Resultats par mot-clé : 'santé mentale'


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Cette synthèse méthodique d’études randomisées contrôlées examinant l’effet de la prescription verte sur divers aspects de la santé ne permet pas de tirer de conclusions d’une grande valeur probante. La présentation narrative des résultats de différentes études suggère que la prescription verte peut contribuer à diverses améliorations de la santé psychologique et physique et du bien-être. D’autres études randomisées contrôlées avec des populations spécifiques, des interventions bien définies et des instruments de mesure valides sont nécessaires pour prouver la valeur ajoutée de la prescription verte.

Cette revue systématique présente une méthodologie solide. Néanmoins, les résultats inconstants ainsi que l’importante hétérogénéité entre études n’a pas permis de méta-analyse. Les résultats sont présentés de manière narrative et ils ne permettent pas de tirer de conclusions concernant l’efficacité des interventions psychosociale pour diminuer les antipsychotiques chez les résidents de MRS. Vu les risques parfois importants et graves et l’efficacité limitée des traitements médicamenteux dans la prise en charge des personnes démentes présentant des troubles du comportement, les interventions non-médicamenteuses restent néanmoins le premier choix. De nouvelles recherches sont indispensables.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre que l’activité physique peut avoir un effet positif sur la santé mentale des enfants et des adolescents présentant des troubles du neurodéveloppement. Un tiers des études incluses n’étaient pas des études randomisées, ce qui peut entraîner un biais de sélection. Elles sont en outre très hétérogènes, tant sur le plan clinique que sur le plan statistique, ce qui complique l’extrapolation des résultats.

Cette synthèse méthodique de 6 études randomisées contrôlées avec représentation narrative des résultats présente d’importantes lacunes méthodologiques. Hormis la faible qualité méthodologique des études sélectionnées, nous sommes confrontés à une description limitée des interventions et à une hétérogénéité importante des interventions et des critères de jugement. Les résultats suggèrent une éventuelle utilité des interventions de promotion de la santé pour favoriser la santé physique et mentale des membres du personnel infirmier dans les établissements résidentiels pour personnes âgées. Toutefois, cette revue de la littérature met principalement en évidence un manque de preuves scientifiques pour la sélection et la mise en œuvre d’un type spécifique d’intervention en promotion de la santé. Étant donné que la demande d’interventions de promotion de la santé pour les infirmier·ère·s qui prodiguent des soins aux personnes âgées reste très pertinente, il faut rapidement des études correctement menées d’un point de vue méthodologique, avec une question de recherche spécifique et des interventions et des critères de jugement clairement formulés.

Les antidépresseurs diminuent le risque de rechute, mais un sevrage réussi est possible

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 132 - 135


Il ressort de cette étude randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, chez des patients en première ligne, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, que, parmi les patients souffrant de dépression récurrente, une récidive de la dépression dans l’année a été observée chez 56% des patients qui ont arrêté leur antidépresseur contre 39% des patients qui ont continué leur antidépresseur (ce qui revient à un NNH de 6 pour l’arrêt). Les résultats de l’étude ne peuvent pas être entièrement extrapolés à la médecine générale car, la plupart des utilisateurs à long terme d’antidépresseurs en première ligne, n’ont connu qu’un seule ou aucune dépression antérieure, ce qui contraste avec le taux élevé de récidive dans la population étudiée. Des études sont nécessaires sur l’arrêt des antidépresseurs chez les patients présentant des symptômes dépressifs plus légers, ainsi que sur l’effet de schémas de diminution progressive plus lents.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, dont la qualité méthodologique est bonne, montre que le mouvement au son de la musique améliore la fonction motrice, l’équilibre, le blocage et la vitesse de marche dans une plus grande mesure, et ce de manière statistiquement significative, que les soins habituels, les activités quotidiennes ou le placebo de gymnastique médicale (sans utilisation de musique) chez des patients atteints de la maladie de Parkinson de stade 2 ou 3. Toutefois, on ignore encore la pertinence clinique des différences sommées et l’effet à long terme.

Dropéridol en cas d’agressivité ou d’agitation induite par la psychose

Desplenter F. , Bervoets C. , Laekeman G.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 8 pages 94 - 97


Cette synthèse méthodique et méta-analyse, qui a inclus six études randomisées contrôlées dont la qualité méthodologique est moyenne à bonne, permet de montrer que l’ajout de dropéridol par voie parentérale, comparé à un placebo, à l’halopéridol, à l’olanzapine et au midazolam, est efficace et sûr pour, en 30 minutes, calmer et mettre sous sédation des patients psychotiques présentant de l’agressivité ou de l’agitation.

Cette étude randomisée contrôlée montre que la thérapie comportementale cognitive proposée par voie numérique, comparée à une éducation sur l’hygiène du sommeil, améliore de manière statistiquement significative les capacités fonctionnelles en journée, le bien-être psychologique et la qualité de vie liée au sommeil des personnes souffrant d’insomnie qui ont été recrutées en ligne. Du fait d’une mauvaise observance, il est difficile d’évaluer correctement la pertinence clinique du résultat par rapport à d’autres approches de thérapie comportementale.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que le programme d’exercices supervisés, après 3 mois, apporte une plus-value importante sur le plan de la distance de marche (sans apparition de douleur), versus un programme d’exercices à domicile et versus le conseil de se promener (GRADE modéré à élevé). Une recherche plus poussée est nécessaire pour chercher à connaître l’effet à long terme, l’effet sur la qualité de vie en rapport avec la maladie et l’effet sur les autres paramètres fonctionnels, comme l’habitude de se promener et l’exercice physique.

L’analyse à long terme conforte les conclusions précédentes. En cas de cancer de la prostate localisé à faible risque chez l’homme de moins de 75 ans, la prostatectomie radicale ne conduit pas à une diminution significative des mortalités totale et spécifique du cancer de la prostate. Elle est par contre associée à plus d’incontinence urinaire et de troubles sexuels.

Les résultats de cette étude d’observation suggèrent que, parmi les aidants proches de patients qui ont quitté le service des soins intensifs, le pourcentage de ceux qui souffrent de symptômes de dépression est important. D’après cette étude, la chronicité de ces symptômes dépend plus de certains aspects de l’aidant proche que des caractéristiques du patient.

Cette étude qualitative montre que, parmi les médecins généralistes, il existe différentes manières de déterminer et de prendre en charge l’incapacité de travail et d’accompagner la reprise du travail chez les patients présentant des symptômes de dépression.

La faisabilité et les effets sur la santé d’une déprescription

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 3 pages 65 - 68


Cette synthèse de la littérature regroupant les résultats d’études de niveaux de preuves (fort) différents, ne montre pas d’intérêt d’interventions de déprescription médicamenteuse en termes de diminution de la mortalité. Elle suggère l’intérêt d’interventions ciblées spécifiques au patient.

Cette RCT en grappes chez des patients dépressifs et multimorbides (diabète et/ou pathologie coronaire) montre que des soins dits « collaboratifs » basés sur une thérapie psychologique brève et intégrés au suivi habituel pourraient réduire les symptômes dépressifs et augmenter les capacités d’autogestion de patients multimorbides. L’ampleur de l’effet est faible et moindre qu’initialement prévue, mais l’étude s’est déroulée dans une population (fortement) précarisée. Cet effet reste à démontrer dans notre contexte de soins belge.

Cette étude pragmatique, excluant cependant de nombreuses situations cliniques courantes, ne montre pas de bénéfice clinique pertinent de la chirurgie versus traitement conservateur durant un suivi de 2 ans après une fracture déplacée de l’extrémité proximale de l’humérus chez l’adulte et confirme la mise en garde contre l’extension abusive des indications opératoires.

Cette synthèse méthodique montre que, versus la poursuite du tabagisme, l’arrêt du tabagisme s’accompagne d’une amélioration de la dépression, de l’anxiété, du stress, de la qualité de vie psychologique et du comportement positif. Cette amélioration s’observe tant pour la population générale que pour les patients psychiatriques stabilisés.