Revue Minerva volume 6 numéro 8 octobre 2007





Asthme chronique : en ajout aux corticostéroïdes inhalés, LABA ou anti-leucotriènes ?

Page 114 - 115 

Chevalier P.  

Cette méta-analyse montre que, en cas d’asthme modéré non suffisamment contrôlé par corticostéroïdes inhalés chez un adulte, l’ajout d’un bèta-2-mimétique à longue durée d’action est plus efficace que l’ajout d’un antagoniste des récepteurs des leucotriènes. La stratégie thérapeutique proposée dans différents guidelines correspond à cette observation : les antagonistes des récepteurs des leucotriènes sont une deuxième option pour l’ajout d’un traitement aux corticostéroïdes inhalés, comme les théophyllines ou le doublement des doses de corticostéroïdes inhalés, sans études comparatives entre ces trois options.


BPCO : pas de plus-value de l’association de tiotropium avec fluticasone et salmétérol

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Sturtewagen J.P.  

Cette étude incluant des patients présentant une BPCO modérée ou sévère et prenant tous du tiotropium, ne montre pas de plus-value de l’ajout d’un deuxième bronchodilatateur et d’un corticostéroïde inhalé sur le nombre d’exacerbations, mais un bénéfice pour des critères secondaires. Le taux de sorties d’étude est important, surtout dans les groupes ne recevant pas de corticostéroïdes inhalés. Les guides de pratique pour la BPCO actuels restent d’application : suivant les besoins du patient, un anticholinergique ou un bèta-2-mimétique sera utilisé à partir du stade II de BPCO et un corticostéroïde inhalé à partir du stade III si des exacerbations fréquentes sont observées et ce dernier traitement ne sera poursuivi qu’en cas de réponse clinique favorable.


En cas de SAOS léger, moins de somnolence avec une CPAP ?

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Pevernagie D., Poelman T.  

Cette étude chez des patients présentant un syndrome d’apnées du sommeil (SAOS) léger à modéré conclut que, versus placebo, la délivrance d’air sous pression positive continue (CPAP) diminue la perception subjective de somnolence diurne. Les études incluses sont cependant de courte durée et l’efficacité montrée est cliniquement peu pertinente. Les risques pour la santé des formes légères à modérées de SAOS sont mal connus et la CPAP est un traitement contraignant. Nous ne disposons donc pas actuellement des preuves nécessaires pour recommander la CPAP en cas de SAOS léger à modéré. Ces conclusions ne concernent pas les patients présentant une forme sévère de SAOS.


Varénicline et cytisine pour arrêter de fumer

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De Sutter A.  

Cette méta-analyse montre que la varénicline triple, par rapport à un placebo, la chance d’un arrêt du tabagisme persistant après un an. La varénicline est plus efficace que le bupropion dans des études comparatives. Il n’y a pas d’étude versus substituts nicotiniques. Les nausées sont l’effet indésirable principal. Seules quatre études, toutes financées par le fabricant sont incluses dans cette méta-analyse ; l’expérience avec ce médicament est de courte durée et son coût est élevé. Dans l’attente de données complémentaires quant à sa sécurité, une grande vigilance reste de mise. Cette méta-analyse ne permet pas de conclusion quant à la cytisine (une seule étude).


Diminuer l’homocystéinémie pour réduire le risque de thromboembolie veineuse ?

Page 122 - 123 

Chevalier P.  

Cette publication secondaire de l’étude HOPE montre qu’une supplémentation en acide folique, vitamines B6 et B12, tout en diminuant l’homocystéinémie chez un échantillon de patients chez lesquels elle est mesurée, ne réduit pas le risque de survenue d’une thromboembolie veineuse chez des sujets à risque cardio-vasculaire élevé. D’autres études et méta-analyses confirment l’absence de bénéfice cardio-vasculaire apporté par ce traitement.


Vitamine B6, B12 ou acide folique : efficace sur les capacités cognitives ?

Page 124 - 125 

Laekeman G.  

Cette synthèse méthodique du faible total d’études disponibles ne peut montrer d’effet favorable de l’administration de suppléments de vitamines B6 ou B12 ou d’acide folique sur les capacités cognitives de personnes âgées présentant initialement de telles capacités normales ou diminuées. La plupart des études sont petites et de courte durée. Aucune donnée quant à un effet sur l’évolution vers une démence. La prescription systématique de ces vitamines, chez des personnes âgées, à visée préventive de détérioration cognitive ou de démence ne peut donc être recommandée.


Aspirine pour la prévention cardio-vasculaire : à quelle dose ?

Page 126 - 127 

Chevalier P., De Meyere M.  

Cette synthèse méthodique montre l’absence d’intérêt d’administrer une dose quotidienne d’aspirine supérieure à 75 - 100 mg par jour en traitement préventif continu des événements cardio-vasculaires et des décès chez des sujets à haut risque cardio-vasculaire. Elle confirme et précise de précédentes méta-analyses et synthèses : une dose supérieure n’est pas plus efficace et expose davantage à un risque d’hémorragie sévère. Elle ne concerne que la prévention secondaire. En prévention cardio-vasculaire primaire, l’aspirine augmente le risque de saignement de manière comparable au bénéfice cardio-vasculaire préventif apporté.


Dépistage de l’anévrisme abdominal

Page 128 - 128 

Chevalier P.  


Vaccin anti-HPV et lésions du col utérin

Page 128 - 128 

Chevalier P.