Resultats par mot-clé : 'antidépresseur'


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Cette méta-analyse en réseau montre que la plupart des traitements évalués sont efficaces dans la prise en charge des troubles paniques, avec une plus grande efficacité pour le diazépam, l’alprazolam, et le clonazépam. Cette méta-analyse est de bonne qualité méthodologique mais est basée sur des études originales présentant des risques de biais incertains ou élevés. De plus, la sélection des participants dans les études incluses rend l’utilisation des résultats dans une population clinique classique incertaine, et le manque d’évaluation des traitements à long terme limite l’implication de ces résultats.

Cette revue systématique avec méta-analyses présente une bonne qualité méthodologique. Elle présente aussi des limites, comme son incapacité à estimer précisément l'efficacité des psychothérapies. Elle montre cependant que les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont efficaces pour le traitement de la dépression dans un grand nombre de contextes, et même plus efficaces à long terme que les traitements pharmacologiques. Retenons que la supériorité des psychothérapies sur les traitements médicamenteux reste significative lorsqu'on corrige pour le biais de publication et lorsqu’on ne retient que les études les plus fiables. Retenons aussi que les différences de résultats entre les TCC et les autres psychothérapies considérées ne sont pas statistiquement significatives.

Quelle est l’utilité des antidépresseurs dans le traitement de la douleur ?

Stas P.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 6 pages 136 - 141


Cette revue parapluie, dont la qualité méthodologique est bonne, montre que les études parviennent à des conclusions divergentes sur la question de savoir si les antidépresseurs peuvent être recommandés dans le traitement de la douleur. Il y avait une certitude modérée des preuves selon lesquelles les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) sont efficaces dans les dorsalgies, dans les douleurs postopératoires, dans la fibromyalgie et dans les douleurs neuropathiques. Pour d’autres molécules et pour d’autres syndromes se caractérisant par de la douleur, l’efficacité ou l’inefficacité reposait sur des preuves de faible certitude. Les résultats de la plupart des comparaisons n’étaient toutefois pas concluants. La prudence est donc de rigueur pour la prescription d’antidépresseurs en cas d’affection douloureuse.

Faut-il prescrire deux antidépresseurs dans la dépression de l’adulte ?

Diehl J.

Minerva 2023 Vol 22 numéro 5 pages 104 - 107


Cette revue systématique et méta-analyse de bonne qualité méthodologique met en évidence une efficacité supérieure de la combinaison de 2 anti-dépresseurs dans le traitement de la dépression sévère de l’adulte, que ce soit en première intention ou en traitement de seconde ligne chez les non-répondeurs. Les abandons de traitement, y compris du fait d’effet indésirables, ont été peu détaillés. Les raisons spécifiques de ces arrêts ne sont pas spécifiées et les interactions peuvent également ne pas avoir conduit à des arrêts, notamment sur la durée de l’étude.

Cette revue systématique avec méta-analyse directe et méta-analyse en réseau montre que le traitement pharmacologique du trouble panique par les ISRS est associé à un taux élevé de rémission et à un faible risque d’effets indésirables par rapport aux autres psychotropes. Parmi les ISRS, la sertraline et l’escitalopram ont le meilleur profil en termes de rémission et d’effets indésirables. La synthèse méthodique et les méta-analyses sont de bonne qualité méthodologique, mais les études randomisées contrôlées incluses présentent un risque de biais modéré à élevé.

Cette méta-analyse de données individuelles de participants n’a pas retrouvé de différence significative dans le délai de survenue d’une récidive dépressive entre l’intervention psychologique durant la décroissance de l’antidépresseur et le maintien de l’antidépresseur seul. Malgré les limites méthodologiques, cette étude, en accord avec les guides de pratique clinique belges, conforte les données invitant à laisser le choix au patient d’une prise en charge par antidépresseur seul au long court ou d’une décroissance posologique assortie d’une psychothérapie de type MBCT ou PCT.

Les antidépresseurs diminuent le risque de rechute, mais un sevrage réussi est possible

Van Leeuwen E. , Christiaens T.

Minerva 2022 Vol 21 numéro 6 pages 132 - 135


Il ressort de cette étude randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, chez des patients en première ligne, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, que, parmi les patients souffrant de dépression récurrente, une récidive de la dépression dans l’année a été observée chez 56% des patients qui ont arrêté leur antidépresseur contre 39% des patients qui ont continué leur antidépresseur (ce qui revient à un NNH de 6 pour l’arrêt). Les résultats de l’étude ne peuvent pas être entièrement extrapolés à la médecine générale car, la plupart des utilisateurs à long terme d’antidépresseurs en première ligne, n’ont connu qu’un seule ou aucune dépression antérieure, ce qui contraste avec le taux élevé de récidive dans la population étudiée. Des études sont nécessaires sur l’arrêt des antidépresseurs chez les patients présentant des symptômes dépressifs plus légers, ainsi que sur l’effet de schémas de diminution progressive plus lents.

Cette étude de cohorte montre que les patients de 25 à 64 ans présentant une dépression sévère, résistante après 3 mois de traitement par un premier antidépresseur, pour lesquels une stratégie d’augmentation de la prise en charge par ajout d’un antipsychotique de seconde génération a été initiée, présentent une surmortalité par rapport à ceux bénéficiant d’une bithérapie antidépressive. Le biais de sélection limite la transférabilité des résultats à la population générale et invite à une réplication des résultats dans d’autres études comparatives. Toutefois, l’étude conforte les recommandations des guides de pratique clinique encourageant à éviter cette stratégie dont le rapport bénéfice/risque n’apparait pas favorable. Pour le médecin généraliste, l’échec d’un traitement antidépresseur bien conduit pendant 3 mois peut conduire à adresser le patient à un confrère psychiatre.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse de 11 études randomisées contrôlées de qualité méthodologique indéterminée montre que, chez les patients présentant un risque accru de rechute de dépression, il n’y a pas de différence quant au risque de rechute entre la poursuite du traitement par antidépresseurs et l’arrêt ou la diminution progressive des médicaments en association avec une psychothérapie. Lorsque les antidépresseurs sont associés à une psychothérapie, le risque de récidive est plus faible que si l’on se contente de continuer les antidépresseurs.

Cette vaste synthèse méthodique et méta-analyse, de bonne qualité méthodologique, montre que les IRSN en cas de dorsalgie ou de gonarthrose soulagent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles, mais le niveau de preuve est modéré à faible. Un effet cliniquement pertinent n’est pas exclu uniquement pour le soulagement de la douleur dans la gonarthrose. Un effet bénéfique cliniquement pertinent sur la douleur sciatique peut être démontré pour les IRSN et les ATC, mais, ici aussi, le niveau de preuve est faible à très faible. L’effet incertain des IRSN et des ATC sur la douleur et les capacités fonctionnelles doit certainement être mis en balance avec l’acceptabilité, la tolérance et la sécurité d’emploi de ces molécules.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyse, incluant dix études randomisées contrôlées, qui a été menée correctement d’un point de vue méthodologique et dont le risque des différents types de biais est indéterminé, nous permet de conclure que l’utilisation d’antidépresseurs, par rapport à un placebo, chez des patients atteints de démence et de dépression selon des critères diagnostiques validés ne réduit pas les symptômes dépressifs, que ce soit à court terme ou à long terme. Vu l’absence de critères clairs, elle ne nous permet pas de tirer de conclusion à propos de l’effet sur la réponse et sur la rémission. Il existe suffisamment de données probantes montrant que les antidépresseurs peuvent provoquer plus d’effets indésirables (graves) dans cette population de patients. Il n’y avait pas d’indice significatif d’une différence entre les divers antidépresseurs quant à l’efficacité, la tolérance et la sécurité.

Cette synthèse méthodique de 10 études randomisées contrôlées, dont la qualité sur le plan méthodologique est incertaine et dont la proportion d’abandons est généralement importante, montre qu’un traitement par association d’un antidépresseur et d’une benzodiazépine chez des patients en dépression majeure réduit la gravité de la dépression et entraîne une réponse et une rémission dans des proportions plus importantes qu’une monothérapie avec un antidépresseur dans les quatre première semaines après l’instauration du traitement. Il est néanmoins nécessaire de mener des études randomisées contrôlées pragmatiques de longue durée, correctement menées sur le plan méthodologique, pour mieux déterminer le rapport bénéfices-risques.

Cette étude randomisée pragmatique, multicentrique, contrôlée par placebo, de bonne qualité méthodologique, permet de conclure que l’ajout de mirtazapine à un traitement déjà existant (ISRS ou un ISRN) chez des patients atteints de dépression résistante au traitement, en pratique de médecine générale, n’apporte pas de plus-value clinique. En outre, nombreux sont les patients qui ont arrêté de prendre la mirtazapine à cause d’un effet indésirable.

Cette synthèse méthodique et méta-analyse montre que, dans l’année qui suit l’arrêt des antidépresseurs chez les patients atteints de trouble anxieux, la récidive est plus fréquente et plus rapide.

Cette méta-analyse sur base des données individuelles des patients montre que la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience est un traitement valable pour la prévention des rechutes dépressives chez les personnes qui ont guéri d’une dépression mais qui présentent un risque élevé de récidive.

Cette méta-analyse en réseau confirme les précédentes données : l’intérêt des antidépresseurs dans le traitement du trouble dépressif majeur chez l’enfant et l’adolescent est mal prouvé, le risque (d’idéation) suicidaire est (très) mal rapporté pour la majorité de ces médicaments (mais avéré pour la venlafaxine), dans l’ensemble de la littérature disponible.

Ajouter de l’aripiprazol en cas de dépression majeure réfractaire chez les personnes de plus de 60 ans ?

De Winter F.L. , Van Buggenhout R.

Minerva 2016 Vol 15 numéro 6 pages 147 - 150


Cette étude randomisée placebo contrôlée menée chez des patients âgés de plus de 60 ans présentant une dépression modérément sévère et réfractaire après un traitement par venlafaxine à forte dose, montre que, sur le court terme, l’ajout d’aripiprazol à faible dose augmente les chances de rémission, mais au prix d’une augmentation des effets indésirables extrapyramidaux, tels que l’acathisie et le parkinsonisme.

Cette synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration n’a trouvé que des preuves de faible qualité concernant l’efficacité de l’amitriptyline versus placebo pour le traitement de la douleur neuropathique. La place de l’amitriptyline parmi les autres traitements actifs dans cette indication n’est pas claire.

Cette large étude d’observation rétrospective permet d’observer que le risque absolu de mortalité augmente chez les personnes âgées atteintes de démence en cas de prise d’antipsychotiques, tant typiques qu’atypiques, versus absence de traitement ou versus traitement par antidépresseurs. De plus, le risque de mortalité s’avère dose-dépendant pour les antipsychotiques atypiques.

Cette synthèse méthodique avec méta-analyses d’études publiées et non publiées montre que, chez les patients atteints de dépression majeure modérée à sévère, l’agomélatine est plus efficace qu’un placebo, et ce de manière statistiquement significative. L’ampleur de l’effet est minime et n’atteint probablement pas le seuil de pertinence clinique. En outre, il ressort des données de pharmacovigilance que l’agomélatine est associée à une toxicité hépatique importante. En conséquence, la place de l’agomélatine est donc très incertaine comme traitement médicamenteux pour les patients atteints d’une dépression.

Dépression de la personne âgée : prise en charge coordonnée en première ligne

Foulon V. , Laekeman G. , Liekens S.

Minerva 2014 Vol 13 numéro 6 pages 67 - 68


Cette synthèse des études concernant les nouveaux antidépresseurs (ISRS, duloxétine, bupropione) chez les personnes âgées d’au moins 60 ans montre que leur efficacité n’est prouvée que chez les personnes souffrant de troubles dépressifs modérés à sévères (score de Hamilton ≥ 21) évoluant depuis plus de 10 ans. Dans les autres cas, une efficacité versus placebo n’est pas prouvée.

Cette méta-analyse n’apporte pas d’élément réellement neuf : en cas de troubles dépressifs chez l’enfant ou l’adolescent, l’efficacité d’un traitement par antidépresseur, psychothérapie ou association des deux n’est pas suffisamment prouvée, et les antidépresseurs semblent comporter un risque accru d’idées suicidaires.

Le risque d’allongement de l’intervalle QT sous antidépresseur

Foulon V. , Laekeman G. , Vandael E.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 10 pages 127 - 128


Cette étude d’observation montre un allongement dose-dépendant significatif de l’intervalle QTc avec le citalopram, l’escitalopram, l’amitriptyline et la méthadone. Pour les autres antidépresseurs, aucune corrélation significative n’a pu être montrée. Nous ne savons cependant pas bien quelle est la pertinence clinique de cet allongement de l’intervalle QT. En moyenne, aucune dose n’a entraîné un dépassement de la limite à partir de laquelle un intervalle QTc est considéré comme allongé, à savoir 450 msec.

L’amitriptyline pour la dépression majeure

La rédaction Minerva

Minerva 15 11 2013


Cette bonne méta-analyse d’études anciennes et sur de courtes durées (comme la majorité des études sur les antidépresseurs) conclut à l’efficacité de l’amitriptyline pour traiter une dépression, l’efficacité étant plus importante si la dépression est plus sévère et moins importante si l’effet placebo est plus important.

Duloxétine : intérêt versus autres antidépresseurs ?

La rédaction Minerva

Minerva 15 09 2013


Cette méta-analyse de bonne qualité confirme que la duloxétine ne possède pas d’efficacité antidépressive différente de celles des autres antidépresseurs (sans comparaison effectuée versus antidépresseurs tricycliques), mais que le bilan en termes d’effets indésirables n’est pas en sa faveur. Il n’existe donc pas d’argument pour en faire un choix de traitement de la dépression.

Comme le concluent les auteurs de cette méta-analyse, le bénéfice d’un traitement à long terme avec un médicament antidépresseur n’est pas clair pour prévenir une récidive d’une dépression chez une personne âgée et des recommandations solides ne peuvent pas être faites sur base de la littérature actuelle.

Cette étude de bonne qualité, malgré certaines limites, apporte des arguments pour soutenir la thérapie cognitivo-comportementale (pratiquée dans certaines conditions de qualité) chez les patients avec dépression résistante au traitement médicamenteux.

Evaluation d’un traitement et fiabilité des outils de mesure

Chevalier P.

Minerva 2013 Vol 12 numéro 1 pages 1 - 1

Nouveaux antidépresseurs : choix préférentiel ?

Chevalier P.

Minerva 28 06 2012


Contrairement à une précédente méta-analyse, celle-ci, de bonne qualité méthodologique, n’apporte pas de preuve d’une plus-value d’un antidépresseur de deuxième génération versus un autre en termes d’efficacité et de sécurité.

Syndrome du côlon irritable : fibres, antispasmodique ou antidépresseur ?

Chevalier P. , Vanwelde C.

Minerva 2012 Vol 11 numéro 2 pages 15 - 16


Cette méta-analyse de bonne qualité mais à actualiser montre, chez des patients âgés de plus de 12 ans souffrant d’un syndrome du côlon irritable, l’efficacité sur les symptômes de ce syndrome d’un traitement antispasmodique ou antidépresseur, sans preuve pour les laxatifs de lest.

Céphalées de tension : traitement prophylactique utile ?

Vanwelde C.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 10 pages 123 - 124


Cette synthèse méthodique qui n’apporte aucun résultat chiffré et qui est basée sur l’opinion d’experts, n’apporte pas de preuve de l’intérêt d’un traitement médicamenteux préventif des céphalées de tension chroniques chez l’adulte.

L’efficacité antidépressive des antidépresseurs chez des patients présentant une démence et un état dépressif n’est pas prouvée.

Dépression mineure : antidépresseurs et benzodiazépines efficaces ?

Declercq T. , Poelman T.

Minerva 2011 Vol 10 numéro 7 pages 84 - 85


Cette étude ne montre pas un bénéfice cliniquement pertinent des antidépresseurs versus placebo pour la prise en charge de patients présentant une dépression mineure, entité clinique par ailleurs mal définie dans cette recherche. Pour l’intérêt des benzodiazépines dans cette indication, aucune conclusion n’est possible, par manque d’études.

Cette synthèse exhaustive confirme l’intérêt non prépondérant de la duloxétine dans le traitement de la dépression majeure et l’intérêt secondaire de la venlafaxine versus ISRS et ATC. Cette observation conforte les recommandations actuelles : choisir, si un antidépresseur est nécessaire, entre tricycliques (amitriptyline la mieux évaluée) et ISRS (sertraline la plus efficiente).

Médicaments et fatigue liée au cancer (suite)

Chevalier P.

Minerva 28 02 2011


Cette synthèse méthodique de l’intérêt d’un médicament pour lutter contre la fatigue liée au cancer module de précédentes conclusions : intérêt éventuel mais faible du méthylphénidate, recours à des érythropoïétines non recommandé, malgré leur efficacité, au vu de leurs effets indésirables potentiels chez des patients présentant un cancer avancé.

Nortriptyline et gabapentine pour la douleur neuropathique

Hans G.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 10 pages 118 - 119


Les résultats de cette étude avec des limites méthodologiques montrent une efficacité supérieure d’une association de nortriptyline et de gabapentine versus monothérapies pour le traitement de la polyneuropathie diabétique. Cette différence semble cependant cliniquement peu pertinente. Aucun bénéfice significatif n’est montré dans la faible population de neuropathie post herpétique.

Dépression majeure : antipsychotique en ajout à un antidépresseur ?

Wyckaert S.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 10 pages 120 - 121


Cette méta-analyse conclut que, en cas de dépression majeure résistant à un traitement antidépresseur, l’ajout d’un antipsychotique atypique à cet antidépresseur augmente la réponse et la rémission pour ces patients. Les nombreuses limites de cette méta-analyse et des études qu’elle inclut et l’augmentation des effets indésirables observée, invitent à un complément d’information.

Cette étude conclut qu’une thérapie cognitive basée sur la pleine conscience est une alternative acceptable à la poursuite d’un antidépresseur pour la prévention d’une rechute de dépression chez un patient qui en a déjà présenté plusieurs. En l’absence de différence significative entre les deux traitements, sauf pour quelques critères de jugement secondaires, le choix entre les deux approches dépendra de la préférence du patient et des disponibilités locales.

Côlon irritable : antidépresseurs ou psychothérapie ?

Bouüaert C.

Minerva 2010 Vol 9 numéro 2 pages 22 - 23


Cette méta-analyse apporte quelques arguments en faveur de l’efficacité des antidépresseurs tricycliques et ISRS dans la prise en charge des symptômes du syndrome du côlon irritable. Les recommandations actuelles de les envisager en deuxième ligne de traitement sont donc confirmées, avec davantage de preuves pour les imipraminiques. Pour les psychothérapies, le niveau de preuve d’efficacité est beaucoup plus faible et la pertinence clinique du bénéfice observé est discutable, mais nous ne disposons pas d’études de bonne qualité dans cette indication.

Sertraline un meilleur choix pour la dépression majeure ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 10 pages 140 - 141


Cette méta-analyse conclut à une tendance en faveur de la sertraline versus autres antidépresseurs en termes d’efficacité et d’acceptation pour le traitement d’une dépression majeure. Les preuves apportées sont cependant insuffisantes pour remettre en question les guides de pratique actuels.

Nouveaux antidépresseurs : un meilleur choix ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 10 pages 138 - 139


Cette méta-analyse en réseau se limite à une comparaison entre nouveaux médicaments antidépresseurs pour traiter les 8 premières semaines d’une dépression majeure chez des adultes ; le choix sélectif qu’elle propose repose sur une méthodologie statistique rigoureuse mais ignore des considérations cliniques essentielles et une comparaison avec des antidépresseurs plus anciens. Les recommandations actuelles ne sont donc pas à modifier en fonction de cette publication.

Antidépresseurs pour traiter les symptômes de la fibromyalgie (bis)

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 8 pages 115 - 115


Cette nouvelle méta-analyse, après évaluation minutieuse, confirme les précédentes données : seule l’amitriptyline peut, à court terme, apporter un bénéfice modéré dans le syndrome fibromyalgique.

Antidépresseurs pour la fibromyalgie

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 4 pages 50 - 50


Cette synthèse n’apporte pas d’élément neuf probant quant à l’efficacité des antidépresseurs pour traiter les symptômes de la fibromyalgie sauf un effet modéré de l’amitriptyline à court terme.

La duloxétine pour réduire la douleur liée à une fibromyalgie ?

Chevalier P.

Minerva 2009 Vol 8 numéro 2 pages 18 - 19


Cette étude montre une efficacité statistiquement significative de la duloxétine dans le soulagement de la douleur de l’entité clinique fibromyalgie. La pertinence clinique de cet effet favorable versus placebo n’est pas certaine et semble diminuer avec la durée du traitement (évaluation limitée à 6 mois).

Cette méta-analyse incluant des études publiées comme non publiées montre que le seuil de pertinence clinique de l’efficacité des antidépresseurs versus placebo n’est atteint que pour les formes sévères de dépression majeure. Cette conclusion est dépendante du seuil d’efficacité choisi, en référence au guide de pratique élaboré par NICE, mais est concordante avec les recommandations de bonne pratique élaborées en Belgique et récemment publiées.

Des antidépresseurs pour soulager les patients avec lombalgies non spécifiques ?

Chevalier P.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 7 pages 100 - 101


Cette méta-analyse, au contraire de précédentes, ne montre pas de preuves de l’intérêt d’un traitement par médicament antidépresseur chez des adultes présentant des lombalgies non spécifiques (sans cause établie) en forte majorité chroniques. Les effets indésirables potentiels de ces antidépresseurs sont mal évalués dans des études incluant un faible nombre de patients. Aucune conclusion n’est possible pour des patients présentant des lombalgies chroniques et une dépression majeure.

Sertraline : non efficace pour les bouffées de chaleur

De Meyere M.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 6 pages 96 - 96


Les preuves d’un intérêt de la prescription d’un ISRS pour traiter des bouffées de chaleur liées à la ménopause sont insuffisantes.

Antidépresseurs chez les enfants et les adolescents

Pieters G.

Minerva 2008 Vol 7 numéro 1 pages 10 - 11


Cette étude montre que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ont une efficacité limitée dans le trouble dépressif majeur, modérée dans le trouble obsessionnel compulsif et importante dans les autres troubles anxieux chez les enfants et les adolescents. D’autre part, cette étude confirme un risque accru de suicide avec les ISRS dans ces indications pour ces groupes d’âge. Ces observations doivent inciter les psychiatres qui suivent des enfants ou des adolescents à informer correctement ceux-ci et leurs parents, à poser l’indication avec rigueur et à assurer un suivi strict.

Editorial: Recherche déprimante

De Meyere M.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 6 pages 81 - 81

Sevrage tabagique avec le bupropion et la nortriptyline en cas de BPCO

De Sutter A.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 4 pages 63 - 64


Cette étude montre que le bupropion est une aide efficace pour le sevrage tabagique chez les patients BPCO. Néanmoins, le suivi est de court terme, ce qui ne permet pas de préciser l’efficacité à long terme. Chez les patients à risque de BPCO, les antidépresseurs n’ont pas de plus-value par rapport à une motivation ou un counseling.

Lithium en prévention du suicide en cas de trouble dépressif

Pieters G.

Minerva 2007 Vol 6 numéro 4 pages 57 - 59


Cette méta-analyse montre une efficacité du lithium en prévention du suicide, de l’atteinte à sa propre personne et des décès de toutes causes chez des patients présentant un trouble dépressif. Sur base de cette étude, il n’est pas possible de conclure à l’indication du lithium dans tous les troubles dépressifs. Chez les sujets traités par lithium, un suivi soigneux des fonctions rénale et thyroïdienne est à réaliser, ainsi qu’une recherche de signes toxiques éventuels.

Les auteurs de cette étude arrivent à la constatation qu’il est sensé de poursuivre le traitement par paroxétine durant deux ans chez les personnes âgées présentant une dépression majeure pour réduire le risque de rechute. Des insuffisances méthodologiques fondamentales mettent cependant ces résultats en doute. Nous de disposons pas de preuves suffisantes pour une prise en charge de la dépression majeure récidivante chez les personnes âgées. Les guides de pratique reposent donc sur des consensus d’experts. Ils diffèrent dans le choix du traitement optimal mais concordent pour une durée minimale de traitement de deux ans.

Les auteurs de ces deux études concluent que, dans les dépressions majeures résistantes au citalopram, un passage au bupropion, à la sertraline ou à la venlafaxine est efficace chez un patient sur quatre et que l’ajout de bupropion ou de buspirone est également efficace chez un patient sur quatre. Nous ne pouvons cependant tirer aucune conclusion pour la pratique, entre autres en raison de l’absence d’un groupe contrôle. Il n’existe donc que des recommandations basées sur des consensus pour la prise en charge de la dépression majeure résistante au traitement : l’instauration d’une thérapie cognitivo-comportementale ou le transfert vers la deuxième ligne apparaissent être actuellement les alternatives justifiées.

Traitement médicamenteux des symptômes neuropsychiatriques de la démence

De Paepe P. , Petrovic M.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 2 pages 23 - 26


La revue Minerva a précédemment conclu à une insuffisance de preuves pour préférer les neuroleptiques atypiques aux neuroleptiques typiques dans le traitement des troubles du comportement des patients déments. Cette synthèse ajoute la question de l'efficacité d’un traitement médicamenteux sur les symptômes neuropsychiatriques chez des patients atteints de démence.

Les auteurs de cette étude comparative effectuée chez des patients présentant une dépression modérée à sévère concluent que le millepertuis n’est pas moins efficace que la paroxétine, et provoque moins d’effets indésirables que celle-ci. Cette étude de non infériorité ne remplit cependant pas toutes les conditions nécessaires au point de vue méthodologie. Nous en concluons donc qu’il n’y a actuellement pas de place pour le millepertuis dans le traitement des formes modérées à sévères de la dépression majeure.

ISRS et suicide

Pieters G.

Minerva 2006 Vol 5 numéro 2 pages 18 - 21


Ces deux synthèses méthodiques montrent une possible relation entre le risque majoré de tentative de suicide chez des adultes et un traitement par ISRS pour quelqu’indication que ce soit. Il est donc recommandé de préciser avec soin l’indication de prescription d’un ISRS et de suivre de près les patients traités avec ce médicament.

Recherche, source de dépression?

De Meyere M.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 7 pages 104 - 104

Prévention de la rechute d'une dépression

De Meyere M.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 40 - 41


Cette synthèse méthodique montre l’intérêt probable d’un traitement antidépresseur prolongé, éventuellement durant un an, pour des patients à risque de rechute. Cette conclusion ne peut cependant être généralisée à la première ligne, l’étude concernant principalement des patients de deuxième ligne.

Sertraline pour la dépression majeure chez un enfant ou un adolescent?

De Meyere M.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 38 - 39


Les auteurs de cette étude concluent à l’efficacité, la sécurité et la bonne tolérance de la sertraline comme antidépresseur dans la dépression majeure chez les enfants et les adolescents. L’analyse de ce document montre cependant que l’avantage présenté par la sertraline n’est pas cliniquement pertinent et que de nombreux effets indésirables sont possibles; un risque accru de pensées suicidaires ne peut être actuellement exclu. La puissance de l’étude est trop faible pour pouvoir tirer des conclusions séparément pour les enfants et adolescents. La prescription d’antidépresseurs, y compris la sertraline, chez les enfants et adolescents sera, pour ce motif, plutôt réservée au pédopsychiatre.

La fluoxétine est-elle efficace en cas de fibromyalgie?

De Cort P.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 41 - 43


La controverse sur l’intérêt des ISRS dans le traitement de la fibromyalgie n’est pas close par cette étude. Il faut tenir compte de moins bonnes méthodologie et qualité d’analyse. Il existe quand même des indications qu’un traitement par fluoxétine améliore la symptomatologie dépressive. A ce jour, les ISRS ne sont donc pas indiqués pour le traitement de la fibromyalgie étant donné qu’ils n’influencent pas les symptômes essentiels de la fibromyalgie (nombre de points douloureux et score de la douleur).

ISRS versus ADT en première ligne

De Meyere M.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 45 - 47


Cette première méta-analyse concernant l’efficacité et la sécurité des antidépresseurs en première ligne conclut à la pauvreté du nombre d’études, de faible qualité de surcroît. Les ATD et les ISRS seraient aussi efficaces et les effets indésirables seraient moins souvent observés qu’en deuxième ligne. Pour ce motif, nous plaidons avec les auteurs pour d’autres études en première ligne, également ciblées sur la dépression mineure.

Les antidépresseurs également efficaces pour les bouffées de chaleur ménopausiques?

De Meyere M.

Minerva 2004 Vol 3 numéro 3 pages 43 - 45


Cette étude semble montrer qu’une dose quotidienne de 12,5 mg de paroxétine est efficace et bien tolérée dans le traitement des bouffées de chaleur de la femme ménopausée. Vu la durée de cette étude, limitée à six semaines d’observation, il n’existe pas de preuve de la justification d’une administration plus longue de paroxétine. D’autres études sont nécessaires, à long terme, non seulement à propos de l’efficacité des ISRS, mais également de celle d’autres médicaments.

Traitement de la dépression après un infarctus du myocarde aigu

De Meyere M.

Minerva 2003 Vol 2 numéro 7 pages 119 - 120


C’est la première étude qui montre que la sertraline peut être utilisée dans des indications précises pour le traitement d’une dépression majeure succédant à un infarctus du myocarde ou à un syndrome coronarien aigu. Les limites sont cependant à souligner. L’efficacité est limitée aux patients ayant déjà fait une dépression majeure, toutes les interactions et effets indésirables ne sont pas connus et ce traitement n’est pas recommandé chez des patients présentant d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. Une extrapolation des résultats aux autres ISRS n’est pas autorisée.

Traitement de la dépression chez la personne âgée

De Meyere M.

Minerva 2002 Vol 1 numéro 10 pages 36 - 37


Cette synthèse méthodique conclut que le nombre de bonnes études est insuffisant pour pouvoir définir l’accompagnement de personnes âgées dépressives.Une synthèse Cochrane montre que les ATC et ISRS sont efficaces. Il n’y a pas suffisamment d’études pertinentes permettant de déterminer la place des psychothérapies. En conclusion, sur base de la littérature scientifique pertinente actuellement disponible, des recommandations évidentes pour la prise en charge de la dépression chez des personnes âgées ne peuvent être formulées.

Le millepertuis est-il efficace dans la dépression majeure?

De Meyere M.

Minerva 2002 Vol 1 numéro 10 pages 35 - 36


Cette étude confirme la non-efficacité du millepertuis dans la dépression majeure. Son utilisation dans la dépression mineure n’est pas encore bien établie parce que le titrage exact des extraits n’est pas connu et que ses effets indésirables, parfois graves, ses interactions, son utilisation chez des personnes à risques sont trop mal connus. Pour toutes ces raisons, il est plus que temps que toutes les formes de millepertuis soient enregistrées comme médicaments et uniquement délivrées sur prescription.