont l'abondance a été objectivée à 80 ml/cycle ou plus. Cette étude est de puissance insuffisante pour écarter les craintes quant aux effets indésirables possibles. L’utilisation d’acide tranexamique reste déconseillée s'il y a un risque de thromboembolie.

Effet des vitamines B sur la progression de la néphropathie diabétique

Hellemans R. , Poelman T. , Verpooten G.A.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 6 pages 71 - 72


Cette RCT montre que, versus placebo, l’administration d’une association de vitamines B à fortes doses chez des patients présentant une néphropathie diabétique augmente l’aggravation du débit de filtration glomérulaire et augmente la survenue d’événements vasculaires.

Prophylaxie du VIH pré-exposition chez les hommes

Semaille P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 6 pages 75 - 76


Cette étude, malgré quelques limites méthodologiques, montre une certaine efficacité du traitement prophylactique pré-exposition chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes à haut risque d’acquisition du VIH s’ il est accompagné de conseils de réduction de risque et de distribution de préservatifs.

Fosfomycine pour traiter la cystite ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 3 pages 28 - 29


Cette méta-analyse présente une hétérogénéité trop importante, ce qui ne permet pas de tirer des conclusions générales pour le traitement d’une cystite. Elle montre un intérêt possible de la fosfomycine versus autre antibiotique ou antiseptique urinaire chez la femme non enceinte, sans plus-value montrée. Pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, les données sont insuffisantes.

Analyse en intention de traiter modifiée

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 2 pages 25 - 25

Efficacité de l’alendronate sur la densité minérale osseuse : 10 ans plus tard

Michiels B. , Vermeire E.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 9 pages 130 - 131


Cette étude ne peut montrer une réduction nette du risque de fracture grâce à un traitement par alendronate prolongé pendant plus de cinq ans chez des femmes en postménopause et présentant une ostéoporose. Un traitement au-delà de cinq ans n’augmente pas la densité minérale osseuse mais en ralentit la diminution. Il est urgent de pouvoir disposer d’études permettant de cibler les personnes pouvant bénéficier d’un traitement continu ou discontinu avec l’alendronate.

Antibiotiques contre les germes atypiques en cas de pneumonie

Coenen S.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 10 pages 155 - 157


Cette méta-analyse montre que les antibiotiques â-lactames, notamment l'amoxicilline, sont le premier choix chez les patients présentant une pneumonie communautaire non sévère. Cette conclusion est similaire aux recommandations britanniques, hollandaises et belges