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secret de l'attribution
Lors d’une étude clinique randomisée (RCT), les sujets appartenant à la population faisant l’objet de l’étude sont distribués de façon aléatoire (par exemple à l’aide d’enveloppes fermées) entre groupe(s) expérimental(aux) et groupe(s)-témoin. L’allocation en aveugle se réfère au fait que l’on tient secrète (ou aveugle) la répartition des patients entre les différents groupes constitués pour la recherche. Cela signifie que celui qui constitue les groupes (par exemple en distribuant les enveloppes) ne connaît pas le contenu de l’enveloppe et que le code ne peut pas être identifié. De cette manière on évite le biais d’attribution (ou d’allocation).
biais
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Cette étude randomisée, contrôlée contre placebo, menée en double aveugle, croisée, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique, montre une augmentation cliniquement pertinente de la pression artérielle avec la prise de paracétamol à raison de quatre fois 1 gramme par jour pendant 14 jours chez des patients hypertendus ne prenant ni antalgiques ni corticoïdes. Dans l’attente d’une étude plus approfondie, il est recommandé au clinicien de demander aux patients hypertendus d’éviter les fortes doses quotidiennes de paracétamol (4 g) pendant de longues périodes (≥ 14 jours).

Cette étude randomisée contrôlée, dont la qualité méthodologique est bonne, montre la non-infériorité d’un traitement de 7 jours par rapport à un traitement de 14 jours avec ciprofloxacine ou sulfaméthoxazole/triméthoprime chez des hommes âgés chez qui l’on suspecte une infection urinaire afébrile non compliquée. Le choix de l’antibiotique pose problème pour l’extrapolation au contexte belge.

Dans le schéma d’étude de Zelen, les patients sont randomisés dans un groupe intervention et dans un groupe témoin sans que leur consentement éclairé leur soit demandé avant la randomisation. Les patients du groupe témoin ne savent même pas qu’ils participent à une étude. Cette conception fournit une réponse au biais de performance dans les études randomisées contrôlées menées en ouvert sans groupe placebo, où l’objectif principal est d’étudier la volonté des patients pour un certain traitement ou un certain examen. Le non-respect de l’autonomie du patient et les atteintes potentielles à la relation médecin-patient relèvent d’une discussion éthique.

Cette publication européenne consiste en une étude randomisée en grappe, croisée, de bonne qualité méthodologique. Elle montre la non-infériorité pour le risque d'échec diagnostique en termes d'événements thromboemboliques à 3 mois de la règle YEARS et l’utilisation du seuil des D-dimères ajusté pour l’âge chez les patients présentant au moins un critère de la règle PERC, par rapport à la stratégie conventionnelle d’exclusion d’embolie pulmonaire aux urgences. La réduction de l’utilisation de l’imagerie par angioCT est confirmée également.

Cette RCT menée en simple aveugle chez des personnes âgées hospitalisées pour infarctus aigu du myocarde, qui a été correctement conduite d’un point de vue méthodologique, montre qu’une intervention infirmière structurée, basée sur une évaluation des besoins spécifiques et en outre principalement axée sur l’éducation, entraîne, après 12 mois, une amélioration de l’observance vis-à-vis du traitement, mesurée à l’aide d’un instrument multidimensionnel. Cependant, il s’agissait d’une étude unicentrique avec un suivi court et qui manquait de puissance pour démontrer une différence dans les paramètres cliniques. Le rôle des autres prestataires de soins, tels que les médecins généralistes et les pharmaciens, au sein d’une collaboration interdisciplinaire n’est également pas négligé décrit dans cet article, ce qui rend l’extrapolation difficile avec ce qui se passe en Belgique.

Cette étude randomisée menée en double aveugle, contre placebo, de bonne qualité méthodologique, montre que chez les enfants atteints d’infection des voies respiratoires inférieures non compliquée, l’amoxicilline à raison de 50 mg/kg par jour en trois doses pendant 7 jours ne réduit pas la durée des symptômes modérés. Il n’y avait pas non plus de gain cliniquement pertinent en termes de gravité des symptômes. L’étude n’avait pas assez de puissance pour déterminer une différence dans les effets indésirables.

Cette RCT en ouvert, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec un suivi d’un an, n’a montré aucune réduction de la mortalité toutes causes confondues et du nombre d’hospitalisations ou de visites aux urgences pour insuffisance cardiaque avec une restriction alimentaire en sel (sodium) par comparaison avec un régime alimentaire normal chez des patients ambulatoires atteints d’insuffisance cardiaque chronique. Cependant, étant donné que la taille d’échantillon proposée n’a pas été atteinte et que la différence calculée de consommation de sodium entre le groupe intervention et le groupe témoin était limitée, l’étude n’a pas suffisamment de puissance pour permettre de tirer des conclusions définitives. Nous attendons les résultats d’autres RCTs en cours pour confirmer ou modifier les guides de pratique clinique si nécessaire.

Ce suivi prolongé de l’étude randomisée RESTART confirme les premiers résultats selon lesquels la reprise du traitement antiplaquettaire en dehors de la phase aiguë après une hémorragie intracérébrale n’entraîne pas d’augmentation de nouvelles hémorragies intracérébrales symptomatiques. Cependant, en raison du manque persistant de puissance statistique, des études randomisées et contrôlées plus importantes sont nécessaires pour le confirmer.

Cette vaste synthèse méthodique de 33 synthèses méthodiques Cochrane, dont 5 montrent au moins une faiblesse méthodologique, et complétée par une méta-analyse en réseau de 312 études randomisées contrôlées avec un risque de biais généralement élevé ou incertain, montre un gain global des interventions comportementales sur l’arrêt du tabagisme chez les fumeurs de la population générale. Il existe de solides preuves de l’effet des composantes de conseil et d’incitation financière qui font souvent partie de ces interventions comportementales. Étant donné que les preuves de l’effet des autres composantes sur le sevrage tabagique sont modérées à faibles et qu’il existe encore une incertitude quant aux interactions possibles entre les diverses composantes, on ne connaît pas encore l’effet additif réel des diverses composantes sur le sevrage tabagique. L’intensité des interventions comportementales et l’utilisation concomitante de produits pharmaceutiques semblent exercer une influence limitée sur le taux d’abstinence. Il n’existe aucun argument montrant que l’utilisation d’un soutien comportemental pourrait avoir des effets indésirables.

Il ressort de cette étude clinique randomisée, contrôlée, en double aveugle, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, avec un nombre limité de patients, qu’une préparation de racine de Curcuma longa est plus efficace qu’un placebo pour diminuer la douleur dans la gonarthrose après trois mois. Cependant, la pertinence clinique de cet effet antalgique est fort douteuse. Des recherches cliniques plus poussées avec des préparations clairement définies sont nécessaires pour déterminer la place du Curcuma longa dans le traitement de l’arthrose.

Le traitement antiplaquettaire doit-il être repris après une hémorragie intracérébrale ?

Scheldeman L. , Demeestere J.

Minerva 2021 Vol 20 numéro 4 pages 40 - 44


Cette étude randomisée, contrôlée, en ouvert, multicentrique, pragmatique, qui a été correctement menée, avec évaluation de l’effet effectuée en aveugle, suggère que, chez les patients qui ont fait une hémorragie intracérébrale sous traitement antiplaquettaire ou anticoagulation, le traitement antiplaquettaire peut être repris sans danger après la phase aiguë. En raison du risque élevé de biais de sélection et d’un manque de puissance de cette étude, ses résultats devront être confirmés par d’autres études randomisées contrôlées.

Cette étude randomisée contrôlée, menée en ouvert, avec un possible risque de biais de détection, montre que, chez les patients présentant un risque accru de chutes, le programme d’exercices à domicile Otago, consistant en exercices d’entraînement de la force et en exercices d’équilibre, complété par des promenades et débuté après un traitement par un gériatre dans un centre de prévention des chutes, réduit le nombre de chutes de manière statistiquement significative.

Cette étude randomisée pragmatique, multicentrique, contrôlée par placebo, de bonne qualité méthodologique, permet de conclure que l’ajout de mirtazapine à un traitement déjà existant (ISRS ou un ISRN) chez des patients atteints de dépression résistante au traitement, en pratique de médecine générale, n’apporte pas de plus-value clinique. En outre, nombreux sont les patients qui ont arrêté de prendre la mirtazapine à cause d’un effet indésirable.

Dropéridol en cas d’agressivité ou d’agitation induite par la psychose

Desplenter F. , Bervoets C. , Laekeman G.

Minerva 2019 Vol 18 numéro 8 pages 94 - 97


Cette synthèse méthodique et méta-analyse, qui a inclus six études randomisées contrôlées dont la qualité méthodologique est moyenne à bonne, permet de montrer que l’ajout de dropéridol par voie parentérale, comparé à un placebo, à l’halopéridol, à l’olanzapine et au midazolam, est efficace et sûr pour, en 30 minutes, calmer et mettre sous sédation des patients psychotiques présentant de l’agressivité ou de l’agitation.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, dont la qualité méthodologique est bonne, montre qu’en cas de lombalgies chroniques, la manipulation et la mobilisation, comparées à d’autres traitements actifs, réduisent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles à court terme, et ce de manière statistiquement significative, mais dans une mesure limitée. L’effet de la manipulation semble plus important que celui de la mobilisation.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse de huit études randomisées contrôlées, de qualité méthodologique diverse, montre que des exercices supervisés améliorent de manière statistiquement significative la qualité subjective du sommeil chez des personnes présentant un trouble psychiatrique. L’effet sur les paramètres objectifs du sommeil et sur la qualité de vie n’a pas été examiné. En outre, il faudra poursuivre la recherche pour déterminer quels exercices spécifiques ont le plus d’effet, à quelle fréquence, à quelle intensité et pour quels troubles mentaux.

Cette synthèse méthodique Cochrane ne peut montrer, chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, aucune plus-value cliniquement pertinente du donépézil sur les principaux critères de jugement, tels que les facultés cognitives, le comportement, les performances dans les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie, tandis que les effets indésirables et l’acceptation du traitement sont en sa défaveur.

Cette synthèse méthodique, qui a été correctement menée, de cinq études randomisées contrôlées avec, dans l’ensemble, un faible risque de biais, montre que l’utilisation préventive d’omalizumab après les vacances d’été réduit le nombre d’exacerbations d’asthme en automne chez les enfants atteints d’asthme allergique modéré à sévère. On ne connaît pas bien l’effet des antagonistes des leucotriènes. L’effet de l’exhortation à une meilleure observance au moyen d’un courrier adressé aux parents demande une étude plus poussée.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, qui est de très bonne qualité méthodologique, permet de conclure que tant la terbinafine que les dérivés azolés sont plus efficaces qu’un placebo pour guérir l’onychomycose, que ce soit pour la guérison clinique ou la guérison mycologique, et ce sans différence quant aux effets indésirables. Lors de la comparaison directe entre la terbinafine et les dérivés azolés, la terbinafine était plus efficace que les dérivés azolés, et ce sans différence quant aux effets indésirables. Malgré le traitement, une guérison mycologique n’a été constatée que chez une bonne moitié des patients, et une guérison clinique n’a été observée que chez moins de la moitié des patients.

Urticaire aiguë : corticostéroïdes utiles ?

Coussens E. , Lapeere H.

Minerva 2018 Vol 17 numéro 8 pages 107 - 109


Cette étude randomisée contrôlée, correctement menée sur le plan méthodologique, nous permet de conclure qu’il n’est pas recommandé d’associer des corticostéroïdes oraux aux antihistaminiques anti-H1 dans le traitement de première ligne de l’urticaire aiguë sans angio-œdème.

Sur la base de cette synthèse méthodique avec méta-analyse, fondée sur trois études de deuxième ligne seulement, nous pouvons conclure qu’une approche de soins intégrés en cas de fibrillation auriculaire conduit à une diminution de la mortalité globale et du nombre d’hospitalisations pour maladie cardiovasculaire. Des études sont encore nécessaires pour savoir quels composants de cette approche déterminent son effet et si elle est aussi efficace pour tous les patients atteints de fibrillation auriculaire. D'autres recherches sur le rôle de la première ligne dans ce contexte sont également indispensables.

Clozapine dans la schizophrénie réfractaire : efficacité prouvée ?

Catthoor K.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 10 pages 245 - 248


Cette synthèse méthodique et méta-analyse, correctement menée, conclut qu’en cas de schizophrénie réfractaire, les symptômes positifs sont mieux soulagés à court terme avec de la clozapine qu’avec d’autres neuroleptiques. Il est nécessaire de poursuivre la recherche en définissant correctement la résistance au traitement et en accordant suffisamment d’attention aux effets indésirables.

Schémas de soins standardisés dans la sécheresse cutanée chez les personnes âgées

Laekeman G. , Claus B.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 8 pages 200 - 203


Cette étude menée en ouvert avec évaluation en aveugle des critères de jugement montre qu’un schéma de soins cutanés standardisé avec des préparations hydratantes pendant 8 semaines assure une peau moins sèche que les soins cutanés habituels chez les résidents des MRS. La pertinence clinique de cet effet n’est toutefois pas claire. Cette étude ne permet pas non plus de s’exprimer sur les avantages et les inconvénients des produits hydratants utilisés.

Antibiothérapie prolongée pour des symptômes persistants d’une maladie de Lyme ?

Chevalier P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 5 pages 111 - 114


Cette RCT de méthodologie correcte montre l’absence d’intérêt d’une antibiothérapie prolongée en termes de qualité de vie chez des sujets adultes présentant à long terme (médiane de 2 à 3 ans) des symptômes attribués à une maladie de Lyme initialement traitée par antibiotique.

Antibiotiques en cas d’otite moyenne séromuqueuse chez l’enfant ?

Dhooge I. , Sintobin I.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 4 pages 88 - 91


Cette synthèse méthodique, correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre que l’utilisation d’antibiotiques chez les enfants atteints d’otite moyenne séromuqueuse s’accompagne d’une plus grande probabilité de résolution complète mais au prix d’un risque plus important d’effets indésirables, tels que des diarrhées, des vomissements et des éruptions cutanées. Le gain n’est en outre pas traduisible en termes d’amélioration de l’audition, du développement du langage, de la parole et de développement cognitif. La pose de drains transtympaniques ne paraît pas diminuer avec l’utilisation des antibiotiques.

Cette étude randomisée contrôlée de qualité moyenne montre que la pratique d’exercices physiques ou d’un sport durant une grossesse non compliquée peut contribuer, sans risque d’accouchement prématuré, à la prévention de l’hypertension artérielle gravidique. En outre, il y aurait aussi une incidence plus faible de prise de poids excessive chez la mère ainsi que de diabète gravidique et de prééclampsie. L’intervention a également apporté une protection contre la macrosomie. La faisabilité d’un tel programme intensif d’exercices peut cependant être mise en doute.

Place des antibiotiques dans le traitement de la rhinosinusite chronique ?

Sculier J.P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 3 pages 61 - 64


Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration bien conçue d’un point de vue méthodologique mais incluant des études de faible qualité, voire de qualité médiocre, et très hétérogènes, ne permet pas d’établir un rôle thérapeutique efficace des antibiotiques dans le traitement de la rhinosinusite chronique avec ou sans polype nasal.

Cette étude clinique contrôlée, randomisée, menée en simple aveugle, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, permet de conclure qu’il n’y a pas de raisons de conseiller spécifiquement une solution de réhydratation orale préventive chez les enfants en bonne santé âgés de 6 mois à 5 ans qui pèsent plus de 8 kg et qui sont amenés aux urgences pour une gastroentérite aiguë avec peu ou pas de signes de déshydratation. Encourager à prendre suffisamment de liquides, avec du jus de pomme dilué puis et une boisson appréciée, n’était pas inférieur à une solution de réhydratation orale pour prévenir la nécessité d’une réhydratation intraveineuse.

Place des veinotropes dans le traitement de l’insuffisance veineuse chronique ?

Sculier J.P.

Minerva 2017 Vol 16 numéro 1 pages 17 - 21


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses de la Cochrane Collaboration montre qu’il semble y avoir une efficacité des veinotropes mais sur des objectifs souvent peu pertinents d’un point de vue clinique comme l’œdème aux MI (niveau de preuves modéré). Par contre pour des critères importants comme la guérison d’ulcères, ils ne font pas mieux que le placebo. Cette classe de médicaments n’est par contre pas dépourvue d’effets indésirables. Il est important de noter que la plupart des RCTs sont anciennes et sont de faible qualité méthodologique avec d’importants risques de biais. Le principal intérêt de la méta-analyse est de donner une estimation de la taille de l’effet observé lors d’un traitement par veinotropes par rapport à un placebo et de mettre en lumière les nombreuses limites méthodologiques des RCTs incluses, informations utiles pour élaborer des RCTs robustes pour valider ou non leur utilisation.

Traitements topiques du psoriasis du cuir chevelu

Lambert J.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 10 pages 254 - 257


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses, correcte sur le plan méthodologique mais incluant des études de qualité méthodologique faible, montre que l’utilisation de corticostéroïdes (très) puissants est plus efficace et plus sûre que les analogues de la vitamine D pour le traitement topique du psoriasis du cuir chevelu. L’association de corticostéroïdes et d’analogues de la vitamine D n’apporte pas de net avantage cliniquement pertinent. Pour les autres traitements topiques, il n’existe que peu de faits probants. Des études cliniques randomisées bien conçues et menées sur le long terme sont nécessaires pour examiner l’effet sur la prévention des récidives, sur la qualité de vie et sur la sécurité des corticostéroïdes de différents niveaux de puissance avec divers types de vecteurs pharmacologiques.

Cette étude randomisée multicentrique, en double aveugle, contrôlée par placebo, montre que le prucalopride, à la dose d’1 à 2 mg par jour, améliore de manière statistiquement significative la fréquence des selles après 3 mois chez un groupe sélectionné d’hommes souffrant de constipation chronique sévère. Cependant, la pertinence clinique et la durée de cet effet sont encore à déterminer. Par ailleurs, une étude portant sur la sécurité du prucalopride à long terme est encore nécessaire.

Quel est l’effet à long terme de la bétahistine pour traiter un syndrome de Ménière ?

Dhooge I. , Weegerink N.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 8 pages 195 - 198


Cette étude multicentrique, randomisée, placebo-contrôlée, chez des patients atteints d’un syndrome de Ménière actif et correctement diagnostiqué, conclut qu’après 9 mois, l’efficacité d’une dose élevée ou faible de bétahistine ne diffère pas de celle d’un placebo sur le nombre et la gravité des crises de vertiges signalées par le patient, ni sur la fonction vestibulaire et audiologique, ni sur la qualité de vie.

Cette RCT de bonne facture méthodologique montre qu’un traitement invasif en ajout à un traitement médicamenteux optimal est plus performant que le seul traitement médicamenteux optimal en termes d’évènements cardiovasculaires prévenus chez des octogénaires bien sélectionnés présentant un infarctus du myocarde sans élévation du segment ST (NSTEMI) ou, beaucoup plus rarement, un angor instable, mais en situation clinique stable.

Traitement extracorporel par ondes de choc dans la fasciite plantaire chronique ?

Vermeersch V. , Poelman T.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 6 pages 143 - 146


Cette étude randomisée contrôlée par placebo, est de bonne qualité méthodologique. Elle montre que le traitement extracorporel par ondes de choc focalisées à haute dose sans anesthésie locale améliore de manière statistiquement significative la douleur ainsi que les capacités fonctionnelles des patients atteints de fasciite plantaire réfractaire. La pertinence clinique n’est cependant pas claire, et l’influence éventuelle des modalités thérapeutiques particulières n’est pas étudiée ici.

Le nicotinamide (vitamine B3 ou PP) en chimioprévention du cancer cutané ?

Hoorens I. , Brochez L.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 4 pages 102 - 104


Cette RCT de bonne qualité méthodologique montre que le nicotinamide (vit B3 ou PP) à raison de 500 mg deux fois par jour pendant un an est efficace et sans danger pour la chimioprévention du cancer de la peau chez des patients présentant un risque élevé de cancer cutané. Il faut cependant poursuivre la recherche quant à l’efficacité et à la sécurité à long terme de cette molécule, ainsi que chez des patients présentant un faible risque de développer un cancer cutané.

Asthme mal contrôlé sous CSI chez l’adulte : ajout de LAMA ou de LABA ?

Van Meerhaeghe A.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 3 pages 68 - 72


Les preuves issues de cette synthèse méthodique avec méta-analyse de la Cochrane Collaboration avec comparaisons directes entre le tiotropium et le salmétérol en tant que traitement d'appoint d’un asthme insuffisamment contrôlé avec un CSI seul sont actuellement limitées à des études de moins de 6 mois et l’imprécision des résultats observés est importante, notamment parce que les comparaisons en termes d'exacerbations et d'événements indésirables graves sont peu adéquates. Compte tenu du corpus factuel bien plus conséquent sur les LABA, ceux-ci doivent rester le traitement d’appoint dans les situations où les CSI seuls ne parviennent pas à contrôler convenablement l’asthme. Des études actuellement en cours nous permettrons de renforcer ou d’infirmer ces recommandations.

Prolapsus pelvien symptomatique léger : intérêt des exercices musculaires pelviens ?

Chevalier P.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 9 pages 111 - 112


Cette RCT de bonne méthodologie mais sur une période trop courte (par ex. programme non accompli par 40% des participantes), montre, vs surveillance active, un bénéfice statistiquement significatif mais cliniquement non pertinent en termes de réduction des symptômes de la pratique d’exercices musculaires pelviens durant 3 mois en première ligne de soins chez des femmes âgées d’au moins 55 ans présentant un prolapsus vaginal léger symptomatique.

Les antibiotiques sont-ils utiles en cas de bactériurie asymptomatique ?

Heytens S. , Christiaens T.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 8 pages 96 - 97


Cette synthèse méthodique avec méta-analyse d’études hétérogènes, menées principalement auprès de patients âgés, n’a pas pu montrer de différence clinique entre un traitement antibiotique et un placebo ou l’absence de traitement en cas de bactériurie asymptomatique. Il y avait cependant une plus importante éradication bactériologique, mais au prix d’effets indésirables significativement plus nombreux.

La gymnastique médicale comme traitement du syndrome fémoropatellaire

Dingenen B.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 8 pages 98 - 99


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses incluant de petites études hétérogènes dont les qualités méthodologiques sont faibles à moyennes, conclut qu’en cas de syndrome fémoropatellaire, la gymnastique médicale pourrait apporter des améliorations cliniquement importantes sur le plan de la douleur et en termes de capacités fonctionnelles. On ignore cependant quelles sont les meilleures (associations de) modalités d’exercices, et il est probable qu’elles dépendent fortement des patients.

Des corticostéroïdes à usage intranasal en cas de rhinosinusite aiguë ?

De Sutter A. , De Meyere M.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 4 pages 44 - 45


Cette méta-analyse de bonne qualité méthodologique montre un effet statistiquement significatif mais cliniquement très limité des corticostéroïdes à usage intranasal chez les personnes atteintes de rhinosinusite aiguë. La population étudiée dans cette méta-analyse n’est toutefois pas représentative de la population qui consulte en médecine générale. Nous ne pouvons donc pas extrapoler les résultats à la première ligne.

Méthylprednisolone et patients cancéreux en fin de vie

Mathonet J.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 3 pages 33 - 34


Cette RCT de bonne qualité méthodologique, mais dont les résultats sont difficilement extrapolables aux patients cancéreux pris en charge exclusivement en ambulatoire, souligne l’absence d’effet cliniquement significatif de la méthylprednisolone à la posologie de 32 mg par jour en addition aux opioïdes sur la douleur chez des adultes cancéreux en fin de vie. Par contre, un effet bénéfique sur la fatigue et la perte d’appétit, au moins à court terme, est possible. D’autres études sont cependant indispensables.

Cette étude pragmatique d’assez bonne qualité méthodologique ne montre pas d’efficacité supérieure d’un programme complet de kinésithérapie (20 séances d’une heure) associé à une thérapie cognitivo-comportementale versus une simple séance de conseil avec un programme d’exercices simples dans les troubles chroniques associés au coup du lapin (whiplash associated disorders).

Quel type d’exercice physique pour l’arthrose du genou?

Van de Velde S.

Minerva 2015 Vol 14 numéro 2 pages 20 - 21


Cette synthèse méthodique avec méta-analyses d’études hétérogènes nous permet de confirmer que différents types de gymnastique médicale, versus groupe témoin sans exercice, soulagent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles de manière statistiquement significative de l’arthrose du genou. La méta-régression semble indiquer qu’il vaut mieux se concentrer sur un seul type d’exercices, mais, pour le moment, il n’existe pas de preuve de la supériorité d’un programme d’exercices déterminé.

Lithiases rénales : comment prévenir les récidives

Chevalier P.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 5 pages 60 - 61


Cette synthèse méthodique de bonne qualité mais basée sur de petites études de moins bonne qualité montre l’efficacité d’un apport hydrique accru (pour éliminer 2 à 2,5 litres par jour), et, en ajout à celui-ci, d’un traitement par thiazide, citrate ou allopurinol chez des adultes ayant présenté au moins un épisode de lithiase urinaire calcique, en prévention d’une récidive. Les effets indésirables sont insuffisamment rapportés dans les études incluses.

Moins de rhumes en prenant de l’Echinacea purpurea ?

Laekeman G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 10 pages 121 - 122


Dans cette étude randomisée en double aveugle, correctement menée d’un point de vue méthodologique, la prise quotidienne, durant 4 mois, d’une préparation spécifique à concentration d’alcool élevée (teinture mère) d’Echinacea purpurea pour la prévention du rhume dans une population d’adultes en bonne santé se montre sans danger. Les résultats sont toutefois inconstants en termes de prévention. Une diminution significative du nombre de jours de maladie liés au rhume et du recours à des médicaments symptomatiques est observée mais non du nombre d’épisodes de rhume.

Une faible dose de colchicine en prévention cardiovasculaire secondaire ?

Christiaens T.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 10 pages 119 - 120


Cette RCT menée en ouvert dans un groupe restreint de patients sélectionnés présentant une coronaropathie documentée à l’angiographie montre que la colchicine administrée comme traitement complémentaire à une statine, à un antiagrégant plaquettaire et à un antihypertenseur diminue le risque d’évènements cardiovasculaires. Les résultats impressionnants de cette étude demandent à être confirmés dans une RCT incluant un nombre de patients plus important et avec une évaluation correcte des critères de jugement forts (notamment la mortalité globale) et des effets indésirables à long terme.

Simplifier l’initiation d’un traitement chronique par allopurinol dans la goutte ?

Henrard G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 9 pages 106 - 107


Cette petite étude sur une population très prudemment sélectionnée suggère que, quand il est associé à un traitement par colchicine à dose prophylactique, l’introduction d’un traitement chronique par allopurinol lors de la consultation pour une crise aiguë de goutte (traitée elle-même par anti-inflammatoires oraux) n’est pas plus à risque en termes d’intensité douloureuse de la crise et de risque de récidive le premier mois que son introduction à 10 jours de distance.

Cette synthèse méthodique de bonne qualité montre la pauvreté des données concernant l’efficacité et la sécurité des thiénopyridines en prévention cardiovasculaire spécifiquement chez les patients présentant un diabète de type 2. Aucune conclusion n’est possible. Seule une ancienne étude montre un avantage pour la ticlopidine versus aspirine en prévention secondaire des AVC/AIT.

Quel type de kinésithérapie dans la gonarthrose ?

Henrard G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 7 pages 84 - 85


Cette synthèse méthodique apporte des éléments de faible niveau de preuve, et difficilement extrapolables, qui semblent souligner un effet positif limité des exercices en aérobie, de renforcement et proprioceptifs, ainsi que des ultrasons, parmi les différentes options de kinésithérapie ambulatoire dans la gonarthrose douloureuse de l'adulte.

Asthme persistant : CSI tous les jours ou de façon intermittente ?

Chevalier P. , Pierart F.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 7 pages 80 - 81


Cette synthèse méthodique incluant un petit nombre d’études mais de bonne qualité ne montre pas de différence entre un traitement intermittent (lors des crises) ou continu par des corticostéroïdes inhalés pour le nombre de crises avec recours à un corticostéroïde oral, chez des enfants et des adultes présentant un asthme persistant léger. Une réelle équivalence n’est cependant pas montrée.

Prophylaxie en cas de risque élevé de contracter une infection à VIH

De Man J.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 6 pages 67 - 68


Cette méta-analyse d’études randomisées contrôlées, bien élaborées conclut que la prophylaxie avant exposition (PrEP) a un effet protecteur chez les personnes courant un risque élevé d’exposition au VIH. La plupart des études ont été menées dans des pays africains.

Post AVC/AIT : antiagrégant plaquettaire en mono- ou bithérapie ?

Demeestere J. , Thijs V.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 6 pages 69 - 70


Cette méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, conclut que l’utilisation de 2 antiagrégants plaquettaires plutôt que d’un seul réduit le risque de récidive d’ischémie cérébrale et le risque global d’événements vasculaires dans la phase aiguë (< 72 h) d’un AVC ischémique ou d’un AIT. Ce résultat s’appuie toutefois sur des sous-groupes assez restreints d’études qui, sur le plan clinique, sont très hétérogènes, avec surtout des critères de jugement composites. Cette étude ne permet également pas de déterminer clairement les bénéfices versus le risque de saignements (majeurs).

Fumer : arrêter subitement ou progressivement ?

Boudrez H.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 6 pages 71 - 72


Cette méta-analyse qui repose sur une méthodologie très correcte, conclut sur la base de 10 études randomisées contrôlées que, pour les fumeurs motivés pour arrêter de fumer, il n’y a pas de différence entre une diminution progressive du tabagisme et un arrêt brutal en termes de proportion de sujets abstinents après 6 mois.

Acupuncture pour les douleurs chroniques ?

Belche J.L.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 5 pages 58 - 59


Cette synthèse méthodique sur données individuelles avec méta-analyses suggère que l’acupuncture est un traitement efficace d’une douleur lombaire, d’une douleur cervicale, de gonarthrose ou de céphalées sur une durée d’évaluation fort variable (de 1 à 24 mois), versus placebo ou, dans une mesure moindre, versus acupuncture factice. Les patients inclus ne sont pas caractérisés et le nombre de répondeurs (au moins 50% de diminution de la douleur) versus traitement contrôle sans acupuncture est limité (20% en plus). Le coût individuel de l’intervention reste également à prendre en considération.

Utilité du vaccin contre le zona chez les personnes âgées ?

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 5 pages 56 - 57


Cette fausse méta-analyse, basée en fait presque exclusivement sur les résultats d’une seule étude, confirme, sans surprise, les résultats proposés par les auteurs de cette RCT, résultats peu convaincants pour le praticien et n’apportant pas de réponse pour les situations particulières dans lesquelles un zona devrait être prévenu.

Incitants efficaces pour prévenir le tabagisme chez les enfants et adolescents?

Henrard G.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 3 pages 36 - 37


Cette méta-analyse, de bonne qualité méthodologique mais souffrant du faible nombre et de la faible qualité des études incluses n’apporte pas de preuves de l'efficacité de l'usage de récompenses dans la prévention du tabagisme chez les enfants et les adolescents, du moins sous la forme de récompenses de groupe en milieu scolaire.

Capsulite adhésive de l’épaule : infiltrer avec de l’acide hyaluronique ?

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 3 pages 30 - 31


Cette petite étude ne montre pas d’intérêt à ajouter des infiltrations intra-articulaires d’acide hyaluronique à un traitement de physiothérapie d’une capsulite adhésive de l’épaule.

FA et TEV : efficacité comparative des NAO et de la warfarine

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 3 pages 28 - 29


Cette synthèse méthodique montre une supériorité des NAOs versus warfarine pour le critère mortalité globale dans l’indication FA, mais non dans l’indication TEV. Pour les deux indications groupées, moins d’hémorragies fatales (comprises dans le critère précédent !), sans différence (mais résultats fort discordants) pour les hémorragies majeures et les hémorragies gastro-intestinales et avec davantage d’arrêts de traitement pour effet indésirable.

Sumatriptan oral pour les crises de migraine

Vanwelde C.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 1 pages 2 - 3


Cette méta-analyse de bonne qualité, reposant sur de nombreuses études, confirme l’efficacité du sumatriptan versus placebo pour le traitement de la crise de migraine chez l’adulte. Versus autres traitements actifs (y compris les autres triptans), une supériorité n’est pas claire. Le rizatriptan oral 10 mg (non remboursé en Belgique) s’est même montré plus efficace que les différentes doses de sumatriptan oral.

Cette synthèse méthodique sans méta-analyse possible, de qualité méthodologique moyenne, montre une efficacité au mieux modeste des dérivés de la quinine sur les crampes musculaires pour certains patients. Les effets indésirables potentiellement graves, voire mortels de la quinine font courir des risques injustifiés aux patients.

Cette méta-analyse montre une efficacité comparative de différents antispasmodiques urinaires indiqués dans la vessie instable en cas d’incontinence urinaire non neurologique, mais cette efficacité est d’ampleur d’effet faible (continence urinaire acquise pour 1 personne sur 5), sans donnée d’efficacité et de sécurité à long terme.

Cette synthèse méthodique, de bonne qualité méthodologique, mais se basant sur des études très hétérogènes, montre que les isoflavones de soja diminuent de manière significative la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur par comparaison avec un placebo. L’effet de cette intervention dépend de sa durée et de la dose utilisée. D’autres études sont nécessaires pour évaluer les effets indésirables et la sécurité sur le long terme. Aussi longtemps que la sécurité n’est pas démontrée, les isoflavones de soja sont provisoirement déconseillées chez les femmes présentant un risque augmenté de cancer du sein.

Appendicite aiguë : antibiothérapie ou chirurgie ?

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 8 pages 93 - 94


Cette méta-analyse montre qu’une antibiothérapie (IV dans 3 études sur 4) permet d’éviter une appendicectomie à 1 an chez 63% des patients adultes présentant une appendicite aiguë non compliquée, avec taux moindre de complications selon les critères utilisés dans cette méta-analyse.

Le risque de biais lié au secret d’attribution

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 6 pages 77 - 77

Suivi d’un traitement anticoagulant

Chevalier P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 3 pages 34 - 35


Cette synthèse méthodique a rassemblé de manière correcte les résultats de synthèses et d’études randomisées ou non. La non concordance des résultats, l’absence fréquente de résultats pour les événements cliniques, l’hétérogénéité clinique des études ne permettent pas de conclusion fiable sauf pour un meilleur maintien des valeurs cibles d’INR lors d’une surveillance d’un traitement anticoagulant en service d’anticoagulation spécialisé versus soins courants pour des adultes.

Une moindre consommation de sel prévient-elle les maladies cardiovasculaires ?

De Cort P.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 1 pages 4 - 5


Cette étude ne permet pas d’exclure un effet globalement favorable d’une consommation de sel réduite, en termes de survenue de critères cardiovasculaires et de décès. L’avis de restreindre la consommation de sel chez les sujets avec pression artérielle élevée doit être maintenu.

Constipation liée aux opioïdes pour une douleur non cancéreuse : la méthylnaltrexone utile ?

Chevalier P. , Hans G.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 1 pages 8 - 9


Cette étude montre l’efficacité à court terme d’une injection sous-cutanée de méthylnaltrexone chez des patients adultes avec douleur chronique non cancéreuse, traités par opioïde provoquant une constipation. Elle n’apporte pas de comparaison versus traitement laxatif optimalisé (et surtout préventif, instauré dès le début de l’administration d’opioïdes).

Benzodiazépines lors du sevrage alcoolique

Lamy D.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 11 pages 130 - 131


Cette méta-analyse montre l’efficacité des benzodiazépines pour diminuer le risque de survenue de crises convulsives lors d’un sevrage alcoolique ; elle n’apporte aucune preuve d’un bénéfice d’un médicament (ou de leur association) versus un autre.

Intérêt des CSI en cas d’infection à VRS ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 7 pages 80 - 81


Cette RCT évaluant l’efficacité de l’administration de doses élevées de béclométasone inhalée durant 3 mois chez des enfants âgés de moins de 13 mois et hospitalisés pour une infection des voies respiratoires inférieures à virus respiratoire syncytial ne montre pas de résultat bénéfique en termes de prévention d’épisodes ultérieurs de sibilances.

Prévention des chutes au domicile pour les personnes âgées

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 6 pages 66 - 67


Cette méta-analyse de très bonne qualité méthodologique confirme l’efficacité de différentes interventions visant à prévenir les chutes chez les personnes âgées au domicile, soit globalement soit pour certaines populations cibles pour certaines interventions.

Appendicite aiguë : antibiotiques plutôt que chirurgie ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 2 pages 18 - 19


Les auteurs de cette étude présentent sous un jour très favorable un bénéfice équivalent d’une antibiothérapie (intraveineuse, hospitalière, initiale, puis orale sur un total de 10 jours) versus appendicectomie, avec moins de complications cependant pour l’antibiothérapie chez des patients âgés de plus de 18 ans. Une analyse plus rigoureuse des résultats (en intention de traiter) montre cependant des résultats moins favorables pour l’antibiothérapie surtout sur un terme d’un an, absence de bénéfice également observé dans de précédentes petites études. L’appendicectomie reste donc le traitement de premier choix en cas d’appendicite aiguë.

Psychothérapie en première ligne de soins pour la dépression ?

Pieters G.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 2 - 3


Cette méta-analyse montre une efficacité limitée d’une psychothérapie (pratiquée par un non médecin) pour traiter une dépression en première ligne de soins, particulièrement si le patient est référé par son médecin généraliste. L’efficacité de ce type de traitement en fonction de la sévérité de la dépression reste à évaluer.

Budésonide et formotérol pour les exacerbations d’asthme ?

Chevalier P.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 1 pages 4 - 5


Cette méta-analyse apporte des preuves très limitées d’un intérêt d’un traitement par association fixe formotérol + budésonide des exacerbations d’asthme modéré à sévère chez des personnes (adultes ou enfants) non contrôlées par un traitement d’entretien. Une autre méta-analyse insiste cependant sur l’absence de preuve d’une plus-value d’un traitement d’entretien et des exacerbations par cette association fixe versus traitement conventionnel.

Sertraline un meilleur choix pour la dépression majeure ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 10 pages 140 - 141


Cette méta-analyse conclut à une tendance en faveur de la sertraline versus autres antidépresseurs en termes d’efficacité et d’acceptation pour le traitement d’une dépression majeure. Les preuves apportées sont cependant insuffisantes pour remettre en question les guides de pratique actuels.

Nouveaux antidépresseurs : un meilleur choix ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 10 pages 138 - 139


Cette méta-analyse en réseau se limite à une comparaison entre nouveaux médicaments antidépresseurs pour traiter les 8 premières semaines d’une dépression majeure chez des adultes ; le choix sélectif qu’elle propose repose sur une méthodologie statistique rigoureuse mais ignore des considérations cliniques essentielles et une comparaison avec des antidépresseurs plus anciens. Les recommandations actuelles ne sont donc pas à modifier en fonction de cette publication.

Effet antiprotéinurique des sartans, seuls ou en association

Persu A.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 38 - 39


Cette méta-analyse confirme que l’effet antiprotéinurique des sartans est similaire à celui des IEC chez les patients atteints de néphropathie au stade de microalbuminurie ou de protéinurie. Ils constituent donc une option valable en cas de néphropathie protéinurique avec intolérance aux IEC. L’association IEC + sartan permet (prouvé à court terme, probable à moyen terme) une réduction supplémentaire de la protéinurie mais au vu des données actuelles insuffisantes, est à réserver à des experts dans le domaine et sous évaluation étroite.

Traitement de l’hypertension chez les personnes âgées d’au moins 80 ans

De Cort P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 9 pages 130 - 131


Cette étude HYVET concernant des personnes âgées d’au moins 80 ans et hypertendues, montre l’intérêt d’un traitement antihypertenseur par de l’indapamide à libération prolongée, éventuellement associé au périndopril, en termes de diminution de la mortalité globale et surtout de l’insuffisance cardiaque. Elle inclut cependant une population peu représentative pour nous (en forte majorité pas la population des pays de l’ouest, personnes âgées en bonne santé). Un traitement antihypertenseur par diurétique thiazidique ou apparenté, pourrait être prescrit aux personnes âgées d’au moins 80 ans vivant dans les pays d’Europe de l’ouest, dans la mesure où il est conforme aux recommandations de bonne pratique.

Prednisolone et/ou aciclovir pour la paralysie de Bell ?

Poelman T.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 9 pages 142 - 143


Cette étude randomisée, en double aveugle et versus placebo montre une guérison plus fréquente d’une paralysie de Bell après administration de prednisolone 2 x 25 mg par jour pendant 10 jours en cas d’initiation du traitement dans les 72 heures de début des symptômes. Aucun bénéfice n’est observé pour l’administration de l’aciclovir administré seul ou en ajout à la prednisolone.

Incontinence urinaire chez la femme : traitements non chirurgicaux

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 8 pages 118 - 119


Cette synthèse de la littérature montre l’intérêt de la pratique d’exercices du plancher pelvien et vésicaux dans la récupération et le maintien d’une continence urinaire chez la femme. Certains médicaments peuvent également contribuer à diminuer le nombre d’épisodes d’incontinence mais leur bénéfice clinique reste à évaluer individuellement en fonction d’effets indésirables éventuels. Les études apportent trop peu d’arguments pour faire des recommandations générales, surtout pour l’association de traitements. Le choix doit être fait avec la patiente.

Chondroïtine et gonarthrose ou coxarthrose

Chevalier P.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 9 pages 140 - 141


Cette méta-analyse est rigoureuse et montre l’absence de preuve que l’administration de chondroïtine (orale ou intramusculaire), en cas de gonarthrose ou de coxarthrose, soulage la douleur. L’hétérogénéité clinique des études incluses est cependant importante et aucune technique ne permet donc de tirer une autre conclusion qu’hypothétique de l’ensemble des études. La sommation des résultats des RCTs avec une méthodologie fiable (secret de l’attribution, intention de traiter) ne montre pas de résultat significativement favorable avec chondroïtine.

Mémantine pour traiter la maladie d'Alzheimer

Vermeire E.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 8 pages 131 - 133


Cette étude semble montrer que la mémantine diminue le déclin clinique de patients souffrant d’une forme de la maladie d’Alzheimer modérée à sévère. Cet effet est toutefois cliniquement si limité que nous pouvons en conclure que l’administration systématique de la mémantine n’est également pas à prendre en considération. Les conclusions du numéro thématique de Minerva sur la démence sont donc maintenues: les études actuelles relatives aux inhibiteurs de la cholinestérase et aux produits non cholinergiques montrent de modestes effets, très limités ayant une pertinence clinique très faible. En raison de l’absence d’études comparatives, il n’est pas possible de choisir entre les différents groupes de médicaments pour la maladie d’Alzheimer.