Resultats par mot-clé : 'albuminurie'


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Cette RCT en double aveugle portant sur une population de patients ayant une IRC de stade 4 et une HTA mal contrôlée montre que l’administration de chlorthalidone a amélioré le contrôle de la tension artérielle après 12 semaines de traitement en comparaison avec l’administration de placebo. En outre, la chlorthalidone pourrait avoir une action protectrice sur les facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients insuffisants rénaux sévères. Les limites méthodologiques de cette étude se situent principalement sur sa courte durée et le choix de critères intermédiaires comme critère de jugement primaire et secondaire, ne permettant pas d’aboutir à des conclusions pour des traitements au long cours indiqués chez les patients IRC. Ainsi, sa pertinence clinique n’est pas, à ce stade, atteinte.

Après un suivi de 24 mois, la chirurgie bariatrique s’est avérée plus efficace que le meilleur traitement médical pour obtenir une rémission de l'albuminurie et de l'IRC de stade G1 à G3 et A2 à A3 chez les patients atteints de diabète de type 2 avec obésité modérée.

Cette étude épidémiologique de grande qualité est pleine d’intérêts pour le clinicien de première ligne. Les 2 premiers groupes de résultats observés sont attendus ; les études d’intervention ciblant tous les facteurs de risque confirment le concept général. La diminution du risque « infarctus du myocarde » chez les patients sans facteurs de risque est vraisemblablement un biais lié à l’absence d’information sur les facteurs de risque en-dehors du diabète dans le groupe contrôle. L’annulation possible du risque par les interventions médicales reste cependant hypothétique, compte tenu de la nature observationnelle de cette étude. Le tabagisme est un fléau de santé publique ; l’arrêt du tabac est toujours bénéfique, même en cas de prise de poids. Les courbes en J sont au cœur d’intenses débats : quelles sont les cibles optimales, pour quels patients ? La diminution de la majoration du risque avec l’âge d’apparition du diabète pourrait être interprétée comme liée à la durée d’évolution du diabète. Cependant, certaines contradictions dans les données observées ici ont entraîné une ré-analyse de cette cohorte : les auteurs concluent à une possible pathogénicité plus élevée des facteurs de risque cardiovasculaires chez les patients plus jeunes, ce qui est une notion nouvelle, très interpellante.

Cette étude est cohérente avec les résultats de l’étude EMPA-REG précédemment analysée dans Minerva. Elle met en évidence un effet favorable de la canagliflozine versus placebo sur le plan cardiovasculaire chez les patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire. Elle permet d’exclure raisonnablement un effet défavorable de ce médicament sur la fonction rénale. L’excès d’amputations distales avec la canagliflozine par rapport au groupe placebo est toutefois préoccupant. Cette donnée n’était pas disponible pour l’étude EMPA-REG, ce qui ne permet pas d’exclure un effet de classe.

Cette analyse de certains critères de jugement secondaires rénaux de l’étude EMPA-REG permet de conclure que l’utilisation de l’empagliflozine, versus placebo, chez les patients atteints de diabète de type 2 présentant un risque cardiovasculaire élevé, a un effet favorable sur la progression de la néphropathie. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour savoir si ce traitement peut également prévenir la néphropathie et si les résultats favorables peuvent être extrapolés à tous les patients atteints de diabète de type 2.

Le rapport albumine/créatinine sur un échantillon des urines du matin et l’albuminurie non corrigée sont comparables pour ce qui est de leur force probante et de leur force excluante dans le dépistage de la microalbuminurie chez les patients diabétiques. Le dosage de l’albuminurie non corrigée est cependant préférable étant donné son coût moins élevé.

Antihypertenseurs pour prévenir la néphropathie diabétique ?

Vanhaeverbeek M.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 1 pages 2 - 3


Cette méta-analyse dont les limites méthodologiques rendent difficile l’interprétation des résultats, montre l’intérêt de l’administration d’un IEC chez des patients présentant un diabète de type 1 ou de type 2 sans néphropathie initiale, hypertendus ou non, avec un risque initial donc fort variable, en termes de prévention d’une micro- macroalbuminurie et d’une diminution de la mortalité globale. Elle ne permet pas de déterminer l’ampleur d’effet en fonction du risque initial. De telles preuves ne sont pas acquises pour les autres antihypertenseurs dont les sartans.

Précision d’une tigette urinaire pour le diagnostic d’albuminurie

Leconte S.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 4 pages 41 - 42


Cette étude, de bonne qualité, montre qu’une recherche de protéinurie négative à la tigette urinaire permet d’exclure une macroalbuminurie, mais sa force excluante (2,8) n'est pas suffisante pour en faire un test de dépistage de la microalbuminurie. La valeur prédictive positive de la tigette est par contre faible (47,2) ; un résultat positif doit être suivi d'une confirmation de laboratoire.

De faibles doses de ramipril pour la néphropathie diabétique

Verpooten G.A.

Minerva 2005 Vol 4 numéro 5 pages 72 - 74


Cette étude montre qu’une faible dose de ramipril (1,25 mg par jour) n’est pas efficace en termes de prévention cardiovasculaire (et rénale) chez des diabétiques de type 2 présentant une albuminurie. Une dose forte d’un IEC, c’est-à-dire 10 mg de ramipril par jour, reste le traitement recommandé pour ce type de patients.