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Des antibiotiques topiques en cas de conjonctivite bactérienne aiguë ?

De Sutter A.

Minerva 2024 Vol 23 numéro 4 pages 82 - 85


Cette mise à jour d’une revue systématique de la Cochrane avec méta-analyse montre que le traitement antibiotique topique de la conjonctivite bactérienne augmente légèrement les chances de guérison clinique et microbiologique. Les taux de guérison élevés avec le placebo confirment également le caractère spontanément résolutif de l’affection. La décision s’appuie sur des études présentant de possibles lacunes méthodologiques, ce qui fait que la certitude des preuves est modérée. Les deux seules études menées en médecine générale ne montrent aucun bénéfice statistiquement significatif de l'acide fusidique et du chloramphénicol topiques. Il n’existe pas non plus de preuves concluantes montrant que les quinolones seraient plus efficaces que les autres antibiotiques. Il n’est donc pas nécessaire de modifier les guides de pratique clinique : l’attentisme reste la première approche. Mais si l’on opte pour un antibiotique, on évitera les quinolones.

Cette revue systématique de bonne qualité méthodologique montre l’absence d’efficacité de l’azithromycine dans le traitement du covid-19, avec une plus grande certitude pour les patients hospitalisés que pour les patients traités en ambulatoire. Ces conclusions sont néanmoins limitées par son caractère probablement éphémère : le nombre d’études sur lesquelles elle s’appuie (11 RCTs) est largement inférieur au nombre d’études en cours ou terminées mais non encore publiées qu’elle a répertoriées (34 RCTs). La méta-analyse pointe par ailleurs la quasi-absence de recherche clinique sur l’efficacité d’autres antibiotiques que l’azithromycine dans le traitement de cette affection ou portant sur l’usage prophylactique des antibiotiques contre le covid-19.

Les auteurs concluent que chez des sujets sélectionnés présentant une BPCO et hospitalisés pour une exacerbation sévère, l’azithromycine administrée à petite dose durant 3 mois pourrait diminuer le risque d’un échec de traitement. Cette étude, correcte d’un point de vue méthodologique, n’a pas pu montrer de résultats statistiquement significatifs. L’hypothèse de travail que les auteurs ont voulu éclairer est cependant assez importante cliniquement pour les patients présentant des exacerbations aiguës de BPCO nécessitant une hospitalisation que pour espérer une étude similaire avec une plus grande puissance.

Cette étude non randomisée relative à l’intérêt de l’hydroxychloroquine chez des patients covid-19 confirmés et hospitalisés montre des résultats spectaculaires mais sa conception et son analyse sont entachées de nombreux problèmes méthodologiques limitant fortement leur validité.

Cette revue systématique avec méta-analyses de la Cochrane de bonne qualité méthodologique reposant sur des preuves de qualité modérée à haute montre un impact favorable et significatif d’une antibioprophylaxie continue ou intermittente sur l’incidence des exacerbations de BPCO chez des patients de plus de 65 ans avec BPCO modérée à sévère et présentant de fréquentes exacerbations. Le risque d’antibiorésistance reste à évaluer. L’impact sur la qualité de vie n’est pas cliniquement pertinent sur base de cette étude.

Dans cette étude de puissance suffisante et d’une durée d’un an, l’addition d’azithromycine à raison de 500 mg 3x/semaine réduit le nombre d’exacerbations des patients asthmatiques symptomatiques déjà traités par CSI+LABA. L’amélioration de la qualité de vie n’atteint de différence cliniquement pertinente que dans le domaine symptomatique et non dans les trois autres domaines de l’échelle de mesure utilisée. L’utilisation de la LOCF (last observation carried forward) est une faiblesse de cette étude et recommande la prudence vis-à-vis des résultats.

Place des antibiotiques dans le traitement de la rhinosinusite chronique ?

Sculier J.P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 3 pages 61 - 64


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration bien conçue d’un point de vue méthodologique mais incluant des études de faible qualité, voire de qualité médiocre, et très hétérogènes, ne permet pas d’établir un rôle thérapeutique efficace des antibiotiques dans le traitement de la rhinosinusite chronique avec ou sans polype nasal.

Bronchiectasie : azithromycine en traitement prolongé ?

La rédaction Minerva

Minerva 15 04 2014


Cette RCT incluant un échantillon de taille limitée montre l’intérêt d’une administration quotidienne d’azithromycine versus placebo en cas de bronchiectasie non liée à la mucoviscidose chez des adultes présentant des infections respiratoires répétées. Ce traitement est efficace en termes de réduction du nombre d’infections, mais de pertinence clinique non établie sur la fonction respiratoire et au prix d’un accroissement très important du taux de résistance microbienne.

Exacerbations de BPCO : azithromycine en prévention ?

Chevalier P.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 10 pages 119 - 120


Cette étude montre l’intérêt de l’administration d’azithromycine 250 mg/j durant 12 mois dans une population de patients présentant une BPCO avec exacerbations répétées mais très sélectionnée. Comme tels ses résultats ne sont pas transposables à la situation belge et l’impact d’un tel traitement antibiotique prolongé sur la résistance des germes et ses conséquences cliniques restent à évaluer.

Cette méta-analyse n’apporte pas de preuve que la recommandation de donner une amoxicilline durant 5 à 7 jours, quand elle est indiquée en cas d’OMA, doive être remise en cause.

L'azithromycine en cas de bronchite aiguë

Coenen S.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 4 pages 63 - 64


Sur base des preuves disponibles nous arrivons aux mêmes conclusions que celles de la recommandation de bonne pratique sur la toux aiguë : en cas d’infections des voies respiratoires à l’exception de la pneumonie, avec toux aiguë (productive), les avantages possibles des antibiotiques ne contrebalancent pas leurs inconvénients.