Revue d'Evidence-Based Medicine



Après fracture de hanche, perfusion d’acide zolédronique en prévention de nouvelles fractures



Minerva 2008 Volume 7 Numéro 7 Page 112 - 112

Professions de santé


Analyse de
Lyles KW, Colón-Emeric CS, Magaziner JS, et al; HORIZON Recurrent Fracture Trial. Zoledronic acid and clinical fractures and mortality after hip fracture. N Engl J Med 2007;357:1799-809.


Conclusion
Cette RCT montre un effet favorable de perfusions annuelles d’acide zolédronique chez des personnes âgées post chirurgie pour fracture de hanche. Un suivi rigoureux des patients est indispensable au vu du risque de FA. Une comparaison avec les bisphosphonates oraux reste nécessaire.


 

Suites en bref...

Cette rubrique de Minerva vous propose un bref résumé de nouvelles études concernant des sujets précédemment traités dans Minerva. Le comité de rédaction estime que l’information nouvelle ne nécessite pas une analyse développée de la publication tout en justifiant une mise au courant de nos lecteurs, en recadrant ces nouvelles données dans la précédente évaluation publiée par nos soins.

 

L’efficacité d’une perfusion annuelle d’acide zolédronique en prévention des fractures, principalement vertébrales (1), a été précédemment analysée dans Minerva (2). Nous soulignions le risque de survenue de fibrillation auriculaire à risque vital ainsi que l’absence de groupes cibles spécifiques. Une nouvelle étude, contrôlée versus placebo (3), évalue l’efficacité de ce médicament chez des personnes âgées (24% d’hommes, âge moyen de 74,5 ans), opérées d’une fracture du col fémoral et ne pouvant ou ne désirant pas prendre de bisphosphonate. Les effets indésirables, y compris les décès, sont enregistrés. Pour le critère primaire, l’ensemble des fractures cliniques, une différence significative est observée pour l’acide zolédronique (8,6%) versus placebo (13,9% ; p=0,001 pour la différence). L’analyse des données de sécurité montre aussi une différence en termes de mortalité, en défaveur du groupe placebo : 13,3% versus 9,6% ; p=0,01 pour la différence. Aucune différence n’est observée pour les décès d’origine cardiovasculaire, critère cependant non initialement défini. Le taux de sorties d’étude est important dans les deux groupes. Il est donc prématuré de conclure à un effet protecteur de décès de l’acide zolédronique. Aucune différence n’est observée pour la survenue de : fibrillation auriculaire, insuffisance rénale, nécrose osseuse ou consolidation de fracture déficiente. La moindre survenue de FA dans cette étude-ci est probablement liée à une optimalisation des apports en vitamine D et calcium avant la première perfusion. Dans cette population, de nombreux patients présentaient un déficit important en vitamine D. Il n’y a, malheureusement, pas de comparaison avec les bisphosphonates oraux et les études avec d’autres bisphosphonates sont rares dans cette population âgée spécifique.

Cette RCT montre un effet favorable de perfusions annuelles d’acide zolédronique chez des personnes âgées post chirurgie pour fracture de hanche. Un suivi rigoureux des patients est indispensable au vu du risque de FA. Une comparaison avec les bisphosphonates oraux reste nécessaire.

 

Références

  1. Black DM, Delmas PD, Eastell R, et al; HORIZON Pivotal Fracture Trial. Once-yearly zoledronic acid for treatment of postmenopausal osteoporosis. N Engl J Med 2007;356:1809-22.
  2. Michiels B. Acide zolédronique pour l’ostéoporose post ménopause. MinervaF 2007;6(9):132-3.
  3. Lyles KW, Colón-Emeric CS, Magaziner JS, et al; HORIZON Recurrent Fracture Trial. Zoledronic acid and clinical fractures and mortality after hip fracture. N Engl J Med 2007;357:1799-809.
Après fracture de hanche, perfusion d’acide zolédronique en <strong><a style="font-size:medium" data-toggle="popover" data-trigger="hover" title="prévention" data-content="Trois niveaux de prévention peuvent être distingués. La prévention primaire englobe toutes les interventions ou activités visant à la prévention d’une maladie. Ces interventions visent les facteurs étiologiques de la maladie, par exemple l’arrêt du tabac pour éviter le cancer du poumon ou la vaccination pour prévenir des maladies infectieuses. La prévention secondaire vise à influencer favorablement l’évolution d’une maladie par un diagnostic précoce, par exemple par un dépistage de l’hypertension ou par une recherche de cas de diabète sucré. La prévention tertiaire vise à améliorer la santé des personnes souffrant d’une maladie (chronique) en accélérant la guérison ou en évitant des complications. L’administration d’acide acétylsalicylique après un accident vasculaire cérébral ou le contrôle de la glycémie ainsi que l’éducation de la personne diabétique sont des exemples de prévention tertiaire.">prévention</a></strong> de nouvelles fractures

Auteurs

Michiels B.
Vakgroep Eerstelijns- en Interdisciplinaire Zorg, Centrum voor Huisartsgeneeskunde, Universiteit Antwerpen
COI :

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